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Ce à quoi on assiste es tout bonnement hallucinant : quand des tas de top models posent en microbikini au bord de piscines turquoise et récoltent des millions de "likes" (et donc rapportent de l'argent au réseau social) sans être inquiétés une seconde, les militantes anti-grossohpobie, comme Daria Marx, ou Leslie Barbara Butch, modèle, DJ et militante, voient les photos de leurs corps dénudés, publiées pour des raisons politiques de représentation des corps gros dans l'espace public, effacées sans crier gare par le réseau, car leurs publications ont été signalées par des personnes malveillantes comme "Contenu pornographique".
Afficher en entierComme vous vous en doutez, le problème est plus aigu encore concernant le traitement des questions relatives aux femmes lesbiennes, invisibles parmi les invisibles dans les médias français. D'ailleurs, pour la journaliste Alice Coffin, ce qui caractérise la lesbophobie, c'est exactement cela : l'invisibilisation.
Afficher en entierPour que les femmes soient respectées, crues, valorisées, il faut, avant tout, oeuvrer à ce qu'elles soient vues et entendues. Ce constat peut sembler simpliste, mais pour y aboutir, il faut commencer par faire quelque chose que personne ne fait jamais spontanément : compter. Posez la question pour voir, dans un dîner : "Combien de femmes politiques ont pris al parole que les plateaux télévision et à la radio pendant la période de confinement qu'a traversé la France au printemps 2020 ?" "Mais il y en a eu plein !" va-t-on vous répondre, en vous citant aussi sec quelques noms. La réalité, c'est que les femmes politiques n'ont représentés que 25% des invité.e.s politiques dans les médias (contre 30% en temps normal). Alors qu'elles constituent 39% des député.e.s et 50% des membres du gouvernement. Mais ça, avant que je vous le dise, vous ne le voyiez pas. Ce qu'il y a de plus redoutable avec l'invisbilisation des femmes, c'est qu'elle est invisible.
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