Extraits

— Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai eu le T-shirt rose, grommela Logan.

Il tira sur son haut fuchsia, qu'il portait avec un short kaki.

— Rappelle-moi de botter les fesses d'Ace quand on le verra.

Tate leva les yeux au ciel et tira Logan hors de l'ascenseur, vers le salon Santiago de Las Coras où on leur avait demandé de se réunir pour le début de leur chasse.

— Non. Je ne le ferai pas. Tu te sers peut-être de ta bouche comme d'une arme, mais Ace pourrait te soulever comme de la fonte pendant des heures sans même transpirer.

— Merci pour ta confiance.

— Si je me souviens bien, ces trois prochains jours, tu n’as rien de prévu et moi non plus…

S’il pensait sincèrement que je pouvais tenir une conversation cohérente pendant que ses lèvres glissaient dans mon cou et qu’il frottait son érection contre moi, il ne s’était peut-être pas rendu compte à quel point il m’avait manqué.

— Hm. Oui.

— Oui… quoi ?

— Oui, peu importe ce que tu viens de dire.

Ace leva la tête et gloussa, ce qui me fit ouvrir les yeux et me concentrer sur son visage sexy.

— Est-ce que tu me suis, au moins ?

Avec un rapide coup de hanches, je recommençai le massage intime que nos deux corps avaient commencé, puis j’acquiesçai.

— Je te suis parfaitement.

— Est-ce que tu suis ce que je suis en train de dire, Rêve ?

Je fis un sourire narquois et me léchai les lèvres, essayant de retrouver sa saveur sur ma langue.

— Oh, tu étais en train de parler ?

(Les parents de Dylan assez hippies sont invités chez les parents d'Ace très bourgeois pour faire connaissance)

- Devrions-nous trinquer à quelque chose ? demanda mon père.

- Oui, bien sûr, dit Sunshine.

Ziggy leva sa coupe et acquiesça, puis il nous regarda, Dylan et moi.

- Trinquons, affirma-t-il.

Je vis mon père ouvrir la bouche pour commencer, mais Ziggy poursuivit.

- Que vos racines soient entrelacées pour toujours, que vos troncs soient robustes et solides, que votre amour soit aussi doux qu’une rose en été, que votre passion soit aussi épicée que du piment…

Puis il fit un clin d’œil à Dylan.

- Et que vos membres soient aussi longs et durs que des concombres.

Ma mère crachota et commença à tousser à cause de sa gorgée de champagne mal passée qui finit par atterrir sur sa jupe et, rapidement, mon père saisit une serviette sur la table basse en verre devant eux pour la lui donner avant de tapoter fermement son dos. Elle s’essuya le menton et lui fit un signe de la main.

- C’était, euh, un sacré discours, dit mon père.

- Merci. Dylan n'a pas eu une vie facile et une part de lui a toujours lutté avec ses démons du passé. Mais avec toi... il est plus heureux qu'il ne l'a jamais été.

— Est-ce que tu as bonne allure ? Hm… Locke a de la chance d’être celui qui patiente en bas des escaliers, parce que s’il te voyait habillé comme ça, en train de l’attendre, il tomberait en essayant de te rejoindre.

J’éclatai de rire quand on frappa à la porte. Shayne passa la tête à l’intérieur.

— Salut. Ace voulait que je passe pour voir si…

Elle s’arrêta brusquement quand elle me vit, puis un immense sourire s’étira sur ses lèvres recouvertes de gloss.

— Il va mourir en te voyant.

— Tu vois ? dit Derek.

Il croisa les bras.

— Qu’est-ce que je t’avais dit ? Il va trébucher et mourir. Tu gères, Prescott. Bon, il est où ton frère ?

Ace gloussa et je lançai un regard noir par-dessus mon épaule là où il était assis, à l’arrière.

— Ce n’est pas drôle, M. Locke. Tu étais censé rester loin du feu des projecteurs.

— C’est ce que j’ai fait.

— Ça veut dire ne pas parler aux gens et ne pas leur sourire.

Ace se pencha en avant et attrapa mon menton, m’embrassant rapidement.

— Je n’ai pas souri. J’ai fait un clin d’œil.

— Vous venez vous enregistrer ? dit la femme.

Son badge indiquait le nom de Pam. Nous acquiesçâmes et elle dit :

— Sous quel nom ?

Ace me regarda, attendant de savoir quel nom j’avais choisi, et je souris.

— Je crois que j’ai réservé au nom de Prince Charmant. Non, attendez… Tic et Tac.

— Tic et Tac ? dit Ace.

Il écarquilla les yeux, incrédule.

— C’est un peu trop évident, n’est-ce pas ?

Je me tapotai la lèvre, faisant semblant d’y réfléchir.

— Tu as raison. Oh, je sais sous quel nom j’ai réservé.

Je regardai à droite et à gauche pour m’assurer que personne n’écoutait, puis je me penchai par-dessus le bureau de l’accueil.

— D’après des sources proches du couple, le mariage de l’année entre Dylan Prescott et Ace Locke aura lieu dans la propriété de ce dernier, à Beverly Hills, en mars. Il faut s’attendre à une cérémonie sobre pour les deux hommes, déjà célèbres pour leur discrétion.

Paige, mon extraordinaire amie et organisatrice de mariage, baissa son exemplaire de Ragots de Stars et haussa un sourcil en nous regardant.

— Sérieusement. Vous avez quelque chose à m’annoncer, les gars ?

Dylan leva les yeux au ciel en lui arrachant le journal des mains et en le jetant rapidement dans la poubelle.