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Extrait ajouté par VibiaSabina 2017-04-12T16:06:00+02:00

Quand Arabella fit mine de remuer les doigts pour dégager sa main, le duc relâcha sa pression. Elle la posa aussitôt sur ses genoux.

— Qu'avez-vous donc contre moi ? s'enquit-il d'un ton presque badin, tout en commençant à lever les filets de sa truite.

— Comment? s'exclama-t-elle. Vous avez poussé mon frère à la mort, vous avez pris tout ce qu'il possédait, vous m'avez spoliée de...

— Non, pas cela, protesta le duc, qui éleva la main pour l'interrompre. Vous ne pouvez m'accuser de vous avoir spoliée, Arabella. Je vous ai proposé de m'épouser, rappelez-vous. Non seulement vous conserveriez votre maison, mais vous auriez, en outre, la jouissance de tous mes biens. Je vous offre de mener l'existence qui vous agrée. Vous pouvez choisir de rester tranquillement à la campagne avec vos orchidées, ou partir à l'assaut de la capitale. Je ne m'opposerais en rien à vos choix. Voudriez-vous ouvrir un salon politique et apporter votre soutien aux tories, je ne vous en empêcherais pas. Encore que, étant moi-même un whig convaincu, cela me resterait en travers de la gorge... Je possède suffisamment d'argent pour vous permettre de mener la vie que vous souhaitez. À présent, ma chère, expliquez-moi en quoi cela ressemble à une spoliation.

Arabella n’était pas dupe. Le duc lui offrait le monde sur un plateau d'argent ; mais pour quelle raison ? Il ne la connaissait même pas !

Certes, des mariages se concluaient tous les jours dans ces conditions.

Néanmoins, les époux ou leur famille espéraient tirer un profit quelconque d'un tel arrangement. Que pouvait attendre Jack Fortescu d'une union avec elle ? Il était déjà maître de tout ce qu'elle possédait, hormis le minuscule revenu légué par sa mère.

— Pourquoi ? finit-elle par dire. Pourquoi me faire une telle proposition? Que puis-je posséder que vous souhaiteriez vous approprier ?

— J'ai besoin d'une épouse. Et d'héritiers légitimes.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:56:46+01:00

— Elle va se retrouver sans un sou, insista George. À moins que sa mère ne lui ait laissé quelque chose en héritage. Il me semble que la comtesse est décédée alors que sa fille n'était qu'une enfant...

— Oui, c'est ce que je crois savoir. Elle ne lui a laissé qu'un pécule insignifiant, et aucune rente.

Comment Jack était-il au courant de la situation financière de cette jeune femme inconnue ? se demanda George en le suivant dans l'escalier. Mlle Lacey n'avait assisté qu'à une seule saison londonienne avant de se retirer définitivement à la campagne.

Il secoua la tête tout en maudissant in petto le goût du secret de son ami. Celui-ci se comportait quelquefois avec une dureté, une insensibilité qui choquaient même les membres les plus cyniques de la société.

Pourtant, en cas de besoin, il n'était pas d'ami plus dévoué, plus généreux, plus fidèle que lui. Jamais il ne mentait ni n'agissait avec déloyauté.

Mais seul un insensé s'aviserait de croiser le fer avec lui ; si l'on tenait à sa peau, mieux valait ne pas se faire un ennemi de Jack Fortescu.

— Alors, que comptes-tu faire de la sœur ? s'enquit George au moment où ils franchissaient la porte du club.

Il n'était pas tombé une goutte de pluie depuis trois semaines ; bien qu'il fût quatre heures du matin, l'atmosphère était toujours chaude, lourde et empuantie par les odeurs de fumier et d'ordures en décomposition.

Jack s'arrêta. Il se tourna vers son compagnon et, pour la première fois depuis le début de la nuit, ses lèvres pleines, sensuelles, esquissèrent un sourire franc qui éclaira tout son visage.

— Je ne lui ferai aucun mal, mon cher. Aucun mal, je te le jure.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:54:29+01:00

Comment Frederick Lacey, comte de Dunston, s'était-il retrouvé à le défier en un combat mortel ?

— Était-ce nécessaire ? demanda George directement.

De nouveau, Jack secoua ses volants, puis les considéra d'un air critique, comme s'ils ne lui donnaient pas satisfaction.

— Il s'agit d'une affaire personnelle, mon cher ami ; mais crois-moi, c'était nécessaire. Le monde se portera mieux à présent qu'il est débarrassé d'une canaille comme Frederick Lacey.

— Et tu es maintenant en possession de toute sa fortune, souligna George en l'accompagnant hors de la salle. De ses biens animés comme inanimés.

Qu'entends-tu faire de tout cela? Deux maisons, des écuries, des chiens, des domestiques, des fermiers et...

Il se tut une seconde avant d'ajouter:

— ... et n'oublions pas, évidemment, sa sœur.

Jack s'arrêta en haut de l'escalier menant au hall d'entrée.

— La sœur, c'est vrai... C'est curieux, je l'avais oubliée, dit-il en secouant la tête, comme perplexe. Dans ces circonstances, pourtant...

— Quelles circonstances ? s'enquit George.

Mais son ami se contenta d'un haussement d'épaules et d'un petit sourire énigmatique.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:52:00+01:00

Dans ses cheveux d'un noir corbeau, attachés en catogan sur la nuque par un ruban de velours saphir, assorti à son gilet, ressortait de manière saisissante une mèche toute blanche.

George lui connaissait cette mèche depuis l'enfance, et il savait combien cette particularité avait coûté de moqueries et de querelles à Jack, lors de leur scolarité commune à Westminster School. Mais leurs pairs avaient vite compris que Jack Fortescu ne se laissait pas faire. Il se battait sans retenue ni scrupule, répondait à toutes les provocations et, le plus souvent, sortait de la bagarre ensanglanté mais vainqueur.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:49:41+01:00

Écartant les rideaux, il s'agenouilla auprès du corps inerte du comte de Dunston.

Il n'eut pas à chercher son pouls : la balle avait emporté la moitié de la boîte crânienne.

Les témoins agglutinés sur le balcon se pressaient à présent au-dessus du corps.

Demeuré seul dans la salle, le duc de Saint-Jules rassembla lentement les cartes, les mêla, puis les replaça dans le sabot.

— À quel jeu diabolique joues-tu, Jack ? lui lança George Cavenaugh d'une voix peu amène, en franchissant la porte-fenêtre.

— Le jeu est terminé, à présent, répondit Jack avec un haussement d'épaules.

Soulevant son verre, il but une gorgée de vin avant d'ajouter :

— Lacey était un lâche, et il est mort en lâche.

— Que pouvait-il faire d'autre ? Tu l'as ruiné.

— C'est lui qui en a décidé ainsi, mon cher, pas moi. Il a choisi lui-même les risques qu'il prenait.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:48:37+01:00

Si la chose était possible, le silence s'intensifia encore. Toujours incliné en avant, Lacey gardait le regard rivé sur la main aristocratique qui saisissait la seconde carte. Sans que son visage trahisse la moindre émotion, le duc la retourna.

Cinq de pique.

Le comte se rejeta en arrière, les yeux clos, le visage presque aussi blanc que ses cheveux lourdement poudrés. Il ne regarda pas lorsque le duc découvrit la dernière carte. À quoi bon ? Le cinq de pique avait causé sa perte.

Quand il finit par rouvrir les yeux, il les fixa sur son ennemi, de l'autre côté de la table. Le regard gris et froid de celui-ci n'exprimait ni satisfaction ni triomphe.

— Ainsi, mon cher, récolte-t-on ce que l'on a semé, énonça-t-il laconiquement.

Les pieds du fauteuil crissèrent sur le parquet alors que le comte le repoussait violemment pour se lever. Toujours silencieuse, la foule s'écarta pour le laisser passer. Il se dirigea vers la porte-fenêtre, restée ouverte en raison de la chaleur estivale. Il disparut sur le balcon surplombant la rue, et les lourds rideaux retombèrent derrière lui.

Poussant une brusque exclamation, Charles Fox bondit à sa suite. Mais la détonation sèche d'un coup de feu claqua avant qu'il n'atteigne la porte-fenêtre.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-12T12:44:48+01:00

Lentement, Lacey retira ses bagues ainsi que l'épingle à tête de diamant piquée dans son jabot. Puis, d'un geste délibéré, il les plaça au centre de la table.

— Je prends, annonça-t-il.

— Et c'est votre mise ? s'enquit le duc avec une incrédulité à peine marquée.

Au regard des sommes jouées et perdues durant la nuit, l'enjeu était ridicule.

Le visage de Lacey se teinta de gris violacé.

— Non, juste un gage. Je mets en jeu tout ce que je possède, Votre Grâce : ma propriété de Lacey Court, ma maison d'Albermarle Street, ainsi que tout ce qu'elles contiennent.

Un murmure étouffé courut dans la salle alors que les assistants s'entre-regardaient.

— Tout ce qu'elles contiennent ? répéta le duc avec une légère emphase. Animé et inanimé ?

— Tout.

Jack Fortescu déplaça ses piles de jetons vers le centre de la table.

— Je doute que cette somme suffise si je perds, milord, dit-il avant de jeter un coup d'œil autour de lui. À combien évaluez-vous la mise du comte, messieurs ?

Si je dois la quadrupler, j'aimerais savoir exactement à quoi je m'engage.

— Disons... huit cent mille livres, suggéra Charles Fox.

Lui-même joueur acharné, il avait non seulement dilapidé jusqu'au dernier penny de sa fortune, mais contribué à la ruine de plusieurs de ses amis en raison d'emprunts incessants et jamais remboursés. On pouvait se fier à un tel homme pour l'évaluation du bien d'autrui.

L'énormité de la somme réduisit les témoins à un silence abasourdi. Ces hommes qui ne vivaient que pour le jeu, qui voyaient des fortunes changer de main au cours d'une seule nuit, peinaient à concevoir un tel chiffre. À l'exception, toutefois, de Fox dont les yeux étincelaient de plaisir anticipé.

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Extrait ajouté par VibiaSabina 2017-04-12T16:03:40+02:00

Elle avait désagréablement conscience de la sueur qui emperlait son front et du désordre de ses cheveux, que la chaleur humide de la serre collait en boucles molles contre son cou.

Son visiteur s'abîma aussitôt dans un profond salut.

— Jack Fortescu, pour vous servir, mademoiselle.

S'étant redressé, il lui tendit la main.

Malgré elle, Arabella abaissa les yeux sur sa propre main. Comme elle dédaignait de porter des gants pour jardiner, ses ongles étaient noirs de terre.

Elle ignora donc la main qu'il lui tendait et salua d'une révérence.

Si seulement elle portait autre chose que cette robe de mousseline de coton, si fanée qu'on n'en devinait plus la couleur initiale ! Il lui était pénible de se sentir à son désavantage face à cet étranger impeccablement mis ; et cela ne contribuait pas à la mettre dans de bonnes dispositions envers lui.

Le nom, cependant, ne lui sembla pas inconnu.

— Le duc de Saint-Jules ? avança-t-elle.

— Lui-même, mademoiselle, dit-il avec un nouveau salut, dont il ne se releva pas avant d'avoir ramassé ses cisailles, qu'il déposa sur une table.

— Je crains que mon frère ne soit pas ici. Il vous faudra aller à Londres pour le voir, je pense.

Comme indifférent à cette information, le duc remarqua :

— Ces orchidées sont magnifiques.

— C'est une de mes passions, dit Arabella.

S'il ne daignait pas expliquer la raison de sa venue, elle n'allait certes pas faire montre de curiosité ! D'un claquement de doigts, elle rappela ses chiens ; un peu à regret, lui sembla-t-il, ils quittèrent le duc pour venir vers elle et se coucher à ses pieds.

— Très beaux setters...

— Oui, acquiesça Arabella.

Elle repoussa une mèche collée sur son front. Son visage était luisant et écarlate, elle en était sûre !

— Peut-être pourrions-nous aller dans un endroit un peu plus frais, suggéra le duc avec sollicitude. Vous semblez avoir... euh... un peu chaud, si vous voulez bien pardonner ma hardiesse.

— J'ai déjà travaillé dans cette serre à midi en plein mois d'août, répliqua-t-elle sèchement.

Lui-même n'avait pas un cheveu déplacé, et ses volants semblaient aussi raides et immaculés que s'ils venaient de passer sous le fer à gaufrer.

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Extrait ajouté par Audrey81 2015-01-21T09:51:33+01:00

"Pas question d'attendre, telle une chèvre attachée à un piquet, que le loup fonde sur elle!"

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