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- Ne pars pas, dit Laurent à voix basse.
- Je vais juste m'éclaircir les idées. J'ai déjà dit à mon escorte que je n'aurais pas besoin d'eux avant demain matin, déclara Damen.
Il y eu un autre effroyable silence, lorsque Damen comprit ce que Laurent lui demandait.
- Non. Je veux dire... pas pour toujours... mais juste... (Laurent s’interrompit) ... trois jours.
Laurent semblait tirer des tréfonds de lui-même la réponse à une question minutieusement étudiée.
- Je peux continuer seul. Je sais que j'en suis capable. Simplement, pour le moment, je n'arrive pas à... réfléchir... et je ne peux... faire confiance à personne d'autre pour me tenir tête quand je suis... dans cet état. Si tu pouvais me donner trois jours, je...
Il s'obligea à se taire.
- Je vais rester, dit Damen. Vous savez que je resterai aussi longtemps que vous...
- Non, dit Laurent. Ne me mens pas. Pas toi.
- Je vais rester, dit Damen. Trois jours. Après cela, je me mets en route vers le sud.
Afficher en entier- C'est vrai, je suis toujours prisonnier, dit Damen.
- Tes yeux disent « pour l'instant », rétorqua Laurent. Tes yeux ont toujours dit « pour l'instant .
Afficher en entierLa voix de Laurent retentit derrière lui, légèrement plus crispée que d'habitude :
- Ça y est, tu m'as jeté en travers de ton cheval.
- Cela ne vous ressemble pas d'abandonner les rênes, ne put s'empêcher de railler Damen.
- Tes épaules me cachent la route.
- Nous pourrions nous arranger autrement.
- C'est vrai : je devrais être à l'avant, et toi, tu devrais porter le cheval.
Afficher en entierDamen promena sa langue dans sa bouche lorsqu'il fut libéré de son bâillon.
- Comment t'appelles-tu, chéri ? interrogea Laurent, non sans une certaine cruauté. Damen ne répondait pas aux question posées d'une voix aussi mielleuse. Il leva les yeux sur Laurent. C'était une erreur. Ils se dévisagèrent mutuellement.
- Peut-être a-t-il une tare, suggéra Guion.
Les yeux d'un bleu transparent ne quittèrent pas ceux de Damen. Laurent répéta sa question, lentement, dans la langue d'Akielos.
Les mots franchirent les lèvres de Damen avant qu'il ne puisse les retenir.
- Je parle votre langue mieux que vous ne parlez la mienne, chéri.
Afficher en entier- Je vais te dire pourquoi Jokaste a choisi Kastor, dit Laurent.
Damen contempla le foyer. Il observa la bûche à demi consumée, les flammes lui léchant les flancs, les braises à sa base.
- Il était prince, dit Damen. Il était prince et je n'étais...
Il ne put poursuivre. Ses épaules étaient si crispées qu'elles lui faisaient mal. Son passé lui revenait en plein visage ; il ne voulait pas le voir. Mentir signifiait avouer qu'en vérité, il ne savait pas. Il ignorait ce qu'il avait fait pour provoquer, non pas une, mais deux trahisons : celle de sa bien aimée, et celle de son frère.
- Ce n'est pas la vraie raison. Elle l'aurait choisi même si du sang royal coulait dans tes veines, même si tu étais du même sang que Kastor. Tu ne comprends pas comment fonctionne un esprit comme le sien. Moi, si. Si j'étais Jokaste, et que j'étais une intrigante, j'aurai choisi Kastor plutôt que toi, moi aussi.
- Et vous allez vous faire un plaisir de m'expliquer pourquoi, dit Damen.
Il sentit ses poings se serrer, entendit l'amertume dans sa propre voix.
- Parce qu'une intrigante choisirait toujours l'homme le plus faible. Plus il est faible, plus il sera facile à manipuler.
La stupéfaction envahit Damen, et il se retourna vers Laurent, qui le regardait avec malice. Le silence s'installa.
Afficher en entier"Il ne croyait pas que les coups de poignard donnés d'une main pouvaient être absous par les caresses de l'autre...
Afficher en entier- Il n'est pas aussi bon que son frère, mais il suffit d'être à moitié aussi bon qu'Auguste pour être dix fois meilleur que tous les autres.
Afficher en entierIl est incapable de reconnaître ses fautes, quelles qu'elles soient ; il préfère toujours prétendre qu'il a échoué parce qu'on ne lui a jamais donné sa chance. Tout ce dont il avait besoin, c'était que quelqu'un lui murmure à l'oreille qu'il devait la saisir lui même.
Afficher en entierLaurent se battait comme il parlait.
Afficher en entierJe ne reproche pas aux insectes de bourdonner lorsque quelqu'un renverse leur ruche. Je préfère me demander qui a souhaité me faire piquer
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