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« Laurent n’était pas aimé. Il n’était pas apprécié. Même ses propres soldats, qui l’auraient suivi jusqu’au bout du monde, s’accordaient à le considérer comme – selon la formule d’Orlant – « une sacrée petite salope », qu’il valait mieux ne pas incommoder lorsqu’il était de mauvaise humeur, et qui n’était jamais de bonne humeur. »
Afficher en entier« À en croire la garde princière, Laurent était une citadelle inexpugnable, qui ne prenait jamais d’amants. En cet instant, son esprit semblait pleinement engagé dans l’acte, mais son corps demeurait distant, dénué de toute passion. L’hypothèse scabreuse de ses gardes paraissait plausible.
D’un autre côté, le chaste et inaccessible Laurent donnait en ce moment même un cours magistral de fellation. »
Afficher en entierp198-199
- J'apprécie le spectacle, commenta Damen sans pouvoir s'en empêcher.
- Le serviteur de Torveld est mieux équipé que toi, répliqua simplement Laurent.
- Je n'ai pas de manches où ranger des mouchoirs, riposta Damen. Mais je serais ravi de recevoir un couteau.
- Ou une fourchette?
Afficher en entierTorveld gratifia Laurent d'un de ces longs regards admiratifs dont la fréquence commençait à irriter Damen. Celui-ci se rembrunit. Laurent était un nid de scorpions dans le corps d'un jeune homme. Torveld, en le regardant, voyait un bouton d'or.
Afficher en entierL'esclave frôla son visage de ses doigts. L'espace d'un instant, Damen se sentit étrangement coupable d'avoir lancé Nicaise sur une fausse piste. Mais il était aussi heureux de ce tête-à-tête inattendu avec un esclave de son pays.
- Comment t'appelles-tu ? demanda doucement Damen.
- Erasmus.
- Erasmus, c'est bon de parler à un autre Akielonien.
Il était sincère.
[...]
- Il y avait un esclave que l'on droguait et qui demeurait attaché, sur le bateau, dit Erasmus d'une voix timide.
Depuis le début, il parlait akielonien.
- On dit qu'il a été donné au prince..., ajouta-t-il.
Damen acquiesça lentement, répondant à son interrogation muette. Sous ses boucles châtain, les yeux noisette de l'esclave étaient les plus ingénus que Damen ait jamais vus.
- Quel joli tableau, dit une voix de femme.
Afficher en entier" Ce qu'il pouvait voir, il le connaissait. Il connaissait chaque recoin de cette pièce, chaque moulure au plafond, chaque feuille spiralée des grilles aux fenêtres. Il connaissait le mur qui lui faisait face. Il connaissait la douzième dalle qui marquait la limite de son mouvement lorsqu'il tirait sur la chaîne. "
Afficher en entier"-Si vous l'avez fait pour obtenir un poste, dit Damen d'une voix brûlante de haine, vous êtes un imbécile. Vous ne monterez en grade. Il ne peut vous faire confiance. Vous vous êtes déjà montré capable de trahir par intérêt.
Le coup envoya sa tête valser sur le côté. Damen passa la langue sous sa lèvre et sentit le goût du sang.
-Je ne vous ai pas donné la permission de parler, précisa Adrastus.
-Vous frappez comme un giton prépubère, rétorqua Damen.
Adrastus fit un pas en arrière, le visage blême.
-Baillonez-le! ordonna-t-il.
Afficher en entierIl ne connaissait qu'une seule issue valable : la cour adjacente au champ d'entrainement, au premier étage.
Il s'obligea à marcher calmement, d'un air décidé, comme un serviteur que son maître aurait envoyé s'acquitter d'une commission. Son esprit était rempli de gorges tranchées, de combat rapproché et de poignards. Il repoussa ces pensées et réfléchit plutôt à l'itinéraire qu'il emprunterait pour traverser le palais. La voie était libre, pour l'instant.
Passer devant sa propre chambre lui fit une impression étrange. Il avait été surpris, depuis le moment où il avait été installé là, à quel point ses quartiers étaient proches de ceux de Laurent, adossés aux appartements princiers. La porte était entrouverte, comme les trois hommes à présent morts l'avaient laissée. La pièce paraissait... vide, et donnait la sensation que quelque chose clochait. Poussé par un instinct inextricable, peut-être le désir de masquer tout signe de son évasion, Damen s'arrêta pour fermer la porte. Lorsqu'il se retourna, quelqu'un l'observait.
Afficher en entier“You must be the fuck of a lifetime”
Excerpt From
Captive Prince: Volume One
Pacat, S. U.
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Afficher en entier« So the country will be ruled by a bastard and a whore,’ said Laurent. ‘How appropriate.»
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