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Extrait

Extrait ajouté par Lilinie 2010-10-17T17:55:28+02:00

(Source: http://charlottebousquet.blogspot.com/2010/10/princesses-des-os-prologue-extrait.html)

Début du prologue

Le soleil s’est couché depuis longtemps. Un silence étouffant règne sur les sept collines, à peine troublé par les chants qui s’élèvent, de loin en loin, dans l’obscurité. Cette première nuit de Feralia est sacrée. Dangereuse, aussi : spectres et esprits mauvais, échappés du monde souterrain, sont libres de parcourir le monde des vivants. Cloîtrés chez eux, les Romains prient, espérant que les couronnes de violettes, le pain et le vin pur offerts à leurs défunts suffiront à les apaiser. Dans une riche demeure retentit le cri perçant d’un nourrisson happant sa première goulée d’air. La sage-femme le prend aussitôt dans les bras. C’est un garçon : le bâtard du maître, vigoureux et fort comme lui. Mais sa naissance est un accident qui n’aurait jamais dû se produire. Ignorant la mère, l’accoucheuse emporte le petit. Munie d’amulettes protectrices pour se garder des fantômes et d’une torche pour les effrayer, elle quitte la majestueuse bâtisse. D’un pas pressé, elle dévale la colline vers la vallée de l’Aventin. Rapidement, les pavés laissent place à de la terre battue, les belles façades, à des bicoques et des insulae bringuebalantes. Enfin, elle atteint sa destination : un terrain vague encombré de détritus. Des grognements rauques et des aboiements résonnent dans l’obscurité. L’éclat de prunelles phosphorescentes se reflète à la lueur de son flambeau. Elle dépose son paquet, abandonne le bébé au sort que lui ont réservé les divinités. À peine la lumière jaune de son fanal s’est-elle éloignée qu’un chien famélique s’approche, suivi par ses frères. Excités par l’odeur encore prégnante du sang, ils bondissent vers le nouveau-né, prêts à le dévorer sans lui laisser le temps d’une plainte. De l’obscurité jaillissent soudain trois formes armées de faux. Elles chassent les bêtes à coups d’invectives, de lames tranchantes, et s’emparent du petit d’homme. Puis, abandonnant les bêtes blessées à leur meute, les silhouettes s’éloignent, gloussant et caquetant comme de vieilles pies. Au carrefour des chemins, sous l’œil froid et terne d’une statue d’Hécate2, elles se séparent. Deux d’entre elles emportent dans des linges souillés leur prise grelottante, la troisième s’éloigne, courant presque, vers les portes de Rome : on l’attend.

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