Jalia est effondrée : à quelques minutes de la cérémonie, sa cousine Noor, la future mariée, est introuvable. Elle se serait enfuie du palais au volant d’une limousine.
Pour les deux familles et les invités, venus nombreux au mariage de la princesse avec Bari al Khalid, un proche du sultan, c’est la panique la plus complète.
A cette panique s’ajoute, pour Jalia, un atroce sentiment de culpabilité : n’a-t-elle pas influencé Noor en la mettant en garde contre ce mariage précipité ?
Afin de racheter sa faute, Jalia accepte de partir à la recherche de la fiancée en fuite en compagnie de Latif Abd al Razzaq, ce trop séduisant cheikh au regard émeraude avec lequel elle entretient des relations plus qu’orageuses.
Le cœur battant, Jalia courait le long du péristyle, en proie à une terrible prémonition. La soie légère de son voile vert, couleur que portaient les demoiselles d’honneur, venait de lui retomber sur le visage, l’aveuglant à moitié et rajoutant à sa confusion. Elle n’avait pourtant pas le temps de se battre avec l’étoffe en ce moment.
Que se passait-il ? Où Noor était-elle partie et surtout, pourquoi ?
« Mon Dieu ! Faites qu’elle n’ait pas changé d’avis au dernier moment ! » priait ardemment Jalia. Car elle en était bien capable, hélas !
— Noor, appela-t-elle sans oser crier trop fort. Noor, où es-tu ?
Des murmures confus commençaient à s’élever du patio central de la résidence palatine, où la cérémonie devait être célébrée. Jalia sentit son cœur fléchir... Il était vain d’espérer retrouver rapidement Noor pour que le mariage se déroule sans retard.
La mezzanine sur laquelle Jalia venait de déboucher surplombait une petite cour qui ne menait nulle part. Noor s’était-elle réfugiée là, prise d’un brusque accès de panique ? Se penchant par-dessus la balustrade, Jalia appela de nouveau :
— Noor ?
Mais le patio était vide. En son centre, les rayons du soleil jouaient avec l’eau de la fontaine, créant un superbe jet de diamants. Alentour, les boutons de fleurs se balançaient au gré de la brise. Mais aucune ombre humaine ne se découpait sur les magnifiques carreaux qui pavaient la cour intérieure.
L’enfilade d’arcades et de colonnes qui s’étendait devant elle menait à deux lourds battants de bois. Ce couloir, d’une beauté à couper le souffle, était également désert.
— Noor ?
Sous le voile, une goutte de sueur perla au front de Jalia et tomba sur le dos de sa main. La jeune femme la contempla d’un air absent, doutant quelques secondes de la réalité de ce qu’elle vivait en ce moment.
Etait-elle indirectement responsable de la disparition de la mariée ? Cette question ne cessait de la hanter. Nul doute qu’on allait l’en accuser, et d’aucuns avec une véhémence toute particulière...
Latif Abd al Razzaq Shahin, par exemple !
Il lui reprocherait d’avoir désapprouvé les soudaines fiançailles de sa cousine Noor avec Bari, son ami le plus cher et, ce faisant, d’avoir indirectement causé la fuite de la mariée, le jour de la cérémonie.
— Noor ! appela-t-elle de nouveau en haussant le ton sans grande conviction.
Il était impossible à présent de conserver plus longtemps la disparition secrète...
Voilà qui ressemblait tout à fait à Noor de créer un mélodrame au moment crucial ! Pourquoi n’avait-elle pas suivi les conseils de Jalia qui l’exhortait à la prudence ? Il aurait été bien plus raisonnable de réfléchir un peu avant de s’engager de matière irrévocable avec un étranger, dans un pays inconnu.
Et, bien sûr, — et là encore, c’était sa cousine tout craché —, Noor avait informé toute la famille de l’opposition de Jalia à ce mariage précipité. Tout le monde s’empresserait donc de blâmer cette dernière pour les événements d’aujourd’hui.
Et Latif Abd al Razzaq en premier !
Non qu’elle se souciât particulièrement de son opinion, mais ses critiques seraient immanquablement cinglantes, comme elle les avait cruellement expérimentées déjà à plusieurs reprises. Le cheikh Latif Abd al Razzaq Shahin l’appréciait aussi peu qu’elle ne l’estimait et, qui plus est, ne se gênait pas pour le lui faire remarquer chaque fois qu’il le pouvait.
Ce fut alors que, tel un diable sorti de sa boîte, l’homme qui tourmentait ses pensées, se matérialisa à quelques mètres d’elle, à croire que, bons ou mauvais, les génies des légendes étaient toujours d’actualité et surgissaient dès que l’on y pensait ! Il portait le magnifique costume de cérémonie d’un Compagnon de la Coupe.
Bien malgré elle, Jalia frissonna, comme à l’approche d’une menace et se recula instinctivement derrière l’une des colonnes couleur sable.
Trop tard ! Tel le faucon dont il portait le nom, il s’élança vers elle, lui bloquant le passage.
— Où est votre cousine ? lui demanda-t-il d’une voix autoritaire.
Par réflexe, Jalia se plaqua contre le pilier... avant de se ressaisir bien vite et de redresser les épaules. Son voile lui recouvrait entièrement le visage. Comment Latif pouvait-il savoir qu’il s’agissait d’elle ?
— Je ne comprends pas de quoi vous voulez parler, lui dit-elle dans un arabe qu’elle savait, hélas, teinté d’un fort accent anglais. Vous faites erreur.
A ces mots, il secoua vivement la tête en la gratifiant de ce regard arrogant qui l’agaçait tant chez lui. Dès que Latif Abd al Razzaq donnait un ordre, il fallait que son entourage se plie à ses désirs sans discuter. Il ne tolérait pas la moindre critique.
D’un coup, la colère submergea Jalia. Ce qu’elle pouvait le détester ! Il incarnait tout ce qu’elle ne supportait pas en Orient !
— Le jeu est fini, Jalia, annonça-t-il entre ses dents. Où est Noor ?
— Je ne suis pas celle que vous croyez. Laissez-moi partir, reprit-elle avec hauteur.
Mais Latif lui barrait obstinément le passage. Sans un mot, il souleva lentement le voile de la jeune femme...
La chevelure de Jalia, d’un blond cendré, ramenée d’un seul côté de son visage, formait une épaisse masse de soie contre sa joue délicate et masquait presque sa prunelle verte quand elle releva le menton pour décocher un regard hautain à Latif.
Ce dernier ne relâcha pas le voile, de sorte que les mèches pâles de la jeune femme effleurèrent ses doigts, tandis qu’ils se défiaient longuement du regard... Une hostilité mutuelle et profonde sembla figer l’air entre eux. Lorsque les doigts de Latif relâchèrent enfin la soie souple et qu’il laissa retomber sa main le long de son corps, l’air parut de nouveau circuler librement entre eux
C'est très rare que j'arrête une lecture avant de l'avoir terminée, aussi inintéressante soit-elle, mais là c'est juste trop. L'histoire est morne, et toujours cette impression qu'elle y va au ralenti, les personnages sont fades et leur "attirance" semble fabriquée de toutes pièces tellement elle n'est pas perceptible. Trop de longueur, le suspens est sans intérêt. Je n'ai pas du tout aimé.
Résumé
description
Jalia est effondrée : à quelques minutes de la cérémonie, sa cousine Noor, la future mariée, est introuvable. Elle se serait enfuie du palais au volant d’une limousine.
Pour les deux familles et les invités, venus nombreux au mariage de la princesse avec Bari al Khalid, un proche du sultan, c’est la panique la plus complète.
A cette panique s’ajoute, pour Jalia, un atroce sentiment de culpabilité : n’a-t-elle pas influencé Noor en la mettant en garde contre ce mariage précipité ?
Afin de racheter sa faute, Jalia accepte de partir à la recherche de la fiancée en fuite en compagnie de Latif Abd al Razzaq, ce trop séduisant cheikh au regard émeraude avec lequel elle entretient des relations plus qu’orageuses.
Afficher en entier