Ce sont des initiales: F, vous rappelez les faits qui vous ont contrariée. E, vous exprimez votre émotion, ce que vous en avez ressenti. T et E , vous proposez un terrain d'entente, une solution gagnant-gagnant pour les deux parties.

Dernière chose très importante, Camille: apprenez a formuler des critiques sans violence. Pour ça, ne commencez pas vos phrases par des "tu" assassins. J'appelle ça la mitraillette à reproches: imparable pour faire sortir l'autre de ses gond! Pour dire ce que vous avez a dire, faites plutôt une F.E.T.E.

Et puisque nous parlons de modèles... Je voudrais que vous Cherchiez des mentors. Quelles personnes admirez vous le plus? Quelles sont leurs qualités? Leur modèle de réussite? Étudiez leur vie, lisez leur biographie... Créez- moi un beau patchwork graphique de toutes leurs photos. Vous pouvez me faire ça dans quinze jours?

Le vieil adage a du bon. Semez du reproche, et vous récolterez rancœur et désenchantement. Semez de l'amour et de la reconnaissance, et vous récolterez tendresse et gratitude.

Jésus, on se rendait bien compte qu'on avait été un peu présomptueux ( tiens, un mots qui ferait plaisir à ma mère) en promettant a Garance qu'on allait trouver une solutions a cette histoire. Et, maintenant, il fallait surtout chercher un moyen d'entrer en contact avec Fulki, autrement que quelques secondes à la fenêtre. Après l’atelier respiration et chants, Garance nous a annoncé: Je sais comment faire pour parler a Fulki!

Je mélangeais tout. J’étais Made in India de la tête aux pieds. Tellement heureuse ( ma mère dit " euphorique") que pas une seule fois l'idée de questionner maman sur notre destination exacte en Inde ne m'a effleurée. Garance non plus, d'ailleurs. Garance pose toujours beaucoup de questions parce qu'elle aime être au courant de tout, mais là, rien. Idem pour mes copines.

Petite précision sur moi même. J'ai 15 ans et depuis quelques mois le ton est monté un peu beaucoup entre ma mère et moi.
Mon père lui a dit que c’était une histoire d'hormones. Hormones ou pas, tu vis a mille kilomètres! lui a t-elle répliqué. Mon père en a rajouté une couche: Quand Nina est avec moi, ça se passe très bien.
Évidement, tu lui cédes tout, tu ne partages avec elle que des moments de vacances!

Je hais ma vie. Je m'occupe d'une cliente garce à souhait, qui pense que je ne suis la que pour servir son Altesse et qui a les pieds trop larges pour entrer dans le type de chaussures qu'elle veut a tout prix essayer. Je lui suggére une paire de chaussure plus confortable et elle me crie presque qu'elle veut et exige une paire qui lui ferait un pied fin! Je lui en apport un tas, dans lesquelles, elle n'entre pas bien évidement, ou seulement un orteil, et elle prend un air genre C'est bon, je suis a l'ais comme seules les femmes savent faire. Puis elle me dit qu'elle va prendre temps de la réflexion. Moi aussi je prendrais le temps de la réflexion, a sa place.

Mercredi après midi au rayon chaussures de ville. Une semaine a passé depuis que j'ai trouvé ce boulot minable. J'ai pourtant l'impression d’être la depuis trois mois. Les promos sont passées, ou alors tout le monde en France s'est rendu compte que ça ne valait absolument pas le déplacement. J'en sais rien, je m'en fous. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'y a personne. Quinze heures. Absolument personne.

Du coup, meme si j'ai quelque atouts, tout mon chateau de cartes se démolit rapidement. La dame de coeur râle sur le roi de pique et malgré l'as de trèfle (a quatre feuilles), la chance que mon histoire survive est infime. Moralité : il faut que je me tienne à carreau avec le roi de pique. C'est loin d'être gagné.

Je marche sous la pluie et je pleure comme dans les plus grands films d'amour. Pourquoi faut-il toujours que les chagrin d'amour arrivent quand il pleut? Ça rend les choses plus tragique? Plus romantique? Non ,ça rend juste les choses plus pénibles. J'arrive enfin a la maison mais je ne peux m’empêcher de continuer de pleurer.

Je hochai la tête, incapable de parler. Ce n’était pas aussi agréable que de rester assise toute l’après midi dans un salon de coiffure avec tout le personnel aux petits soins pour moi, mais j’étais en train de me faire tatouer. Moi.

Au lieu de ça , je laissai Dan me soulever jusqu’à ce que mes pieds quittent le sol et m'allonger sur les gros coussins moelleux de mon canapé, le poids chaud de son corps se posant sur moi. Ses lèvres ne quittaient pas les miennes, mais ses mains se mirent a voyager, se glissant sous son pull douillet pour se poser, contre mes reins. Pour commencer.

Il fit glisser sa main jusqu'au ventre de Marisol. Il se régala de ses courbes, de sa douceur, de sa féminité et de sa rondeur, qui lui rappellaient un autre endroit doux de son anatomie. Il sourit en allant explorer ses hanches.

Elle regarde longuement l’énorme sac poubelle verte en plastique, puis posa ses sacs pleins a craquer et s'approcha de quelques centimètres. A la faible lueur des éclairages du jardin, ce conteneur semblait une cachette idéale pour les ratons laveurs, qui devaient assez mignons, en fait. En revanche, les ours n'aimaient ils pas aussi fouiner dans les ordures? Un ours pouvait surement tenir dans une benne...

Quel bonheur de lire pour la première fois le roman d'un tel ouvrage! Comprenez-moi bien . Je possède des tas de livres de poche. Mais une reliure en cuir donne un caractère particulier. Le poids. L'odeur. Le bruit, même ! Ce craquement quand vous l'ouvrez. Il vous dit que les feuilles ont été cousue ensemble, pas uniquement collées. Un tel objet doit être quasiment savouré.

J'aimerai quand même un jours arriver enfin a être bien. A me sentir là où je doit être comme je dois être , c'est a dire pareil a l'intérieur et à l'extérieur que tous voient mon être véritable , et pas cette gourde psychorigide, froide et hautaine, toujours fatiguée, toujours débordée, toujours sur la défensive... Moi qui suis tout l'inverse ! Pourquoi ne voient-ils pas sa? Pourquoi ne se demandent- ils pas si ma froideur n'est pas tout simplement l'expression d'un immense manque de confiance en moi, d'une réserve telle que je préfère m'effacer pour ne pas déranger les être qui m'entourent. Pour être attentive qu'eux, qu'aux petits détails qui trahissent leurs propres failles, leurs propres douleurs, pour mieux les comprendre, pour mieux les aimer? Moi je suis pas quelqu'un de méchante je suis plutôt bienveillante. C'est sans doute sa qui coince.

Mais je sens des mains froides sur mes joues brulantes, qui me font lever la tête, et je suis obligée de me regarder, face a face. Il y a quelques chose de démoralisant dans le fait d’être forcé de se regarder quand on rechigne a accepter quelque chose. Quelque chose de cru, de réel, qu'on ne peut fuir. On peut se mentir, mentir à son esprit, tout le temps, mais quand on se regarde en face, on sait qu'on ment. Je ne vais pas bien. Cela, je me le cache pas, et cette vérité me rend mon regard.

Pourquoi est ce que je me sens toujours à côté de la plaque, en décalage, comme si j'arrivais du fin fond de l'espace? Je ne suis jamais en accord avec le moment, le lieu ou l'action en cours. Je ne suis jamais raccord avec rien. Je fais pourtant beaucoup d'efforts, j'observe, je m'implique. Mais en retour, on ne me voit pas, on m'ignore, ou pire, on ne me prend pas au sérieux. Je me sens toujours mal a l'aise, différente, à part. Je ne réagis jamais comme tout le monde, je prends tout de travers. Tout ça, aux yeux des autres, pour de la susceptibilité mal placée. En réalité, je suis bien trop sensible. Un détail, un timbre de voix, un regard, et je suis touchée en plein coeur. J'ai l'impression de me balader les entrailles à l'air libre tout le temps. Je n'ai aucune protection. Et je souffre en silence. Toujours. Encore et encore. Et je ne m'habitue pas. Je n'arrive a créer aucune défense. Pire, chaque assaut m'expose un peu plus. Comme j'ai mal... Je suis une plaie béante exposée aux intempéries. Je ne cicatrise pas. Impossible. Je traine mon martyre chaque jour. Le mal est en moi. Le mal est moi. A tel point que lorsque je rencontre un bref moment d'apaisement, une subite éclaircie, je me sens désemparée, vide et perdue...