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Les commentaires de GabrielleViszs

Or

Et voila, le tome 2 est mangé et plus rien à se mettre sous la dent ! L'auteur le dis bien elle-même, il s'agit d'un tome de transition et j'ai adoré ! Okayyyyy je suis également frustrée, mais j'ai adoré et suis frustrée ! Voilà, c'est dis, c'est fait, merci malgré tout pour cette lecture, même si la frustration c'est pas bon chez moi, mdr. Un tome 2 donc qui nous embarque juste derrière la fin du premier, avec une Julia frustrée (bah tiens donc...) Elle a réussi certains tests et doit maintenant démontrer qu'elle a le droit d'avoir une place dans l'équipe intervention. Bref, pour une demoiselle de son acabit, un poil bégayante, un poil énervée et qui ne veut pas que sa famille la retrouve sauf que loupé tout se sait, elle se retrouve entourée de personnages tous plus gentils les uns que les autres. Enfin, si on met de côté ceux qui veulent ouvrir des vortex n'importe où pour détruire le monde en quelque sorte et ceux qui aimeraient bien avoir la toute puissance ! Hum, pardon je m'égare, il y a toujours des méchants dans les histoires fantasy, sinon ce n'est pas drôle, mais le petit plus ? C'est de ne pas savoir qui est dans quelle équipe ! Parce que oui, nous penserions que tout le monde il est beau, il est mignon, mais c'est faux ! Enfin, vous allez le découvrir vous-même en commençant par le premier tome, c'est mieux !

C.O.P.S. ou la coalition des opérations de la police surnaturelle. Cela veut tout dire dans un monde où les humains côtoient allégrement toutes les autres créatures, qu'ils soient capables de jouer avec la magie, de se transformer en bestioles ou de boire une coupette de sang à même une veine. Et bien d'autres encore dont je garde le secret. Maria a une imagination débordante sur les créatures et personnages qui peuplent son univers et j’adore cela ! Entre les bêtes qui ronronnent mais qui ne ressemblent absolument pas à un gros chat et celles qui ont plus d'esprit que n'importe quel être à deux pattes, nous avons de quoi faire. Devenir vegan est peut-être une solution. Toujours est-il qu'il n'y a pas trente-six possibilités pour notre Julia, elle veut avancer et pour cela elle doit mettre de côté certains ressentiments et ne pas se laisser distraire par un type du prénom de Damian. Peine perdue, ce côté va la rendre un peu plus accro au pain (c'est bon quand c'est chaud) et une vraie communication peu tout faire. Côté possessivité, il se pose bien là, mais leur petit côté romance est tout sauf mis en avant et nous avons bien d'autres problèmes à gérer. Comme qui veut la peau de Roger Rabbit ? Ou encore qui s'amuse à vouloir détruire les efforts des équipes d'intervention ou non de leur monde ? Qui a envie de voir la plupart des gens à leurs pieds ? Moi je sais, nanananère et je vous dirais pas ! Je fais ma gamine, mais les personnages ont parfois cet aspect un peu énervant de rester gamins. Par contre, quand il arrive vraiment un VRAI problème, ils murissent et réfléchissent (enfin sauf les oncles de Julia, eux je crois qu'ils sont restés à l'âge de pierre, Pierre).

Un récit court, drôle par moment, intense à d'autres et complexe. La magie fait partie intégrante de ce monde,tout comme les personnages qui n'y connaissent rien, ils savent que cela existe, mais comment cela fonctionne, bonne question. Mystères ? Oui, il en reste pas mal, depuis le premier tome, parce que mère-grand de Julia qui a toutes ses dents a encore bien des choses à nous apprendre, tout comme les fameuses runes qui apparaissent. De l'action, nous en avons, d'ailleurs j'en met un morceau dans l'extrait choisi. L'intrigue est entrainante et le monde crée est peuplé de surnaturels, de tensions familiales et même un peu plus que cela (beaucoup plus en fait) Comme je l'ai dis, une imagination débordante avec un soupçon d'enfance dans les réactions des personnages. Cela change pas mal de ce que je lis habituellement et cela passe très bien. (surtout lorsque les derniers étaient plus matures et plus sanglant par exemple). Les secrets ne sont pas tous dévoilés, même si nous en tant que lecteurs nous avons un avantage certain par rapport à des personnages. Le courage n'est pas donné à tout le monde et Julia va prouver à plusieurs reprises aussi bien ce domaine que la bêtise, un peu comme ses futurs compagnons d'unité (ou pas vu qu'on ne sait pas encore s'ils vont tous aller au même endroit) Un monde crée de toutes pièces, fascinant et facilement identifiable, Maria nous donne assez de détails pour nous imaginer les bestioles, les lieux et même la folie de la coloc de Julia. (J'évite d'en parler, car si vous n'avez pas lu le premier, c'est mieux de découvrir)

Les recoins sombres ne sont pas que dans les ruelles la nuit, mais aussi dans les esprits de certains personnages. Ils sont complexes, parce qu'ils veulent bien faire (le bien ou le mal), mais dans le même temps, ils se posent de nombreuses questions sur le pourquoi. Tout n'est pas forcément blanc ou noir, et cela va aller dans le bon sens. Chaque personnage a sa personnalité et son passé, sa famille, ses envies, ses devoirs. Chacun d'entre eux va voir un risque plus ou moins calculé et je dois bien avouer que je n'aime absolument pas la fin de ce tome. J'en connais un qui est en train de se faire retourner le cerveau comme il ne faut pas et ce n'est pas l'action d'avant qui va le protéger d'un bon coup de pied dans les fesses. En parlant personnage, Damian a un côté très sombre et un passif lourd, encore plus que ce que j'imaginais. Avec ce qu'il a vécu et ce qui est en lui, car le manque ne disparait jamais totalement, il va être sur la sellette et je sens que les ennuis ne sont pas bien loin. Beaucoup d'amour, d'amitié, de liens crées familiaux ou non, de tracas aussi. Le groupe qui gravite autour de Julia est forgée par ce qu'ils veulent faire, mais aussi par leur bienveillance (et connaissant un peu la femme derrière les mots, je sais qu'elle en a a revendre, de la bienveillance !) L'intelligence ne se mesure pas à la façon dont les protagonistes arrivent à forcer pour réussir, mais à savoir écouter et apprendre pour se protéger. (Oui, je voulais la placer cette phrase quelque part, parce qu'elle le vaut bien)

Alors, un monde fantasy où tout est quasiment possible, où mourir n'est qu'un jeu pour certains, où se détruire à petits feux est amusants, où fuir sa famille est un choix qu'il aurait peut-être valu mieux ne pas faire afin de ne pas se retrouver devant les projeteurs.Une intrigue où nous commençons à apercevoir les divers clans, à comprendre qui veut quoi et surtout qui ne veut pas trahir parce qu'il ou qu'elle a appris à apprécier, à aimer les autres. Des alliés, des profs, des quêtes, des combats vieux de quelque centaines d'années, Maria sait entrainer dans son monde de folie douce avec des thèmes importants : la famille, les addictions, les émotions fortes. En grattant un peu, vous découvriez bien d'autres aspects de son histoire qui parait juste amusante, mais elle contient de vraies valeurs. Il suffit d'un peu d'imagination pour plonger tête la première dans ce monde qui au final n'est pas si mal que cela. Bon je suis toujours frustrée de ne pas avoir plus d'infos sur certains points, mais nous avons tout de même l'essentiel, je le savais que ce personnage était louche ! Sinon pauvre petit chat, serait-il dépressif ? J'adore également la scène où Julia est dans l'obligation d'accepter un sort... Je ne peux en dire plus, mais c'est drôle de voir que tout le monde veut la protéger d'une manière ou d'une autre. J'ai aimé le fait que nous n'avons pas que le point de vue de Julia, nous avons aussi celui de Damian et de Colyne ce qui est très intéressant. Ainsi nous couvrons beaucoup plus de surface pour mieux voir les événements et les scènes se produire sous nos yeux.

En conclusion ? Un peu d'amour et d'eau fraîche, des complots, des enquêtes, un passé de Damian mis en avant, une Julia qui n'a pas encore tout découvert sr sa famille. Des parents attachants et attachiants surtout, des oncles complètement fous, des phacochèvres bien plus intelligents que la plupart des personnages. De la magie, de la sorcellerie, des vortex (enfin nexus), un chat qui déprime, des mages en tout genre, de l'action, quelques rebondissements et de la nourriture ! Il ne faut pas l'oublier celle-là. Les entraînements nous montrent les compétences de chacun et c'est intéressant de comprendre leur fonctionnement et leur attachement à tous. Les personnages évoluent, avancent et j'ai adoré détester une certaine personne. Suivez mon regard... Bref, une intrigue où la noirceur prend le pas sur l'espoir de chacun et même si la couverture est lumineuse, tous les personnages ne le sont pas. Un tome de transition qui nous apporte tout de même des réponses, nous entrainant dans des lieux magiques ! Plus qu'à attendre la suite et je ne doute absolument pas que l'imagination de Maria fera ce qu'il faut pour nous apporter de l'humour et de l'action.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/heritiers-de-l-apocalypse-tome-2-ange-fae-phacochevres-et-cappuccino-m-a215666119

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Or

La fin du premier tome dépose les personnages dans une situation inconfortable, mais ils étaient en vie. Pour combien de temps ? C'est une question que nous pouvons nous poser. Michaël a compris ce qu'il devait faire et aidé de sa famille, il fera tout pour sauver le monde. Car il s'agit de l'Humanité à sauver et si personne ne s'interpose, qui le fera ? Dans ce deuxième tome, nous le suivons avec sa femme Olympe et ses enfants dans une course contre la montre. Celle de rester en vie coute que coute afin de retourner la situation en leur faveur. Sauf que ceux contre qui ils sont... Ces Hommes et Femmes sont terriblement dangereux. Le temps presse et Michaël va devoir faire des choix et vite car il ne s'agit plus de pleurer les morts, il va falloir s'occuper des vivants. Rien n'est écrit, tout est à construire, le monde flanche et alors que notre journaliste tente de prouver au monde entier que le danger existe bel et bien, les complots pour tout lui mettre sur le dos vont bon train. Vous imaginiez que le premier tome était mouvementé ? Il n'est rien en comparaison de celui-ci. L'Oméga est bien en place et il compte le rester !

Des rebondissements, nous en avons à foison et des cadavres aussi. L'auteur ne s'embarrasse pas d'en garder au chaud pour plus tard, il écume dans le tas afin de faire comprendre que la machination n'a aucun sentiment. Les émotions doivent être enfermées à double tour afin de parvenir à son but. Des découvertes nous en avons et pas qu'une seule. Si j'avais des doutes sur certains personnages, nous en avons la preuve en noir sur blanc. Certains d'entre eux sont là pour un but bien précis et l'Univers a déjà mis en place certains de ces pions, à nos Humains de trouver la bonne solution pour s'en sortir indemne. Mais en dehors de nous, les petits êtres insignifiants selon es propos de certains personnages, ces derniers, ces "Dieux" des temps anciens semblent vouloir, non, ils ne semblent pas, ils veulent éradiquer les êtres de la surface de la Terre. Je vous passe les détails de ce qu'ils désirent, de ce qu'ils veulent mettre en place. Tout ce que je vois, c'est qu'ils ont beau être forts, avoir du pouvoir, tenter de tenir le monde entre leurs doigts crochus, ils ont toujours des bâtons dans les roues. L'ESPOIR est toujours présent dans le coeur et les esprits des gens et ça, ils ne peuvent pas l'anéantir et pourtant ils ne lésinent sur rien ! Deux mondes qui s'affrontent, deux entités particulières, nous avons les plus forts qui pensent tout réussir et qui au final ne cessent de revenir en arrière pour sauter par dessus un obstacle, parce que les fameux "plus faibles" arrivent toujours à s'en sortir d'une manière ou d'une autre.

J'ai adoré la façon dont est mené la quête vers cet être dont nous ne savons que peu de choses en somme. Une quête de savoir certes, la connaissance à un prix qu'il faut parfois aller jusqu'au sacrifice de soi pour voir le monde changer. Michaël et sa famille voient leur entourage voler en éclats. Des secrets, des non-dits, des situations qui paraissent improbables au premier abord et puis l'explication est là. L'auteur a su mettre des indices que nous ne voyons pas toujours, mais ils sont bien présents. Les alliés vont et viennent au gré des avancements de ce combat qui semble perdu d'avance. Imaginez-vous en pleine guerre contre un système mondial, capable de faire plier même les plus grands présidents ? Et pourtant... pourtant nous ne devrions rien lâcher, pour la liberté de l'être. Vivre sous l'emprise d'un autre n'a jamais été un souhait pour personne. Il vaut mieux mourir en combattant que vivre soumis, pas vrai ? Chacun des membres de cette famille a un don, un pouvoir, un ami, un travail, un sentiment, une ouverture d'esprit, une manière de réfléchir qui va leur permettre d'avancer et de déterminer si Mozazor, si puissant, si "géant" est véritablement celui qui tire les ficelles... Beaucoup de fils tirés, de trahisons en devenir, de secrets enfouis profondément et de surprises de tailles ! Oh je n'en dis pas plus, sachez juste que si certaines découvertes ne sont pas forcément extraordinaires, ce n'est que pour mieux cacher LA surprise qui va vous arriver en pleine figure. Et là le souffle coupé, il faudra relire pour être certain d'avoir bien compris et de continuer d'avancer (et surtout de croiser les doigts)

La manière dont nous comprenons que le fameux méchant n'est pas seul reste dans le domaine du possible, même en sachant qu'il s'agit de la part fantastique. Il n'y aurait pas les échanges de pensées, cela fonctionnerait tout aussi bien. Le monde est en train de tomber dans le chaos, une puissance veut le pouvoir, veut les gens à ses pieds, il fat donc se battre pour rester libre. Un résumé simple, mais efficace ! Cette part de fantastique apporte un petit plus dans le sens où l'Homme d'une manière générale n'a toujours pas appris de ses erreurs. Il est vrai que l'auteur a été chercher loin dans l'Histoire pour le montrer, cela change des guerres mondiales utilisées la plupart du temps. Les erreurs du passé devraient pourtant nous montrer la bonne voie, sauf que ce n'est jamais le cas, la preuve en est que l'un d'entre eux veux tout le gâteau pour lui. Le passé refait surface, tel un ruisseau qui dévie de sa trajectoire par tempête, il retrouve inlassablement son cours d'eau une fois terminée. Ce fameux passé qui nous apporte de nombreux éléments importants pour la compréhension de l'histoire, du pourquoi nous nous attardons sur certains personnages et qui sont qui par rapport à qui ? Plus nous avançons et plus nous comprenons que ce n'est pas simple, que le danger guette, qu'il est partout et que la fin n'est pas écrite dans le marbre, en même temps, vu le désert... il n'y a que du sable là-bas. Les alliés des deux côtés vont avoir de quoi faire, se préparer à contrer, à attaquer, changer d'angle, reculer pour mieux se battre ou trahir. Sur ce dernier point, les trahisons vont bon train également, que ce soit pour sauver sa peau ou pour un peu plus de pouvoir, chacun d'entre eux grappillent ce qu'ils peut. La vengeance n'a pas sa place ici et je le comprends aisément : il s'agit d'une action qui risque de couter cher, comme nous avons pu le constater lors de certains sacrifices et mesures expéditives sur les villes.

J'ai volontairement mis de côté les personnages afin de ne pas me trahir. Sachez juste que nous nous attachons à certains, que nous avons des frissons d'angoisse dans certaines situations et que nous n'avons pas encore tout vu ! Les évolutions sont flagrantes pour quelques uns, tandis que d'autres reculent. Le fait de se poser des questions sur ce qui leur arrivent est logique, mais à un moment donné, il faut avancer et surtout tenter d'avoir des coups d'avance. Et ça, les enfants l'ont bien compris. Par moment, nous avons l'impression que Tin-Haël voudrait faire plus (ce n'est pas qu'une impression d'ailleurs), mais elle est restreinte et les grands de son monde me font penser à des êtres suprêmes qui s'amusent de voir les autres se débrouiller avec quelques miettes, alors qu'ils connaissent tout ce qui se passe. C'est rageant ! J'adore le rôle d'Iblis et celui de Lonan. Deux êtres qui se ressemblent et pourtant vont avoir des cas de conscience à leur manière. Nous avons un beau mélange dans les esprits, des personnages qui ne font pas QUE suivre les ordres, mais réfléchissent. Ô bien entendu nous en avons qui ne font que foncer dans le tas et c'est eux les plus marrants des gros muscles avec un cerveau si petit qu'ils ne voient même pas une porte fermée à clé. D'ailleurs c'est grâce à cela, que nous avons des catastrophes à la suite, que les renversements de situation se produisent, parce que les petites guerres entre protagonistes du même camp permette à notre famille de réussir à s'en sortir in-extremis. Hé, j'allais oublier, une petite prophétie se distille de plus en plus à l'horizon et les termes sont bien posés. Maintenant le monde n'a qu'à bien se tenir, parce qu'il est en danger et que les mailles du filet se resserrent bien trop vite.

En conclusion ? Mozazor n'est pas le seul méchant de l'histoire. S'il pense avoir une main-mise sur ses pions, il va devoir faire attention, car le cobra est dangereux et le nid bien trop fréquenté. Laisser trop de liberté à des pions risquent d'en faire des fous et le roi et la reine de l'histoire pourrait bien traverser tout l'échiquier afin d'arriver à leur but ultime. La prophétie est enfin sortie. La noirceur des gens est telle une aura de méchanceté sur les têtes. Manipulations, trahisons, complots, sacrifices, révélations, rebondissements, rien ne sera épargné à notre famille. (Et j'ai gardé plein d'événements pour moi) Michaël a beau être l'un des personnages principal, nous pouvons suivre la famille de sa femme (vive papa !), nous comprenons mieux certains faits et surtout nous sommes prêts à l'ultime combat, quitte à accepter une fois de plus des sacrifices qui font mal. Êtes-vous prêts à passer dans la rébellion ? Êtes-vous prêts à comprendre ce qui s'est réellement passé il y a 11 700 ans et l'impact que cela a causé ? J'attends le troisième tome avec impatience !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/deux-mondes-deux-vies-tome-2-rien-n-est-ecrit-michel-gay-a215649907

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Commentaire ajouté par GabrielleViszs 2024-04-06T16:45:13+02:00
Bronze

Un polar perso entre deux fantasy, afin de ne pas trop en manger, mais au final, est-ce que c'était le bon ? Ce livre est dans ma HAL depuis si longtemps (plus de deux ans, c'est certain) que je me devais de l'en sortir. Un début original, la mariée qui monte les marches de l'église (même si du départ certaines choses m'ont fait tiquer, j'explique après le pourquoi) et découvre qu'un mariage est déjà en cours, son futur promis en train de passer la bague au doigt à une autre. Il est clair que c'est un véritable cauchemar pour quiconque le vivrait en direct et par conséquent, l fuite et la première chose afin de cacher sa honte, sa frustration, sa bêtise, que sais-je encore. Bref, un début mouvementé qui n'en reste pas là. Le résumé nous indique déjà que la mariée appelée Sophie a disparu la nuit même de sa nuit de noce et le sang retrouvé le lendemain matin dans l'appartement de Margot ne va pas l'aider. Car tout le monde a bien vu les deux mariées dans 'église et que l'une d'entre elle est repartie, non sans avoir mal au cœur, littéralement.

Je passe au bémol de suite afin de passer au meilleur par la suite. Qui se marie sans avoir été à la mairie ? Sans jamais avoir vu quiconque pour donner des papiers, pour au moins un rendez-vous avec la mairie, qui va poser tout un tas de questions ? Et puis il n'y a pas que cela, comme l'église en travaux et où les rendez-vous de couple se font seuls avec un prêtre ? Margot qui imaginait le mariage de ses rêves accepte tout sans rechigner ? Naïve ? Pas qu'un peu. Idiote ? Oh que oui ! Se laissant faire ? Assurément ! Le début est perturbant et je dois bien admettre que j'ai levé les yeux au ciel à de nombreuses reprises sur la façon dont elle a laissé gérer tout, mais alors tout. Ce que je n'ai pas compris, c'est le fait que ce soit un mariage si secret (ni la mère ni la meilleure amie au courant ?) que même la mariée ne sait rien de ce qui va se passer. Trouvez-moi une seule femme qui va accepter ça. Des surprises oui, forcément, mais pas arriver et ne rien savoir du tout, sans avoir prévenu qui que se soit, sans avoir montré sa robe, choisi les fleurs ou même les témoins, juste comme ça... Comment avoir réussi à garder un tel secret en plus ? Voila, c'est la partie négative du livre où je me suis posée beaucoup de questions sur la santé mentale du personnage. J'aurai imaginé autre chose, surtout que pour pousser le bouchon, ce fameux Gabriel avait réussi pas mal de choses, donc pourquoi ne pas aller jusqu'au bout dans les préparatifs avec elle ? Je pense que cela m'aurait moins choqué et j'aurai mis une note plus haute, parce que la suite est vraiment (non je ne dirais pas drôle, même si j'ai bien ri par moment), mais intéressant de voir comment l'esprit humain est capable d'aller aussi loin.

Passé ces bémols, oui, parce que tout est au début, nous nous engageons dans une enquête par la jeune femme sur le pourquoi elle se retrouve ainsi. Blessée, humiliée, avec pas mal de soucis qui vont arriver : plus de boulot, plus d'appartement, parce qu'elle comptait tout lâcher suite au mariage pour un temps certain, et surtout une menace de se retrouver en prison. Un appartement saccagé (le sien, avec plein de sang, comme par hasard) un lieutenant de police qui fait son boulot et ne semble pas la croire (en même temps, à part son ami de toujours Alexis, personne ne la croit dans son histoire de mariage secret), sauf que de petits détails commencent à faire surface. La seule chance qui lui sauve les fesses ? Le fait qu'elle se soit endormie dans un hôtel où tout le monde l'a vu entrer dans sa chambre durant la disparition de l'autre mariée. Ouf, mais ce n'est que le début, car la suite est un peu tiré par les cheveux, mais les incidents ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. En moins d'une semaine, Margot va vivre un enfer et sa meilleure Sarah amie ne lui sera d'aucun soutien pour cause (non n'imaginez rien, tout est à découvrir). Je n'en dévoile pas plus, vous avez déjà le début, le milieu est une hécatombe et la fin un gouffre sans nom pour la jeune femme sur LA révélations tant attendue (qui au final était visible dès un passage du récit si on est adepte comme moi des thrillers).

La douleur et l'incompréhension de Margot nous tiraille, parce que même si elle est naïve à un point qu'on a envie de lui mettre des claques, elle cherche toujours le bon en chacun, ce qui la perd un peu plus. Son incapacité à voir et comprendre ce qui lui arrive la met toujours dans des états pas possible, comme cette fois où elle se retrouve avec un inconnu chez sa sœur... Elle a besoin de comprendre et nous aussi par la même occasion. Pourquoi ce Gabriel lui a fait ce coup pareil ? Pourquoi tout ce qui se passe autour d'elle revient sans cesse vers lui et ses yeux gonflés de rouge d'avoir pleuré et surtout Audrey la sœur de Margot qui semble cacher des choses ? Le passé de la famille de Margot semble incertain et des zones d'ombres sont bien présentes, bouffant avec anxiété et colère les personnages qui sont au courant (mais pas nous, pas au début tout du moins). Un passé qui a forcé la famille à choisir de disparaitre, de déménager de Noyon pour Paris. Pourquoi ? Que s'est-il passé pour que tous se taisent ainsi ? Et les crises de Margot seraient quoi exactement ? Son univers a pris un tournant complexe et elle veut retrouver sa place, au moins à son travail. Sauf que les journalistes sont présents, étrangement présents d'ailleurs depuis le parvis de l'église sur Paris jusque dans les rues de Noyon. Il ne faut pas sortir de St-Cyr pour comprendre qui est derrière tout cela, c'est le pourquoi qui était flou. Fourberie, manipulations, chacun des personnages a un rôle bien précis et pas forcément comme il faut. Parfois il suffit de se taire pour aider et à d'autres la communication aurait été un véritable soulagement.

Cette histoire de communication est importante, parce qu'elle nous montre l'importance de savoir à qui réellement parler, avec qui se sentir en confiance et en qui il vaut mieux ne rien dire. Les secrets de famille sont toujours lourds à porter, mais s'ils avaient explosée, peut-être que Margot n'aurait pas autant subi et peut-être que certains seraient encore là pour en témoigner. Je pense qu'il s'agit du thème principal de ce livre, de tout ce qui a rapport avec les différents aspects de la communication, en plus de la vengeance à assouvir ou non, bien entendu. La machination est bien ficelée, c'est le départ qui est bancal. Tirer des ficelles dans l'ombre et s'en amuser, ne pas montrer son vrai visage et puis au final est-ce que toutes les révélations faites à la fin étaient véridiques ? Parce que nous apprenons des choses par la bouche d'un personnage qui est contredis derrière par un autre, donc jusqu'où l'esprit malsain peut aller ? Jusqu'où le fait de ne pas être soi et de ne pas être suivi correctement, d'avoir ce gout de la vengeance en bouche peut aller pour nous faire faire de si grands et tragiques événements ? L'écriture est sympa avec des personnages auxquels on peut s'attacher et à d'autres non. Je pense à la mère de Margot qui a subit pas mal de pression et je peux la comprendre sur sa façon d'avoir agit. Protéger ses enfants est la première chose qu'on a en nous lorsque nous en avons (enfin moi en tant que mère, je ferais n'importe quoi pour protéger mon fils) alors même si je ne suis pas d'accord avec ses non-dits, je la comprends.

Par contre Margot, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle, elle voit tout en bisounours (OK je vois tout en t'es qui toi, ne t'approche pas, version suspicieuse envers tout le monde, mais pour ma survie, c'est mieux, vu ce qu'elle subit) Au vu de tout ce qui lui tombe dessus, dire la vérité serait pas mal, devenir plus attentive aussi et puis ne pas accepter le verre de n'importe qui serait un plus également ! Elle se fourre dans des situations pas possible et après elle s'en veut. Tu m'étonnes... Quant à Gabriel, au final ce n'est qu'un pauvre type si on y regarde bien avec la capacité d'un mollusque. (Oui, je suis hyper gentille, mais lisez le livre, vous comprendrez !) Sarah est une amie précieuse (même si elle ne semble pas aider, en fait elle tait énormément et même plus encore) et Alexis un ami comme on en fait plus... Un monde un peu déjanté qui m'a amusé à plusieurs reprises et j'ai eu quelques frissons tout de même. Le lieutenant Daumas a du flair et surtout un sens inné aussi bien de la répartie que de la protection pour sa vie, dommage que Margot n'en fasse pas autant.

En conclusion ? Une idée de départ intéressante et des marionnettes tirées en tout sens. Les faits pour arriver dans l'église ne m'ont pas convaincu et l'héroïne m'a tapé sur les nerfs à plusieurs reprises, mais il y a d l'idée : une future mariée qui se retrouve devant toute sa famille, humiliée de la pire façon, pour être accusée de pas mal d'événements par la police dans la même semaine et subir autant de pertes en tout genre ? Là, cela va vite. Les rebondissements sont rapides, pas toujours cohérents certes, mais nous avons des personnages plus que secondaires qui ne nous donnent pas envie d'être dans sa famille. J'ai adoré la machination, la vengeance, le pourquoi aussi parce qu'il faut bien un signe de départ et le fait que comprendre un personnage pris de folie à ce point n'est pas évident. La police est mis en retrait dans le récit, même si le lieutenant apparait par moment, laissant de l'espace à notre suspect malgré la pression qu'il subit. J'ai trouvé quelques incohérences au final qui ne m'ont pas forcément fait apprécier le livre dans son intégralité (le début et la famille de la mariée qui disparait). LA communication il n'y a que cela de vrai d'une part et d'autre part il faut éradiquer les secrets de famille, cela pourrait largement alléger les fardeaux. Je dis cela, mais Margot aurait eu toute sa mémoire, peut-être qu'elle n'aurait pas eu autant d'événements si sordides. Dans tous les cas, c'était une lecture bien sympathique qui a au moins le mérite de nous montrer que le passé ressurgit toujours sur notre présent, à nous de faire les bons choix.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/une-mariee-de-trop-louise-vianey-a215640341

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Or

Concernant le livre, je vais déjà donner mon avis. Un livre souple, format carré, un toucher doux au départ et dès l'ouverture nous avons des photographies de signatures, de dédicaces. Vint ensuite la magie des mots, celle qui vient du cœur de ceux qui l'ont connu, de ceux qui auraient aimé le connaitre. Enfin, Monique Bourdin le raconte, par interview. Un travail méritant afin de déterminer, d'avoir des mots sur un grand homme qui a trouvé un collaborateur hors pair. Un de ces hommes qui en un regard détermine celui ou celle qui fera le bon geste, le bon travail, qui sera entre ses mains et faire avancer une idée en film.

Claude Pinoteau, réalisateur de la boum (l'un des rares films que j'ai vu de lui quand j'étais très jeune) a connu et travaillé avec Jean Cocteau durant des années. Un véritable collaborateur technique pour sept films. Il est vrai que de ce côté, les années où les autres films ont vu le jour, je n'ai pas eu la chance de les découvrir, mais en lisant ses interviews, en plongeant au cœur des innombrables photos, j'ai eu le sourire à chaque instant. Derrière la caméra avec Jean Cocteau nous entraine auprès de cet homme bien entendu, mais aussi de Claude Pinoteau. Leurs échanges nombreux, leur collaboration également sont mis en lumière.

Des entretiens pris et retranscrits par Monique Bourdin dans son intégralité afin de nous donner plus de corps à ce cinéaste capable de se retrouver devant ou derrière une caméra. Un cinéma unique en son genre. Le livre est complet aussi bien dans les descriptions de leurs échanges par courrier, que les dialogues, agrémentés par de nombreuses photographies d'époques. Les calèches, les tournages, les décors, des dialogues, des plans de tournage ou des dessins (qui devaient probablement être des ébauches) pour ma part c'est un ouvrage qui est complet. En plus de ces œuvres cinématographiques, nous avons plus qu'un avant-gout de sa vie, de ce qui le faisait se lever le matin, comment il en est venu à devenir ce qu'il est devenu. Et là, pour Claude Pinoteau, comme bien souvent la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre, il accompagnait souvent son père sur les plateaux de tournage. Baigner dans ce monde dès le plus jeune âge peut amener deux choses : vouloir y travailler ou au contraire en être dégouté. Nous comprenons bien qu'il a décidé de suivre ses traces et d'avancer dans le sens qu'il le désirait.

Des années plus tard, CLaude Pinoteau rencontre Jean Cocteau et cela deviendra une époque "magique". Le premier sera son assistant, prêt à tout pour trouver ce que veut le second, quitte à le fabriquer. Jean Cocteau dessine, voit les choses d'une manière il sait comment il veut telle ou telle maison par exemple, ce qui lui faut pour avoir LE cachet définitif pour SON film. Une véritable foi dans ce qu'il imagine, Jean Cocteau sait que cela existe et donc il trouvera pas lui-même, par son assistant, par quiconque aura l'audace de chercher plus loin que le bout de son nez. Il s'en suivra ainsi des longs-métrages auxquels Jean Cocteau et Claude Pinoteau ont participé :

Le Baron fantôme, Serge de Poligny, 1943, 99 min – dialogues : Jean Cocteau ; accessoiriste : Claude Pinoteau

L’Éternel Retour, Jean Delannoy, 1943, 115 min – scénario et dialogues : Jean Cocteau ; accessoiriste : Claude Pinoteau

Ruy Blas, Pierre Billon, 1948, 93 min – scénario et dialogues : Jean Cocteau ; accessoiriste : Claude Pinoteau

Les Enfants terribles, Jean-Pierre Melville, 1950, 107 min – scénario et dialogues : Jean Cocteau ; assistant réalisateur : Claude Pinoteau

Un petit rappel des films réalisés par Jean Cocteau

Jean Cocteau fait du cinéma, 1925, 16 min

Le Sang d’un poète, 1930/1932, 49 min

La Belle et la Bête, 1946, 96 min

L’Aigle à deux têtes, 1948, 95 min – avec Claude Pinoteau (régisseur)

Les Parents terribles, 1948, 105 min – avec Claude Pinoteau (assistant à la mise en scène)

Coriolan, 1950, 16 min

Orphée, 1950, 112 min – avec Claude Pinoteau (assistant à la mise en scène)

La Villa Santo Sospir, 1951, 36 min

Le Testament d’Orphée ou "Ne me demandez pas pourquoi", 1960, 79 min – avec Claude Pinoteau (collaborateur technique)

Voyage au pays de l’insolite, 1960, 16 min

Et voila en recherchant ses collaborations, je me rends compte que j'avais déjà vu la belle et la bête de cette époque et que c'était l'un des meilleurs que j'avais pu voir, quand on imagine les moyens de ce temps. Bref, pour ma part, c'est un ouvrage très complet où j'ai pu apprendre plus sur la vie de ces hommes, de voir autrement la conception d'un film et surtout les échanges entre eux.

Mon fils était donc fou en voyant le livre arriver, d'ailleurs il l'a gardé dans sa chambre (vu qu'il est mineur, c'est facile de le retrouver, mdr) et vu son enthousiasme, je sais qu'il a adoré. Pour lui, c'est plus le côté exploitation qui l'a intéressé (ce sont ses propres mots). Voir les plans, comprendre les idées qui arrivent d'un coup, les scènes posées, les descriptions, les dialogues, il a dévoré le livre et le garde pas loin de son lit pour revoir certains points. Il m'a également raconté que tel appareil fonctionnait de la même manière maintenant, mais avec plus ou moins de câbles, de longueur, de rails (je vous avoue je n'y comprends rien)

En d'autres termes, c'est un livre qui plaira aussi bien aux personnes comme moi qui ne sont pas dans le monde de la caméra qu'aux personnes qui sont en plein dedans. Un grand merci pour la lecture qui fut très enrichissante dans tous les sens du terme.

PS : Avoir Jean Marais, un de mes acteurs préférés en photo entre ces pages et un gros plus à mes yeux (chacun ses gouts bien entendu) http://chroniqueslivresques.eklablog.com/derriere-la-camera-avec-jean-cocteau-claude-pinoteau-monique-bourdin-a215632915

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Diamant

C'est de nouveau un coup de cœur pour cette suite ! Un grand merci à l'auteur pour cette lecture qui est enrichissante en tout point. Nous retrouvons les personnages que l'on aime ou déteste (et bon sang, j'en ai un paquet que j'aimerais toujours voir passer au fil de l'épée !), de nouveaux lieux, des pans de passé complet, du présent qui n'est pas joyeux et un avenir sanglant. Dans ce tome, Bell a grandi en un sens, il est devenu plus "désinvolte", pas forcément plus sage, mais il pourrait être comme du chocolat : Suisse. Bell ne veut pas voir le sang couler, ne veux pas être celui qui va détruire l'un ou l'autre des royaumes et par conséquent, il veut rester neutre. Difficile dans de telles conditions de rester en vie, pourtant, avec son charme légendaire (pardon, ça c'est faux) il va réussir à sauver sa peau. De la chance ? Devenu aventurier, Bell n'a plus de royaume, un surnom le poursuit, le Gobelin noir, son but est d'aller vers le Nord (pourtant il fait froid, des moins quinze, moins vingt, pour ceux qui ont la référence) Il est appelé vers ces contrées et s'il avance, il en est encore loin à la fin de ce tome. Pour autant, nous n'avons pas que lui entre nos mains, bien loin de là. Nous retrouvons tous les autres et font également des rencontres.

Le temps a passé et pendant qu'il tentait de rester en vie sur ces routes d'aventurier avec les compétences qu'il a, nous suivons également le Roi Theior qui doit montrer qu'avec son grand âge (16 ans...) il est légitime d'être les fesses sur le trône. Sa place est, comme pour tout roi et reine, éjectable et il va faire en sorte de prouver qu'il est le digne descendant de sa famille et pas son frère ainé. Encore une histoire de famille qui risque de mal finir, mais pour le moment, son but est de prendre du galon aussi bien dans ses muscles que dans son esprit. AU fil de sa quête, il va faire des rencontres aussi bien exceptionnelles qu'impressionnantes. Le monde crée par l'auteur nous laisse un gout en bouche, un de ceux qui est quelque peu amer de se retrouver le bec dans l'eau et pas avec de gentilles sirènes. L'habit ne fait pas le moine va parfaitement bien entre ces pages. Qui pourrait croire, imaginer, qui pourrait... Ah je ne peux le dire, mais l'auteur avait laisser des miettes de pain, comme le petit Poucet dans cette forêt lugubre, j'aurai dû voir venir ce qui n'est pas une cape rouge ! Dans son aventure, j'ai adoré suivre ses compagnons de route, Yrsa, Loke, Rilke et Rode bien entendu. Chacun d'entre eux montrent des capacités, que se soit en maitrise pour ne pas étriper l'un de ses camarades, en réflexion ou encore en philosophie sur la vie. Des tranches de vie qui nous sont montrés, pour eux mais aussi pour tous les autres personnages qui nous font prendre conscience que la vengeance n'entraîne que de la douleur, du sang, de l’amertume, de la haine. Être indifférent est beaucoup moins fatiguant.

Continuons dans les personnages (il y en a quelques uns que je laisse volontairement de côté pour tout un tas de raisons) je n'aime toujours pas Mitra et encore moins Amana (désolée, ces deux femmes me sortent par les trous de nez et le pardon dans ces conditions ? Je ne compterais pas me venger, rester indifférente, mais le reste...) Deux femmes de pouvoir, comme Ilya (cette dernière je n'arrive pas encore à la cerner comme je le voudrais) qui veulent.. tout. Rien que cela. Tout cela peut signifier tellement, le pouvoir ? Les hommes ? Les femmes ? La terre ? Les couronnes ? Un seul royaume ? Toute la magie ? L'une semble plus "souple" que l'autre, pour autant il faut savoir se méfier des vipères et leurs langues acérées ainsi que les frissons de peur peuvent faire d'elles des armes redoutables. Dans les femmes, j'ai beaucoup aimé Myriann et Blanche. Deux êtres qui sont bien différentes, mais en manque de cette sensation de ne plus être seule. Ionna est un petit oiseau qui doit tout apprendre, un esprit un peu léger certes, mais une manière d'apprendre différemment lui permettant d'absorber certains savoir. Et puis nous avons ces hommes et femmes qui se battent pour leur pays ou pour conquérir le voisin, ceux qui ont été délaissés cherchant le moindre morceau d'or pour survivre, trouver de quoi se soigner. Les monstres ne sont pas en reste, nous en suivons un de près, un de ceux qui sont si forts que le regard est capable de tuer en un instant. Le bien, le mal est difficilement discernable. Chaque personnage joue un jeu qu'il est difficile de vraiment voir clair. Celui qui m'a fait le plus mal au cœur est Luken, il me semble que c'est le seul honnête envers lui-même. Je dirais que les autres devraient apprendre de son humilité.

Les combats sont difficiles, le sang coule régulièrement. Si vous vous attendez à un simple voyage, il n'en est rien. Chaque personnage a un devoir, une vision, un combat à mener et nous les suivons avec appréhension. Combien de fois mon cœur a battu trop vite lors d'une escale qui ne me plaisait pas ? Combien de fois mes mains ont failli refermer le livre parce que je voyais arriver la mort trop vite ? Les complots sont nombreux, les Dieux du sang montrent le bout de leur nez, enfin presque, la politique des royaumes sans vraiment le vouloir s'impose par moment. L'auteur nous transporte dans un monde où la différence fait peur, où celui qui n'a pas la même tête devrait ne pas exister, où la vengeance fait sa loi, où réfléchir avant d'agir n'existe que pour certains d'entre eux. Tiens, tout cela me dis quelque chose, un parallèle avec notre monde réel où les cas de harcèlements, de tortures mentales et physiques, le racisme et bien d'autres thèmes encore sont bien ancrés et il faut se battre chaque jour pour arrêter tout cela ! Et puis cette brume qui vit, qui s'amuse, emporte avec elle ce brouillard cachant les bêtes les plus monstrueuses. Un hiver rude qui gèle celui ou celle qui n'a pas de murs pour s'abriter, un hiver où les monstres rôdent pour trouver des ouvertures et faire des villages un festin, où les esprits s'amusent avec la volonté des vivants. Ce second tome pose à nos pieds des thèmes forts, surprenant par moment et beaucoup de philosophie sur la vie et sa façon de vivre d'une manière générale. Qui a le droit de vie ou de mort sur un être différent ? Qui est vraiment le monstre ? Et bien d'autres questions qui se forment au fur et à mesure de la lecture.

Les sept, ce fameux chiffre qui hantent les rêves de Bell, qui semble être sur toutes les langues, les fameux porteurs d'armes... légendaires, comme les dragons qui sont nommés, mais pas encore vu. Tant de légendes que nous avons à notre disposition, tant de passé raconté qui nous montre ce que c'était avant, bien avant que ces guerres soient en marche, ces désert pas si sablonneux, ces rivières pas asséchées. 'ai hâte de voir ce qui va découler de tout cela. Alors même si je reviens sur Bell qui était le personnage principal dans le premier tome, il laisse un peu de place à tous les autres et c'est très appréciable, même si Davorn reste en jeu et que nous comprenons enfin ce qui est sur le cœur de notre héros. Nous pouvons donc avoir le passé de certains et certaines, nous comprenons leur choix de vie, et les liens qui peuvent exister entre eux tous, car il y a toujours une personne commune entre chaque groupe et ce n'est pas forcément la même. Les lieux sont impressionnants de réalisme avec les descriptions. Je n'ai pas eu peur de les lire, elles sont le reflet de ce que l'auteur veut montrer. C'est très facile d'entrer dans son monde, de voir les murs, les forêts, les créatures se dessiner sous nos yeux. Les évolutions des personnages, du mal qui avance, les créatures, j'ai tout adoré et surtout détesté certains ! Je me suis beaucoup attaché à certains d'entre eux, comme Luken, je dois l'admettre, j'ai hâte (oui encore) de voir s'il va comprendre ce que veut vraiment Mitra. Dommage, je ne peux pas la qualifier de sorcière, snif, mais si en fait je peux ! Également Rode qui est un personnage complexe, intéressant et qui cherche à se faire apprécier à sa manière, comme Mel de ce petit village. Des endroits où la peur est partout, où les créatures attirent leur repas dans leur filet ou plutôt crocs, même si parfois c'est une autre arme plus aiguisée qui s'occupe de certains corps.

Il y a une part de naïveté dans certains personnages qui m'agacent et je suis certaine que ce n'est qu'un visage qu'ils veulent bien montrer. J'ai trop envie de les secouer, de taper dedans comme si c'était une fourmilière et de leur dire allez, montre ton vrai visage ! Tout n'est que faux-semblants et chaque passage important (autant dire quasiment tout le tome) nous apporte matière à penser qu'il faut se méfier de tout le monde. Je ne m'attends pas à une fin heureuse pour tous, ça c'est certain, il faut comprendre que l'auteur ne doit pas aimer certains de ces personnages, comme nous lecteurs du dimanche qui nous attachons à ceux dont se serait bien d'éviter. Pour le moment, je croise les doigts ! Concernant le final, je suis restée assise (oui, je suis polie tout de même !) Je voyais venir, mais je me suis dis non, pas ça, allez Joey, tu ne vas pas oser. ARF !!!! Je vais croiser les doigts une fois de plus pour que ce ne soit que comme avec la vampire, hein, parce que... parce que je ne veux pas de ça. Oui, c'est moi qui décide, mdr je ferais avec, mais se serait bien que cela fasse comme Games of Thrones. En fait, il ne faut s'attendre à rien, tout simplement parce que l'auteur nous fait des revirements de situations, des personnages si complexes (et tordus par l'esprit) qu'il est difficile de savoir qui va rester en vie et surtout combien de temps ? Je pourrais continuer encore n peu, voire beaucoup, j'ai tellement de choses à dire, comme ces sacrifices pour Theior pour assurer une paix fragile qui montre bien que l'âge n'a rien à voir avec la connaissance, au contraire, les épreuves sont seules juges.

En conclusion ? 555 pages de fantasy dévorées et j'en veux encore et pourtant la police d'écriture est petite. Des illustrations de folies, des cartes, des décors, le travail est phénoménal ! Des rebondissements, de l'action, du sang bien entendu, des complots, des quêtes de pouvoir, de paix, de protection, de sécurité, des thèmes forts mis en valeur sur la différence quelle qu'elle soit 'couleur de peau, parlé, région, différences physiques...) Des rois et reines qui restent en place, qui sont déchus, qui doivent se battre pour leur royaume, pour rester en vie. Des rencontres improbables qui les font grandir. Meros que nous suivons quelque temps avec plaisir. Et puis les villages qui subissent, les villes qui se divisent, les ragots, les traitrises, le pouvoir fait tourner la tête à bien des hommes et femmes de chaque branches. Et bien entendu cette menace qui prend un peu plus de terre chaque jour et qui arrive à en prendre plus que prévu. La peur est omniprésente et le croquemitaine n'est pas toujours celui que l'on croit. Des héros qui savent se battre autrement qu'avec une épée ou tout autre arme, des langues qui se délient et se faire passer pour un fou pourrait être la solution, mais cela fonctionnera jusqu'où ? J'ai hâte de continuer cette aventure et de voir jusqu'où l'auteur va bien pouvoir nous amener.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/miunaha-tome-2-la-brume-de-l-hiver-joey-denizart-a215627517

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Or

Une nouvelle lecture perso (en ce moment je les enchaine oui, désolée) que j'ai adoré. Comme quoi les tomes 2 peuvent être aussi bon que les premiers (ou pas mdr) Evie, dans le premier tome, avait déjà vécu de nombreux drames (morts de toute sa famille, ou presque, trahie à de nombreuses reprises, elle a dû se cacher au sein d'une troupe de gladiateurs particulièrement connue. Des rencontres, des combats pour rester en vie et d'autres pour détrôner la reine qui était à l'origine de tout. Evie, la petite Evie est devenue Reine par la force des choses et nous la retrouvons quelques mois après son couronnement. Tout ne va pas vite, dans le sens où sa vie lui parait à la fois monotone et dans l'obligation de faire attention à elle. Car ce trône, très peu de reine on réussi au final à le garder longtemps, alors sa tête est déjà dans toutes les bouches ou plutôt proche d'armes létales. Autant vous dire que si le temps semble long pour Everleigh Blair, nous, lecteurs nous en apprenons énormément sur la mort de ses parents, sur sa manière d'avoir survécu, sur ses sentiments et sur le qui elle est vraiment. Alors lorsque nous arrivons au pied de son trône et que son nez détecte une fois de plus une personne qui veut la tuer, ce n'est que la première tentative d’assassinat qu'elle doit échapper durant ce récit. et il va y en avoir d'autres.

Entourée de ses plus proches amis, elle va devoir montrer qu'elle est digne d'être la reine de son royaume (pour une femme qui n'a pas confiance en elle, les situations sont épiques !) afin de protéger son peuple des menaces qui ne cessent de fluctuer. Déjà dans le tome un, nous savions qui était à l'origine de tout cela. Dans cette suite, nous ne voyons toujours pas le monstre qui se sert de sa propre famille pour éradiquer, enfin tenter d'éradiquer certaines branches de magie et par conséquent Evie, mais bien d'autres encore vont devoir faire attention à leurs fesses, si charmantes soient-elles. J'ai pris grand plaisir à retrouver Paloma et son gourdin, Cho, Serilda, Xenia, mais nous retrouvons certains personnages du précédent, en vie ! (Nous le savions à la fin du tome 1, mais chut je n'en dis pas plus). Bien entendu, Sullivan est également à ses côtés et le retour dans son propre pays, celui qu'il a quitté pour plusieurs raisons qui nous sont très bien expliqué dans ce récit. Un Sullivan qui revoit son père le roi qui lui a perdu un fils légitime. Un royaume qui pleure depuis longtemps la mort de la reine, mais également le fils et d'autres partisans et nobles qui ne sont pas revenus de cette fête au pays de... Evie. Des vies brisées, des cadavres qui ont jonchés les sols et la voila reine, venant dans ce royaume meurtri afin de resserrer des liens. Autant vous dire que même si ce n'est pas elle qui a commandité et tué ces hommes et femmes, elle n'est pas la bienvenue, car elle représente tout ce qu'ils détestent. À elle de montrer ce qu'elle vaut.

Un jeu de politicien, de bras de fer dans des gants de velours pour tenter de faire comprendre aux deux royaumes que leur but est le même, mais qu'ils n’ont pas la même manière de voir le chemin pour y parvenir. Entre les positions de pouvoir, les réactions quelque peu enfantines, mais ô combien démonstratives de notre reine lorsqu'elle retrouve des gens qu'elle a sauvé, parce qu'elle les aime, même s'ils ne sont pas de son pays et les tentatives de meurtres, vous pensiez que cela suffirait à l'auteur ? PAS DU TOUT ! Elle nous emmène dans les intrigues politiques plus profondes, montrant une patience minutieuse des traitres mis en place depuis des générations, des familles entières qui ont déjà vécu des drames, des vies de famille détruites qui ne remontent pas la pente, des égo démesurés et des regards d'autres qui font plus mal, sans oublier les sentiments. Un roi, ou une reine n'a pas le temps, ni le devoir de pleurer. Evie le comprend rapidement en discutant avec ce roi Heinrich (papa Sullivan) qui est en place depuis des années et qui sait ce que le mot sacrifice signifie. Tout comme Hélène qui au premier abord nous montre une femme calculatrice, mais qui a su sacrifier son cœur au profil de sa famille La surface ne montre que ce qu'elle désire, en creusant profondément, nous rencontrons des personnages qui sont tout sauf égoïste. Chacun d'entre eux connait sa place, sait ce qu'il doit faire et si pour cela épouser une autre ou un autre que celui qui est dans son cœur pour sauver un pays, alors il ou elle le fera.

C'est un tome lent au niveau du temps qui passe, pour autant, s'il y a moins de combat spectaculaire, nous avons plus de recherches au sein d'un palais afin de découvrir un ou des traitres. Le jeu des miroir est bien amené et j'ai adoré la dernière conversation qui est dans le texte. Si Evie paraissait faible psychologiquement, plus dans le sens naïve, elle n'en est pas moins pour autant forte. Sa position nouvelle de reine lui démontre qu'elle est capable de jouer aussi bien des mots que des épées et elle nous le prouve aisément. Enfin pas toujours aussi facilement, surtout face à une capitaine entrainée. Les sentiments des autres sont également pris en considération à bien des reprises et la famille... Ah la famille, que dire sinon que parfois il faut savoir couper une mauvaise branche pour être tranquille ? Les frères et sœurs, ou les cousins cousines, il vaudrait mieux ne pas les avoir connu, ou qu'ils n'existent pas. Entre les jalousies parce qu'ils ne sont pas légitimes, ou au contraire parce qu'ils ont du pouvoir, les peur les plus profondes de chacun sont montrés du doigt et Evie arrive à frapper là où il faut. Faible psychologiquement ? C'est terminé, notre reine prend son statut à cœur quitte à en souffrir : son peuple en premier, elle passera ensuite. Nous en apprenons donc plus sur son propre passé, mais également sur celui de Sullivan qui a encore un frère Dominic qui a un rôle important dans l'histoire. Les relations se forment, se montrent, s'installent. Des alliés deviennent un peu plus que cela tandis que les ennemis sont aux portes... Non, ils sont déjà à l'intérieur et attendent juste le bon moment pour frapper. Même s'ils se loupent royalement.

Evie est une jeune femme qui s'affirme de plus en plus, capable de mentir à ceux qu'elle aime pour les protéger. Ses amis et conseillers sont ce qui ressemble le plus à une famille. Si chacun à des secrets, elle arrive à décrypter certains et c'est à la fois amusant de la voir chercher à comprendre ce qui se trame, mais également à jouer dans la même cour que les grands. Même si elle se fait égratigner, elle ne lâche rien et continue de jouer la reine forte. Elle ne se sent pas légitime d'être la reine, mais laisser la place à qui ? Et puis elle ne peut pas vivre sa vie comme elle l'entend, pas après cette proposition de mariage avec un des fils de n'importe qui. J'ai adoré la mémoire de cette jeune femme qui se souvient de qui a su se moquer d'elle quand elle était plus jeune, qui a voulu la mettre de côté, ou la rabaisser avant qu'elle n'arrive là où elle est. La reconnaissance qu'elle a envers sa couturière est un juste retour des choses. Elle n'est ni vénale ni rancunière, dans le sens où elle ne va pas aller chercher la petite bête. Non, elle va juste se servir dans ses souvenirs pour rappeler aux autres ce qu'ils lui ont fait subir, sans appuyer plus que le fait de le dire devant tout le monde. Des souvenirs que nous avons par fragment et qui nous donnent beaucoup sur elle-même, sa famille, son père, sa mère et ceux qui les entouraient. Les trahisons sont existantes depuis si longtemps... que c'est à se demander, mais depuis quand exactement ? Ah oui, nous avons eu le fin mot de cette histoire, un pan du passé qui n'est pas glorieux.

Andvari, le royaume dans lequel elle met les pieds est réfractaire à sa venue, le roi lui en veut, son peuple leur en veut et Sullivan qui est à ses côtés se retrouvent pris entre deux feux. Le danger est partout ! Qui est le traître ? Qui veut en finir plus vite avec la famille royale en plus de notre reine ? Des embûches en tout genre, entre les positions de chacun, les liens de sang, les légitimités, les battements de cœur qui sont plus vifs pour d'autres, le poison qui semble être servi à n'en plus finir... Beaucoup d'actions, de combats extérieurs et intérieurs, de rebondissements et de nez. Il faut en avoir un bon pour trouver les subtilités et certains faits étaient vraiment trop gros pour être véridiques, même nos personnages s'en rendent compte. Un combat pour survivre, un pour garder le trône et sa tête dessus, un pour atténuer les sentiments... Ce deuxième tome est prenant avec ses complots et surtout ses jeux de pouvoirs, de politicien ! Un royaume ne se gouverne pas avec son cœur, mais avec ses tripes et Evie en apprend tous les jours. Les sacrifices sont nombreux pour arriver à des révélations surprenantes et une escalade finale qui donne le ton sur la suite. Attention toutefois, une scène n'est pas pour les enfants et je ne parle pas de combat, mais bien de scène d'intimité qui par chance ne dure pas des pages. Par contre, petit bémol, on voit moins les personnages secondaires que nous avions découvert dans le premier. J'espère les revoir plus souvent dans la suite et fin.

En conclusion, un deuxième tome aussi bon que le premier avec moins de tournoi et plus de jeux politiques. Les tentatives d'assassinats sont plus nombreuses, les sentiments mis en lumière et les œillères s'effritent un peu plus. Si chacun voit le jeu de l'autre, aucun n'est prêt à se laisser aller. Maeven n'a pas dis son dernier mot c'est certain, mais une reine qui se connait réellement n'a plus peur des autres. Son pouvoir lui est dévoilé et le peu qu'il reste à découvrir ne fera que la conforter dans l'idée qu'elle est à sa place. La magie est omniprésente et les dons de chacun sont impressionnants. Pas besoin de faire dans le spectaculaire, un simple zeste de citron est capable de faire beaucoup de dégâts. Les caractères se dévoilent et les combattants de la veille sont bien plus aguerris le lendemain. Il est clair que la fin de ce tome se laisse voir sans aucun problème, mais en parlant d'ennuis il est certain qu'il vaut que tous soient soudés pour combattre l'ennemi qui lui arrive toujours à sortir des pions de sa manche. De nombreux enjeux ont été mis en place, de nouveaux liens sont activé et des magies dévoilées. Il ne reste plus qu'à savoir qui, à la fin de cette trilogie, sera encore debout pour profiter de sa vie. J'ai hâte de retrouver les compagnons d'Evie un peu plus dans le dernier tome.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/une-couronne-d-epines-tome-2-defendre-le-prince-jennifer-estep-a215590797

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Argent

Une lecture perso quelque peu en demi-teinte. Pas mitigée, parce que j'ai adoré certains points, mais disons que j'ai préféré le premier tome de la série. Nous retrouvons Allie suite à ce qui s'est produit dans le tome précédent et en lisant le résumé, je ne dévoilerais rien de plus. Une mémoire défaillante jusqu'à en oublier des points principaux dans sa vie privée, des migraines terribles qui sont plus fortes que lorsqu'elle oublie d'effectuer un déboursement avant d'utiliser sa magie. Bref, Allie est défaillante dans tous les sens du terme et ce n'est pas un homme puissant qui a réussi à sortir de prison sans passer par la case 20 000 euros qui va la "piquer" qui va l'aider. Les ennuis la suivent et ne la quittent pas d'un iota. Ce fou furieux qui a le bras long, des envies de meurtres sur la plupart des traqueurs et une mainmise importante sur le monde de la magie, n'est que le premier d'une liste qui ne voit pas le bout. Si notre demoiselle tente de reprendre sa vie en main, entre son travail qui a des chaos, sa vie privée qui laisse son corps en manque, de quelqu'un ? et sa belle-mère qui lui apprend une sacrée surprise, nous tenons quelque chose de très intéressant. Sauf que certains passages sont si longs, répétitifs avec je pense de petites erreurs de traduction comme des mots en plus (et pourtant il n'y a pas des milliers de pages) que j'avoue avoir posé le livre pour en lire un autre entre deux. Heureusement, entre ces passages qui ont été compliqués pour ma part, les surprises sont de taille et la fin ne manque pas de nous faire acheter la suite rapidement !

Bref, maintenant que j'ai lâché mes bémols, je vais pouvoir parler de tout le reste. Le personnage d'Allie se veut fort, pour autant son physique de brindille/asperge, la laisse souvent dans des états pas croyable. Utiliser la magie a un prix qui est parfois élevé. Nous le constatons régulièrement avec elle et nous comprenons beaucoup mieux pourquoi les traqueurs sont autant accro à certaines substances. Le côté pègre est bien en place, le tu me ramène ce type où tu y passes est clairement bien mis en avant et presque avec ces mots. Quoi de mieux que d'avoir la mort aux trousses pour tenter de se sauver sans pour autant trahir son ami. Car il s'agit de cela, même si Allie décide qu'elle est une traqueuse et que les traqueurs n'ont pas d'amis, elle va prendre une claque monumentale en comprenant le fonctionnement de Martin Pike. Et si au final cela ne ressemblait pas plutôt à une grande... famille ? Toujours est-il que Lon Trager, baron de la drogue et de la magie en tout genre est un ennemi à abattre, et personne ne pourra dire le contraire, pas même la police. L'intrigue démarre avec le toucher d'un fantôme, direct dans la salle de bain d'Allie (bah voyons !) pour terminer dans une boucle... infernale ? Perte de mémoire, magie qui ne fonctionne pas comme une personne lambda, ou un "magicien" dit "normal", notre traqueuse doit faire attention à ses fesses trempées d'eau de pluie. Le récit est sur deux jours max, deux journées où elle va vivre l'enfer de devoir noter tout afin d'éviter de perdre encore des moments clés de sa vie, où elle va manger sur le pouce, chercher des solutions pour éviter d'avoir trop mal après chaque utilisation de magie et survivre aussi bien aux voilés qu'à un homme prêt à tout pour obtenir ce qu'il désire.

Et dans tout cela, le fameux "amoureux" de ces dames, le dénommé Zayvion qui est un mystère au final. S'il ne se dévoilait pas beaucoup dans le premier tome, ici nous en apprenons de belles, dans le sens où il montre ses capacités plutôt extraordinaires niveau magie. C'est une autre catégorie que nous avons là. Un homme à part qui garde ses pensées pour lui et même s'il doit surveiller du monde et protéger la magie, nous ressentons bien qu'il tient énormément à Allie. Pas besoin d'ouvrir grands les yeux, sa façon de la protéger, d'être à ses petits soins, de ne pas lui sauter dessus quand elle le lui demande montre un profond respect. C'est surement pour cela qu'elle avait craqué dans le premier, non ? Leur relation est particulière, car il ne lui donne aucune miette de leur passé respectif, elle doit tout faire elle-même, alors lorsqu'elle doit travailler pour la police, se retrouver auprès d'autres traqueurs, de faire en sorte que sa tête reste sur ses épaules à cause d'un contrat et de recommencer à vivre plus ou moins en voyant des voilés (qui eux sont terribles...) 48 heures de supplices, je lui autorise vivement à dormir 72 heures d'affilées, surtout vu la façon dont elle survit à tout ce qui lui arrive. Car il en arrive des choses, des rebondissements et ben entendu même si l'un d'entre eux était visible, la suite des événements me parait prometteur avec ce final.

Elle a beau vouloir être forte et clamer son indépendance, elle va devoir apprendre à compter sur les autres, dont un certain Davy qui file les jetons vu ses déplacements plus que silencieux. Bien entendu, il n'y aura pas que des bons moments (en fait il n'y en a quasiment pas, mdr) disons que je qualifierais les traqueurs d'associations pour repentis en souriant. La pègre, le contrat, les disparitions de femmes, la magie noire, la magie de sang, tout ça est bien beau, mais il y a quelqu'un derrière tout cela et même si je l'avais vu venir, je me demande encore pourquoi ouvrir ses fameuses portes... J'avoue que c'est un oint qui me chiffonne, que peuvent-ils bien vouloir avec cette... invasion en somme ? Les voilés ne sont pas des gentils, ils ont faim, terriblement faim et Allie en fait souvent les frais. Justement, comme elle n'avait pas assez d'ennuis comme cela, il fallait bien que cela lui tombe dessus. J'adore Pike, il me fait penser à un vieux baroudeur qui en a tellement vu qu'il ne craint plus rien ni personne et serait capable de faire sa propre loi. Quant à Zayvion, j'ai hâte de savoir ce qu'il est vraiment ! Vint ensuite Violet, ce petit bout de femme qui en a dans la tête, elle a beau être jeune elle a des trésors de patience, même si elle a de sacrées œillères ! Quant à Kevin, j'espère en apprendre plus sur lui également. Parlons de papa Allie, parce que lui c'est un personnage important pour la quasi totalité des autres personnages du récit. Il est doué et même plus que cela car il a des capacités hors normes. LE final nous le prouve facilement, sans compter tout ce qui se produit. Alors rêve ou réalité ? Hallucinations peut-être ? Notre traqueuse se demande si elle ne va pas devenir folle pour le coup et nous aussi, car entre les voix, les voilés alors que personne ne peut les voir (enfin presque, mais chut !) et papa, il est vrai que les cimetières, s'ils commencent à se vider tout seul, nous risquons de sérieux ennuis !

En conclusion, j'ai adoré l'intrigue certes, mais le texte a quelques soucis de traduction je pense et je lui ai trouvé des longueurs que je n'avais pas eut dans le premier. je l'ai trouvé moins "vivants" dans le sens où Allie est sujets à de trop nombreuses questions et angoisses qu'elle n'avait pas vraiment. Passé ces bémols, l'histoire est sombre et originale et Allie nous embarque dans un récit particulièrement étrange. Il n'y a pas de bien ou de mal, mais plutôt un ensemble de gris qui nous laisse supposer que la frontière est terriblement mince entre le fait d'user de la magie et de trop en utiliser. Les conséquences sont parfois désastreuses allant jusqu'à la mort, surtout si vous êtes dans le mauvais collimateur. Les personnages secondaires sont intéressants à suivre et si pour certains il reste beaucoup de mystère, nous ne pouvons qu'imaginer que des ennuis sous le prénom de Tomi risque de revenir tel un boomerang. De nombreuses questions restent sans réponses comme une main chaude et l'autre glacée, le travail de Zayvion et ce qu'il est, des groupes obscurs aussi bien dans la police qu'en extérieur, des "accidents"... Et bien entendu ce final qui nous laisse une Allie tout sauf seule ! Petit truc en plus, Grant qui fait partie de ces personnages secondaires qui sont là pour aider Allie sans rien demander en retard : une vraie amitié !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/allie-beckstrom-tome-2-magie-dans-le-sang-devon-monk-a215555539

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Or

Tin-Hael est une princesse qui a dû fermer les yeux il y a de cela des siècles, son monde ravagé par les eaux. Michaël est un journaliste qui vit maintenant aspiré par des songes étranges. Deux êtres que tout oppose, aussi bien la vie, la physionomie, les pensées que l'époque et pourtant... Pourtant ces deux êtres vont avoir quelque chose en commun : des convictions. Je remercie l'auteur pour m'avoir permis de découvrir ce premier tome où le fantastique est présent dès le départ, sans pour autan en faire des tonnes. Nous suivons d'abord Tin-Hael qui espère changer les choses dans son monde, qui tente de le sauver. Mais la vague qui déferle n'a rien de "normal" et tout son monde ainsi qu'elle-même disparait en un claquement de doigts. Vint ensuite Michael qui revient d'un voyage d'affaire en avion et nous sommes directement dans son esprit. Le livre est écrit à la troisième personne et pourtant j'ai eu l'impression d'être à la première au vu de la façon dont l'auteur arrive à nous entrainer dans son histoire. Tin-Hael se voit revenir sous une forme particulière, ou plutôt son esprit navigue entre deux flots, deux bulles. Elle chemine dans son après-vie afin de mieux comprendre ce qui a pu se passer et ce qui va se passer.

Protéger la Terre et les humains d'une manière générale sera le point le plus important dans ce récit, même si bien d'autres thèmes font leur apparition et renfloue le récit. La façon dont les deux personnages se "rencontrent" est particulièrement bien amenée et ce côté fantastique en plus du reste est très agréable à découvrir. L'être humain qui est ce Michael a des réactions qui sot dans la logique au départ : le rejet des images qu'il imagine, les rêves étranges qu'il a, les voix qu'il entend. Il suffirait d'un rien pour qu'il bascule dans la folie, d'ailleurs il le pense lui-même, serait-il devenu fou. Et puis l'histoire se met en place, après les doutes, les peurs, l'incompréhension, Olympe, la femme de Michael est présente et bien plus ouverte d'esprit, mais ce n'est que le début de l'histoire. Elle devient une alliée précieuse par endroit. C'est un personnage compréhensif qui sait beaucoup de choses et en cache beaucoup, pour le bien-être des autres. D'un monde à l'autre, nous avons régulièrement des passages du passé, de celui de Tin-Hael, avec ce qu'elle a vécu, sa famille, les trahisons, le respect qu'elle a envers les petits hommes et la nature, tout comme nous suivons le passé de Michael qui donne plus de poids vis-à-vis de ses réactions. Un être humain quelque peu égocentrique, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, jusqu'à ce déclic. Parfois il suffit d'une parole d'un être aimé pour mieux comprendre qui nous sommes vraiment et la bonté, la générosité ne demandaient qu'à sortir. Mais bien entendu, il y a des siècles et maintenant, nous avons des personnages qui restent dans l'ombre et n'en sortent que pour tenter d'intimider, voire plus. Des êtres qui n'ont qu'une envie : détruire le monde pour le reconstruire à leur façon. Vont-ils y arriver ?

Improbable, impensable et pourtant nous avons sous nos yeux la possibilité qu'une princesse géante à son époque est capable de se "connecter" à un être humain de la notre par le biais des mots de l'auteur. J'ai ressenti une certaine sensibilité dans la plume avec ce devoir de nous donner des détails qui semblent insignifiants au départ pour nous montrer tout le contraire par la suite. La vie quotidienne, l'attente d'un appel, un fonctionnement normal pour une vie ordinaire. Rien de mirobolant certes, mais cette normalité accentue la différence entre les deux mondes qui se percutent de plein fouet. Il faut du temps pour accepter d'être ce qu'ils sont l'un pour l'autre, de comprendre pourquoi il y a cette forme de personnages "hantés" dont je ne dirais pas la façon de faire, car elle est intéressante à comprendre et à découvrir. Tous deux (enfin un peu plus) vont devoir mettre de côté certains ressentiments, des a-priori et le côté cartésien de Michael pour accepter ce qui leur est offert : le droit de recommencer avec à la clé la réussite de garder l'équilibre. Un équilibre fragile, incertain qui a déjà basculé du mauvais côté. Cette Iblis n'a peur de rien et fera ce qu'il faut pour garder le pouvoir, quitte à tenter d'effrayer les autres. Océane et Tim, les enfants de Michael auront également un rôle dans ce récit. Si vous pensez que l'interaction entre Tin et Michael est unique, que nenni, nous apprenons que d'autres ont fait le même type de voyage que notre princesse, mais qui sont-ils ? Je ris toute seule en écrivant ces mots, car nous avons les identités et avec ce récit, l'auteur nous emporte dans le monde de Tin avec passion et nous présente les plus proches, les plus éloignés. Je ne m'attendais pas cela, et c'est une très bonne surprise pour le coup.

Enlèvement, tentative de corruption, effraction, Michael et sa famille sont sur un échiquier géant et ils ne seront pas trop de cinq pour combattre une organisation prête à tout. Les grands anciens en doivent pas intervenir, ils ne font que regarder, mais cela va servir à quoi ? L'un d'entre eux va tenter d'aider ceux qu'ils considèrent comme juste.Ils ont déjà échoués, alors recommencer à les regarder se détruire ? Non, impossible. La lutte est importante, l'harmonie en péril, l'équilibre en suspend. Il suffit d'un grain de sable pour que le chaos s'installe, comme avant. Afin de conserver de vraies valeurs, il faut savoir faire des sacrifices. Des personnages importants font leur apparition, le système est ainsi fait qu'un peu de politique est montré, en même temps lorsqu'il est question d'argent et de pouvoir, ce n'est pas n'importe qui qui peut se permettre certaines folies. Et puis ce chapitre, celui sur les sept plaies qui fait froid dans le dos, mais qui est Ô combien réalistes de ce que nous avons pu nous aussi vivre dans notre réalité ? Le pouvoir ne fait pas tout, l'envie, amasser n'est pas un bienfait, la Terre se rebelle et les hommes deviennent fous. Comment pouvons-nous encore survivre dans un monde où la solidarité n'existe plus (ou n'a jamais vraiment existé) ? Comment imaginer un monde où la loi du plus fort est celle qui reste ? Et si l'équilibre est rompu, que les dégâts deviennent irréversible, serons-nous également pris dans les eaux profondes de la surdité et de l'aveugle ? Personnes ne dit rien, ne voit rien et surtout n'entend rien, alors comment va bien pouvoir tourner, en faveur ou défaveur de nos personnages principaux qui veulent garder ce respect pour la nature, pour protéger la Terre afin qu'elle le rende bien ? Des surprises nous en avons, des alliés surprenants également et des ennemis aussi.

Derrière cette croisade contre le dérèglement climatique, des atrocités perpétrées au nom de certains grands Hommes (ou Femmes), nos "héros" aspirent à une vie paisible entourée du mieux possible, d'être en communion presque avec son environnement. C'est un récit qui nous entraine dans une profonde réflexion et les échanges entre Tin et Michael mais également les autres tel Olympe nous montrent à quel point se regarder le nombril n'ouvre aucune perspective d'avenir. Le cas de Ange (avec un prénom pareil, je ne donne pas le nom, mais j'imaginais bien sa nature profonde) nous avons des positions affirmées, des aides providentielles, que si le monde est sourd, il n'est pas le cas pour tout le monde. D'une manière générale, la société ferme les yeux, elle applique souvent les trois petits singes, pour autant une poignée d'hommes et de femmes font en sorte que tout ne devienne pas noir. Il ne s'agit pas d'écologiste en bonne et due forme, mais de personnes (et ici de personnages) prêts à tout pour vivre plus sereinement, sans avoir quiconque qui puisse avoir un pouvoir ultime sur toute la surface de la planète. Comme l'auteur le termine très bien, tout peut basculer d'un coté ou de l'autre. Rien n'est vraiment écrit. Alors cette fin se termine sur des interrogations, qui va réussir cette partie d'échec grandeur nature ?

En conclusion, un premier tome qui va bien au-delà de la présentation des personnages. Des thèmes forts dans un récit fantastique où se mêlent des légendes à découvrir ou redécouvrir, des moments clés de notre propre réalité et une quête de sérénité. Deux forces se combattent, pas équitable du tout, mais qu'importe, le cœur y est et les alliés pour chacun aussi. Des sacrifices, des pertes malheureuses, des liens familiaux qui se resserrent, des surprises, des alliés inattendus, des moments de doutes... Le début est un peu lent afin de laisser le temps à Michael de comprendre et surtout d'accepter ce qui lui arrive. La logique même de toute personne qui entendrait des voix et de ne pas devenir fou. Une expérience unique en son genre sur la façon de faire pour ces rencontres improbables. L'esprit humain est fascinant, capable d'aller de l'avant. Une princesse des temps anciens, un journaliste des temps modernes, tout les séparait et pourtant leur unique point commun les a lié d'une manière mystérieuse, mais ô combien intéressante. Cette petite part de fantastique est entrainante, les passés révélé, les pions en place, reste plus qu'à admirer ce début de partie, car attention, les joueurs ont encore des pièces dans leur manche. Tout reste encore à jouer et finement. Je vais aller lire la suite rapidement ! En attendant, n'hésitez pas à vous pencher de plus près sur ce titre.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/deux-mondes-deux-vies-tome-1-pour-eviter-que-tout-recommence-michel-ga-a215552839

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Commentaire ajouté par GabrielleViszs 2024-03-01T12:36:46+01:00
Diamant

C'est avec grand plaisir que j'ai pris de nouveau la route auprès de tous ces personnages dans un monde où tout semble fragile, où tout EST fragile. Un grand merci à Lynn pour l'envoi ! Deuxième tome et c'est toujours une véritable coup de cœur que je vous propose. Déjà parlons du livre en lui même. J'ai reçu le broché et il est magnifique ! Je n'ose imaginer le relié. Dans le broché, vous y trouverez du travail à foison, des illustrations en pleine page, des archives avec une police d'écriture différente, des extraits, des dessins, en début de chapitre, des étoiles qui agrémentent le texte, bref vous allez déjà en avoir plein les yeux côté illustrations. Un véritable travail de folie pour rendre extrêmement la lecture des tomes aussi agréable et instructif que possible. J'ai bien indiqué des tomes, car dans le premier nous avions déjà ce travail de titan. L'auteure nous propose des œuvres d'art à découvrir à chaque page. Et l'intrigue est toujours aussi fournie, si ce n'est plus. Plus nous avançons, plus nous comprenons que les forces obscures ne s'arrêtent pas uniquement au Sombs, ces créatures tout droit venus dont ne sait où, enfin nous avons des débuts d'explications qui font froid dans le dos. Mais avant d'en arriver à ce stade, nous retrouvons bon nombre de personnages que nous avions découvert au début.

Le dernier espoir, pourrait être n'importe lequel des personnages que nous suivons. Chacun à son propre tracé, sa voie qu'il va suivre selon son cœur ou forcé par la main du destin qui n'est pas une caresse de chat, mais plutôt bien griffé. Nous étions sur les remparts en fin de tome 1, avec un combat acharné qui a ébranlé les convictions les plus profondes des êtres vivants et les murailles. Ces remparts qui ne sont plus qu'un fragile bâtiment prêt à s'effondrer, pour autant une poignée d'homme, suite à ce combat titanesque ont décidé de tout donner. Ils ont déjà tout perdus, ils ne sont plus à un sacrifice près. Le commandant Beolmas sera l'un de ses hommes a bataillé pour la vie des autres. Il est un de ces hommes qui va au-delà de ses limites, apportant ce qu'il peut manquer à d'autres : l'abnégation de soi. Plus rien ne le retient si ce n'est la colère, cette odeur pestilentielle, ce gout amer en bouche qui lui fait crier vengeance à chacun de ses pas, chacun de ses actes. Son combat intérieur est aussi puissant que ce qu'il va vivre et nous faire vivre. Nous sursautons dans le même temps, nous souffrons et comprenons que ses sacrifices ne sont pas en vain, lorsque nous comprenons certains points qui seront probablement les prémices d'une ébauche de stratégie. J'ai hâte de découvrir ce qu'il va devenir dans les prochains épisodes. Il ne s'agit pas, à proprement parler d'un personnage central dans l'histoire, mais il est celui qui montre énormément de caractère, de folie aussi dans son propre monde et ce que l'auteur a prévu avec lui, risque de tout changer.

En parlant personnage, je ne peux mettre de côté la petite Luyna. Cette princesse qui va découvrir le monde sous un nouvel angle, comprendre que sa vie enfermée n'est pas ce qu'elle désirait et par dessus tout, elle va voir de ces propres yeux le monde tel qu'il est : froid et impitoyable, affreux et rempli de compassion malgré tout. Les êtres humains ne sont pas tous méchants, même si une grosse poignée s'amusent aux dépends des autres. Elle va affronter bien des dangers et trouver quelque fois des moments de douceur dans un monde qui la dépasse. Son chemin est pavé d'embûches, mais elle trouve des alliés en plusieurs personnes. Beaucoup compte sur elle et ce n'est ni la taille ni l'âge qui donne du caractère. Ce petit brin de future femme va donner du fil à retordre à bon nombre de futurs prétendants, si elle les laisse approcher. J'en viens à ceux que nous suivons depuis longtemps. Ceux qui forment une alliance, qu'ils le désirent ou non au début : ils sont soudés. Une véritable "fratrie" qui entoure Callysta la prêtresse afin de trouver ce qu'il y a plus loin que la flèche de la boussole. Cette quête n'est qu'au tout début de l'aventure nous permettant ainsi d'apprécier au mieux les qualités et défauts de chacun du groupe. Roy, Ezral, Brisalys, Brion, Gareth, Sharwynn. Le passé dévoilé de cette derrière nous fait mieux comprendre ses facilités vis-à-vis de certaines armes et c'est trop marrant de voir comment sa carapace si dure peut se fissurer au contact de Brion qui est une véritable armoire à glace, mais observateur. Cet homme a plusieurs côtés en lui que nous découvrons, protecteur, serait le terme approprié pour celui qui serait prêt à se sacrifier pour la cause et ses amis. Ce qui ne serait pas le cas pour miss panthère, mais passons, je ne suis pas certaine de l'apprécier même en ayant des doutes sur ces convictions.

Car leur groupe, leur guilde est telle une famille, des amis regroupés, soudés qui pensent au bien-être des autres et du leur bien entendu. Si certains mots font mal entre eux, il ne s'agit que de les pousser chacun plus en avant, qu'ils réussissent à se surmonter. Alors oui, la diplomatie ne fait pas forcément partie du vocabulaire de chacun, mais cela se résout vite en comprenant les actes effectués. Leur quête est une véritable aventure, une de celle qui resserre les liens, leur fait prendre conscience qu'un peu de légèreté ne fait pas de mal, mais qu'il faut se méfier de tout le monde. Le chemin parcouru n'est qu'infime, pour tous les personnages d'une manière générale. Chacun va à son rythme plus ou moins effréné, avec ce qu'il faut de courage, de motivation. Si parfois ils doutent, il y aura toujours quelque chose sur la voie pour leur montrer le chemin parcouru et qu même s'il en reste encore, c'est toujours mieux d'avancer, plutôt que de retourner en arrière. Qui sait ce qu'il peut bien y avoir dans le passé ? Baldrick est un personnage qui m'intrigue toujours, il aurait dû être roi, mais à préféré s'éloigner et sa capacité à expliquer les choses, à prendre le temps pour les autres, à rechercher de l'aide, tout cela sont de très bonnes qualités pour le devenir. Sa liberté lui est propre et sa famille l'a bien compris, reste que son chemin de croix qu'il semble porter bien là sur les épaules lui fait prendre une route qui semble l'attirer vers un avenir plus... serein ? J'ai beaucoup aimé les échanges qu'il a avec sa sœur, montrant des trésors de patience certes, mais surtout de prendre la vie comme elle vient. Avoir peur du danger est cohérent, aller au danger est terrifiant, pour autant il a une "zénitude" en lui que j'admire. Quant à Leto... j'en ai des frissons de ce qu'il mange...

Le méchant, ou les échant sont véritablement effrayants, aussi bien physiquement que mentalement. Un soupçon de passé de celui qui les contraint, les Sombs, à être ce qu'ils sont est une vraie terreur nocturne. Comment pouvoir imaginer qu'un simple homme ou une escouade ou des guerriers entraînés arriveraient à l'approcher et en finir avec lui ? Il est omniprésent, arrive à être partout à la fois et voit tout ce qu'il faut et ne faut pas. Nous n'avons pas encore réellement le pourquoi il fait tout ce qu'il fait, mais une chose est sure, le Mal est en lui, il est même LE MAL à mes yeux au vu de ces compétences et capacités. bien entendu il n'est pas seul dans ce cas. Le fait de pervertir les autres, ou d'avoir des pensées... particulières... Nous comprenons aisément qu'un être suprême se trouve quelque part et qu'il tire les nombreuses ficelles qu'il a entre ses mains. Nous n'en voyons que peu, mais les enlèvements, disparitions, tueries ne sont pas uniquement par amour de refaire la décoration intérieure. Quelque chose de plus gros, de plus imposant se cache ici bas et cela dérange. Comment un roi ne serait-il pas au courant de ce qui se passe sous sa ville ? Comment un peuple n'arriverait pas à comprendre que les enfants disparaissent sans laisser de traces ? Et que deviennent-ils ? Si nous en avons déjà des scènes, nous ne pouvons qu'imaginer la suite, car ce n'est que le haut de l'iceberg que nous offre l'auteure sur un plateau. Nous suivons plusieurs scènes, plusieurs rebondissements, beaucoup d'actions et d'inactions qui ne laissent pas indifférents. Ce qui me fait dire que nous n'avons encore rien vu de ce qui est prévu au vu des divers éléments mis en place. Un jeu d'échiquier grandeur nature où le roi et la reine travaillent de concert sans se rencontrer et où les pions sont interchangeables.

Les évolutions des personnages sont flagrantes, d'enfants à adolescents, les nouveaux adultes quel que soit leur âge les rendent plus sérieux. Quelques moments de rire, des carapaces qui se fendillent face à un chaton adorable (chaton, chaton, je suis pas certaine de la même définition en regardant le mien passer entre mes jambes là) Belvaine devrait être LE lieu qu'il faut, mais si au final il ne s'agissait que d'une étape ? Les monstres semblent s'amuser entre eux, vive la décoration intérieure ! Toujours est-il que le temps presse et que si les créatures du mal semblent sereines, c'est qu'elles savent que le temps est compté pour les humains récalcitrants. Et tous sont bien d'accord pour le confirmer, il ne faut pas perdre de temps et continuer coute que coute. quitte à transporter des blessés grave, à traverser des mers de monstres, se perdre en montagne, ou carrément visiter les fonds marins dans un lieu... particulier. J'ai tu volontairement certains personnages tels les orphelins, beaucoup de scènes également. Il faut les lire pour les vivres et mes faibles mots ne sauraient pas apporter ce qu'il faut. L'auteure apporte énormément, aussi bien dans les descriptions des créatures (la première marine que l'on voit est waouh !) et les paysages. Nous ressentons même la chaleur par endroit, la moiteur aussi. Nous sommes plongés dans l'histoire et je peux le dire c'est prenant, mon cœur en bat encore la chamade. Certains de ces événements sont horribles et imaginer se retrouver aux premières loges et ne rien pouvoir faire ou au contraire comprendre que des secondaires s'en fichent est extrêmement difficile. La vie des uns se lient à celle des autres naturellement, sans pouvoir s'en défaire sous peine de graves répercussions. Je pourrais continuer à vous en raconter des choses pour vous mettre en appétit, mais si avec tous mes ressentis que j'ai pu vous offrir ne vous intéresse pas, je ne pourrais pas faire grand-chose de plus, à part vous inciter à faire votre propre avis.

En conclusion, un deuxième tome qui est encore meilleur que le premier. Si ce dernier posait les bases, le deuxième volet nous montre l'évolution des personnages des deux côtés. Des révélations qui se laissent entendre, d'autres qui sont carrément hallucinantes. J'ai pris un réel plaisir à feuilleter les pages pour y découvrir les illustrations, les petits plus à chaque fois tant et si bien que le livre a été dévoré (moins de 12heures pour le lire en sachant que j'ai dormi entre les deux parties, mdr) Venez parcourir les contrées de ce nouvel univers et choisissez aux côtés de qui vous désirez le faire. Lunya et Comète, Baldrick, Beolmas, Roy, Ezral, Sharwynn, Brion, Brisalis, Gareth, Callysta, Naeth, Hélios, tous sont quelque chose à perdre, tous vont devoir faire des choix. Les sombs sont toujours aux aguets et le peuple n'a plus confiance en qui que se soit. Et si la recherche d'une arme, d'un soutien militaire, ou de toute autre chose n'était qu'un prétexte ? Et si tout était joué d'avance ? La guerre n'est plus aux portes des murailles, elle est à l'intérieur de chacun d'entre eux. Pour ma part, je vais voguer sur les flots et partir sur la mer aux Eckos afin de trouver ce que cette flèche peut bien désigner. Déesse, protégez-moi de cette folie !

PS : j'adore la fameuse recette en page 305...

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/animae-tome-2-dernier-espoir-lynn-fox-a215472309

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Commentaire ajouté par GabrielleViszs 2024-02-29T14:37:16+01:00
Or

Un thriller policier où nous suivons Beryl Schaeffer, capitaine de police dans une course contre la montre pour tenter de sauver un maximum de gens. Et le premier est un vieil ami de son père décédé depuis pas mal d'années qui tente de lui faire passer un message : un certain Novak qui semble avoir besoin d'aide. L'équipe de Beryl est un véritable soutien pour elle et l'inverse est aussi vrai. Alors quand il s'agit d'une histoire où son père anciennement grand reporter/journaliste est nommé, c'est toute l'équipe qui s'ébranle. Beryl, bien qu'elle ne connaisse pas ce Novak va suivre son instinct, la poussant à taper à la porte entrouverte de et homme et y découvrir... rien. Enfin pas tout à fait, mais cela, laissons-le à l'histoire. Une enquête qui ne semblait pas réelle devient bien plus importante et imposante qu'un simple coup de téléphone. Ce qui s'avérait être un appel à l'aide devient tout autre et la vie de nos policiers sont probablement en danger.

Capitaine à la Crim', Beryl et son adjoint vont avoir fort à faire. CE dernier va bientôt être papa, un passé complexe qui est très intéressant à comprendre au fil du récit, donnant plus de convictions dans ces actes et nous le comprenons mieux dans certaines scènes. Un personnage vraiment intéressant qui apporte beaucoup à l'histoire. Beryl nous dévoile son passé également par des pans de souvenirs, de cauchemars, mais également des mots qu'elle arrive à laisser couler. Le livre est découpé en trois parties, la première sur Paris, la deuxième en Turquie et la troisième un mélange des deux, plus une autre destination surprise. Sur Paris, nous suivons l'enquête dans toute sa splendeur, ressentant le stress de ne pas retrouver l'homme, de chercher d'infimes indices qu'il aurait pu laisser et du peu de vie qu'il avait. Un scientifique, ancien géologue qui n'a pas de vie privée, cela relève du défi pour avoir des informations. Par chance, en creusant profondément, en suivant un instinct et des enquêtes de voisinage, rapports d'expertises et autres, l'équipe du capitaine Schaeffer parvient à remonter plusieurs pistes. C'est très léger au départ, nous nous demandons bien dans quoi Beryl peut bien s'embarquer avec si peu d'éléments, mais les uns après les autres, nous avons des pistes à creuser, des indices, de nombreuses suppositions et des interrogatoires. Rien ne se passe forcément comme elle le voudrait et les cadavres, comme enlèvement lui tombent dessus. Pour autant elle ne lâche rien et sa course effrénée sur un pont va lui garantir un début de victoire.

Effrénée, c'est bien le mot, l'enquête qui semblait légère, devient vite une course poursuite, une course contre la montre, car des gens sont en danger. Oui, mais lesquels et surtout le POURQUOI ? Ce simple mot : pourquoi, prend son sens lorsqu'enfin nous arrivons en Turquie, avant ce n'était que suppositions sur des personnages haut dans leur fonction. Et si tout n’était que des chemins perdus d'avance ? Ou au contraire que les méchants étaient bien les premiers en tête de liste ? Difficile de démêler le vrai du faux, car certains dirigeants sont aussi doués que n'importe quel politicien capable de nous faire avaler des couleuvres pour des spaghettis ! Alors lorsqu'il faut y rajouter les pots-de-vins, la corruption à foison pour garantir des silences, pour obtenir un chantage parfait, pour survivre... Jamais une escroquerie n'aura eu autant d'impact pour la vie de nos personnages et pas uniquement les principaux. En Turquie, nous suivons Beryl et son adjoint Rudy, mais également un ancien policier de ce pays qui a déjà remué le nez trop fort. Une plateforme pétrolière serait peut-être à l'origine des disparitions, des suicides (ou meurtres ?) peu importe, je en vous en dirais pas plus, toujours est-il qu'une histoire de gros sous traine dans les parages et que tout le monde peut vite devenir suspect (à tort ou à raison). Plusieurs fois la question se pose de savoir si tout est lié, si le passé des uns se mêle à celui des autres d'une manière ou d'une autre. Si un ancien géologue disparait, serait-ce à cause d'un de ces nombreux travaux du passé ? Ou bien autre chose ?

Si sur Paris l'enquête avance rapidement, avec les moyens humains et le matériel, en Turquie tout s’accélère. Ils ont 4 jours nos français pour trouver une vraie piste sinon ils reviendront bredouille. Grâce, ou à cause de Ara, ce fameux flic un peu trop véreux à leur gout, trop violent, mais efficace, les ennuis qui les ont suivis sans se montrer sont percutants ! ET ce n'est pas une porte de maison qui dira le contraire. 1- la porte, 0 - le front de Beryl. Ces trois personnages ont de sacrés caractères de part leur passé respectif, leur vécu et ce qui leur tombe dessus. Ils faut être tenaces, persévérant et un peu proche de la frontière du bien et du moins bien pour s'en sortir indemne. Ce qui ne sera pas le cas pour tout le monde. En parlant personnage, j'ai adoré la voisine Nana, la malgache si attentionnée envers Beryl. Je me doutais d'un truc sur Ara, mais chut, c'est à découvrir. Des personnages principaux et secondaires qui nous donnent du fil à retordre, ne montrant pas leur pensée, comme cette... Myriam Dalanzy, mais bien cuisinée aux petits oignons, l'équipe de Beryl fait de grandes avancées. C'est un groupe soudé qui connait son boulot sur le bout des doigts et rend des comptes régulièrement. J'ai particulièrement aimé les échanges aussi froid entre certains services, il est vrai qu'une fraude est bien plus importante que des cadavres, non ? Ironie quand tu nous tiens, dans tous les cas, nous ressentons le plus vrai que nature !

Les traits des personnages sont humains, entre froideur et recherche de chaleur humaine, ils sont complexes. Les manipulations diverses, les mensonges, trahisons, la peur de faire mal, la peur d'oublier, celle de ne pas oublier, le besoin de se faire pardonner, les finances, la complexité de la politique en marche, l'économie d'un autre, l'industrie pétrolière, les secrets, des soupçons, du chantage ou marchandage... L'auteur les utilise à sa guise et nous entraine dans un sens ou l'autre nous faisant perdre le fil de la vérité. Qui est réellement impliqué ? De la plus petite de celui ou celle qui sait, mais ne dis rien, à celui qui empoche de quoi mettre à l'abri ses enfants et les générations futures, aux meurtres, cachotteries et autre acabits du même type... Impossible de ne pas se faire des nœuds au cerveau et une fois en Turquie je n'ai absolument pas lâché le livre (heureusement je ne e levais pas le lendemain pour aller travailler !) L'enquête est sur de nombreux thèmes et seule la volonté humaine est poussée au maximum pour tenter de réussir un tour de force incroyable. Bien entendu, tout n'est pas rose, les méchants s'amusent avec de l'acide ou de jolis balles quand les mallettes remplies d’argent ne suffisent plus. Et les révélations... Bon sang, alors on va de surprises en surprises. Comment vous dire que j'ai été assise durant une bonne partie de la fin, n'ayant pas vu venir certains points... Beryl non plus n'a rien vu venir et je pense que c'est ça aussi qui l'a amené à ce stade dans l'épilogue. Je ne m'attendais pas du tout à ce final et je pense que j'en suis encore sciée de voir comment l'auteur a su me mettre dans sa poche si facilement. Est-ce que j'aurai fait pareil ? Laissez-moi du temps pour réfléchir et on en reparle dans ... dix ans ?

En conclusion, un thriller policier sur fond d'industrie pétrolière où tout n'est qu'illusion. Bravo également pour m'avoir fait comprendre des termes peu utilisés sur le pétrole, c'est recherché et simple d'accès. La politique, l'argent, les soupçons, les êtres humains... Le pouvoir administratif qui est en place depuis si longtemps est bien difficile pour connaître la vérité. L'enquête policière qui n'était qu'une simple recherche d'un ancien géologue devient bien plus grand. De la France à la Turquie, les personnages ont de quoi faire et fuir, car même en tant que policier, le danger rôde toujours surtout lorsque le passé se mêle au présent. Un capitaine et son second qui n'ont pas eu une vie facile et dont les choix vont mettre à mal leur propre vie. Cette part d'ombre les renforce et leur donne la conviction de devenir ce qu'ils sont à la fin de ce récit. J'ai beaucoup aimé la question sur le pourquoi devient-on policier ? Par choix ? Par envie ? Par besoin ? C'est comme pour n'importe quel autre métier, qu'est-ce qui nous le fait "choisir" ? La complexité des personnages qui ne sont pas parfaits rend plus humain le récit et des choix qui peuvent nous paraitre aberrants n'est pas si étranges que cela, si nous avions vécu leur passé. Une enquête à double tranchant qui va mettre en lumière les zones d'ombres de chacun, montrer du doigt une réalité qui pourrait être la notre. Et vous que feriez-vous pour ne pas avoir une bonne raison de mourir ?

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