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Les commentaires de LaBooktillaise

Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2024-01-05T03:46:02+01:00
Diamant

WOAH WOAH WOAH ! Ma première lecture de 2024 et je suis déjà ébloui !

Je peux vous dire que la dernière phrase de ce livre m'a laissé la bouche grande ouverte, suivie d'un "QUOI" retentissant. Quelques secondes plus tard, une fois le choc passé, je me suis précipité dans les messages privés de l'autrice, lui demandant (voire réclamant) la suite. Il est impensable de conclure un livre de cette manière. Bien que je ne sois généralement pas fan des fins qui me laissent sur ma faim, je dois avouer que je referme ce livre avec une délicieuse sensation de voracité. J'ai dévoré ces pages et je ferai de même avec le tome 2 dès qu'il sera entre mes mains.

Très sincèrement, je ne souhaite pas en dire plus que ce que le résumé dévoile. Je tiens à vous laisser découvrir et expérimenter cette lecture pleine de surprises. Ce n'est peut-être pas un thriller, mais cela s'en approche. Des énigmes, une enquête, et même si vous n'êtes pas un descendant direct de Sherlock lui-même, jusqu'aux derniers chapitres, vous vous demanderez où l'autrice souhaite vous emmener. Elle nous transporte dans une aventure qui nous tient en haleine jusqu'au bout, avec des rebondissements sur rebondissements. Et le tout à la française, ce qui, selon moi, confère une touche particulière à l'histoire.

Je vais toutefois partager mon amour pour les personnages. Soa est un personnage que j'ai particulièrement apprécié. Son intelligence, sa curiosité, son empathie – elle est sensationnelle, comme le mentionne un certain personnage masculin. Que ce soit parce que je me suis reconnu en elle ou non, découvrir ce personnage a été un réel plaisir. J'ai également apprécié le fait qu'en dehors de l'action principale de l'histoire, on explore vraiment un pan de la vie de Soa, sa famille, son école, sa culture. J'ai tout aimé.

Mention spéciale à Melissa, une meilleure amie vraiment chouette, adorable et tout simplement trop mignonne.

Et que dire d'Aleks. Rien que son prénom devrait vous en dire long sur ce personnage que vous saurez, j'en suis sûr, apprécier.

De même, en dehors des énigmes, on s'attache à ces personnages. Ils ne sont pas simplement des enquêteurs en herbe ; on découvre tout un pan de leur vie. Ils sont bien développés et profonds.

En résumé, c'est un véritable coup de cœur pour ma part, et je le recommande VIVEMENT !

Ah, et une fois de plus : J'ATTENDS LA SUITE avec impatience.

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Lu aussi

La poésie et en l’occurrence, le spleen, n’est pas mon genre de lecture mais j’ai beaucoup apprécié cette lecture. L’autrice nous entraine dans ses mots et nous invite à réfléchir sur divers sujets. Sur le patriarcat, le capitalisme, l’anxiété, la santé mentale, Ce que ça fait d’être noir, la confiance et l’acceptation de soi, grandir dans ce monde, responsabilités, la dépression, les émotions, la famille et la fin du livre parle de violences conjugales (Il y a des Tw pour ça)

Elle parle aussi de bonheur, de lumière. Je pense que beaucoup sauront se reconnaitre à travers ses mots qui ont su me toucher.

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Lu aussi

J’aurai aimé que ce genre d’histoire là n’existe pas et qu’aucun enfant n’ait à subir une expérience aussi traumatisante. Puisque le personnage est guadeloupéen, je me rends encore plus compte du bouleversement que ça peut être pour un enfant ou un ado de quitter son île et de se retrouver en France. En plus du racisme ambiant, il doit subir le choc des cultures. Que ce soit notre manière de nous exprimer, de manger, de nous amuser, de vivre quoi…

"Il avait cru que c’était sa couleur le problème. C’est vrai que les gens n’aiment pas trop la différence mais il n’avait pas à changer pour autant"

“On ne sait pas que l’on est noir avant de débarquer dans un pays de blanc “. Cette phrase est tellement réelle, c’est effrayant. Avant Lilian était juste Lilian, un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus guadeloupéen mais une fois là-bas, on lui a bien fait comprendre qu’il était différent.

Lilian est un petit garçon qui va subir tout ça. Qui ne voudra plus être noir et qui va se retrouver à renier totalement qui il est afin d’avoir la paix. Afin d’être accepté. Mais à quel prix ? Heureusement, il peut compter sur l’aide sa mamie (Alala, les mamies, cœur sur elle !) pour lui rappeler qui il est, à quel point il doit s’aimer.

"Le noir de ta peau c’est la couleur de nos héros, ceux qui ont œuvré pour notre liberté. J’aimerais que tu en sois fier. "

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2023-10-30T16:57:16+01:00
Argent

Zola est une jeune femme d'origine congolaise qui tient un café littéraire à Paris. Passionné de lecture mais aussi de mode (Stylisme), elle évolue dans la vie, tranquillement, aux côtés de ses 4 amis, Sahilia, Vanessa, Maurine et Ayssat ainsi que son petit ami de longue date, Jean.

Tout semble couler de sources pour elle jusqu’à ce que la dure réalité de la vie la rattrape et qu’elle se retrouve avec un cœur brisé. Durant le récit, on suivra Zola non seulement sur la voie du rétablissement mais aussi vers son retour au pays natal ou elle retournera aux sources, ou elle nouera à nouveau des liens avec sa famille et ou elle marchera sur les traces de sa mère.

La vie des 5 amies n’est pas toujours facile, certaines personnes leur mettra des bâtons entre les roues mais c’est un roman qui met en lumière la force et l’importance de l’amitié ainsi que de la famille. Ces 5 amis viennent vraiment des 4 coins de l’Afrique et des Antilles, chacune ayant son histoire et chacune ayant une hargne à se battre et à dépasser les codes, les règles qui leurs ont été imposés. Elles veulent faire mieux, elles veulent s’en sortir.

C’est aussi un récit qui met en avant la Black excellence, pour rappel, *“c’est l’adage suivant, entendu notamment dans la série « Scandal », qui semble être le plus parlant pour illustrer le concept d’excellence noire : « You have to be twice as good as them to get half of what they have », à savoir qu’il faudrait être doublement meilleurs qu’eux, c’est-à-dire les non-noirs, pour obtenir la moitié de ce qu’ils ont, faisant ainsi référence à une forme de racisme systémique.”* Zola fait donc tout en effet pour réussir et elle doit travailler 2 fois plus que les autres. On parle aussi de ce que ça fait d’être une femme noire en plein Paris, les sacrifices, les obstacles et cette peur de se perdre. Le fait qu’à Paris, tout ce qu’on voit d’elle, c’est qu’elle est noire, étrangère, mais chez elle, au Congo, elle est trop Parisienne, blanche…

Zola va devoir trouver le juste milieu dans son identité et ses origines.

Mention spéciales pour les dessins, c’est un roman graphique que j’ai apprécié, notamment au niveau des outfit et encore plus au niveau des coiffures (vraiment, mention spécial).

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Diamant

https://labooktillaise.wordpress.com/2023/10/26/modern-princess-tome-2-entre-les-lignes/

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de romances et je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça me manquait. Alors… Est-ce que ce coup de cœur est lié au manque ou est-ce que l'histoire est tout simplement adorable ? Je vous laisse la découvrir pour vous faire votre avis.

En tout cas, le mien est que l'histoire d’Izzy et Beau m’a tout simplement charmée.

Izzy est une jeune femme toujours muni d'un sourire, avec une ténacité à toute épreuves. Elle travaille dans le monde de l'édition et c'est son rêve. Malheureusement, tout n'est pas toujours tout rose car entre le fait qu'elle soit l'une des seules noires et l'une des rares femmes racisées (d'ailleurs, Dieu merci, ceci est évoqué dans le roman 2 fois à tout casser et ce n'est pas au cœur du sujet. Il n'y a aucune scène traumatisante etc) et le fait qu'après quelques années passés à Histoire éternelle, sa maison d'édition (nom trop bien trouvé en passant, hey oui, réécriture on a dit) l'envie n'est plus là.

Izzy veut faire ses preuves et elle trouve sa chance, une opportunité en acceptant d'aller voir Beau towers, un jeune homme reclus, un ermite, dans son château- sa villa.

La première rencontre ne se passera pas très bien tout comme leurs autres interactions. Beau est en colère, grognon mais Izzy ne se laisse pas faire. La jeune femme aborde sans cesse un sourire, même quand elle est blessée, stressé, même quand elle n'a pas envie de faire quelque chose mais au contact de Beau, elle s'affirme, elle lui tient tête !

Au fil des jours, Beau et Izzy vont se rapprocher et très vite, développeront l'un et l'autre des sentiments. Il avait besoin d'elle, de cette femme qui lui permettrait de renouer et faire la paix avec son passé. Cette femme qui l'a mené sur le chemin de la guérison. Elle avait besoin de lui, de cet homme qui lui donne le courage d'accéder à ses rêves, cet homme qui l'a dirigé vers son épanouissement.

Le livre est un gros pavé et je me demandais ce que l'autrice avait à écrire comme ça. Pourtant, les pages tournaient d'elles même et je n'avais pas envie de m'arrêter. Aussi, je dois dire qu'au début, je m'attendais à plus de similitude avec le conte Disney mais au final, c'était très bien comme ça. Quelques allusions au conte par ci, quelques références par là et ça s'arrête là. Entre les lignes reste une histoire unique. L'histoire n'est pas exceptionnelle en soit, le développement des personnages est facile, prévisible mais c'est bien ce qui fait sa beauté. Une histoire simple et adorable. Une lecture doudou. Une lecture ou deux personnes s'écoutent, s'entraident et finissent par se rendre compte qu'ils ont envie de passer plus de temps ensemble. Et moi aussi j'ai aimé passer du temps avec eux.

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2023-10-24T18:02:55+02:00
Lu aussi

https://labooktillaise.wordpress.com/2023/10/24/mon-coeur-bat-vite/

TW Viol, meurtre, transphobie

Je n’ai pas vraiment de mots pour décrire ce que je viens de lire. C’est même d’ailleurs la première fois que je lis un roman du genre. Le style d’écriture est particulier. Très poétique. Violent, cassant, poignant. Je n’arrivai pas toujours à suivre. Comme si cette lecture m’entrainait dans un tourbillon. C’est une lecture assez dur à lire. C’est une lecture assez violente, prière de bien faire attention aux TW.

C’est une histoire de vengeance. C’est une histoire de traumatisme (passé, présente et futur). De trauma intergénérationnelle. C’est une histoire qui mêle celle de nos ancêtres esclaves, leurs souffrance, leurs sacrifices, leurs héritage.

C’est une histoire qui parle de mon île, de son histoire, de ses dérives, de sa douleur. Le mot *“potomitan”* n’a jamais eu autant de signification. Les femmes Martiniquaises de toutes générations se sont toujours battus, donné, corps et âmes, faisant fi de leurs souffrance, faisant passer leurs familles avant tout.

Kim est un jeune homme trans martiniquais, en quête de soi et en quête de justice et de vengeance. Kim veut bien faire, Kim veut briser le cycle de l’histoire de sa famille. Kim veut défendre sa sœur, Kim veut défendre les fantômes qui lui soufflent à l’oreille bien des mots, bien des maux. Nous suivons Kim dans son monologue, dans cette tragédie.

En toute transparence, quand je ne suis pas concerné par un roman, j’essaye toujours de chercher des avis de personnes concernées et je n’en ai pas trouvé pour l’instant. Je ne peux donc pas me prononcer sur cette lecture, notamment au sujet du perso de Kim mais si je trouve des reviews de personnes concernées, eh bien comme d’habitude, je partagerai ici.

En tout cas, je salue le côté poétique de l’écriture et pour la mise en avant de ce qui fait de notre île la Martinique. Le ton est tragique depuis le début, on ne peut rien faire à part y assister, on ne peut désirer que l’histoire prenne un autre tournant mais ce n’est pas le cas, on ne peut qu’espérer que dans la réalité, les choses ne se passent pas comme ça mais ce n’est pas le cas. Alors, on ne peut souhaiter que notre cœur puisse battre vite sans avoir l’envie de tout péter.

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2023-10-20T15:44:07+02:00
Or

https://labooktillaise.wordpress.com/2023/10/19/zestes-de-desirs/

Ce livre est un recueil d'histoire dont j'ai apprécié chaque nouvelle même si j'ai mes petits favoris.

Le livre est séparé en 3 parties avec des nouvelles SF, Contemporaine et Historique. La romance (et l'érotisme par extension) est mon genre de prédilection mais j'aime aussi énormément tout ce qui est fantastique et Science Fiction alors quand ces é genres sont réunis, je ne peux qu’être aux anges.

Doris a une belle plume et les histoires de la première partie sont entraînantes. Je dévorais chaque histoire. La seule chose que j'ai à reprocher c'est que justement, c'est trop court et que l'univers créé est tellement fascinant et intéressant que j'aurai aimé en savoir plus. Doris a réussi à créé tout un univers en quelques pages et on en demande plus. Quelques pages ne me suffisaient pas, j’en voulais savoir plus. L'alchimie entre les personnages des 3 premières nouvelles est palpable, limite, je me sentais de trop. Pourtant, c'était très beau à lire, ce n’était pas oscène, juste ce qu’il faut de sexy, sensuel.

D'un autre côté, le fait que les histoires soient courtes et se terminent toujours sur une note satisfaisante fait que j'ai encore plus apprécié ma lecture. Concernant la partie contemporaine, j'ai trouvé les histoires très douce, confortable. Il y a dans chaque histoire des messages et des valeurs. On se reconnaît. Quant à la partie historique, même si je ne lis pas souvent ce genre, elle m'a vraiment conquise. J'ai appris des choses.

En clair, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. J'aime bien ce format de nouvelles courtes au final. Ça se lit vite et on passe un bon moment. Un roman addictif.

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Or

J’ai mis du temps à lire ce livre, je l’avoue. Des années.

Je l’ai déjà dis ici, il m’est de plus en plus difficile de lire ou de regarder des œuvres parlant d’esclavage, de colonisation, bref, tout ce qui rappelle cette période difficile. Eh bien, ce bouquin m’a donné une claque et je ne regrette absolument pas de l’avoir lu. Il y avait des passages assez difficile à lire, ça l’est toujours, et d’autres où j’ai découvert des choses, vraiment, j’étais surprise, d’autres chapitres m’ont plongé dans une longue réflexion. Beaucoup de remise en question je dirai. En tout cas, c’est un livre qui pour moi doit être lu, bien entendu, par nous, antillais, étant les principaux concernés mais aussi par tout le monde.

Mais ? De quoi ça parle ?

> ***Si nous sommes en mesure d'appréhender la puissance mentale de nos ascendants qui ont survécu à tant d'atrocités et d' humiliation, ceux qui nous succéderont réaliseront plus facilement que c' est également par notre extraordinaire force d'âme que nous avons surmonté les séquelles traumatiques de notre histoire. Comment pourraient-ils alors douter de leur invincibilité à faire Peuple***

>

En fermant ce bouquin, je me suis rendu compte, non moins sans fierté que c’est vrai, l’histoire de mes ancêtres est lourde, atroce, horrible ET ( pas mais, mais ET…) que néanmoins, l’histoire de mes ancêtres est forte, belle. A tous ces hommes et ces femmes qui sous le poids (tant physique que moral) de ces atrocités se sont battus et que jusqu’à maintenant, cet esprit de rébellion, de force, de combat, n’a pas disparu.

Qu’est-ce que les Antilles ? Qu’est-ce qu’un Antillais ? A travers son essai, Matthieu Gama nous plonge dans un contexte tout d’abord historique. Tout d’abord, il faut rappeler que les Antilles sont historiquement des terres de métissage (Par la Violence).

Des peuples y ont vécus, ont étés décimés, puis remplacé par d’autres peuple déracinés. D’autres sont arrivés, sans violence, mais ont apporté avec eux, bien sûr, leur culture. On assiste alors à un brassage culturel et ce brassage culturel marque le début de notre construction identitaire.

On rappelle ensuite le lien entre traite négrière et l’esclavage. Un système capitaliste qui se réinvente, Qui se renouvelle. En effet, aujourd’hui, elle a tout simplement pris une autre forme, plus moderne qui pourrait faire penser que tout ceci est dernière nous. Mais il n’en est rien. Toute cette souffrance, toutes ces pratiques sont hélas, inscrite dans nos ADN et nous le répétons, surtout inconsciemment, de nos jours.

La société, Martiniquaise (je parle donc ici de ce que je connais) s’est construire autour de discours, de stigmatisation créé par le colon. J’ai été surprise de retrouver certaines expressions, phrase, comportement dans ce livre sans avoir même réalisé qu’en effet, ce n’était que le fruit des nombreux traumatismes. On parle là de manque de solidarité entre nous et de haine envers nos frères et sœurs caribéens.

En ce qui concerne ce sujet, on a de côté, non seulement notre rapport avec les autres iliens. Que ce soit cette comparaison entre la Guadeloupe et la Martinique et je dirai même ce concours, mais aussi notre façon de percevoir les antillais anglophone/hispanique. La xénophobie ambiante envers les Sainte-luciens et les haïtiens.

C’est aussi notre façon de percevoir l’Afrique. J’ai déjà entendu personnellement des Martiniquais parler des Africains et même plus jeune, cela m’a toujours révolté. D’un autre côté, avec les réseaux sociaux, notamment twitter, j’ai découvert que les Africains trouvaient que : nous étions arrogant envers eux, que nous avons honte de nous considérer comme africains. Pourtant, la logique veut que nous soyons afro-descendant (et fier !) et qu’il est impossible et injuste de rejeter nos ascendances amérindiennes, indiennes et européenne. Un tel bagage identitaire ne peut pas se résumer au fait que nous sommes Africains. Nous ne le sommes pas et nous ne le serrons jamais. Revenir aux sources est une chose mais adopter une autre identité alors que nos cultures, coutumes (venant de différents endroits) se sont formés, créés, développés au fil du temps ici est impossible. C’est ce qui fait des Antilles… Les Antilles.

Si les discours de beaucoup avant a été négatif et haineux envers nos frères et sœurs de la terre mère, aujourd’hui, il est indéniable que beaucoup d’afro-descendants sont à la recherche de leur histoire. Ils essayent de surpasser et déconstruire des années de pensées péjoratives afin de renouer avec l’une de leur identité.

De colorisme, de sexualité interraciale, notre rapport au travail, mais aussi de peur intergénérationnelle (les chiens… L’eau…). Le rapport homme blanc/Homme noir mais aussi Homme noir/Homme noir en prenant en compte une fois de plus l’homme blanc.

> Le Noir désire à la fois devenir Blanc en intégrant le monde des Blancs tout en voulant rester lui-même. Frantz Fanon, Peau noire et masque blanc

>

On parle aussi de cliché alimenté par la France et donc, quand les hexagonaux débarquent, ils sont surpris (On peut parler du bon vieux “ le travail doit être facile ici, sous les cocotiers…)

> L’esclavage nous a forcé à survivre, mais nous n’avons pas appris à vivre

>

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Mais comment vivre quand l’histoire se répète ? Et surtout, comment vivre avec un tel bagage ?

Les Antilles, ancienne ou perpétuelle colonie ? Personnellement, je n’ai pas envie de me leurrer, à mon sens, concernant, que ce soit la traite négrière ou l’esclavage, c’est juste la forme qui a changé, pas le fond. Que ce soit par le manque de reconnaissance du crime commis et perpétué. Le fait que l’histoire n’est pas enseigné par l’académie française (ni là-bas, ni ici… Et encore, bien entendu, ici, l’histoire se transmet par nos parents et donc, nous sommes conscient du passé). Pire encore, pendant des années, la vérité a été soit caché, soit monstrueusement transformé, soit embelli et cette contre-vérité (qui autrefois avait même une valeur scientifique) s’est propagé, alimentant ce racisme Ce n’est donc pas étonnant que beaucoup d’hexagonaux ont une haine viscérale, une manque de connaissance accru de notre histoire. Nous avons été rabaissé, moqué, comparé à des moins que rien, des animaux (des singes), nous avons été jugé inférieur et tout ceci a altéré notre façon de nous voir, de nous construire.

Du monopole économique exercé par les descendants des colons, de l’élection d’un préfet (qui n’est qu’un autre titre pour désigner un gouverneur) qui n’est jamais conscient du quotidien du peuple (Peut-être parce qu’il n’en fait pas partie…), au manque de considération des problèmes sur nos territoires (pas d’eau) et enfin, non pas des moindre, le SCANDALE du chlordécone. Et que dire du Bumidom ?

> Aimé Césaire déclara plus tard qu'il s'agissait d'un génocide par substitution, car il y vit l'objectif de vider les anciennes colonies des descendants d'esclaves pour les installer dans des départements en pénurie de main-d'oeuvre par des emplois médiocres ou peu qualifiés.

>

Les Antilles, après cette prétendu “liberté” n’ont jamais été des territoires à développer. Elles (tout comme l’ensemble des territoires d’outremer, constituent jusqu’à maintenant un moyen pour la France d’exercer sa domination mondiale. Grâce à quoi ? Grâce à l’emplacement stratégique de ces prétendu anciennes colonies.

Quel est donc l’intérêt pour un pays avec une telle puissance de favoriser le développement économique de ses territoires ? Il ne faut pas oublier non plus la situation de dépendance qui existe entre la France et ses territoires, dépendance créé et maintenant pour des raisons assez évidentes.

> La population antillaise est dans une situation financière de dépendance totale du fait du versement de minima sociaux. Et cela sape toute ambition d'affirmation en tant que peuple face à la France présentée comme nourricière, Tant que les Antilles ne se nourriront pas par leurs moyens propres, elles resteront sous le joug de la nation qui subvient à leurs besoins essentiels. Nous le savons tous et toutes

>

Alors ? les Antilles, ancienne ou perpétuelle colonie ? La réponse est qu’il y a eu l’esclavage des corps, des esprits, chimique et que le schéma se répète mais d’une façon différente. Et dans tout ça, on nous pousse à oublier le passé, à le laisser derrière nous comme si ce n’était qu’un mauvais rêve.

> Le colon est le parent incestueux ont le même raisonnement. Après toutes les atrocités commises, il est suggéré de ne pas en parler Je t’ai donné à porter mon nom, j'ai construit des routes, des écoles.. .Non! Cela ne peut pas effacer le crime - Élie Domota (2017).

>

On parle dans ce livre de militantisme. Au fil du temps, des luttes sociales et syndicales sont apparus et des courants fondamentaux de pensée avec :

La négritude, l’antillanité et la créolité.

Césaire définit **la négritude** ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » (Liberté 3, pp. 269-270.)

**L’antillanité** est un concept créé par Édouard Glissant. L'antillanité est la réappropriation de soi et reconnaissance du métissage culturel et des bienfaits du plurilinguisme.

Pour finir, **la créolité** est un mouvement littéraire antillais apparu dans les années 1980 comme une critique de la négritude. C’est un mouvement littéraire de défense des valeurs culturelles et spirituelles propres aux créoles des Antilles françaises. (Les écrivains Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau en sont les principaux représentants.

Les trois se complètent et représente l’essence même de ce qu’est un antillais.

Mais du coup, avec tout ça ? Qu’est-ce qu’un antillais ? Matthieu Gama donne sa vision à la fin du livre. Personnellement, je suis d’accord avec certains passage et dubitative avec d’autres. Néanmoins, pour moi, ce livre résumé parfaitement le patchwork identitaire qui fait de nous ce que nous sommes. Notre histoire est particulière riche et unique. Ce que je retiens d’ailleurs de ce bouquin, tout comme le titre l’indique est que nous avons tout intérêt à faire peuple. Nous qui venons de partout, nous qui partageons un historique, nous qui devons être solidaire. Nous qui devons regarder vers l’avenir tout en oubliant pas le passé, au contraire, il nous faut l’étudier et transmettre aux jeunes générations ce savoir.

Il y a un passage qui parle d’un continent caribéen, de créer des établissement (de type universitaire) qui enseignerait notre histoire et j’avoue que j’ai apprécié cette idée.

En conclusion, pour ma part, j’ai grandement apprécié ma lecture. J’ai appris des choses, j’ai remis en questions d’autres. J’aimerai voir mon peuple avancer main dans la main. J’espère que je pourrai assister à ça.

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2023-02-21T20:24:55+01:00
Or

L'histoire est en créole ET en Français. J'ai beaucoup aimé. Une fois de plus, 2 endroits différents mais je constate une fois de plus que nos traditions et coutumes se ressemblent. Le livre m'évoque une journée d'enfance (et je pense que mes parents auraient pu beaucoup plus se reconnaître que moi dans ça d'ailleurs). C'était une jolie histoire (je dirais même poétique sur les bords, surtout à la fin). J'ai passé un bon moment

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Argent

Alors :

Pour citer l'autrice avec qui j'ai un peu discuté pendant ma lecture

Il y a 3 catégories de personnes :

- Les existants sont ceux qui existent à travers les yeux des normaux et fous par rapport à leur richesse

- Les fous (qui sont d’ailleurs considérés comme tel par les autres) sont les personnes normales acceptant qui ils sont.

- Les normaux leur seul objectif atteindre l'existence

Le personnage principal se considère comme normale et folle en même temps(Autant parce que c'est ce qu'elle pense d'elle mais aussi parce que selon la définition apporté par le reste de la société, elle ne peut qu'être enfermé dans cette " case ").

Avant de poursuivre, je préviens d'emblée : TW VIOL

C'est d'ailleurs le sujet du livre. Des femmes tueuses. Elles tuent qui ? Des hommes. Pourquoi.... vous l'aurez devinez vu le TW.

Ces femmes qui après des années à subir, à souffrir ont décidés de ne plus se laissé faire. De ne plus attendre que justice soit faite. Le personnage principal qui n'a pas de nom (je suppose que c'est fait exprès, après, pourquoi ? Moi je me suis fait mon propre avis dessus) et qui semble ressembler (physiquement) à toutes les femmes qu'elles rencontrent malgré la différence ethnique de toutes ces personnes (là aussi, il y a une raison et c'était intéressant).

Le personnage principal donc, après avoir elle aussi vécu, subit avec un homme et qui, s'étant orienté vers la psychologie décide de partir en quête d'histoire de femmes. De femmes tueuses.

De femmes qu'on traite de folle. Inapte à vivre en société. Des femmes qui pourtant, quand on prend la peine de les écouter, savent très bien ce qu'elles ont fait et pourquoi.

Aussi, comme je l'ai dit, on a plusieurs témoignages de femmes et on parle de féminisme mais aussi du fait qu'il y a PLUSIEURS féminisme.

Ici, une des histoires se concentrant sur le féminisme par et pour des femmes noires

Qui une fois de plus n'ont pas les mêmes expériences que les autres femmes (et notamment les femmes blanches)

Et donc le personnage principal qui semblait ne pas savoir qui elle était (ethniquement parlant) se rend compte qu'elle a été accepté dans ce groupe car perçu comme telle… par ces femmes noires.

Elle se sent intégré et elle comprends CE féminisme .

On parle aussi ici de capitalisme (j'ai trouvé ces passages là très intéressant, je n'en dirais pas plus non plus sinon autant vous dévoiler le plot du livre carrément)

L'évolution du personnage principal est vraiment très intéressant

Je dirais même, pas son évolution mais son cheminement sur qui elle est. Ce qu'elle veut (être) Les étapes par lesquelles elle passe et ce, par rapport à toutes ces femmes qu'elle rencontre

La fin était très belle (d'une façon poétique je trouve) et ma fait rire en même temps

Puisque si je comprends bien, on parle d'un monde où le féminisme a triomphé et où les hommes se retrouvent en position de """ dominé/discriminés """ et se plaignent.

C'est une fiction pourtant je trouve que c'est déjà le cas…

Mais bon, c'est le propre de l'oppresseur de jouer à l'oppressé donc…

En tout cas ! C'était un livre très intéressant. Court, certes, mais qui aborde bien des sujets.

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