— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 2 –

Note : contrairement à ce que sa classification « roman jeunesse » par la maison d’édition pourrait laisser penser, il s’agit d’une histoire sombre plutôt recommandée à un public de jeunes adultes/adultes

Cœur de cerf prend place dans un monde de fantasy original et rafraîchissant. La plume de l’autrice porte le récit par la douceur de ses descriptions, qui sont très cinématographiques et immersives.

Au milieu d’un climat chaud qui pourrait nous rappeler celui des tropiques, l’autrice nous fait entrer dans un univers belliqueux où un peuple en oppresse un autre. Bien que cette opposition puisse sembler manichéenne au premier abord, la situation est dépeinte avec nuance et se complexifie au fil du récit, au travers d’une intrigue exceptionnelle, mettant en scène le conflit de plus en plus hargneux entre Kétas et Lius, les deux peuples de ce monde. Cette thématique, qui est le fil rouge du récit, nous pousse à penser aux origines de la haine entre peuples, mais surtout à ce qui peut conduire à des extrémités radicales.

Le personnage d’Eïvan a trouvé une résonance toute particulière auprès de notre jury. Cet homme d’expérience possède un reflet, comme tout être en ce monde, timide et honnête, dont le seul but est de transmettre paix et amour. Sa grande sagesse et son appui sur des préceptes moraux et philosophiques contrastent avec l’atmosphère sombre et sanglante qui règne sur l’histoire.

En effet, ce roman met en avant l’importance de la connaissance de soi, le pouvoir de la bonté et de l’amour. Malgré tous les drames et la souffrance du peuple Liu, Cœur de cerf parvient à délivrer un message d’espoir bienvenu.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 2 –

Au travers de ses thématiques, Astro N/F est un roman qui se distingue d’œuvres de science-fiction traditionnelles, en plaçant délibérément au centre de son propos la question de la fertilité, du désir féminin et de la libre disposition de son corps. Ces problématiques qui sous-tendent l’ensemble du livre, lui permettent de gagner en réflexion et en profondeur, nous interrogeant (par extension) sur notre propre société.

L’univers, bien que tributaire du space-opéra1, tranche radicalement avec l’image d’Épinal de ce genre, en y ajoutant des éléments propres à la dystopie (que ce soit la société ségréguée de l’Aurora, ou encore la fin annoncée de l’humanité due à la baisse de la fertilité). Ce mélange permet à l’auteure de construire un monde tangible et personnel, qui se déploie bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Ainsi, si l’essentiel de l’intrigue se déroule sur le vaisseau, nous nous surprenons à découvrir d’autres facettes insoupçonnées, que nous prenons plaisir à explorer.

Mais c’est véritablement au travers du personnage principal, Daphné Niels, que nous nous plongeons dans ce livre. Humaine, haute en couleurs, à la fois minée par ses démons (l’alcoolisme) et en même temps femme forte capable de tout, nous nous passionnons pour cette héroïne qui essaye, par tout les moyens, de réussir à trouver un sens à sa vie. Le rythme du récit, très bien construit, nous entraîne à continuer la lecture, et suivre avec intérêt les péripéties de Daphné. Finalement, malgré ses échecs, ses craintes, ses limites, elle réussit tout de même à laisser place à l’espoir.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 2 –

Je cueillerai la vie et je te l’offrirai nous raconte l’histoire d’Anna, une femme violentée par son mari. Au cours de l’histoire, elle croise le chemin de Alex, de Léa, de Marie, de Martha : habitants de la banlieue défavorisée aux métiers divers. Réaliste, cette fable nous a touchés en plein cœur, car elle nous raconte la vie telle qu’elle est, sans détour, sans adoucissement. Pourtant, ce roman n’oublie pas de nous conter l’espoir qui anime les humains.

Le récit, grâce aux personnages variés, nous guide à travers une réalité sociale sinistre, créant une fresque de la vie en cité. On les rencontre, on les suit, on apprend à les connaître et on commence à les comprendre. Leurs descriptions morales permettent de s’immerger totalement dans leur univers. Ils gagnent aussi en profondeur au fur et à mesure qu’on connaît leur passé, leurs peurs, mais surtout l’espoir qui guide le récit. Les protagonistes évoluent, au fil des rencontres, au fil des évènements, ils changent. Enfin, la diversité des points-de-vue permet aussi de mieux s’identifier aux personnages : différents caractères se rencontrent, différents avis se confrontent.

L’intrigue aborde différentes thématiques que les personnages portent à merveille : les violences conjugales, le deuil, les difficultés de la banlieue défavorisée, l’entraide…. Le rythme de récit est aussi bien maîtrisé : durant les premiers chapitres, la situation et les différents personnages sont exposés, puis vers le dernier tiers, le rythme s’accélère, les évènements s’enchaînent et on est immergés dans l’histoire.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 2 –

On suit l’histoire de Naomie, une étudiante qui a choisi un cursus ne lui correspondant pas et qui s’obstine à suivre la voie tracée par son petit ami et sa famille. C’est une femme bafouée qui n’a plus le droit de penser par elle-même et qui n’arrive plus à s’aimer. Que ce soient ses amis, sa famille ou son petit ami, personne n’arrive à la comprendre réellement et chacun place en elle des attentes qui la délimitent et l’étouffent. Elle se laisse envahir par ses émotions négatives, jusqu’au jour où elle participe à un cours d’art en tant que modèle. Là, elle renoue avec la danse et retrouve un peu de confiance en elle.

L’auteure a su décrire avec brio la relation toxique dans laquelle l’héroïne est piégée. On s’attache beaucoup à elle, on la découvre dans ses forces et ses fragilités. Il s’agit avant tout d’un personnage humain, à qui l’on peut s’identifier. Son histoire d’amour nous révolte, nous touche et nous émeut.

On découvre aussi avec grand intérêt les domaines de la peinture et de la chorégraphie. L’autrice prend soin de nous y immerger avec de nombreux détails, le tout dans le cadre de la vie parisienne. Le style est léger et frais et accompagne le lectorat dans le roman.

Au fil des pages, on est entraînés dans l’intrigue et on referme le livre alors qu’on n’aurait jamais voulu le terminer : on aurait voulu en lire toujours plus. On ne voit pas le temps passer. C’est une lecture qu’on recommande chaudement !

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 2 –

Après leur mort, certaines personnes reviennent dans le monde des vivants sous forme d’esprits qui n’ont plus aucun souvenir de leur vie précédente et ignorent tout des raisons qui les ont fait revenir. Un lien invisible attache chaque esprit à un humain, “son” humain. S’il tente de s’en éloigner de plus de cinq ou six mètres, le lien se transforme en laisse, lui enserre la gorge jusqu’à ce que sa vision s’obscurcisse et qu’il étouffe. Seuls les vivants possède le droit au libre déplacement, et les esprits sont condamnés à suivre leurs moindres faits et gestes. Ces âmes enchainées découvrent alors l’évidence : leurs humains sont la cause et la solution de leur présence en ces lieux.

Tel est le cas du protagoniste : Blue est relié à Hannah, son humaine. Comme tous les autres esprits, il doit découvrir pourquoi il est de retour sur Terre.

Ce roman revisite les codes du paranormal pour proposer un univers creusé et cohérent, dont on découvre les tenants et aboutissants. L’auteur maîtrise toutes les ficelles du fonctionnement de son monde : ainsi, les pouvoirs sont intelligemment intégrés dans divers événements, de même que les enjeux de détention de certaines informations cruciales sur la survie de chaque esprit. Les relations entre les personnages évoluent doucement mais sûrement, permettant aux lecteurs de découvrir une facette de chaque protagoniste tout au long de l’histoire. L’intrigue, claire et bien expliquée, permet de suivre des situations logiquement ficelées et d’avoir accès à un morceau du puzzle qui constitue l’histoire à chaque chapitre.

Le roman possède également un bon sens du suspense ainsi qu’une enquête passionnante. Blue réfléchit et prend le temps de considérer toutes les issues. Il planifie et ose prendre des risques, et rien n’est laissé au hasard ou pour des fins de facilités scénaristiques.

Il s’agit d’un roman qu’on lit avec plaisir jusqu’à la dernière page.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 1 –

Après la disparition mystérieuse d’un livre, l’héroïne se lance à sa poursuite. Le roman nous plonge dans un univers immersif qui reprend les mythologies polythéistes. À travers des personnages aux caractéristiques atypiques (un collègue pieuvre, entre autres), des livres vivants et un voyage intense, l’autrice fait preuve de beaucoup d’inventivité.

Le lecteur n’a aucun mal à s’attacher aux personnages hauts en couleur. Nous les découvrons en même temps que l’héroïne, au fil des rencontres surprenantes qu’elle fait.

L’autrice maîtrise sa plume avec brio, tantôt en insérant de l’humour, tantôt en faisant preuve de descriptions visuelles qui permettent de se projeter dans le décor. Le récit prend parfois des allures de conte. Magali Lefebvre met en place une ambiance vivante et entraînante.

Nous avons beaucoup apprécié cette intrigue rythmée, qui mêle le policier à l’urban fantasy !

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 1 –

Ce roman relate la résurrection d’une âme. Les deux personnages principaux voient leur vie basculer, se bousculer dans un tumulte que seul leur passé peut occasionner.

L’autrice met en place, dans le récit, une ambiance inexplicable qui rend la lecture addictive. On veut savoir jusqu’où l’imagination de l’autrice nous pousse. La tension est constante et est menée avec brio. La sensation oppressante d’un danger ajoute à la romance un caractère dur. La double intrigue, bien ficelée, permet de rythmer l’enchaînement des actions.

On ressent l’ombre invisible d’un mal qui guette et qui rend la lecture encore plus attrayante. La relation des personnages se construit au fil de l’histoire, de manière aussi subtile que réussie. On s’attache aux héros, on semble même les connaître. Le lecteur partage leurs souffrances et leurs joies.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 1 –

Dans un univers dystopique où les citoyens sont classés en fonction de leur fertilité, l’héroïne refuse de se conformer au système. S’engage alors une lutte acharnée pour retrouver la liberté et l’égalité entre les humains.

Les thématiques de l’infertilité et du féminisme sont mises en valeur à travers une approche moderne. Ses personnages, déterminés et attachants, transmettent des valeurs importantes. Alyssa Coste reprend les codes de la science-fiction pour introduire des notions fortes et un beau message d’espoir, caché derrière une ambiance sombre.

L’autrice a su nous captiver grâce à son intrigue rythmée et à sa gestion du suspense. Elle manie les intrigues principale et secondaires avec brio, Elle tient le lecteur en haleine du début à la fin.

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 1 –

L’auteur nous entraîne dans un univers de science-fiction dystopique où les hommes et les femmes vivent dans des sociétés distinctes et mènent une guerre frontale. L’auteur a poussé son concept jusqu’au bout pour nous proposer un univers très métaphorique qui est malgré tout extrêmement cohérent et bien pensé.

Le roman comporte une certaine ambivalence morale qui rend l’intention de l’auteur difficile à saisir, bien que très intéressante sur le plan narratif. Gaëtan B. Maran s’empare de thématiques délicates, car sujettes à la controverse, et les aborde en profondeur. Ce roman vaut la peine d’être présenté au public pour ses immenses qualités : il propose une analyse fine du sujet brûlant qu’est la « guerre des sexes » en l’abordant par le biais d’une intrigue fascinante et pleine de rebondissements. La tension est palpable tout au long de l’histoire grâce à l’alternance des points de vue entre la faction masculine et la faction féminine, qui permet au lecteur de s’identifier aux deux personnages.

C’est un roman qui vaut vraiment la peine d’être lu !

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— Roman lauréat des Murmures Littéraires, édition 1 –

Alors que sa mère meurt mystérieusement, l’héroïne est amenée dans un orphelinat d’État. Elle découvre un univers où les rêves des enfants sont capturés par des machines et où chacun agit pour soi. À la recherche de la liberté qu’elle a perdue, Opaline fera tout pour découvrir la vérité.

Amandine Grosso nous plonge dans une ambiance sombre et malaisante de dark fantasy. Sa plume poétique dépeint la laideur avec un talent sans pareil : l’autrice joue avec la sonorité, le rythme et le sens des mots pour manier la finesse et les subtilités de la langue. Elle a développé sa propre voix d’autrice.

Elle s’empare de personnages profonds et nuancés et les fait évoluer tout au long de l’histoire. Nous avons particulièrement apprécié l’antagoniste, un personnage charismatique et unique en son genre !

Au-delà de son univers sombre et poétique, l’autrice nous plonge dans un roman d’une rare beauté et d’une profondeur sans pareille.

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