Les commentaires de Paraffine
La corderie royale de Rochefort est un magnifique bâtiment et musée. L'avoir visitée l'été dernier m'a donné l'envie d'acquérir ce livre, et la visite, comme la démonstration à laquelle nous avons pu assister, est très utile pour se représenter les outils, le lieu, les ballots de chanvre et les puissantes cordes...
Un ouvrage facile à lire, bien persillé de dialogues.
Afficher en entierC'est plaisamment écrit - avec Robert Merle, il n'y avait guère d'inquiétude à nourrir -, fourmillant de détails.
Suranné pour tout ce que notre docteur vit à terre avec "sa" Sophie, le langage et les sentiments à bord sentent aussi leur milieu de XXe siècle, néanmoins une lecture honorable pour cette visite guidée quelque peu amidonnée.
Préférer "Le Dragon sous la mer" de Frank Herbert pour convoquer les peurs ataviques que peuvent inspirer les profondeurs.
Afficher en entierLes protagonistes sont trop évaporés pour que je m'y attache ; j'ai tellement préféré "A Civil Contract" que le contraste avec cet ouvrage-ci m'a complètement gâché la lecture. Les deux époux se comportent en enfants gâtés, du coup je peux difficilement apprécier le comique de situation (c'est un peu "farce" avec les amis du marié), les tournures de langage de l'époque et tutti quanti. Le personnage féminin très (trop) jeune (en âge et en caractère) est dans la même veine que dans "Un mariage de convenance" (Hero ressemble donc quelque peu à Horry...) qui ne m'avait déjà pas emballée. Sauf que le mari n'est pas de la même trempe ! Je passe mon tour pour celui-ci.
Afficher en entierLu dans les années 90, livre marquant.
Cela commence comme Narnia... pour finir pire que chez Brussolo. Un monde parallèle où notre "héros" débarque sans en connaître les codes, et que nous découvrons avec horreur. Pas de tralala, un livre terriblement efficace.
Afficher en entierPolicier historique de qualité, à l'époque de la guerre d'indépendance des États-Unis, mais en Angleterre, sur la Tamise; j'ai apprécié la richesse des détails, la carte de Deptford et celle du Londres de l'époque.
Le récit à la première personne nous permet de suivre le capitaine Harry Corsham, et ce point de vue "personnel" est bien utilisé dans le roman. Lequel foisonne de détails, de couleurs, d'odeurs... La plupart des personnages sont nuancés, leurs motivations sont convaincantes, et les ambivalences des uns et des autres ajoute au charme du livre.
Très bons débuts !
Afficher en entierMême si le livre suit les codes de la romance, un vent printanier souffle sur ce récit où le héros est bien loin de l'aristocrate sûr de lui qui subjugue les débutantes en pâmoison.
C'est la volontaire Léonora qui prend les choses en main et planifie (au long cours ; trois ans durant !) la conquête de son "promis", en tout cas celui qu'elle s'est promis à elle-même. Une originalité bien menée et bienvenue...
Afficher en entierUne lecture très inégale. La première partie a été dégustée avec plaisir, les débuts, avec la présentation de "la fille", dont le prénom n'est jamais prononcé, dont le prénom reste inconnu, la dernière fille du village, quantité négligeable - pas assez jolie pour avoir une valeur marchande, suffisamment débrouillarde pour n'être pas un poids mort, et menacée par sa propre famille. Dans ce premier contact et les chapitres suivants au monastère, l'aspect "fantasy" reste léger avec ses fantômes. La deuxième partie ouvre les perspectives avec le général Ouyang, dont l'histoire et les sentiments vont prendre le relais dans un jeu de miroir avec le "destin" de Zhu, avant qu'ils ne s'affrontent.
Malheureusement, le développement ne m'a pas convaincue. Si l'arrivée de Zhu à Anfeng m'a plu, avec ses taquineries envers Ma et son comportement enjoué, les relations entre les personnages manquent de texture, sauf à la limite entre Ouyang et Esen. Les stratagèmes de Zhu font plaisir à lire, mais arrivent au débotté, ne sont pas franchement construits, et supposent une chance invraisemblable ou l'intervention du Ciel à tout bout de chapitre. Là où j'ai bien failli décrocher, c'est avec le "mandat du ciel" en technicolor. Spoiler(cliquez pour révéler)Tout sauf subtil, et la phrase de la première partie qui décrit un mandat du grand khan dont la lumière s'amenuise prend un sens horriblement littéral.
J'ai été bien davantage attirée par le contexte historique, ce qui m'a motivée pour assimiler les noms de lieux malgré une carte succincte, dans ce par ailleurs somptueux livre (je n'ai pas arrêté de presser les pages pour admirer la tranche avec ses nuages rouges). Dadu, aussi nommée Khanbalik dans le récit, est par exemple la future Pékin, Bianliang deviendra Kaifeng, et Jiankang, Nankin. Il faut se concentrer aussi pour les personnages, en l'absence de "dramatis personae". D'autant que les noms de famille font généralement une seule syllabe ; ne pas mélanger les Zhang, Fang, Wang et Chang. Personnages qui au long du récit peuvent être nommés tantôt par leur nom de famille, tantôt par leur prénom, ou alors leur titre - mais ce n'est pas pire que la littérature russe, où l'on a en plus les diminutifs.
La romance ne m'a pas emballée non plus, Spoiler(cliquez pour révéler)ayant trouvé l'ambiguïté entre Ouyang et son prince beaucoup mieux traitée que l'idylle entre Zhu et sa future. J'ai davantage envie d'enchainer sur le livre de l'historien Wu Han consacré à Hongwu (alias Zhu Yuanzhang) que sur la suite...
Afficher en entierLe roman policier historique est vraiment ma marotte.
Découvrir les petits détails qui font vivre une époque, mettre en perspective les événements... Avec une bonne enquête policière pour faire glisser le tout. Bien sûr, si le souci de reconstitution historique couvre aussi les procédures judiciaires de l'époque, c'est encore mieux.
Merci donc Philip Kerr, Anne Perry, Christophe Estrada...
Nous découvrons ici une femme médecin, au début du XXème siècle où c'est encore une gageure. De nombreux détails sur le port, la ville, le contexte historique. Malheureusement on nous balance intempestivement des gages de "genriquement correct" qui débarquent comme un cheveu sur la soupe et des signes annonciateurs de luttes féministes avec gros sabots qui m'on coupé l'appétit ; lecture abandonnée.
Afficher en entierJe n'ai pas réussi à poursuivre au-delà du tiers du livre. De mon point de vue cette histoire manque terriblement de "liant". Cassandre ne semble ni chair ni poisson, ni tout à fait princesse royale, ni engagée corps et âme dans son rôle de prêtresse. La "relation" à Apollon me laisse perplexe, alors que cela aurait pu être vivant, ambigu, troublant... D'ailleurs, le fonctionnement du culte manque de ces détails qui rendaient si riche la toile de fond des "Dames du Lac", bien que - ou peut-être, au contraire, parce que - la mythologie grecque m'est plus familière que la celtique. L'intervention d'Ulysse a ravivé mon intérêt quelques instants, puis ce livre m'est tombé des mains.
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Mes enfants se sont jetés avec ravissement dans la série Harry Potter pendant le confinement, tandis que je découvrais ce petit bijou, lequel a entretemps disparu de Booknode, pourquoi ? Parce que c'est une fanfiction disponible sur internet, et que la seule version papier a été éditée en Russie?
Chaque fois que je reprends la délicieuse traduction d'AdrienH sur https://www.fanfiction.net/s/6910226/ , je ris aux larmes des déboires du professeur McGonagall et des réflexions du jeune Potter ; les premiers chapitres sont tout bonnement irrésistibles.
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