Les commentaires de Policedelaromance
Ce livre est publié au bon moment. Les adultes qui ont menacé, aidé ou dénoncé Samuel Paty sont jugés en cette fin 2024. Certains ont peut-être l'impression que 2020, c'était il y a des années, que ce n'est pas utile de revenir dans les librairies avec un roman qui dénonce les manquements de l'État, de l'Éducation nationale et de ceux qui la composent. Pourtant, nous découvrons ici la colère d'une soeur qui souhaite suivre la voie de son frère, celle de la justice, de la laïcité et de la liberté. Nous, nous nous plongeons dans ses recherches, à ses côtés, pour comprendre que le meurtre de Samuel Paty aurait pu être évité, ou tout du moins présagé. Malgré les menaces et les appels à l'aide, les avertissements, c'est sans escorte ni protection que Samuel Paty meurt, proche du collège où il aimait exercer sa profession, alors que les vacances approchaient. Le livre nous tombe des mains lorsque nous comprenons que la technique du "pas de vague" a finalement coûté la vie d'un professeur de la République, qui n'a rien fait de plus que de faire apprendre à ses élèves qu'ils sont des enfants de la République, libre de penser, de débattre de leurs opinions tout en acceptant celles des autres. Il vivait pour faire comprendre la République mais malheureusement, la République a fauté et n'a pas su le protéger comme une de ses pupilles.
Afficher en entierAh les hommes …
Quand la haine dure, elle semble avoir toujours été présente …
Et pourtant, elle ne semble être ici que le fruit de deux égos qui se battent pour un trône. Un troisième personnage vient même réclamer sa part du gâteau, usant de stratégies au péril de ses fils.
De l’autre côté, les femmes sont dans le dialogue, la persuasion, dieu sait que les hommes auraient dû les écouter. Finalement, nous en ressortons un constat bien sordide: qu’importe le côté d’où tu te tiens, c’est la mort qui t’attend au bout du chemin.
Après tout ça, il faut juste dire qu’il est facile d’haïr les personnages, de se dire qu’il était mille fois plus simple d’accepter les paroles de l’autre mais que ces comportements sont encore parfois d’actualité. La tragédie porte en elle cette force de modernité : l’amour d’un côté, de l’autre l’estime de soi, les humains n’ont alors rien appris, ou les enjeux sont ils encore les mêmes ?
Afficher en entierAvant de le lire, je savais que c'était une histoire d'amour qui finissait mal. Et de manière générale, je n'aime pas ça, c'est si horrible quand on y pense.
Et pourtant, je ne peux même pas décrire à quel point j'ai adoré ce livre. La fragilité, la peur des personnages sont celles que nous pouvons ressentir dans nos quotidiens. Mais cela nous dit aussi qu'il faut tenter car à un moment, nous pourrions tout regretter, regretter surtout de ne pas avoir sauté le pas tout de suite. Même si à la lecture, je trouvais les personnages de Finny et Autumn niais quand ils étaient parfois ensemble, ils sont en fait réels. Et ça, c'est une force.
Evidemment, il y a aussi toute une réflexion sur le passage à l'âge adulte, ce qu'on pense que ça va être et nos désillusions...
Attention spoil par contre !!!
A toutes les filles qui le lisent et qui n'ont jamais fait l'amour, ne faites pas comme deux des personnages, utilisez un préservatif car par deux fois, les premières fois se sont transformées en oups je vais être maman.
Afficher en entierAlors, par où commencer ...
Je suis dégoûtée de ne pas avoir aimé ce livre car C.Beauvais est vraiment une écrivaine que j'aime suivre.
Mais là, je suis désolée de la voir se mettre dans la position de quelqu'un qui relativise tout, tout le temps. Peut-être que je fais un raccourci entre elle et ses personnages mais comment ne pas faire autrement.
Dans ce livre, on apprend que la pression mise par l'école et les proches de ceux qui vont à H-IV est bien réel (et c'est sûrement plus que vrai), mais qu'elle est surtout presque saine. Evidemment, certains élèves s'élèvent contre elle, mais au final, on y revient tout le temps.
Ensuite, ce qui est normal aussi, ou tout du moins passage, c'est les nudes qui sont envoyés sur Internet, qui resteront à jamais mais, ici, au final, c'est quelque chose qui passera, en une journée on en parle pas, et puis c'est bien de sa faute si son ex l'a envoyé à tout le monde.
Les personnages maintenant. Léopoldine et Iseult sont soeurs jumelles et c'est Léopoldine qui reçoit toute l'attention car elle brille quand sa soeur est terne. Elle l'efface sans cesse, dans la tête des autres qui ne pensent qu'à Léo, ni dans celles des adultes : profs, ses propres parents. Et quand Iseut pense qu'elle a enfin raisonné notre héroïne principale, eh ben tout le monde ne pense encore qu'à Léo, même dans la presque mort. Car notre héroïne est lesbienne, ça on le comprend vite même si Clémentine ne le dit jamais : pourquoi ? Elle colle Léo car elle en est tombée amoureuse, quitte à lâchement abandonner Iseut qui s'est toujours tournée vers elle. Le seul moment où elle se rend compte de ses erreurs passés, elle n'a qu'une brève pensée pour Iseut, puis continue de penser à elle, maintenant que ouf, éclair de génie, elle n'est plus sous le jouc de Léo.
Je ne peux pas dire que ce livre n'est pas bien mais je pense que maintenant, ces sujets là devraient être montrés comme aussi dangereux et destructeurs qu'ils le sont réellement.
Afficher en entierLiam et Luna ou l'art de penser que le bonheur n'est pas pour eux.
Deux âmes qui errent, sans le savoir, pendant 7 ans pour retrouver l'autre, qu'ils aiment et détestent dans le même temps. La raison de leur colère ? Des non-dits et de la peur d'affronter l'autre, de se battre pour son âme soeur. Car il y a cependant une chose qui est sûr, c'est que les deux, c'est ad vitam aeternam, nous l'avons bien compris. Et pourtant, aucun n'a pensé à véritablement appuyer sur le bouton vert du téléphone. Ca aurait évité des "fuis moi je te suis, suis moi je te fuis" à n'en plus finir. Leur liaison et addiction à l'autre est évidente mais les deux pensent ne pas mériter l'amour car le passé dicte leur présent.
Par contre, quel suspens !? Même si parfois il est ménagé pour rien, je tire mon chapeau.
Est-ce que je vais lire le tome 2? Tout dépendra si l'accent anglais me manque...
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Super livre, que j’ai dévoré en un rien de temps, moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Delphes »!
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