Les extraits ajoutés par Rwann

Architecture néoclassique en Espagne
On a souvent considéré que l'importance de l'art Baroque en Espagne fut si grande, qu'il ne laissa aucune chance au développement de l'art néoclassique. Cette opinion a pu être soutenue par l’œuvre d'Antonio Ponz intitulée Voyage en Espagne ou lettre dans laquelle on notifie les choses remarquables et dignes de savoir qu'il y a à son intérieur (1772). Il s'agit d'un travail où l'auteur n'hésita pas à utiliser les considérations contraires et les plus exaltées contre les excès décoratifs du Baroque. A ce sujet, étant donné la perspective actuelle, il faut dire que ces opinions doivent être nuancées, pour ne pas se positionner pour un style ou contre l'autre.
Afficher en entierUn exemple de place baroque : Le palais de Versailles
Versailles représente pour l'architecture de palais le point culminant de l'architecture en Europe, non seulement pour les dimensions et la magnificence qu'il possède, mais également parce que c'est l'exemple le plus clair et parfait que représente l'absolutisme monarchique. Il fut le symbole du pouvoir supra-temporel, la résidence du Roi Soleil.
Afficher en entierOccident
Depuis plusieurs siècles déjà, les vestiges du vieil Empire romain d'Occident et de Byzance maintiennent une importante rivalité d'un point de vue politique et religieux. Le pontificat de Rome essaie depuis toujours de faire reconnaître son autorité face au patriarche de Constantinople. Mais loin de se produire un rapprochement, les empereurs byzantins contribuent à éloigner l’Église occidentale de l’Église orthodoxe orientale. Il n'en est pas de même sur le plan artistique, où l'influence byzantine est très présente sur les styles européens comme sur l'art ottonien. Il existe même une certaine influence byzantine sur le développement de la peinture romane, comme le suggère la présence d'artistes byzantins dans l'élaboration d'importantes œuvres monumentales et somptuaires d'Occident.
Afficher en entierXIIIe siècle
Le Gothique classique français est introduit en Espagne suite aux bonnes relations qu'entretiennent les monarques espagnols avec la maison royale française et à la formation et aux voyages des évêques espagnols en France.
Au XIIIe siècle, les monastères clunisiens ou cisterciens ne prédominent plus. C'est le siècle des grandes cathédrales castillanes qui, financées par les rois, sont érigées dans des centres urbains.
En Castille prédomine, tout comme en France, la trace « ad triangulum », qui se caractérise par la grande différence de hauteur entre la nef centrale et les collatéraux, bien que les nefs des cathédrales espagnoles soient moins hautes et plus larges que les nefs des cathédrales françaises.
On peut dire des cathédrales castillanes du XIIIe siècle que les problèmes posés par celle de Burgos sont résolus par celle de Tolède. Quant à la cathédrale de León, c'est le meilleur échantillon de l'influence française dans la Péninsule.
Afficher en entierTemple de Diane (Mérida, Badajoz)
Le temple, situé au milieu d'un péribole, dans le Forum Municipal de Mérida, est daté d'une période à cheval entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et Tibère, probablement relatif au culte impérial.
Il fut construit en pierres de taille en granit sur un podium élevé auquel on accédait par un perron. Il s'agissait d'un temple de grande taille, rectangulaire, corinthien, hexastyle et périptère. La façade qui donnait sur le Forum était couronnée d'un fronton demi-sphérique.
Au XVIe siècle, le Comte de los Corbos fit construire son palais, en occupant une partie du temple et en utilisant ses matériaux.
Afficher en entierL'art préroman
L'Italie ostrogothe
La célèbre ville éternelle de Rome, capitale de l'Empire romain pendant de nombreux siècles, ne passe pas inaperçue des nombreux peuples barbares qui la secouent dès le début du Ve siècle. Après la chute du dernier empereur romain, les Ostrogoths, sous Théodoric (488), décident de s'installer sur la péninsule italique et établissent leur cour au nord, à Ravenne. Grâce à Théodoric, la ville connaît un grand rayonnement que l'on peut comparer à celui de l'époque impériale romaine, ce dont témoigne en architecture la quantité d'édifices construits tels que le palais et le Mausolée de Théodoric.
Afficher en entierLes Sumériens
Il paraît incroyable que, dans un paysage aussi chaotique, une continuité puisse être assurée en termes de traditions artistiques et culturelles. Nous devons en remercier ceux que nous pouvons considérer comme étant les créateurs de la civilisation mésopotamienne, à savoir les Sumériens ou les habitants de la région de Sumer, située au confluent du Tigre et de l’Euphrate. Nous connaissons bien peu de choses sur l’origine des Sumériens. Arrivés de Perse en Mésopotamie méridionale avant 4000 av. J.-C., ils fondent durant le millénaire suivant un bon nombre de villes et développent une culture dont subsistent quelques rares traces linguistiques, sous la forme de leur célèbre écriture cunéiforme, réalisées sur des panneaux d’argile.
Peu de vestiges de la civilisation sumérienne sont arrivés jusqu’à nous, en comparaison avec les contributions d’autres cultures passées. Étant donné le manque de pierres dans ce territoire, les Sumériens doivent construire leurs bâtiments en briques d’adobe et en bois, raison pour laquelle nous connaissons davantage cette culture grâce aux inscriptions trouvées sur les panneaux d’argile.
Afficher en entierLes champignons diffèrent des végétaux ; ils sont dépourvus de chlorophylle et tirent leur subsistance de substances organiques prélevées dans le sol ou le bois. Leur partie permanente (mycélium), formée de filaments (hyphes), reste cachée et ce que l'on voit le plus souvent est l'organe reproducteur pourvu de tubes ou de lamelles, qui portent les spores (équivalents de graines).
Afficher en entierLes phorusrhacidés, héritiers des dinosaures
Il y a 65 millions d'années, au moment où l'extinction des dinosaures laissa un vide dans l'écosystème, commença dans le monde entier la grande radiation adaptative des mammifères. Certains, occupant la place laissée libre par les dinosaures carnivores, devinrent prédateurs et se nourrirent d'autres mammifères herbivores ; d'autres, prenant la place des Plésiosaures et des Ichthyosauriens, développèrent une morphologie leur permettant de vivre dans l'eau. Parmi eux, certains avaient développé des membranes leur permettant de voler comme les Ptérosaures. De cette façon, presque tous les continents furent rapidement dominés par les mammifères. Cependant, à cette époque, deux continents échappaient à cette tendance : l'Australie et l'Amérique du Sud.
Comme on le sait, en Australie, les marsupiaux, sous-classe des mammifères, très différente de celle des euthériens, dominaient le continent, et vivaient dans un monde taillé à leur mesure.
En Amérique du Sud, la situation est plus complexe. Sur ce continent, les mammifères herbivores connurent une évolution unique - de plus, ces mammifères n'étaient présents qu'en Amérique du Sud -, mais il n'y avait pas d'animaux carnivores. Ce sont de grands reptiles comme le caïman, et les "oiseaux de la terreur", les phorusrhacidés, qui tirent ce rôle. L'évolution est basée sur l'adaptation opportuniste. La cause première du remplacement perpétuel des espèces ne provient pas d'une compétition entre celles-ci, mais du fait que les changements de l'environnement provoquent l'extinction de nombreux animaux, ce qui laisse une niche vide dans l'écosystème. Celle-ci est bientôt occupée par les espèces qui ont survécu, lesquelles changent en fonction de leur nouvel environnement. Tel est le schéma typique suivi par l'évolution. Si jamais deux espèces se trouvent en compétition, c'est celle qui s'adaptera la première au nouvel environnement qui y trouvera sa place.
Afficher en entierAu commencement du XVIe siècle, l'Espagne jouait le plus grand rôle sur le théâtre de l'Europe. Ses différents royaumes s'étaient réunis et consolidés en une seule monarchie. Le croissant avait disparu de son territoire après y avoir régné huit siècles.
Au dehors, le succès des armes espagnoles répondait au développement des arts à l'intérieur. L'Espagne avait vu soudain son empire agrandi par d'importantes acquisitions en Europe et en Afrique, tandis que la découverte du Nouveau-Monde versait dans le sein de la mère-patrie d'inépuisables trésors et ouvrait un champ sans limites aux ambitions honorables.
Telle était la situation du royaume à la fin du long et glorieux règne de Ferdinand et d'Isabelle, lorsque le 23 janvier 1516, le sceptre passa dans les mains de leur fille Jeanne, ou plutôt dans celles de leur petit-fils Charles-Quint qui gouverna seul la monarchie tant que dura la longue et malheureuse existence de sa mère.
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