Les extraits ajoutés par Rwann

Comment s'adresser à un fantôme ?
Les fantômes ne peuvent pas s'exprimer les premiers de leur propre autorité. Il faut les y inciter, en ayant bien soin de les tutoyer – les fantômes, pour une raison connue d'eux seuls, ne répondent pas au vouvoiement –, en leur demandant la raison de leur venue, à moins qu'ils ne la livrent eux-même d'emblée.
Il est conseillé de s'adresser aux apparitions en ces termes : « Si tu viens de la part de Dieu, exprime ton désir ; si tu viens de celle du diable, va-t’en dans ta route comme moi dans la mienne. » Le fantôme répond alors d’une voix grave et caverneuse. Littéralement : une voix d’outre-tombe !
Afficher en entierClub du Nouveau Départ
668, rue de l'Orme
Contact : Raymond Soulier
Le visiteur d'Ankh-Morpork s'aperçoit vite qu'être mort n'empêche pas de participer à diverses activités et de prendre du bon temps. Le club du Nouveau Départ incarne cet échos et ouvre ses portes à tout visiteur « repique-au-truc ». Pour de plus amples renseignements, contacter Raymond Soulier à l'adresse ci-dessus. Un petit opuscule intitulé A faire à Ankh-Morpork quand on est mort est également en vente. Certains citoyens parmi les plus en vue de notre ville sont des morts-vivants, ou, comme ils disent, des autrement-vivants, et on se demande si les dieux n'ont tout bonnement pas envie de les voir revenir.
Afficher en entierRevenant par la route de Sallybrook, après avoir rendu visite à son père, Rory O'Donnell n'était pas d'humeur à admirer les paysages verdoyants de sa chère Irlande. Un observateur étranger, pourtant, aurait pu le croire plongé dans de douces rêveries : son regard fixait intensément l'horizon, et il ne cherchait pas à faire presser le pas au cheval qui tirait sa voiture avec nonchalance. La bruine, glissant comme un murmure sur toute chose, ne semblait pas l'incommoder. Il ne s'inquiétait pas non plus que la nuit fût sur le point de tomber.
Afficher en entierNous vous invitons, en lisant ce livre, à mettre de côté vos préjugés et à entrer avec nous dans le monde magique où toute chose est reliée à vous et où vous êtes relié à toute chose. Ce monde magique n'est rien d'autre que la terre dans sa réalité, dans sa beauté qui est toujours autour de vous, et tous les parents que vous y avez.
Nous vous invitons à ouvrir vos yeux, vos oreilles, votre esprit et votre cœur, et à voir la magie qui ne cesse d'être présente. Nous avons tendance aujourd'hui à regarder la terre comme le décor immuable des affaires de l'humanité. Nous voyons les minéraux, les plantes et les animaux comme les serviteurs de l'homme ; nous avons oublié qu'ils peuvent être aussi nos maîtres, qu'ils peuvent nous ouvrir à des idées et à des émotions auxquelles nous avons fermé nos cœurs depuis bien trop longtemps.
Afficher en entierDate andalite : an 8563.5
Date yirk : génération 686, début de cycle
Date hork-bajir : fin de la période froide
Date terrestre : 1968
Je suis la fille du prince Sierow. Mais la bonté n'est pas ma qualité première. Pour me taquiner, mes amis m'appellent parfois « la méchanceté de Sierow ».
C'est que je ne ressemble pas à la plupart des femelles. Les arts et les sciences, domaines qui leur sont traditionnellement réservés, ne suffisent pas à me satisfaire. Je n'ai pas envie de devenir théoricienne de l'Espace-Zéro, herbo-paysagiste ou décoratrice de nuages.
Je veux être une combattante. Je veux faire la guerre aux Yirks.
Afficher en entierLes Yirks se répandaient dans la galaxie. Comme une effroyable maladie, ils semaient la terreur d'une planète à l'autre. Ils infestaient les espèces les unes après les autres. Ils écrasaient toute résistance.
Leurs vaisseaux Mères en forme d'araignées sillonnaient la galaxie. Les armées de Taxxons et de Hork-Bajirs, dont les soldats étaient sous le contrôle des limaces yirks, agressaient, massacraient et asservissaient tout sur leur passage.
Elles ravageaient des planètes entières.
Nous, les Andalites, étions les seuls à leur tenir tête. Mais nous nous étions laissé prendre au dépourvu. Nos puissants vaisseaux Dômes, à côté desquels les engins yirks paraissaient dérisoires, étaient trop peu nombreux. Nos espions, bien qu'utilisant la morphose, une technologie andalite ultra-confidentielle, n'arrivaient pas à percer les secrets des Yirks. Nos princes se battaient depuis cinq ans contre les Vysserks de l'Empire yirk. D'après eux, la guerre pouvait durer encore cinquante ans... cent ans.
La supériorité numérique des Yirks était écrasante. Nous avions livré d'innombrables batailles et trop souvent, nous les avions perdues. Mais, arrogant comme je l'étais, j'étais convaincu que le jour où je serais autorisé à me battre les choses ne seraient plus pareilles.
Moi, Elfangor, j'étais appelé à devenir un grand guerrier, un prince, un héros.
J'étais aristh, c'est-à-dire élève-soldat, sur le vaisseau Dôme baptisé StarSword. Pour l'instant, nous venions de passer six mois dans l'espace à poursuivre un corps expéditionnaire yirk qui nous échappait, et je n'avais pas vraiment eu l'occasion de leur montrer que j'étais un grand héros.
En fait, je m'étais surtout distingué, au dire de mes instructeurs, par ma maladresse, la lenteur de mes réflexes et mon incroyable bêtise.
Afficher en entierA une époque que les uns nomment gothique tardif et que d'autres considèrent comme le début de la Renaissance, une période au cours de laquelle l'art tend toujours davantage vers l'harmonie, l'éclat, l'illusionnisme et la monumentalité, le peintre néerlandais Bosch (1450-1516) a suivi une voie tout à fait différente. Peuplées de personnages grotesques, ses images novatrices au contenu religieux et satirico-moral ne correspondent ni à la peinture sur bois flamande du XVe siècle ni à l'art pictural du nord des Alpes marqué de plus en plus par la Renaissance au cours du XVIe siècle. Lorsque Dürer (1471-1528) écrit, tout à fait dans l'esprit de la Renaissance : « Mais que tout un chacun se garde de faire l'impossible, qu'il ne déforme pas la nature, à moins que sa tâche soit de réaliser une image de rêve. Dans ce cas, il peut mélanger toutes les choses » (Les Quatre livres d'Albert Dürer : Peinctre & geometrien tres excellent, de la proportion des parties & pourtraicts des corps humains [Vier Bücher von Menschlicher Proportion, 1528, in : Dürer 1956-1969, vol. 3, p. 283]), il semble bien que le peintre de Bois-le-Duc qui ne se souciait guère d'offrir une description idéalisée de la nature, soit un peintre d' « images de rêve ». C'est en tout cas ce qu'il est devenu au cours des siècles : un original, un peintre des rêves et aussi des cauchemars, un peintre du diable et de l'enfer par excellence.
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