Extraits

Je mourrais avant de succomber au vrombissement qui enflait dans mon crâne. Le bruit devenait de plus en plus fort à chaque nouvelle injection. J'avais presque perdu l'esprit, mon corps devenait de plus en plus fort.

Je regardais mes deux amis d'enfance, deux chasseurs d'élite comme moi, la mort s'emparait déjà de leurs cellules mais ils n'avaient pas cédé à l'ennemi. Ils avaient combattu jusqu'au bout et refusé de donner ce que la Ruche voulait. Plus de combattants. Plus de soldats d'élite.

Mes frères n'avaient pas donné ce qu’il voulait au bâtard bleu de la Ruche qui dirigeait cette base. J'étais le dernier. Le dernier chasseur d'élite dans ces cachots souterrains. Sa dernière chance de réussir.

Elle prit un air excédé. “ Tu fais d'une pierre deux coups. Une visite positive dans tous les sens du terme.”

Je descendis du fauteuil de test et m'étirai. Mauvaise idée, mes tétons se frottaient d'autant plus contre mon uniforme de l'Académie. Je poussai un gémissement.

Rachel éclata de rire.

“Je te déteste,” grommelai-je en lui décochant l'air mauvais d'ordinaire réservé aux jeunes recrues – j'étais la chef de l'Académie - ils pissaient en général dans leur froc. Ce qui déclencha son hilarité.

Le Docteur Surnen chargé du recrutement tenait sa tablette, à l'extrémité du fauteuil. Je n'étais pas certaine de vouloir savoir s'il gardait le silence parce que le test comprenait des rêves sexuels intenses ou parce que j'étais la première femme qu'il testait et ne savait que dire. J'étais apparemment la seule femme célibataire sur cette planète, hormis la mère d'une autre Terrienne, Kristin. Ce docteur n'effectuait pas de tests sur les femmes en général. Il testait des combattants intégrés transférés après avoir fui la captivité.

Mes tétons étaient tout durs mais je ne risquais pas de fournir cette information au médecin. Je n'avais pas la trique - je n'avais pas de bite - mais mon vagin réclamait avidement cette partie de jambes en l'air que j'avais imaginée … sans l'avoir vraiment.

J'étais rapide.

Il l'était encore plus.

J'étais rusée.

Il était impitoyable.

J'étais une chasseresse.

Pourchassée.

J'étais sa proie. Son désir. Sa femme.

Il me sauterait dessus dès qu'il me trouverait. Me dominerait. Me pénétrerait. Me baiserait pour me posséder. Corps et âme.

Je le fuyais, non pour l'éviter.

Parce que j'avais envie de lui.

Mon cœur cognait fort dans ma poitrine, non pas de fatigue, mais d'excitation, de désir.

La plupart des femmes se seraient arrêtées, auraient attendu, auraient laissé leur partenaire les rejoindre mais je n'étais pas n'importe quelle femme. J'étais une Everienne. Une chasseresse pure et simple. Une guerrière. Je me déplaçais d'autant plus vite. Je ne voyais même plus le sol sous mes pieds, mes cheveux étaient rejetés en arrière dans ma course folle.