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— Le matos. Dans la réserve.
— Ha. Oui, j’y vais.
Elle s’en alla d’une démarche décidée mais, au bout de quelques mètres, commença à divaguer. Cet état d’urgence l’intriguait malgré son côté angoissant. Si un prisonnier évadé lui tombait dessus, rien ne l’empêcherait de la tuer. Réparer des machines ennemies faisait d’elle une ennemie, justement, et ce même si elle ne le faisait pas de gaieté de cœur. Annabelle jeta des regards curieux aux environs, mais ne vit rien sinon des soldats en maraude dont la seule allure faisait fuir tout le monde. Une bonne beuglante du commandant remit ce « tout le monde » au travail. Dehors, un gigantesque hovercraft de ravitaillement était arrivé et il n’allait pas manœuvrer tout seul.
Annabelle gagna enfin la réserve. Comme un cariste faisait trimballer un train d’atterrissage à sa machine, elle entra par la voie royale. La porte se referma derrière elle dans un concert de bipbip et ensuite, le silence. Ici, tout était soigneusement rangé : combinaisons accrochées au mur, matériel d’entretien dans les armoires, outillages sur les étagères et au centre, classées par numéros, les pièces détachées de grosse envergure. Annabelle se dirigea vers le fond de la salle, où devait se trouver le fameux « matos » nécessaire à Jack.
Elle chercha un moment, en vain. Croyant avoir été devancée, elle s’apprêta à faire demi-tour pour s’en assurer. À cet instant, la caisse convoitée se renversa à ses pieds.
— C’est ça que tu cherches ?
Afficher en entier— Et que voulez-vous créer, monsieur Turner ?
Zeera s’était approchée de la fenêtre. Celle-ci donnait sur un autre secteur de la base. Un alignement de hangars se dressait devant elle. L’un d’eux ouvrait ses grandes portes face à un hovercraft qui faisait demi-tour, dirigé par un type minuscule dont la casquette et l’énorme cache-oreilles lui donnaient un air ridicule. Zeera s’appuya nonchalamment contre le rebord et regarda la manœuvre. Sur la piste, un appareil de la Fédération était en train de se poser. Ses réacteurs faisaient un boucan d’enfer qu’on entendait malgré le double vitrage.
— Des surhommes, docteur Kingsley, continuait cependant Aryan Turner. Pas de simples augmentés comme vous et moi, non, mieux que ça…Des Hommes parfaits. Créez-m'en un, et vous serez engagée.
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