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Il me prit par la main et m'aida à faire les premiers pas. Puis, il défit son sac à dos, enleva son anorak, le plaça sur mes épaules et me tira sur la chaussée. La douleur qui m'étreignit me donna un coup de fouet qui me fit revenir à moi. au vrai moi. À la combattante que j'étais devenue. Je remontai la fermeture éclair, sans m'occuper de la bosse que formait le katana dans mon dos. J'avais besoin de chaleur, pas d'esthétisme. Puis, j'accélérai le pas, en parvenant à me mettre au rythme de celui de mon ami qui avait rajusté les bretelles de son sac et s'y accrochait fermement. Je me rendis compte qu'il ne portait qu'une petite chemise bien inutile étant donné la température en baisse.

- Tu n'as pas de pull ? lui demandai-je.

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Alors que je finis ces lignes, l'émotion m'étreint à nouveau. Pour la première fois, je m'étais rendu compte que les zombies ne représentaient pas la pire menace en ce monde, et que l'Homme restait son plus dangereux prédateur. Finalement, la Grande Mort n'était qu'un élément perturbateur dans notre bataille contre nous-mêmes. À force de nous entretuer, nous n'avions plus un unique front, mais de multiples foyers que nos actes contribuaient à alimenter. Comme nous n'avions pas retrouvé nos amis, nous poursuivîmes notre route vers Nancy, sans pour autant trouver la moindre trace d'eux. Mais cela nous prit des semaines.

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Avez-vous déjà fait un cauchemar de noyade ? Si c’est le cas, vous comprendrez ce que je vais tenter de vous décrire. En croisant ce regard infernal, j’eus l’impression d’être engloutie par une marée épaisse et nauséeuse, une masse huileuse et angoissante, animée d’une vie propre, qui cherchait par tous les moyens à me phagocyter ou m’ingérer. Durant un moment, je crus presque pouvoir entrer en communication avec la Grande Mort tant j’avais l’impression de sentir sa présence chez ce prédateur. Le temps parut s’arrêter et j’eus presque le désir de me laisser aller et de rejoindre la horde.

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Au même moment, je la vis, coincée sous le corps d’un zombie qui venait d’être abattu. Marion la tenait par les mains et essayait de la tirer dans la voiture dont le moteur était en marche. Visiblement, elle éprouvait les pires difficultés à la dégager, tandis qu’un groupe d’errants avançait inexorablement dans leur direction. Il en sortait de partout. Jamais encore, à part peut-être autour de l’usine Trailor de Lunéville, je n’avais assisté à une pareille ruée. D’où venaient-ils ? Et comment avaient-ils pu se réunir pour nous tendre une telle embuscade ? Il n’y avait pourtant pas de centre urbain proche, et il était impossible qu’ils soient venus des villages alentour juste pour nous attaquer… Du moins, j’espérais que non, sinon cela signifiait qu’une certaine intelligence était à l’œuvre…

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Je poussai un profond soupir afin de calmer mon cœur qui battait la chamade, tout en essayant de m’installer du mieux possible pour être prête à m’enfuir ou me défendre.

Soudain, ma main rencontra un objet familier. Je refermai mes doigts dessus et tirai le sabre pour lequel je venais de risquer ma vie et que j’avais oublié sur la banquette. Étrangement, une douce chaleur m’envahit, chassant les images morbides des errants qui m’entouraient. Armée comme une princesse guerrière que je n’étais pas, je me sentis un peu rassurée. Faussement rassurée, en fait. Seule dans cette voiture accidentée, je n’avais que peu de chances d’être secourue. Heureusement, je ne l’étais pas.

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Alors que je courais pour récupérer mon arme, le chien qui nous accompagnait hurla soudain à la mort. Deux sprinters surgirent de nulle part. L’un d’eux se précipita droit sur la Skoda. Marion cria pour me prévenir. Je me tournais vers elle au moment où une ombre apparut au coin de mon regard. J’eus à peine le temps de plonger par la portière ouverte que le poids de la créature la rabattit sur moi. Projetée dans l’habitacle encombré par les reliefs de l’accident, je demeurai à moitié groggy. Mon cœur manqua une ou deux pulsations. Jamais encore je n’avais eu aussi peur de ma vie. Des crocs dégoulinants de haine et d’avidité claquèrent à quelques centimètres de mon visage. S’il n’y avait pas eu la vitre pour me protéger, j’aurais certainement été dévorée sur place.

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Quant à Jean-Michel, dit Jean-Mich’, il est égal à lui-même. Toujours aux aguets, il semble éprouver un malin plaisir à se servir de ses armes. Même s’il ne le fait qu’en cas d’absolue nécessité. Lorsque je prends un peu de recul, j’ai l’impression qu’il sort d’une série Z d’horreur, sorte d’incarnation de ces antihéros décérébrés joués par de pseudo-comédiens qui n’ont jamais pris une seule heure de cours de comédie. Heureusement que je ne suis pas adepte des décolletés plongeants et des petits cris suraigus, sinon nous pourrions devenir les égéries d’une production Asylum. J’ose espérer que mes propos sont plus sensés que ceux des blondasses à forte poitrine et des paramilitaires gonflés aux hormones qui courent à travers ces films sans scénario. Il faut dire que les circonstances pourraient prêter à confusion. La Grande Mort ressemble étrangement à ce que j’ai pu regarder à la télévision ou aller voir au cinéma. Et même si nos zombies sont plus évolués et plus dangereux que ceux de la plupart des livres que j’ai pu lire, il n’en demeure pas moins qu’ils errent parfois de la même manière que dans un film de Romero… Pour mieux nous surprendre en révélant d’autres natures plus inquiétantes et des capacités de prédateurs autrement dangereuses que celles des morts-vivants traditionnels. Il est certain que lorsque vous avez un cadavre qui vous fonce dessus à la manière d’Usain Bolt, ou qu’un groupe s’organise pour collaborer, vous avez de quoi être tétanisé. Une fois notre terreur apaisée, nous avons fini par leur donner des noms : sprinters, fourmis, voire même incomplets pour ceux qui ne sont pas encore totalement passés de l’autre côté, comme c’est le cas pour notre amie Mélina. Mais de cela, je vous parlerai plus tard.

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Je m’appelle Cornélia, j’ai dix-sept ans depuis peu, et je suis une rescapée du Naztweiler-Struthof, l’ancien camp de travail situé dans les Vosges d’où l’épidémie a démarré lorsqu’une expérience nazie a refait surface. Ne me demandez pas de détails techniques ou scientifiques, je suis une littéraire et je ne comprends pas grand-chose aux élucubrations médicales. Certains de mes amis perdus de vue pourraient vous développer des théories fumeuses sur l’apparition, le développement et l’évolution de cette maladie ; moi j’en suis tout bonnement incapable. Si j’en avais le courage, je demanderais à Jean-Michel, qui était en S, d’apporter son point de vue, mais j’ai d’autres chats à fouetter, et je ne suis pas certaine qu’il accepte.

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Dans l’immédiat, j’essaie simplement de rester en vie, en glanant à droite à gauche de quoi me nourrir et me vêtir. Jean-Michel m’aide énormément, même si tout n’est pas toujours simple lorsqu’il est présent. Par moments, je me dis que je serais peut-être mieux sans lui, tant il est difficile à gérer et à comprendre, mais de tous les rescapés du Struthof, il est certainement celui qui s’est le mieux adapté aux changements des règles du monde, et je sais qu’avec lui, j’ai des chances de pouvoir atteindre mes objectifs et de découvrir un havre sûr où nous pourrons refaire notre vie. Jusqu’à présent, nous n’en avons pas encore trouvé. La pénurie, la violence, la domination sont souvent ce qui affleure le plus autour de nous, comme si la maladie avait fait ressurgir le mal enfoui en chaque être humain.

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Si je ne peux rien affirmer à propos de mon compagnon, qui est toujours aussi peu loquace et ne laisse paraître que peu d’émotions, de mon côté, je vais aussi bien que possible. Certes, l’existence est loin d’être facile, et nous parvenons à survivre, tant bien que mal, en essayant, par tous les moyens, de retrouver la trace des êtres qui nous sont chers. Pour l’instant, je ne suis parvenue qu’à obtenir de rares nouvelles de manière indirecte, mais celles-ci m’ont rassurée sur leur état de santé. J’ai l’espoir qu’un jour prochain, je pourrai à nouveau serrer ceux que j’aime dans mes bras. La route sera longue, mais je n’aurai de cesse d’atteindre les buts que je me suis fixés. Évidemment, je suis incapable de vous annoncer si je vais m’en sortir, mais, lorsque je vois ce qu’il est arrivé à nos voisins et nos connaissances, je me dis que j’ai eu de la chance et que la fortune m’a plutôt souri.

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