Projet Dernière Chance

Alors cette lecture est incroyable. Certes de nombreuses scènes de descriptions peuvent venir ralentir le récit mais je les vois plus comme une façon de happer le lecteur dans le quotidien du personnage. Les thématiques soulevées sont complexes (voyage dans l’espace, relativité, physique quantique) mais expliquées clairement et imagées. Je ne sais pas si ces explications sont justes mais elles ont le mérite d’être plausible. Les personnages sont attachants, je me suis vite retrouvée dans le héros. Les retours en arrière permettent de dévoiler l’histoire lentement, et parsèment le récit d’explications sans noyer le lecteur.

C’est une lecture intense, où il faut s’accrocher pour assimiler les connaissances du récit, mais j’ai dévoré le livre. Je ne peux que vous conseiller ce voyage !

J'ai rarement vu un livre aussi mal écrit. Absence totale de style, sans profondeur, sans originalité, et un vocabulaire d'une pauvreté affligeante (écrire à la 1ère personne ne dispense pas de faire un effort et ne justifie pas des familiarités à tout va : le mot "truc" au moins 5 fois par chapitre, par exemple). J'ai eu l'impression d'avoir lu un projet adolescent, avec un style hésitant et pas encore assumé, plutôt que le troisième roman d'un auteur à best-sellers.

Le scénario, qui est pourtant très intéressant, s'étire en longueur, et la moindre petite action bénéficie d'une description de deux pages. Je suis plutôt bon public d'habitude, mais je ne comprends pas comment de tels romans bénéficient d'une publication et d'une adaptation cinématographique alors qu'il existe tellement de jeunes auteurs méritants qui attendent leur tour.

Andy Weir a trouvé une parade ingénieuse pour dévoiler l'intrigue par morceaux : son héros est au départ totalement amnésique ! Il retrouve petit à petit la mémoire, et on finit par saisir toutes les implications de sa mission. Plusieurs étoiles de notre voisinage perdent en luminosité, sauf Tau Ceti ; une mission y est donc envoyée pour savoir ce qui lui permet d'échapper à cette catastrophe avant que les effets pour la Terre ne soient mortels, car le Soleil est évidemment touché. Heureusement, il y trouvera un compagnon avec qui il nouera une amitié très touchante, ce qui fait l'énorme valeur ajoutée de cette histoire.

Très crédible scientifiquement. Bonne intrigue. C'est un excellent roman de SF

J'ai vraiment bien aimé ce livre, il rappelle un peu Seul sur Mars mais la situation est totalement différente. Par contre j'ai vraiment eu du mal à comprendre tout le côté scientifique et c'est pour cela que je le place en argent.

Un roman pur SF, en huis clos au sein d’un vaisseau spatial qui pourtant ne nous offre aucune seconde de répit. Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans les pensées de Ryland et on peut dire que le début est décapant.

👨‍🚀 Ryland se réveille d’un long coma, sans souvenirs et perdu au milieu de l’espace. Andy Weir distille les informations avec parcimonie, oscillant entre instants au présent et flash-back du passé à la même allure que la mémoire de Ryland progresse. C’est assez convenu et pourtant ça fonctionne à 100 %, car de manière assez habile dès que la tension retombe, l’auteur plonge et déterre des souvenirs du passé, réalimentant l’intrigue du présent.

🔬Voilà pour la forme, sur le fond, Andy Weir reprend la même recette qui a fait le succès de Seul sur Mars : un homme seul face aux confins de l’espace, ne devant sa survie (et celle de l’humanité) qu’à son intelligence et sa débrouillardise.

🛰 Les plongées dans les pensées de Ryland nous offre nombre de détails techniques, d’explications mathématiques, chimiques ou astronomiques. Qu’on se le dise clairement, on boit les paroles de Ryland et on n’y comprend pas grand-chose mais pourtant jamais on ne se lasse. Ryland est si passionné qu’il en est passionnant.

🌌 Et je peux vous dire qu’il va lui en arriver des choses ! La fin est particulièrement réussie et même un peu jubilatoire à mon sens. Une réussite !

Pour un roman de « hard » S-F publié en 2021, et de plus écrit par un informaticien de formation, on s’étonne du manque d’intelligence (artificielle) de l’ordinateur à bord du vaisseau spatial, qui n’est même pas au niveau de google ou de siri sur un smartphone, sans parler de Chat qui ne communique que par phrases stéréotypées de trois ou quatre mots. Par exemple, quand le héros lui demande ou se trouve tel manuel dans le vaisseau, l’ordinateur répond qu’il est dans telle salle, et quand le héros insiste en disant : d’accord, mais à quel endroit exactement ? l’ordinateur ne sait que répéter que l’objet est dans telle salle. La médiocrité de cet ordinateur semble être telle que le héros utilise des méthodes dignes des années 1980 pour déchiffrer un langage extra-terrestre et faire le moindre calcul. On a souvent l’impression que l’auteur ne veux pas rater une occasion de jouer au professeur de techno et de nous régaler d’explications didactiques et de descriptions d’opérations. Autant cela passait bien dans le cas de l’astronaute laissé pour mort sur Mars et se battant pour sa survie avec pour seules ressources son intelligence, ses connaissances et les moyens très limités à sa disposition, autant on finit par en bailler d’ennui dans ce livre-là. Techniquement trop moyen pour être passionnant.

Ma lecture a été compliquée, non pas parce que je n'ai pas aimé, bien au contraire, c'est une histoire vraiment passionnante mais parce que je n'ai rien compris à la moitié du livre 😅. Je suis team littéraire à la vie à la mort, la science et les maths ont toujours été une corvée pour moi et ce livre en est bourré ! Il faut donc s'accrocher si comme moi vous trouvez que les concepts scientifiques c'est du charabia. Pourtant le livre vaut qu'on s'y intéresse. Parce qu'entre les explications sur le fonctionnement du vaisseau il y a des passages pleins d'humour, des personnages attachants et une histoire de fond accrocheuse. C'est le talent de Andy Weir, de nous faire rêver et voyager avec un sujet qui peut paraître à priori rébarbatif.

Décidément, je suis subjuguée par les livres d'Andy Weir. Après avoir adoré Seul sur Mars, j'avais un peu peur de tenter un autre roman similaire qui risquerait d'être redondant - encore un héros qui doit se débrouiller seul dans l'espace en proposant une approche scientifique à la fois instructive et humoristique. Eh bien je ne regrette pas du tout de m'être laissé tenter car malgré ces ressemblances, les deux intrigues n'ont absolument rien à voir et je pense même avoir préféré Projet Dernière Chance.

J'ai trouvé très malin de présenter un personnage amnésique, qui découvre donc en même temps que le lecteur pourquoi il se trouve à cet endroit et ce qu'il est censé accomplir. Cela permet également de ponctuer ce huis-clos de souvenirs réguliers, qui montrent comment la Terre a géré la situation et comment le héros s'est embarqué dans cette aventure. D'ailleurs, ces réminiscences sont utiles jusqu'à la fin car même à un moment où je pensais ne plus rien en apprendre, l'auteur est parvenu à offrir une révélation totalement inattendue par ce moyen (et sur ce coup-là, Grace m'a semblé particulièrement injuste envers Stratt !)

Le héros est agréable à suivre - et heureusement, vu le peu de personnages présents dans l'histoire - et j'ai apprécié sa manière d'expliquer les sciences, de manière relativement simple et drôle (d'autant plus que c'est justifié par son métier). Je n'irais quand même pas jusqu'à affirmer que j'ai toujours tout compris, mais la plupart des explications ne m'ont pas posé de problème. Après, il y a quelques passages que certains pourraient trouver longs car il ne s'y passe pas forcément grand-chose et ils consistent surtout en de longues conversations scientifiques avec Rocky. Pour ma part, je les ai trouvés absolument fascinants, ce qui n'était pas une mince affaire puisque ces considérations scientifiques ont tendance à m'endormir dans les récits de science-fiction.

En parlant de Rocky, pour moi, c'est lui qui fait la force de ce récit. Tout d'abord, quelle créativité de la part de l'écrivain ! Il arrive à imaginer des choses extrêmement détaillées scientifiquement, à tel point que ça en paraît réaliste. Il est évident qu'il y a eu un immense travail de recherche, minutieux et pointilleux (et pas seulement concernant Rocky). Surtout, c'est un personnage extrêmement attachant, tellement généreux et gentil qu'il m'a émue à de nombreuses reprises. Enfin, le choc culturel donnait parfois des dialogues surréalistes et très drôle, j'ai vraiment beaucoup ri au fil de ma lecture. C'est un binôme qui fonctionne extrêmement bien, aussi bien techniquement que relationnellement.

La fin conclut le roman à la perfection selon moi, du numéro de chapitre jusqu'à la toute dernière page. J'ai beaucoup aimé les choix de Grace et ce qu'il advient de lui, c'était très touchant et je ne dirais pas non à une nouvelle qui détaillerait ce dernier chapitre (et par la même occasion cette autre culture). À défaut d'un tel récit, il me reste toujours Artémis qui me fait bien envie maintenant !

J'ai absolument adoré ! J'ai eu peur au début de rien comprendre, de plus en lisant en anglais, mais au final je connais juste assez de physique pour comprendre un minimum, et l'auteur maitrise à la perfection la courbe de difficulté. Il introduit les concepts au fur et à mesure, et tout se passe le plus naturellement du monde. Tout n'est pas vrai, certes, n'essayez de réussir vos examens de SVT avec que des infos venant de ce roman.

Et pourtant, je me suis lancée dans ma lecture en ignorant tout du scénario. Le seul détail que je savais, c’était que notre héros commençait avec une amnésie.

(Si quelqu'un a besoin d'un résumé sans spoiler, je dirais ça : Des microbes extra-terrestres sont en train de manger le soleil, risquant de provoquer une ère glacière et donc la sixième extinction de masse.)

Pour la suite du commentaire je passe en spoiler, parce que j'ai besoin de discuter en profondeur du bouquin, mais mon ressenti général c'est : un livre passionnant, entraînant, drôle, attendrissant et réconfortant à la fois. pas parfait, mais pas loin.

Spoiler(cliquez pour révéler) Bon ! Parlons donc des extra-terrestre ! Quel premier contact merveilleux ! Idéaliste, certes, avec un peu trop de facilité de communication, mais bon. Et puis, idéaliste, c'est le ton du roman, ce qu'il faut accepter pour pouvoir apprécier le roman.

Spoiler(cliquez pour révéler)Il y a quelques détails qui m'ont chagrinés, avec Rocky, mais rien qui n'a nui à mon appréciation de ma lecture. J'ai trouvé ça un peu dommage que sa science soit pas mal moins avancé que la nôtre, mais en même temps pour un roman qui se veut réaliste difficile de placer des concepts de physique ou de biologie qui nous sont inconnus...

Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai trouvé ça aussi un peu dommage quand on sache pas plus à propos de son espèce. Avant de le rencontrer, Ryland se demande ses pronoms, et puis dérive sur les sexes.... Et à moins que j'ai sauté un paragraphe, on ne saura jamais tout ça.

Spoiler(cliquez pour révéler)Encore une fois, ce n'est pas le but du bouquin, mais j'aurais quand même aimé en savoir un peu plus, ou rien que sur leurs coutumes. On a des miettes, mais rien de plus. Snif.

Spoiler(cliquez pour révéler)(Petit aparté : j'ai dit que le livre était drôle, et il l'est, mais au début j'ai limite trouvé ça un peu trop. Encore une fois, Ryland viens de se réveiller dans un vaisseau spatial avec aucune idée du pourquoi du comment ni du qui, et avec deux cadavres à côté de lui. Je serai lui j'utiliserai aussi probablement l'humour pour essayer de ne pas tomber en dépression nerveuse dans les cinq secondes. Spoiler(cliquez pour révéler)Et puis, cette fin... Je m'y attendais, vu que j'ai accidentellement lu les trois dernières lignes qui m'ont laissé perplexes à ce moment-là. Il faut dire que je n'avais pas encore rencontré Rocky, que je ne savais pas qu'il y aurait des ETs intelligents... Donc je m'étais imaginé que pour survivre avec un soleil diminué, l'humanité avait dû muter. De force ou de gré.... Bon c'était pas ça.

Spoiler(cliquez pour révéler)Et puis j'aurais bien aimé savoir comment le Terre s'en est sorti, moi. Et peut-être voir Ryland donner un coup de poing à Stratt. Je l'aime bien, faut pas croire, mais Ryland mérite ce petit plaisir. Et d'aller se réconcilier après en se bourrant la gueule.