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Prolongations



Description ajoutée par raisha 2012-12-31T09:43:04+01:00

Résumé

La vieille Europe a-t-elle fait son temps, comme on dit? Et dans son match nul contre elle-même, joue-t-elle les prolongations? Le narrateur, un jeune interprète franco-hongrois, vient prendre son poste dans un grand congrès européen qui s'éternise dans le dérisoire et le grotesque à Kaliningrad, une enclave russe sur la Baltique. Dans cette ville qui fut, sous le nom de Königsberg, la patrie d'Emmanuel Kant et la capitale de la Prusse orientale, il découvre une société trouble, livrée aux intrigues, aux trafics en tout genre, à la prostitution généralisée, dominée par des pouvoirs occultes et des mafias, avec de nouveaux Russes prêts à tout vendre, des Allemands de toujours prêts à tout acheter, et des filles prêtes à tout.

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Commentaire ajouté par pujols 2019-01-01T10:24:22+01:00
Or

Il est relativement facile de romancer des faits historiques ou une expérience personnelle. Autrement plus ardue est la création, de toutes pièces, d'un univers dans lequel le lecteur se trouve attiré, embarqué, presque enfermé. Ici, nous sommes dans une ville bien réelle - Kaliningrad, l'ex-Königsberg, qui fut la capitale de la Prusse orientale -, mais que la plume d'Alain Fleischer transforme en cité fantastique. On y entre peu à peu, on se laisse prendre par cette ambiance crépusculaire, où rôdent tous les fantômes de la vieille Europe.

Alain Fleischer a pris des risques en commençant son neuvième roman par une phrase de... 65 lignes. Comme si cet auteur prolifique, qui publie simultanément un autre livre (Le Carnet d'adresses, Seuil), avait encore à prouver son savoir-faire. Heureusement, dès la troisième page, il adopte une écriture classique, parfaitement maîtrisée, qui porte ce roman ambitieux jusqu'à son terme.

Le narrateur est un jeune interprète franco-hongrois, engagé pour un congrès européen, qui se tient dans un ancien et terrifiant palais des soviets. Peu après son arrivée à K., il demande son chemin dans la nuit. Deux vieux passants qui déambulent côte à côte lui donnent, l'un en allemand, l'autre en yiddish, deux réponses différentes. Il ne peut en aller autrement : ce n'est pas un simple problème de traduction, mais l'expression de deux mondes antagonistes et complémentaires. Peu après, dans sa chambre d'hôtel, le narrateur retrouve en rêve les deux spectres au pied de son lit : ils chantent un même air de musique, avec des phrases grammaticalement identiques, mais devenues incompréhensibles...

On travaille très peu dans ce congrès, où se joue peut-être le destin de l'Europe. Quand ils ne sont pas en voyage, les participants se livrent à des aventures ou à des trafics en tout genre. Les traducteurs-interprètes forment un étrange orchestre, avec chacun sa partition. Ils décident un jour de s'exprimer dans une langue inventée et sont pris d'une frénésie de hurlements dans leurs cages de verre : l'auditorium se transforme en volière, avec tous les vacarmes d'oiseaux que la Terre peut produire... Ce n'est plus l'Europe, c'est Babel.

Dans ce roman somptueux, superbement écrit, la judéité s'exprime de manière originale, plus onirique que tragique. Les personnages ne se déplacent pas seulement dans l'espace, mais dans le temps. "Nous, survivants juifs de Königsberg, nous cherchons le meilleur chemin pour aller d'un point de Kaliningrad, une ville russe, jusqu'à un point de Königsberg, une ville prussienne, sans passer par la Russie d'aujourd'hui, ni par l'Allemagne d'hier." Le narrateur se retrouve au centre de cette quête : il s'aperçoit que la clé de sa chambre à l'Hôtel des Nations ouvre la grille de l'ancien cimetière juif...

Hongrois par son père, ébloui par Kafka à l'âge de 15 ans, Alain Fleischer a trouvé ses racines en Europe centrale. D'un livre à l'autre, il ne cesse aussi d'interroger la sexualité, en se servant de ses talents de photographe. Le narrateur de Prolongations explore inlassablement les corps de trois jeunes femmes, Asther, Stasya et Judit : la première lui rappelle le passé, les deux autres ne se souviennent de rien, pas même de leurs étreintes. Corps pénétrés, femmes impénétrables.

A la fin du roman, nous sommes au bord d'un lac, face à Altbad, une ville où rien n'a changé depuis les années 1930. On y soigne l'amnésie et "les maladies de la mémoire qui envahissent le monde". L'Europe ne serait-elle pas venue se loger dans cette fiction géographique ?

Le narrateur est maintenant accouplé jour et nuit à Stasya. Ou peut-être à Judit. Ou à Asther. Ou à Wally. Ces femmes gémissantes se succèdent, dans un mouvement perpétuel, une infinie prolongation du temps. Aaron Bernstein, le vieux talmudiste, vient regarder : ce va-et-vient lui rappelle quelque chose de très ancien. Il ajuste ses bésicles, demande à mieux voir cette merveille mécanique, comme on soulève le capot d'un beau moteur en train de tourner. Et tout le chœur de vieillards s'approche sur la pointe des pieds, fait cercle autour du couple, en continuant ses messes basses. Superbe scène, pleines de détails sexuels, mais sans une once de vulgarité, chose assez rare par les temps qui courent... Que peut bien représenter ce va-et-vient entre la vie et la mort, pour de vieux juifs insomniaques qui ne parviennent pas à trouver le sommeil éternel ?

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Date de sortie

Prolongations

  • France : 2008-09-04 - Poche (Français)

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pujols l'ajoute dans sa biblio or
2019-01-01T10:22:25+01:00

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