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La propagande est fille de la démocratie. L'expérience totalitaire d'une propagande poussée à son paroxysme, en conférant à ce mot une connotation péjorative, a longtemps masqué cette réalité : c'est dans la démocratie athénienne et la République romaine qu'est apparue la première forme de propagande - en tant qu'"effort organisé pour propager une croyance ou une doctrine particulière"-, c'est la Révolution française qui a posé les jalons de la propagande politique moderne, et ce sont les démocraties en guerre entre 1914 et 1918 qui ont inventé la propagande de masse, reprise ensuite par les régimes autoritaires et totalitaires. La propagande n'est donc pas le propre des régimes autoritaires, et encore moins l'envers de la démocratie. Non seulement la propagande est née dans les régimes démocratiques, mais elle y a longtemps été perçue de façon positive. Le mot "propagande" n'a pas de connotation péjorative dans les démocraties libérales, avant les années 1970, lorsqu'il disparaît progressivement des organigrammes politiques et syndicaux au profit d'appellations plus neutres, à commencer par "communication".
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