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Avec cette fille, ç’avait été quoi ? Rien de tout ça.
Lorsqu’elle comprit qu’il partait pour de bon sans l’avoir ni enfilée ni battue, elle se mit à vociférer de plus belle. Quel barouf ! Quelqu’un allait finir par appeler les flics et ce serait le pompon ! Ses anciens collègues savaient que Michael Keillor était incapable de maltraiter une femme. Certains savaient même que sa compagnie, RBK Security Inc., aidait secrètement des femmes battues à fuir leur bourreau pour recommencer ailleurs une nouvelle vie. Mais celle-ci portait des traces de violence. Si elle criait au viol, ils se feraient un devoir d’emmener Mike au poste et de prévenir le procureur.
Sam et Harry viendraient payer la caution.
Il y aurait une enquête et peut-être un procès. Le nom de RBK serait traîné dans la boue.
Bon sang !
Afficher en entierLa sonnette retentit une minute plus tard seulement. Nicole alla ouvrir. O’Connell la suivit dans la salle à manger. Il se rendit compte immédiatement qu’il tombait mal.
— Bonjour mesdames, dit-il avec un mouvement de tête. Salut Reston, salut Bolt.
En montrant du doigt la porte, il ajouta :
— Keillor, tu viens avec moi…
Bill était de la vieille école. Pour lui, il y avait les choses qui se faisaient et celles qui ne se faisaient pas. Et ça ne se faisait pas d’interrompre une réunion de famille pour parler de la pluie et du beau temps. Il fallait donc que ce soit sérieux. Mais Mike ne faisait plus partie de la police de San Diego. Il ne leur devait rien. Il était en train de passer un bon moment et il avait envie de rester près de Chloé.
— Ça ne peut pas attendre ? demanda-t-il sans chercher à dissimuler son impatience.
O’Connell se rembrunit.
— Non, ça ne peut pas. Dans dix minutes, les collègues seront là avec un mandat d’arrêt. Je te donne une chance d’éviter les menottes dans le dos en te pointant là-bas sans attendre qu’on vienne te chercher. Je suis en train de te faire une fleur, Keillor. Alors, ne me regarde pas comme si je te chiais dans les bottes, d’accord ?
Afficher en entierChloé avait des sueurs froides. Elle était pleine d’espoir et de désespoir, les deux à la fois.
— Les enfants s’appelaient Harry et Christine. Harry Bolt et Christine Bolt. Je suis née Christine Bolt.
Elle accrocha le regard de l’homme qui était sans doute sa seule famille. Sa gorge se noua. Les mots réussirent quand même à se frayer un passage jusqu’à ses lèvres.
— Harry, je crois que vous êtes mon frère. Harry se leva d’un bond. Il était livide.
— Crissy ? murmura-t-il.
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