Extraits

- Il est tôt, si vous pouviez la mettre en veilleuse…

- Désolé, boss, s’excuse mon voisin.

- Je crois qu’il y a des places libres tout au fond de l’avion, rétorqué-je en fixant le loup droit dans les yeux.

Ses iris glacés s’embrasent, ses paupières se plissent, un sourire arrogant se dessine sur ses lèvres.

- Une autre remarque de ce genre et tu passes par le hublot…

- Je t'aime, me susurre-t-il. Je t'aime à en crever, Léo. Je t'aime depuis neuf ans. Ne me demande plus jamais de t'oublier. J'en mourrais...

- Tu fais ça bien, lui glissé-je, touchée par sa patience.

- Sans moi, tu n'en serais pas là.

- Sans toi, la vie serait beaucoup trop facile. Et beaucoup moins drôle, lâché-je alors sur un coup de tête.

Ses yeux d'un bleu si pur, si clair, si puissant, se relèvent et plongent dans les miens.

- Tu n'as rien à te reprocher, lui rappelé-je en la voyant au bord des larmes. Tu es parfaite comme tu es, Willa. Tu es belle, féminine, sexy, unique... et tu ne plairas jamais à tout le monde. C'est ta force... et c'est toi qui me l'appris, tout ça !

« Tu n’as jamais vu ma chambre...

- Je croyais que personne n’avait le droit d’y entrer ?

- Tu n’es pas personne, Léo. »

Spoiler(cliquez pour révéler)« Elle a demandé à Judith de lui dessiner trois portraits possibles de son futur bébé en mélangeant les traits de Strange et les siens. Les résultats sont bluffants de réalisme… et complètement flippants.

– Euh… si ça donne ça pour de vrai, est-ce qu’on peut encore annuler ? demande mon associé à sa femme. On n’a pas versé d’acompte, si ?

La Japonaise lui adresse une petite moue contrariée, puis hausse les épaules en ajoutant :

– Pas grave, on l’échangera en secret avec le bébé canon de Léo et Wolf, chuchote la tatoueuse.

– Y a de l’idée… Mais l’autre papa poule risque de nous faire une syncope si on s’approche un peu trop près de sa descendance, fait remarquer Matthias.

– J’ai pas le prénom de ma fille tatoué sur le bras, moi, riposté-je. 

– C’est juste pour m’en souvenir, se défend-il.

– Alors tu ne veux pas t’écrire sur la main « sois un peu moins con », histoire que ça serve à quelque chose ?

– Nan, désolé, j’aime pas les tatouages, balance le mec tatoué de la tête aux pieds. »

La seule fille que j'aie jamais aimée est marquée à vie par mon erreur du passé et je suis incapable de me tourner vers l'avenir, de me faire confiance, de lui confesser ce que je ressens pour elle.

En fait cette fille me rend libre. Elle me fait oublier mes principes : ne pas sourire, ne pas toucher, ne rien ressentir. Et c'est bien ça, le plus grand danger.

PS : n'oubliez jamais que je vous aime.

Ma tête, calée contre son torse qui se soulève trop vite et trop fort.

- Putain, pas encore, dit mon premier amour et mon premier bourreau. Pas toi, Léo !