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Commentaires de livres faits par pwachevski

Extraits de livres par pwachevski

Commentaires de livres appréciés par pwachevski

Extraits de livres appréciés par pwachevski

J'avoue que j'ai débuté cette lecture avec une sorte d'a priori. A priori non lié à l'auteur (je ne le connaissais pas), à la quatrième de couverture (qui éveille plutôt ma curiosité) ou aux thèmes annoncés (qui me parlent assez). Mais un a priori lié au choix des citations en début d'ouvrage. L'une d'elle est extraite de La ballade de l'impossible de Haruki Murakami. Et comment dire... Je n'ai pas de mot pour expliquer ce que représente ce livre pour moi. C'est l'un des plus importants de ma vie de lectrice, l'un de ceux qui m'a le plus touché, le plus marqué. Autant dire, donc, que quand j'ai vu que l'auteur avait l'ambition de s'inscrire dans la même veine, je savais pertinemment que, pour moi, il n'y arriverait pas. Que jamais son livre ne me marquera autant que celui de Murakami, et donc qu'il était un peu condamné à ne pas me transcender.

Sans aucune surprise, je ne me suis pas trompée sur ce point ! Cela dit, point positif, ne pense pas pour autant que c'est un mauvais livre, car il a de vraies qualités. Ça aurait pu être un roman d'apprentissage classique, autour d'un ado quelconque. Mais le choix de cet univers, de la musique classique, lui confère une singularité remarquable. Pour ma part, n'étant pas musicienne, c'est une grande découverte ; et j'avoue que ça m'a franchement surprise. Je ne m'attendais pas à une telle dureté, à une telle compétition, à un tel stress pour ces jeunes. Et l'auteur arrive totalement à nous faire plonger dedans, avec de vrais instants d’adrénaline et d'émotion. Il nous parle aussi et surtout de musique classique avec passion. Ce livre peut vraiment faire comprendre à n'importe qui ce que représente, par exemple, le fait de faire ses débuts ou d'être obsédé par la répétition d'un morceau. Et ce n'est franchement pas une évidence, tant cet univers peut sembler élitiste et inaccessible au départ.

Mais là où le livre me déçoit vraiment, c'est que je ne m'attendais pas à ce que les références à Murakami aillent plus loin que la citation dans la préface. Et pourtant... Après un départ original, on s'enlise peu à peu dans des similitudes de plus en plus grosses avec l'intrigue de La ballade de l'impossible ; et oubliant petit à petit les thèmes qui étaient, eux, différents de cette inspiration
Spoiler(cliquez pour révéler)
(le deuil de la mère, les problèmes financiers du père, la vie décousue de la sœur, etc...)[/spoiler]. La fin en devient même assez ridicule et prévisible pour tous ceux qui auront lu cet autre livre, tant les parallèles deviennent énormes.

Pendant une bonne moitié du bouquin, j'ai eu le sentiment d'un auteur qui aurait aimé retranscrire l'ambiance et l'émotion d'un livre qu'il a lui aussi aimé, mais sans jamais y arriver. Car au-delà de la copie, la finesse de Murakami n'y est jamais. Globalement, c'est une intrigue dramatique crédible et bien pensée. Sur le papier, c'est typiquement le genre d'intrigue susceptible de me toucher. Mais trop peu de recherche, trop peu de poésie et trop de répétitions dans les descriptions viennent pour ainsi dire tout gâcher.

Prenons pour exemple la relation entre le narrateur et Anja. Ce premier amour de jeunesse qui est contrarié et teinté de rivalité, pourrait vraiment nous embarquer avec lui et nous bouleverser. Sauf que les descriptions de cette relations sont toujours les mêmes : "j'aime Anja", "Anja est belle", "Je veux passer la vie entière à ses côtés". On lit ces phrases 10 fois par chapitre ! Ça en devient juste vide de sens. A un moment stop, on a compris. Si on fait preuve de finesse sur les aspects musicaux, ici on est franchement tarte à la crème.

Par ailleurs, la palette de personnages a été mal exploitée à mon sens. D'une part, tout tourne, de façon assez narcissique, autour du personnage d'Aksel. Mais paradoxalement, on n'arrive jamais véritablement à nous le rendre sympathique. D'autre part, les personnages secondaires ont souvent des profils assez intriguant, mais qu'on n'exploite malheureusement pas. On aurait pu aller plus loin, plus pousser les personnages dans leurs retranchements, car ils ont tous quelque chose d’intéressant à exprimer. Je pense à la jalousie de Margrethe Irene, au côté gosse de riche qui a quelque chose à prouver de Rebecca, ou encore à Synnestvedt, qui a mon sens est le personnage de roman par excellence (comment il vit le fait qu'il enseigne le piano à une personne clairement plus douée que lui, qui doit en permanence le renvoyer à sa propre médiocrité ?), mais qui est relégué à un rôle transparent (je crois pas qu'on lui fasse dire plus de trois mots de tout le livre) et grotesque (sa mauvaise haleine, par exemple)[spoiler], même sa mort est traitée par-dessus la jambe et n'apporte aucune émotion au livre.[/spoiler]

Par conséquent, si l'ouvrage dans son ensemble me laisse une bonne impression, si je lui trouve des qualités et une vraie originalité, du moins dans son fil rouge de la musique classique, il ne m'a pas touché et marqué autant qu'il aurait pu potentiellement le faire. J'ai passé un bon moment, mais pas suffisamment pour classer ce livre plus haut dans ma bibliothèque, ou pour me donner une réelle envie de me plonger dans les deux livres qui font suite à celui-ci. [spoiler]Disons le clairement, le résumé du tome suivant annonce d'ors et déjà une relation entre Aksel et la mère d'Anja : c'est juste tellement attendu au vu de ce qui se passe dans ce premier tome, que ça ne me donne aucune envie de le lire.
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J'ai préféré ce tome au premier, car à la différence de celui-ci, on ne prétend pas être profond. On ne prétend pas nous apprendre des choses sur la religion juive, ou venir nous en faire une critique pertinente. On nous présente juste une œuvre de fiction, avec un univers qui fait voyager et des personnages drôles et attachants. Le chat bien sûr, toujours aussi délicieux ; mais le personnage du Rabbin à également un côté très touchant dans ce tome, à la fois anxieux et nostalgique, je me suis vraiment prise d'affection pour lui. Le Malka apporte une touche d'originalité et de folie. Le final est attendu, mais a le mérite de donner envie de lire la suite.
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date : 17-03-2019
Super suite et fin. L'intrigue policière, bien qu'un peu classique, est très bien construite, tout comme les personnages. Le titre de la BD prend enfin son sens, à l'occasion d'une scène pas mal instructive. Et on a même des touches d'humour assez appréciables. Bref, une vraie réussite.
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date : 17-03-2019
La 4ème de couverture annonce une "comédie policière", j'avoue que je peine vraiment à y voir l'aspect comédie, ce qui peut être décevant, mais par contre c'est une intrigue policière parfaitement menée. On arrive en peu de temps à venir titiller notre curiosité, on se prend réellement au jeu de ce vol et de cette enquête. C'est bien rythmé. On créée des personnages variés, intriguants et agréables à suivre. L'encrage dans la région parisienne des années 1910 est charmant. L'univers visuel est assez riche. Vivement la suite !
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Enfin on rentre dans le dur ! Premier tome qui ne me laisse pas cette désagréable impression de "bien mais trop court et pas assez fouillé". Tous les pions mis en place par les deux tomes précédents entrent enfin en action, pour nous proposer une intrigue riche et complexe (bien qu'un poil brouillonne par moment), à la hauteur de l'univers qu'on a entendu créer. Un univers toujours aussi beau et intéressant, soit dit au passage. On trouve dans ce tome (enfin) des réponses à nos questions, mais également de nombreuses nouvelles questions, qui me donnent une véritable envie de lire très rapidement la suite.
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J'ai été séduite par l'originalité de l'intrigue, la créativité de l'auteur, ainsi que par le personnage du chat, qui donne vraiment le sel de cette BD. L'humour y est bien présent, rend l'ensemble assez rythmé et agréable à lire.
Je trouve par contre, d'une part, que ça manque de profondeur. Les 3-4 traits d'esprit du chat sont franchement attendus (le carbone 14 invalide les livres saints ? You don't say). D'autre part, je trouve qu'on n'est pas très didactique, et qu'on n'explique pas grand chose sur la religion juive. Il vaut, par conséquent, mieux avoir quelques connaissances dans le domaine avant de commencer la lecture.
Bref, si ce n'est pas un coup de cœur, je pense toute de même lire la suite avec plaisir.
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Super BD, dans la continuité parfaite du tome 1, avec notamment son univers de dingue. L'intrigue avance doucement, le concours se fait beaucoup plus concret, et l'encrage dans la ville de Paris est très réussi. On regrettera peut-être, une fois encore, le faible nombre de pages, rendant la lecture un peu trop rapide à mon gout ; j'ai également trouvé la résolution de l'intrigue trop simpliste.
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Cette BD est trop courte, les thèmes choisis sont un peu déjà vus (les parents absents, les enfants qui partent à l'aventure, les inventeurs de génie,...) et l'intrigue n'étant qu'à ses débuts, il ne s'y passe concrètement pas grand chose. Et pourtant, l'ensemble me laisse un sentiment extrêmement positif ! Il y a un vrai gout de reviens-y. Les personnages sont sympathiques. Il y a une bonne dose d'humour. L'univers visuel est super riche et créatif, les arrière-plans sont incroyables. L'univers tout court est riche également, les choix de ce style steampunk et de cet encrage pendant une Première Guerre mondiale un peu rallongée sont hyper prometteurs (d'autant plus que j'ose espérer que les croix gammées sur les avions allemands ne sont pas des erreurs grossières mais bien un vrai choix uchronique qui prendra son sens plus tard). Le rythme de l'action est bien mené, jusqu'à une fin qui appelle véritablement la lecture du tome 2.
En bref, si cette BD prise toute seule n'est pas extraordinaire, elle pose les bases d'une saga qui, dans son ensemble, me fait vraiment très très envie. En espérant que la suite ne me décevra pas.
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Une courte lecture douce et mignonne, mais avouons-le, sans grand intérêt. Il n'y a pour ainsi dire aucun scénario, et les incursions autobiographiques m'ont beaucoup dérangée car elles tombaient comme un cheveu narcissique sur la soupe. Si les descriptions (assez nombreuses) sont poétiques, j'ai trouvé qu'elles n'étaient par assez imagées. Notamment, on a beau revenir moult fois sur la maison où se passe l'action, je suis pourtant totalement incapable de l'imaginer et de la visualiser dans ma tête. On peut par contre ressentir pas mal d'empathie dans la relation entre les humains et l'animal
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J'ai vu le film il y a plusieurs années maintenant, mais je ne m'en souviens pas suffisamment pour me lancer dans une comparaison précise entre les deux, comme ont pu le faire les commentaires qui m'ont précédé. Par contre, deux choses sont certaines. De 1, on est très loin du film. Seul le concept de départ est le même, l'intrigue et les personnages changent. De 2, mon souvenir du film est bien plus mémorable que celui de la lecture de cette BD.

Je ne peux pas dire qu'elle soit globalement mauvaise, mais il y a une accumulation de petites choses qui m'ont gêné, notamment dans l'univers visuel que j'ai trouvé d'une part vulgaire, et d'autre part fade et répétitif. On traverse pourtant tout le train, et tous les niveaux sociaux qui le composent. Mais mis à part un dessin un peu plus ambitieux par-ci par-là, rien à l'image nous fait sentir ce changement. Les arrière-plans sont toujours les mêmes. Et que dire des personnages ? Autant dans les premières pages il y a un vrais effort de différentiation, autant à la fin ils ont absolument tous la même tête ! Par ailleurs, les transitions d'une case à l'autre sont parfois assez brutales. Et les personnages ne sont pas particulièrement attachants, l'empathie ne se crée pas.

Heureusement qu'il reste le concept, cette allégorie de la société qui est pertinente et diablement efficace. Les aspects SF et anticipation sont subtilement dosés. La fin plutôt ouverte laisse songeur.

Je pense laisser sa chance aux deux tomes suivants, étant donné qu'ils ne sont pas directement liés à celui-ci. Leurs ambiances et univers visuels me conviendront peut-être mieux.
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date : 18-02-2019
S'il est vrai que le livre manque un peu de finesse, dans sa façon de tout mettre dans des cases ("les musulmans", "les Pakistanais", "les Blancs"), j'ai malgré tout passé un bon moment.

C'est un récit amusant et sincère, qui m'a, mine de rien, appris plein de choses sur la communauté pakistanaise. Les thèmes abordés sont très variés et sans aucun tabou (on va de l'épilation au pèlerinage à La Mecque, en passant par les conséquences du 11 septembre). C'est très agréable d'avoir pour une fois un discours "vrai", moderne, mais qui ne cherche pas la provocation, et surtout qui reste léger, sur la religion. Le style d'écriture est fluide, rythmé et percutant.

Je regrette l'absence d'une véritable continuité entre les chapitres. C'est des tranches de vie, comme on dit. On passe du coq à l'âne, sans véritablement s'attacher aux personnages autres que le personnage principal. Ça se prête au message qu'on a entendu faire passer, mais ça ne rend pas l'ensemble particulièrement marquant. Ce n'est clairement pas un "grand" livre, même si je n'ai pas eu un seul instant d'ennui et que j'ai lu l'ensemble avec beaucoup de plaisir.

C'est un détail, mais je suis déçue du choix de traduction du titre. Le titre original "Laughing all the way to the mosque" correspond tellement plus à l'ambiance du livre. De plus, je trouve un peu douteux l'usage du mot "bled", alors que la narratrice n'est pas arabe ; et que les premiers chapitres insistent quand même pas mal sur cette nuance.
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J'ai trouvé cette BD franchement décevante ! Elle s'inscrit dans la lignée d'autres BD qui ont la même intention et reprennent des codes identiques ; on peut citer Coquelicot d'Irak, par exemple, l’œuvre de Zeina Abirached ou encore, dans une certaine mesure, la série Le Chat du Rabbin. Elle n'est pas sans qualité, le propos reste pertinent et l'univers visuel, sans être extraordinaire, est agréable (très jolie écriture). Mais c'est de loin la BD de ce type que j'ai le moins aimé. Bizarrement, c'est pourtant elle qui a rencontré le plus grand succès et qui a l'image la plus noble. C'est vraiment un mystère pour moi.

J'ai trouvé cette BD trop factuelle. On raconte les évènements avec beaucoup de précisions - trop de précisions, on s'attache parfois à des détails absurdes. Il n'a pas été fait un travail de synthèse ou de prise de recule sur les évènements. Avec pour résultat qu'on en oublie complètement de venir créer l'émotion. Il ne se dégage absolument aucune nostalgie, aucune poésie de cette intrigue. On a également très peu d'empathie pour les personnages, qui sont pour la plupart totalement transparents, si ce n'est carrément détestables. Le personnage du père, notamment, qui est quand même assez particulier et omniprésent d'un bout à l'autre de l'intrigue.

Je pense quand même laisser sa chance au tome 2, en me disant que si les critiques sont si élogieuses, c'est qu'il doit y avoir une raison quelque part, même si elle m'échappe pour le moment. Peut-être que les aspects historiques et le choix de proposer une intrigue sur un peu plus de deux décennies prendront plus d'ampleur et apporteront à mon gout plus de pertinence à l'ensemble.
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date : 27-01-2019
C'est pour moi, sans aucun doute, et de très loin, le plus mauvais livre de cet auteur... J'avais été totalement séduite et embarquée par "En finir avec Eddy Bellegueule", et si j'ai moins aimé "Qui a tué mon père", je lui reconnais tout de même une puissance émotionnelle et une qualité d'écriture rare. Mais là, macache ! J'ai trouvé "Histoire de la violence" tout simplement mal écrit. La construction et le choix de narration, inutilement compliqués, ne rendent absolument pas justice à l'histoire qu'on en entendu raconter.

Il y a un nombre hallucinant de points de vue narratifs :
- Edouard Louis au présent-présent
- Edouard Louis au présent mais en fait dans le passé, quand il entend sa sœur raconter son histoire
- La sœur d'Edouard Louis qui raconte l'histoire
- Les amis d'Edouard Louis qui ont aussi un avis sur l'histoire
- Edouard Louis au passé proche au moment de dépôt de plainte
- Edouard Louis au passé proche au moment des faits
- Edouard Louis au passé plus lointain pendant son enfants/adolescence
- Reda au présent des faits
- Reda au passé qui raconte son histoire
- Le père de Reda, au passé encore plus lointain
Etc, etc...

Et si ce n'était pas assez compliqué comme ça, à chaque point de vue : un style narratif, une façon de comprendre, d'analyser et de raconter les faits qui lui est propre. L'exemple le plus parlant est probablement la sœur, retranscrite mot pour mot, fautes de français et répétitions propre à l'oral comprises. Mais il y a aussi à chaque point de vue un message sous-tendu. Par exemple, on veut clairement faire ressortir le racisme de la police française.

Par conséquent, je trouve qu'on s'y perdait un peu. On se demande vraiment pourquoi chercher la complication là où il n'y en avait pas vraiment besoin. Raconter les choses de façon chronologique et en se recentrant uniquement sur l'agression n'aurait-il pas été plus percutant et puissant émotionnellement ? Et comme on change en permanence de point de vue, de style et de rythme, j'ai trouvé l'ensemble assez pénible à lire. Le livre n'est pourtant pas très long, mais impossible pour moi de m'y plonger plus de 30 minutes de suite.

Quant à l'histoire racontée, en elle-même, je suis partagée également. D'un côté, c'est sûr que c'est touchant et émouvant. Comment pourrait-on ne pas avoir d'empathie et de compassion pour quelqu'un qui a subit un viol et une tentative d'homicide ? Et aussi, et c'est là toute l'originalité du livre, de l'empathie et de la compassion pour l'agresseur, qui a lui aussi, clairement, pas eu une vie facile. Mais là encore, je trouve les choix de l'auteur maladroits.

Le livre est parfois extrêmement borderline. Que le milieu social de Reda définit ce qu'il est aujourd'hui, et que cette violence qu'il subit depuis toujours l'ai poussé à ce type d'acte est une chose. Mais trouver ici une justification, permettant très clairement de minimiser les faits, et même de rejeter le bien fondé d'une procédure judiciaire (cf. le comportement de l'auteur vis-à-vis de cette procédure, après la publication du livre), j'avoue que j'ai du mal. Dans un pays où les victimes d'agression sexuelle ont tellement de mal à se faire entendre et prendre au sérieux, où la plupart d'entre-elles n'ose pas franchir la porte d'un commissariat, et quand elles le font, leur plainte n'aboutit à rien... Ce genre de rétropédalage m’horripile un peu.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille un roman sud-coréen, "Nos jours heureux" de Gong Ji-young. Il est plutôt orienté sur la peine de mort, mais a exactement le même message final que celui-ci. On y explique extrêmement bien comment toutes les formes de pauvreté et l'abandon de la société mènent à la violence. Les maladresses et le côté borderline en moins.
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date : 20-01-2019
Adaptation sympathique et fidèle du roman, couplée à une jolie réappropriation, car les illustrations accompagnant le texte sont aussi célèbres que le texte lui-même. Pourtant Joann Sfar arrive parfaitement à s'en détacher, à proposer son propre univers, sans jamais trahir l’œuvre initiale. Pas indispensable ? Très probablement. Mais ça m'a quand même fait plaisir de relire cette histoire sous un format différent.
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Cinquième voyage au bord de l'Infinity 8, et le concept ne s'épuise pas du tout, puisque c'est toujours avec le même plaisir que j'y plonge. L'univers visuel, bien que changeant à chaque tome, est toujours aussi fouillé et plaisant. Le personnage principal, Ann Ninurta est vraiment top, car suit le schéma inverse de ses prédécesseuses. Son côté indépendante et dragueuse lui donne une vraie force.
Après, côté scénario, et même si on nous fait une révélation essentielle à la fin du livre sur l'origine de la nécropole, j'ai trouvé ça un peu brouillon. Exit les thèmes ambitieux des tomes précédents, comme la religion ou l'histoire, on a juste décidé de faire une histoire de zombie, où tout le monde se tape dessus pendant les 3/4 du bouquin. Si ça reste sympa à lire, ça ne sera clairement pas mon tome préféré de la saga.
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date : 20-01-2019
Jolie BD hommage à l'inventeur du piano oriental, cet instrument de musique novateur mais qui n'a malheureusement pour lui jamais connu le succès. Sur fond de parallèle avec la vie de l'auteur, on propose une histoire tendre et nostalgique, que j'ai lue avec grand plaisir. Ce livre contient ce qui me manquait dans "Je me souviens Beyrouth" : un nombre de pages plus conséquent, permettant de développer une intrigue plus fouillée et donc plus touchante. Le style très original des dessins fini de nous séduire.
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date : 19-01-2019
Ce n'est pas la première fois que je lis un livre d'Annie Ernaux, et je crois pouvoir dire que, définitivement, son œuvre ne me parle pas. Je reconnais sans mal son statut de femme de lettres française respectée et respectable - et a raison, car son style est très maitrisé. Mais les thèmes et sujets qu'elle choisit de traiter ne me touchent pas. Pour moi, c'est de l'autobiographie dans tout ce qu'elle a de plus narcissique. Elle raconte des éléments de sa vie pour se faire du bien à elle-même, pour essayer de guérir de certaines blessures, mais jamais pour apporter quelque chose à son lecteur. J'ai pour ma part énormément de mal à me plonger dans son univers, dans sa vie, dans sa famille. A ressentir de l'empathie pour elle ou ses proches, car son style ne laisse pas place à l'empathie ou à la projection du lecteur dans l'histoire de l'auteur. Tout tourne uniquement autour d'elle. Ce n'est vraiment pas comme ça qu'un livre arrive à me marquer. Celui-ci ou les précédents que j'ai lus, c'est aussitôt lu aussitôt oublié pour moi.
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date : 13-01-2019
Très bon moment de lecture, avec ce livre que j'ai trouvé d'une grande originalité. Il mêle un thème peu commun, l'art et la création artistique, et une forme, le roman épistolaire, elle aussi rare et exigeante. L'ensemble est vraiment réussi. Quelle bonne idée de faire coexister des personnages réels et imaginaires ; ils sont d'ailleurs tous aboutis et attachants. C'est également un livre extrêmement bien documenté, aussi bien sur les artistes célèbres que l'on rencontre (Van Gogh, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Anna Boch,...), que sur les lieux traversés (magnifiques descriptions des paysages bretons ou du Paris de cette époque !), mais aussi sur le milieu même qui est décrit. Cette communauté de peintres semble juste réelle, l'ensemble de leurs réflexions sur leur métier sont d'une grande pertinence. Et que dire du personnage d'Hugo, qui aux balbutiements de la photographie, en perçoit déjà tout le potentiel.

Bref, je n'ai vraiment pas grande chose à reprocher à ce livre, si ce n'est d'être un peu inégal dans son rythme. Si on ne ressent pas forcément de longueurs, l'avantage des lettres c'est que ça fait des chapitres courts, certains moments du livre ne présentent aucun enjeux particuliers, mais s’étalent pourtant sur de nombreuses pages. Et bien au contraire, d'autres moments assez haletants et riches d'émotions et d'enjeux, sont expédiés en une petite dizaine de pages. La fin, notamment, qui m'a semblé trop précipité, et donc un peu décevante.
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date : 12-01-2019
Première BD d'un trio d'auteurs franchement prometteurs. C'est vraiment un ouvrage ambitieux et très réussi. Tout d'abord tous les aspects visuels, avec un vrai style dans les dessins, un magnifique choix de couleurs, et surtout une minutie et un sens du détail dans les logos, les affiches, les tableaux, etc... Qui participent réellement à la création et à l'immersion dans l'univers. Un univers qui ne déborde pas forcément d'originalité, on joue sur des codes connus (la dictature/la rébellion, les sociétés fermées/le monde extérieur, la vie éternelle), mais on pardonne tout, car c'est bien fait, et ça permet tout de même de passer un très bon moment. L'intrigue aborde des thèmes variés avec pertinence. La fin est hyper bien trouvée et inattendue, j'ai vraiment été surprise, et avec une morale intéressante en prime. Mon seul regret serait peut-être un sentiment de trop peu, avec un univers aussi dense, on aurait très certainement pu en tirer une intrigue plus longue, voire, pourquoi pas, une saga s'étalant sur plusieurs tomes. Cela aurait donné plus de profondeur à l'ensemble.
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date : 09-12-2018
L'un des mots qu'on entend souvent quand on parle de cet auteur, c'est "maturité". Et waouh, maintenant que j'ai lu un de ses livres, je comprends pourquoi. Il est en effet difficile de croire que ce livre soit écrit par un auteur jeune. J'ai déjà lu de très bons livres écris par de jeunes auteurs, mais jamais un livre comme celui-ci. On a du mal à croire qu'une personne de son âge puisse à ce point prendre du recule sur les gens et sur la vie, pour proposer une histoire comme celle-ci.

Quand d'autres auteurs se cantonnent à des personnages au profil semblable à eux-mêmes, Benedict Wells propose lui au contraire une palette de personnages extrêmement large, riche et variée. Des personnages souvent très différents de ce qu'à probablement été sa propre vie, et surtout des personnages qui évoluent sur plusieurs décennies, et pourtant, on arrive à tous les instants de la vie à être réaliste. Qu'on parle d'un gamin fougueux de 10 ans, d'une femme brillante étriquée dans son simple rôle de mère ou d'un homme de 70 ans qui a conscience qu'il perd la tête, on y croit à chaque fois. Certains profils peuvent parfois manquer un poil de profondeur (je trouve notamment le personnage de Liz un peu raté), mais globalement, l'empathie et l'émotion sont toujours là. Combien de fois je me suis retrouvée dans ces personnages, dans leurs actions ou leurs pensées ?

Bref, une très très belle lecture, qui va certainement marquer ma vie de lectrice, car j'ai vraiment le sentiment d'avoir pu en tirer des réflexions et des enseignements pour mon quotidien. Mon seul gros regret, qui fait que je ne m'emballe pas totalement, c'est que je trouve qu'il manque quand même quelque chose d'assez fondamental à cet auteur : du style ! Son livre est agréable à lire. Rien n'accroche à la lecture, tout est fluide. Mais rien, absolument rien ne pourrait, à l'aveugle, nous faire dire que c'est un texte de tel auteur plutôt que tel autre. Et c'est tellement dommage, car une histoire comme celle-ci aurait franchement mérité, un style plus fouillé et poétique pour la mettre en valeur.
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date : 09-12-2018
Autant j'avais été totalement emballée par "En finir avec Eddy Bellegueule", autant je suis un peu déçue par ce livre.

Son message est vraiment louable, très bien formulé et surtout pertinent. Il est en plus brulant d'actualité. Comme ne pas penser à ce qui se passe en ce moment quand on lit la dernière phrase du livre ("Tu as raison, je crois qu'il faudrait une bonne révolution.") ? Mais je trouve que la forme de la chose est complètement hasardeuse.

Le format du livre est vraiment curieux. Qu'est ce que c'est ? On ne peut décemment pas appeler ça un roman. Mais ce n'est pas franchement une nouvelle non plus. Ni un essai. Ni une lettre ouverte. Ni un article. Bref, je ne sais pas ce que c'est ! L’enchainent des idées laisse assez sceptique. On a une partie I et une partie II que rien ne justifie. On a des informations dont la chronologie est très dure à percevoir malgré le fait qu'on ait tenté de les classer par année.

Et puis surtout, quel est l’intérêt de toute la partie centrale du livre ? Je ne suis pas du tout en train de dire que ce soit inintéressant à lire. Au contraire, c'est un décryptage touchant de cette relation père/fils si complexe. Mais j'ai eu un sentiment de déconnexion entre cette partie centrale, et le message global qu'on veut faire passer, qu'on retrouve en fait uniquement dans les deux extrémités du livre.

L'introduction et la conclusion du livre sont on ne peut plus objectifs. On part d'une analyse sociologique pour aller vers une accusation frontale d'un certain nombre d'hommes et de femmes politiques, responsables par leurs actions et par leurs paroles de cette situation. Le fait de les désigner, nommément, est hyper fort. On est dans une véritable colère froide. Une vengeance, comme le dit l'auteur. Le pamphlet il est là, dans les 3 premières pages et dans les 10 dernières. Mais les 70 autres pages centrales ne viennent pas véritablement nourrir ce pamphlet. Elles nous font au contraire glisser dans le registre autobiographique, émotionnel et subjectif. On perd clairement en puissance.

Ça me laisse un sentiment étrange, de quelque chose qui n'était pas désagréable à lire, qui était très pertinent sur certains points, mais maladroit et inaboutis sur certains autres.
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Un catalogue de souvenirs sincère et touchant, mais qui m'a malheureusement laissé un sentiment de trop peu. Il n'y a pas beaucoup de textes, cela se lit en seulement 5 à 10 minutes, ce qui forcément, limite grandement l’intérêt de l'ensemble. C'est dommage, car le fond est intéressant et l'univers visuel est vraiment original.
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date : 08-12-2018
Je n'ai pas accroché plus que ça à cette BD. Bon, ce n'est pas l'horreur non plus, ça reste quelque chose de sympathique, ludique et rapide à lire. De plus, l'univers visuel est agréable et coloré. Mais ça ne m'a pas vraiment fait rire. J'ai trouvé les gags trop faciles, trop prévisibles. Bref, si je ne regrette pas d'avoir lu ce tome, je ne lirais très certainement pas les prochains.
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Un tome bien plus sympa que le précédent, notamment du fait du personnage principal. C'est sans trop de doute le meilleur depuis le début. C'est vraiment elle qui a la construction la plus aboutie, avec un profil atypique et un passé touchant. Si l'intrigue autour du Club des 27 aurait pu être plus fouillée, on retrouve tout de même avec plaisir les marqueurs de cette saga ainsi que son univers visuel riche.
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Au niveau de l'intrigue, je retrouve avec plaisir l'ambiance des deux tomes précédents. On retrouve les mêmes thèmes ambitieux - la religion ici - mais aussi le même traitement totalement décalé, qui rend l'ensemble assez drôle. J'ai notamment adoré le personnage de Robbie, qui est à mourir de rire. Et la fin est hyper bien trouvée.

Par contre, j'ai beaucoup moins aimé le style des dessins. Même la couverture ne m'emballe pas ! Le choix de couleur n'est pas très glorieux à mon sens, elles font un peu passées. Beaucoup de kaki, de beige et de orange, rendant l'ensemble terne. Les arrières plans sont trop vides, et les vues dans l'espace sont carrément... Moches. C'est d'autant plus décevant quand on compare avec ce qui avait été fait dans les deux tomes précédents.

Le personnage principal manque de détails, semble parfois dessiné à la va-vite, ce qui entraine des incohérences d'une case à l'autre de la BD. Par exemple, un de ses costumes oscille en permanence entre pantalon pattes d'eph et pantalon moulant. Puis c'est quoi cette espèce de choucroute sur sa tête ? A quel moment c'est supposer ressembler à une coiffure existante dans la vraie vie ? Et si elle a le mérite d'être plus habillée que ses prédécesseuses, elle ne colle pas aux dialogues qui veulent en faire une fille sexy. Il y a un problème de cohérence quelque part !

L'un dans l'autre, même si ça reste une bonne BD, j'ai moins pris plaisir à m'y plonger. Mais je lirais tout de même la suite avec plaisir.
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Un tome 2 dans la continuité du premier. Il est super agréable à lire. On ne s'ennuie pas une seule seconde car ça déborde d'actions et d'humour. L'univers visuel change de style, mais fourmille toujours de détails. Le scénario est plutôt ambitieux dans son aspect réécriture historique, bien que tirant parfois trop sur la caricature (ça participe à l'humour cela dit). Je regretterais par contre la personnalité du personnage principal, stéréotypée et bien moins forte à mon sens que celle de Yoko, du tome précédent.
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