Quand léa rime avec Alexia

C’est en bredouillant quelques remerciements qu’Alexia finit par prendre directement ma main dans la sienne avant de nous diriger sur le chemin du parking du refuge.Je n’avais pas mon mot à dire. J’aurai pu lui expliquer que Samuel allait me faire une scène si une autre personne venait me ramener à sa place mais ma belle brune aurait lâché sa prise aussitôt. Et ça, c’était la dernière chose à laquelle je voulais assister.

Je me contentai de la suivre en savourant le contact de sa peau dans le creux de ma main. En comptant la fois où elle m’avait prise par les hanches avant de blottir son visage dans mon cou, nous en étions au quatrième contact physique entre elle et moi. Ah non, cinquième en comptant la bise sur les joues pour se dire bonjour à son arrivée. Des contacts toujours furtifs mais toujours aussi doux, toujours aussi intenses.

Je serrai également sa main dans la mienne et nous marchions d’un pas lent et sans un mot en direction de sa voiture.

Une fois là‑bas, elle m’ouvrit la portière de la place passager avant de m’inviter à m’installer et finit par me rejoindre à la place conducteur. Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle prit la parole en démarrant la voiture :

– Ton copain devrait être content de ne pas avoir à te récupérer, non ?

Je ne m’étais jamais posée la question mais après mûre réflexion, il y avait de forte chance que oui.

Alexia me conseilla malgré tout de l’appeler pour lui dire qu’une bénévole me ramenait mais il se contenta de me renvoyer sur son répondeur. Préférant ne pas insister, je finis par y laisser un message.

Le retour jusqu’à chez moi se fit en silence sans que j’en sache les raisons. Je me caressais la main qui venait d’être en contact avec celle d’Alexia et mes yeux se posèrent sur celle qu’elle gardait parfaitement immobile sur le levier de vitesse. Une voix intérieur me hurlait d’établir un nouveau contact, de poser ma main gauche sur la sienne. J’en crevais tellement d’envie… Et en même temps, je n’osais pas.

Était‑ce pas timidité ou par crainte des représailles de Samuel ? J’étais en couple après tout… Mais n’étais‑je pas déjà coupable à l’idée de désirer secrètement ce contact charnel avec ma belle Alexia ?