Quatorze minutes

Un très bon moment de lecture. Je ne suis pas très Thriller, mais celui là m'a beaucoup plus et je l'ai conseillé à toute ma famille.

Prendre la bonne décision au bon moment n'est pas toujours pas facile et comme souvent, nos actes positifs ou négatifs ont des répercussions sur nos vies. C'est ce que va comprendre Adélaïne au fil de ses dernières quatorze minutes qu'elle va vivre, en pensant à tout ça.

Adélaïne est attach"i"ante, paumée et influençable mais en avançant dans l'histoire on a juste envie de la câliner et de la baffer. Les conséquences de ses choix vont être terribles et le "et si" arrivent toujours trop tard.

Alors ce qui est vraiment intéressant dans ce livre, l'auteure Svetlana Kirilina utilise une formule bien différente de ce que j'aie pu lire jusqu'à maintenant, c'est-à-dire : Un chapitre = un épisode de sa vie soit 1 minute tout en partant du présent jusqu'au passé et du passé au présent. Un épisode retrace un moment important de sa vie. Des personnes qu'elle va rencontrer tout en passant par son adolescence, son enfance, son père et la relation avec sa mère et pour finir, le point de non retour.

Le compte à rebours est enclenché maintenant. Tic tac. Les minutes et les secondes défilent et on panique un peu pour elle tout essayant de comprendre sa vie à travers ses flash-back.

Mais qu'a t-elle fait pour se retrouver dans cette pièce, ligotée sur une chaise avec cette arme pointée sur elle ?

Un petit thriller palpitant, original dans une ambiance bien glauque que je vous recommande chaudement. Belle découverte !!

Cette fois j’ai testé un petit thriller des éditions Hélène Jacob.

La narratrice est dans une situation critique. Dans 14 minutes, elle sera abattue. 14 minutes seulement pour repenser à sa vie.

Le compte à rebours commence et nous entraîne plus loin dans son passé à chaque minute qui passe et la rapproche de l’inéluctable.

On découvre alors sa vie, comme espionne, dealeuse de drogue…

Sa vie aurait-elle pu changer si… ? Si quoi, si à quel moment ?

Ce court roman est dynamique, notamment grâce au compte à rebours et aux retours dans le passé.

En revanche, j’ai trouvé que le fait de remonter dans le passé n’aidait pas toujours le lecteur à comprendre. Même si on comprend parfois plus tard certains éléments, d’autres restent dans le flou. On ne sait donc plus si on doit attendre des réponses ou si simplement l’auteur passe un peu vite sur certains détails. Je regrette donc qu’on n’est pas plus de détails sur la vie de l’héroïne, sur ses amis, cela m’a un peu empêché de m’attacher aux personnages. D’autant plus que comme la plupart des personnages meurent avant qu’on les connaisse, il est plus difficile de s’attacher à eux.

Alors, c’est effectivement encore une critique en demie-teinte. L’intrigue aurait pu être vraiment sympa, mais cette pauvre fille a vraiment une vie pourrie, avec pleins de soucis, et les bons moments qu’elle a vécu ne sont pas assez exploités. Tout ce qui concerne ses magouilles avec Alexis sont assez embrouillées, j’aurais aimé avoir quelques scènes d’action bien menées qui auraient réunis les personnages dans une certaine complicité.

Je ne sais pas si c’est le cas, mais on dirait un peu une nouvelle qui aurait été étirée pour en faire un roman. Plus court, en nouvelle, ça devait bien fonctionner. Plus long, il manque un peu d’action et de dialogues pour réellement lier les personnages entre eux et au lecteur.

Bref, un petit thriller qui se lit bien, mais qui d’après moi, mériterait d’être retravaillé et approfondi.

Je viens de vivre une expérience littéraire hors de commun. Je ne vous parlerai pas de l’histoire, vous trouverez résumé et autres commentaires ici ; la chose importante à savoir, c’est que l’auteur nous expose les 14 dernières minutes d’Adélaïde.

Ce qui m’a marquée en lisant ce livre ce sont les réactions physiques ressenties tout au long de ma lecture : j’ai cru que j’avais acheté un ticket pour un grand huit. On s’installe avec Adélaïde dans sa vie comme on viendrait s’asseoir dans ce manège maudit et une fois en haut de la structure, après les craquements d’usage (clac, clac, clac), on plonge. Chapitre après chapitre, minute après minute, on s’enfonce avec elle. Attention, je ne vous dis pas qu’on s’identifie à l’héroïne, que c’est plein de pathos, de déprime et tout le tralala. Non. On est là, à côté d’elle, en spectateur et on coule. C’est épuré. C’est brut. C’est juste. Le style est comme il faut. On va à l’essentiel, direct. Paf ! On subit. Je n’ai même pas cherché à faire des plans sur la comète tellement j’étais aspirée par l’histoire. Rien. Je n’ai rien vu venir sauf au dernier moment… en lisant les mots, le suspens est parfait. Et quand on pense qu’on va pouvoir enfin respirer. Paf ! On reprend une gifle et là, vous vous dites : non, mais l’auteure n’a pas osée ? Hé bien, si ! Elle a osé. Alors la machine vous aspire de nouveau, vous avez le cœur qui frappe et vous vous maudissez de ne pas pouvoir lire plus vite ; car non seulement vous avez envie de savoir, mais vous avez un besoin urgent de vous réchauffer. Parce que moi, je me suis gelée pendant une bonne partie du roman. Il pleut, il neige, il fait froid et rien dans la vie d’Adélaïde ne réchauffe l’atmosphère. Absolument rien.

Parfois en lisant, nous sommes traversés par de multiples émotions, avec ce roman j’ai été traversée par de multiples sensations, et j’ai adoré. Merci pour cette nouvelle expérience. Enfin quelque chose de créatif, de nouveau et de percutant. Moi, ça m’a fait du bien.

Il était une fois Adélaïde dont l'existence risque de prendre fin dans les quatorze minutes. Au fil des pages, elle va plonger le lecteur dans sa vie ponctuée par de nombreux regrets. Petit à petit, ils vont s'accumuler au point de devenir oppressant jusqu'à l'ultime partie où l'auteur va monter en puissance pour un passage qui prend littéralement aux tripes. Quand le couperet vient à tomber, le lecteur est lessivé. Il ne lui reste plus qu'à fermer un ouvrage, qui ne peut laisser indifférent et qui lui vaudra sans doute une cure de séries comiques ou de roman à l'intrigue plus légère...

Grâce à sa construction particulière, grâce à la plume de son auteur, Quatorze minutes parvient à trancher dans le vif, à être d'une efficacité implacable et à dévoiler la vie dans ce qu'elle a de plus sombre. Les relations sont traitées de manière réaliste. Quand l'histoire d'amour pointe le bout de son nez, elle n'a rien de parfait. Pourtant le cœur parvient à vibrer au travers des imperfections d'une relation pas si saine que cela. La compassion pour Adélaïde s'amplifie au fil des phrases et pousse à espérer qu'elle s'en sortira, qu'un miracle aura lieu et que quelqu'un viendra la tirer d'affaire.

Au final, Quatorze minutes est un thriller psychologique dont il est difficile de sortir indemne. Si jamais le désir d'en finir vous saisit, passer votre chemin. Dans le cas contraire, plongez sans l'ombre d'une hésitation dans une de ses histoires, qui restera à jamais graver dans votre mémoire.

http://la-vie-des-thrillers.blogspot.fr/2014/06/quatorze-minutes.html

16/20

Les dernières minutes de la vie d'une femme. L'horloge décompte les minutes et les secondes, le temps a pour une fois son importance. Mais pourquoi est-elle là ? Quelle est son histoire ?

Une alternance entre passé et présent, mais ce dernier occupe une place minime dans le récit. Cela donne un rythme sur les chapitres, ce qui rend la lecture rapide en plus du nombre de pages.

Une histoire émouvante sur les regrets que l'on peut avoir dans la vie.

Un personnage principale féminine vraiment touchante, on s'attache à elle et on comprend ses regrets. On s'identifie à elle car à sa place on aurait eu les mêmes regrets.

Concept intéressant que cette plongée dans les 14 dernières minutes de la vie d’Adélaïde. A chaque minute qui passe, on remonte un peu plus le temps dans la vie de l’héroïne grâce à des flash de souvenirs… Si les premières minutes, très « ambiance mafia » m’ont moyennement (voire pas du tout) emballée, les dix suivantes sont passionnantes et on apprend à connaitre l’existence de cette fille qui mourra à minuit. En remontant le temps, on suit le chemin des erreurs et des mauvais choix d’Adélaïde, choix qui l’ont conduite inexorablement vers cette mort que l’on sait annoncée. La vie d’Adélaïde est atypique (en même temps si ce n’était pas le cas, elle ne serait pas sur le point de se prendre une balle) et à mesure que l’histoire avance, on rencontre les personnages qui ont compté pour elle, d’Alexis à Maxime en passant par Margot et bien sûr le personnage central de la mère…

La révélation à 23h59 de la toute première tragédie m’a surprise, je ne m’y attendais pas du tout et le livre gagne en épaisseur et en intérêt à mesure que l’heure fatidique approche. J’ai beaucoup aimé également les quatorze derniers chapitres qui expliquent aux lecteurs comment une petite décision aurait pu changer toute la vie d’Adélaïde. Et on a envie de dire : si seulement…

Ce que j’aime : la forme du récit, très originale, la première blessure qui a mené Adélaïde sur le chemin sur lequel elle se trouve, L’efficacité de l’ensemble, le côté attachant mais pas parfait de l’héroïne : elle est humaine. Les derniers chapitres qui montrent à quel point sa vie aurait pu être différente si elle avait fait d’autres choix

Ce que j’aime moins : les trois premières minutes qui ne m’ont pas passionnée, si je n’avais été engagée à chroniquer le roman je ne suis pas sûre que j’aurais poursuivi ( ce qui aurait été dommage vu la fin !)

En bref : Un très bon roman, bien écrit et passionnant. La forme du récit est très originale et menée avec brio par l’auteur

Ma note

7,5/10