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Une mer de nuages adoucissait le sommet de la peinture, comme le coton sertit le front des champs verts où il est planté, et ces étranges objets spectraux à la dérive nous inspirèrent respect et peur, car les nuages sont insaisissables, libres et intemporels. Ils ne savent ni parler, ni rêver, et demeurent en permanence dans chaque versant de notre réalité, spectateurs éternels de toutes les joies et de tous les tourments de l'univers.
Afficher en entierOn la dérangea au terme de l'été, pour enquêter dans un hameau à l'intérieur des terres. En cette période, le sol asséché était recouvert de bruyère colorée et oscillait entre des teintes dorées et émeraudes. La pluie tardait, et avec elle le soupir soulagé des bêtes qui dorment dans les ombres jusqu'au retour de la fraîcheur automnale. L'antique résidence rurale qu'elle habitait se tenait, comme à son image, brinquebalante mais fière, surtout seule, perchée sur un mont au coeur d'un bocage verdoyant. Des fleurs multicolores, aux centaines de bourdons et abeilles, encerclaient la bâtisse en bois que le lierre avait entrepris de reconquérir.
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