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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:40:09+02:00

Elle marche devant, je la regarde sans rien faire, je la suis. Elle parle allemand comme un guide, elle commente le quai, la passerelle des Arts, j'aime cette langue dans la bouche d'une femme, cette âpreté élégante, elle parle mais je ne comprends rien. J'aimais ça. De toute façon j'ai de plus en plus souvent cette sensation-là. Pas uniquement avec Hannah. Pas uniquement avec l'allemand. Elle repart demain, vers ce pays que je situe un peu mieux sur la carte, mais qui reste totalement improbable. Après, elle ira en Allemagne , puis au Danemark, dont je n'ai que de vagues souvenirs de Hamlet. Une guerre se précise de plus en plus au sud, et cette fille n'en finit pas de remonter vers le nord, vers le froid. En ce moment j'ai l'Irak en tête d'une façon démesurée, irrationnelle.

_ Qu'est-ce que tu racontes ?

_ Non, rien, je pensais à l'Irak, tu crois qu'il y aura la guerre?

_ Bien sûr que non.

Elle m'embrasse, elle me prend la bouche à deux mains, puis elle marche à nouveau devant moi. Je sais d'avance que demain je ne serai plus très sûr de l'avoir vue, ni même qu'elle ait réellement existé. Cette fille-là je me dis que je devrais la suivre, et que pour ça il faudrait être léger.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:39:49+02:00

dans l'esprit du gouvernement américain, l'équation est simple, pour détruire les armes de destruction massive en Irak, on détruit massivement l'Irak à coups d'armes massives.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:39:36+02:00

... Le Tigre épuisait sa source dans l'algue des nudités qui s'y rafraîchissaient, sa plaine fertile arrosait les santés, on y disait les mots d'une langue nouvellement couchée, on gelait le temps dans l'histoire, on ne se doutait pas qu'un jour on ne serait plus qu'un passé, qu'il n'y aurait plus de passé, rien que des avenues trop grandes, des espaces désolés dans le tumulte des chars, un feu d'artifice à même le corps, des mômes de vingt ans tirant sur des mômes de vingt ans.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:39:22+02:00

Le monde n'est que la banlieue d'une zone inhabitée.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:39:07+02:00

La France est comme ça. Mon père le disait,les soirs de bière où il se voulait moins français qu'alsacien, dans ce pays, il suffit de mettre un panneau "Décharge interdite" dans un sous-bois pour qu'en quinze jours ça devienne un dépotoir

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:38:48+02:00

Le soir, on allume sa télé comme on demande de l'aide, et souvent c'est l'inverse qui se produit.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:38:36+02:00

Est-il plus louable de mourir pour une idée que de vivre tout simplement pour soi? En m'épargnant ces questions, l'Histoire aura fait de moi une ombre perdue dans sa propre paix, en quête de sa propre paix. Un partisan de l'espoir personnel, mais certainement pas un homme en paix.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:38:21+02:00

C’est toujours favorable d’avoir un ami riche, on en escompte une forme de contamination,on s’en imprègne comme d’une émanation. L’ami riche c’est le répit du fauché, rien que de le voir ça rassure sur son compte, ça ferait même dire que c’est possible, que si le monde est mal fait il a ses largesses tout de même.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:38:01+02:00

C'est magique le téléphone portable, ça permet de ne même plus se voir, on s'appelle, on se dit qu'on se verra, mais d'abord il faudra qu'on se rappelle pour mettre tout ça au point, alors on se rappelle pour se dire quand, quand on va se voir, mais d'abord on se repassera un coup de fil pour confirmer tout ça, hein, à quelle heure, de quel jour ? Oui c'est ça, de toute façon on se rappelle pour mettre ça au point. Le portable c'est la télépathie sur forfait, la forme la plus extrapolée de présence, même les plus cyniques sont jouables.

La classe vraiment c'est quand le portable sonne tout le temps, ça donne une importance, cette nécessité d'être joignable à tout moment, ça confine à la dignité. Rien n'est plus dévalorisant qu'un portable qui ne sonne pas, moi parfois au café je le mets sur la table, pour être sûr de bien entendre au cas où, et en fait non, je peux parfois me lire le journal entier et me commander trois cafés, sans que ça ait sonné une fois, de la journée il ne sonnera pas.Alors je le regarde, je l'empoigne, je vérifie, voir si ça capte bien, si le réseau est là, au pire je me réécoute un vieux message que j'ai archivé depuis une semaine, une voix d'hôtesse électronique m'annonce que mon message ne sera plus sauvegardé que pour une journée seulement, autant dire que demain ma messagerie sera vierge. C'est pas grave. Je me relaisserai un message, un de ceux que je me fais parfois pour être sûr que mon téléphone marche, rien n'est plus humiliant que de se faire suspendre le forfait, c'est bien là ce qui s'appelle être coupé du monde.

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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-16T10:37:41+02:00

Quand l'actualité vire au dramatique, sous le coup d'une tragédie, d'une guerre ou d'un attentat, l'idée de l'humanité me tente, j'en viens presque à me dire que l'homme est le fruit d'une communauté fragile, unique, rassemblée. Mais très vite tout ça m'écoeure, l'idée que la fraternité soit le sort des découragés, de toute façon je n'ai jamais supporté ça, le sentiment de penser ensemble, d'être d'accord ensemble, de marcher ensemble, se rassembler, rien que l'idée...

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