Commentaire de Leslecturesdemaria

Alors je vous avoue que j’étais impatiente d’acquérir ce roman dont l’auteure m’avait conquise avec la série Adopted Love et Baby Random, je l’ai pris directement lors du festival de la maison d’édition en 2021 mais voilà la lecture a dû attendre au vu de la PAL gigantesque. Donc un moment de disponibilité et me voilà plongé dans la lecture et que dire, je suis restée un peu mitigée.

J’ai passé un bon moment de lecture mais j’ai eu du mal à retrouver la rage qui était dans les deux séries, ce roman est plus calme, plus doux, plus psychologique en un sens.

L’auteure prend le parti de mélanger les dessous de la vie d’Instagrammeuse avec celle d’un homme qui a du mal à garder le cap face à son passé.

Ici nous avons Joana Mancini, alias Queen Bee, une des influenceuses les plus en vu de la capitale. Elle vit une existence loin de sa campagne natale car bien sûr vivre la grande vie c’est beaucoup mieux d’être coincé dans une existence sans saveur.

Néanmoins, elle cache bien ses secrets, car autant ses partenariats lui rapportent pas mal de revenus, autant le luxe a un prix élevé et ce au point de mal gérer ses priorités pour garder cette image de grandeur aux yeux de ses abonnés.

En effet, les soirées, les habits de grands couturiers, les chaussures hors de prix, tout ça réunis grignotent toutes son argent mettant derrière elle les menaces d’expulsion de sa logeuse.

Un courrier va tout changer pour la jeune femme, un courrier qui lui apprendra le décès de son père, et la mettra face à sa réalité, celle de ne pas avoir assisté à son enterrement car pour elle ouvrir le courrier se serait trop dangereux. Alors elle va prendre la décision, après une soirée bien arrosée, de se rendre dans ce petit village pour se rendre compte que son géniteur n’y est plus. Ce qu’elle ne pensait pas, même fortement alcoolisée, de tomber sur sa propre stèle.

C’est une vraie claque qu’elle recevra, et disons que sa rencontre avec un gendarme tout à fait charmant la conduira tout droit à la case prison, non je vous rassure juste une petite cellule de dégrisement, non sans jouer la Queen qu’elle.

Henri est un homme dont on a du mal à comprendre ses actions, au départ on se dit qu’il n’est autre que le gentil garçon qui n’arrive pas à refuser des services aux autres. Il semble avoir vécu une épreuve très compliquée, une épreuve qui l’a conduit à un acte de détresse mais néanmoins il se trouve que son entourage se souci de ses actions, de son comportement et de la direction qu’il prend.

J’ai apprécié que l’auteure nous plonge dans ces deux univers et notamment celui de ce gendarme qui a vécu un enfer et dont les séquelles ne sont toujours pas oubliées. Nous qui avons l’habitude d’avoir des personnages masculins en mode beau gosse arrogant ou encore en pleine rédemption ici c’est la reconstruction qui prime et la rencontre avec la reine des abeilles va lui apporter cette insouciance que la jeune femme en est totalement pour mettre un peu de piquant dans sa vie, même si il a de quoi se tirer les cheveux avec déjà les frasques quotidiennes de son grand-père et du père Lapin. Ces deux personnages ont été les bouffées d’oxygènes et celles de rire de ce roman, bien plus que l’attitude de Joana.

J’ai un peu moins accroché avec l’attitude de Queen Bee, j’estime qu’elle est vraiment dépeinte en une femme écervelée, une femme futile qui ne jure que par son succès qui s’est écroulé et par son manque de confort, alors oui elle est triste, elle a mal de la situation, elle est dans l’incompréhension de ce qui a conduit son père à la déclarer morte. Mais ses actions et ses paroles manquent un peu de maturité et aussi de savoir vivre.

Heureusement le duo matche bien, il se complète, entre la fougue de Joana et la sécurité d’Henri, c’est un savant mélange qu’a opéré l’auteure. Leur relation va être comme l’expression : « prudence est mère de sureté », car ils se chamaillent, ils se titillent et leur relation est comme celle de deux adolescents.

Je pense que ce roman est plus destiné à un public jeune, je n’ai pas rêvé avec cette lecture. Le petit clin d’œil au tatoué et à sa lionne m’a fait sourire. C’est une des spécialités de Gaïa qui aime ce procédé.

Je ressors donc de ma lecture avec un goût de doux amer car je n’ai pas été totalement happée dedans.