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Tous les soirs, Karen me faisait découvrir le Londres branché qu’elle fréquentait depuis ses études. Nous allions dans les nouvelles boîtes. On y croisait de nombreux écrivains, des éditeurs à succès, des attachés de presse, des producteurs ainsi que de jeunes acteurs. […] Parfois, nous nous rendions à d’autres fêtes, dans de nouveaux restaurants aux noms évocateurs. Karen buvait jusqu’à ne plus tenir debout. “Tendre est la nuit”, gémissait-elle. Elle ne citait ni Keats, ni Fitzgerald, mais une chanson dont c’était le titre.
Afficher en entierMon fonds de commerce, c’est les secrets : on me paie pour les garder. Les secrets du désir, ce que les gens veulent réellement, ce qui leur fait le plus peur. Les secrets qui disent les difficultés de l’amour, de la sexualité, la douleur de la vie, la proximité de la mort, pourtant si éloignée. Pourquoi plaisir et châtiment sont-ils aussi étroitement liés ? Comment nos corps parlent-ils ? Pourquoi se rend-on malade ? Pourquoi veut-on échouer ? Pourquoi le plaisir est-il si dur à supporter ?
Afficher en entierC’est à cette époque que je me suis vraiment mis à lire. C’était comme rencontrer un amant extraordinaire, qu’on ne quittera jamais.
Afficher en entierJe me disais que le portrait que je dresserais d’elle, décousu et chaotique en apparence, ne serait pas très différent des récits qui s’élaborent au cours d’une séance : mélange de rêves, de souhaits, d’interruptions, de débats, de fantasmes, de résistances, de souvenirs de différentes époques, et de tentative de trouver un fil conducteur.
Afficher en entierJ'étais un anorexique de la culture. Je ne retenais rien de solide. C'est mon père qui m'a donné le goût de la lecture et de l'écriture. Pour lui, écrire était un acte de foi qu'il pratiquait avec une assiduité religieuse.
Afficher en entierLes gens parlent pour ne pas entendre certaines choses et ils écoutent pour éviter d’en dire trop.
Afficher en entierVous savez, Maria, j'ai compris que j'étais fichu quand j'ai décidé de me mettre à l'aquarelle...
Afficher en entierJ'ai toujours préféré écouter. Tahir, mon premier analyste, disait souvent : "Les gens parlent pour en pas entendre certaines choses et ils écoutent pour éviter d'en dire trop."
Afficher en entierBien sûr, quand on aime quelqu'un qui ne va pas bien, on n'arrête pas de se demander : "C'est elle que j'aime ou sa maladie ? Je suis son amant ou son médecin ?".
Afficher en entierPour lui, comme pour les autres psys tendance baba, une analyse n'était pas faite pour transformer les gens en conformistes respectables mais pour les laisser être aussi fous qu'ils le souhaitaient, vivant pleinement et assumant leurs conflits - même au prix de plus grandes souffrances - sans s'autodétruire. Je l'ai compris assez vite, quand il a cité Pascal : "Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou que de n'être pas fou."
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