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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:02:13+01:00

Que pouvais-je prendre à cette heure ? J'ai fini par me décider pour l'Assiète du chasseur et un quart de rouge;

Le patron et son visage de saindoux ont disparu plusieures minutes dans l'arrière-salle. et puis une petite fille, pieds nus, avec des rubans dans les cheveux est venue avec un grand plat sur lequel des tranches de tomates pâles entouraient d'étranges charcuteries. "Je les fais moi-même" a tenu à me dire le patron d'un air satisfait en posant devant moi le pain et le vin.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:02:03+01:00

Devant moi est apparu le visage de ma mère.

Il n'a fallu que quelques pauvres secondes au commis pour dévoiler ce qui m'avait été caché si longtemps, le visage de ma mère, son visage, son beau visage que je n'avais pas revu depuis seize ans. Seize longues années, seize minces années qui m'avaient fait devenir un homme déjà las, un peu amer.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:01:53+01:00

Sur la tapisserie de la chambre, des biches fuient depuis plus de trente ans les chasseurs embusqués, à l'épaule endolorie. Seule la couleur du pelage et celle du feutre des chapeaux se sont perdues un peu en cours de route, donnant de la grâce à ce qui jadis n'était qu'un papier peint du plus mauvais goût.

Tout est là : la beauté ne survient qu'après l'usure et les grandes fatigues, sans qu'on l'attende, qu'il s'agisse de celle des choses ou de celle des êtres.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:01:41+01:00

Les parfums des lieux où nous avons vécu gardent à jamais dans nos mémoires leurs vives empreintes, à l'inverse des visages et des voix qui s'en vont inexorables se perdre dans des puits sombres. Les respirer nous replonge, avec une vigueur toujours effrayée, dans des moments qui ne sont plus depuis longtemps. Les yeux clos, baigné dans l'odeur qui était celle de mon enfance, odeur de plancher frotté de Javel, de lavande sèche serrée dans des filets de jute et glissée entre le linge, de plâtre travaillé d'humidité et de charbon de bois, j'ai perdu peu à peu mes habits d'homme. Je me suis dépouillé de toutes mes années de fatigue et d'ennui. Je suis redevenu le garçon trop maigre aux cheveux en bataille qui, la semaine, été comme hiver, allait en culotte courte, genoux écorchés, sur les chemins et dans les taillis, épiant les couvées et les terriers, les fougères et les brins de muguet naissants.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:01:31+01:00

Je suis né dans un jeune ventre de seize ans. ... Il m'a fallu du temps pour me rendre à cette vérité qui faisait de moi le petit assassin, le meurtrier geignard d'une fleur à peine éclose qui n'a jamais connu la lumière des rêveries. J'ai fait sombrer une enfant dans le monde des mères. Ma venue l'a fait glisser dans la nuit. La nuit de l'abandon et de l'étroite amertume.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:01:11+01:00

J'ai bien malgré moi glissé mes pas dans ceux du petit enfant d'autrefois. Je m'étonnais de ne croiser aucune personne connue. C'était comme si le temps avait emporté les visages et les silhouettes de ceux que j'avais côtoyés.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:01:01+01:00

Partout des piles de livres dressaient vers les plafonds leur équilibre babélien.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:00:53+01:00

"Chaque homme tue ce qu'il aime", ai-je lu depuis dans un poème anglais. C'est très joli comme formule, bien ciselé, cela résonne et donne à l'assassinat et à ses douleurs une manière de grandeur qui annonce la rédemption. Mais la poésie ne résiste pas à un front tuméfié, une lèvre fendue, un cœur qui tressaute de peur. Il y a trop de la vie aux mots.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:00:42+01:00

Il avait une prédilection pour une anse profonde, ombragée de vieux saules têtards et où trois nappes de nénuphars donnaient à l'eau verte et lente un air de mariage.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:00:31+01:00

Je n'ai jamais aimé le silence des curés, ni les regards qu'ils plantent dans les nôtres. Ce sont les spécialistes du silence: ils attendent que l'autre se trahisse, succombe à leur profondeur en avançant le premier mot qui dévidera la pelote entière. Après, tout n'est qu'affaire de métier, ils obtiennent souvent de retourner la peau de l'individu comme celle d'un lapin et de donner au ciel toutes ses écorchures.

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