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Extrait ajouté par Underworld 2019-09-19T21:46:30+02:00

** Extrait offert par Sharon Kendrick **

1.

Titus ne put réprimer une nouvelle grimace dégoûtée. Le Kit-Kat Club était vraiment miteux. Indifférent aux regards qui se posaient sur lui — il était habitué à ce qu’on le dévisage, surtout les femmes —, il se carra dans son fauteuil et regarda autour de lui. On n’aurait pas aimé croiser par une nuit noire la plupart des clients qui occupaient la salle ! Quant aux serveuses, elles auraient pu paraître sexy dans leurs uniformes si elles n’avaient pas eu quinze ans et quinze kilos de trop.

Comment pouvait-on travailler dans un tel endroit ? se demanda-t-il. Il n’avait jamais mis les pieds dans un lieu aussi minable. Il se remémora qu’il n’était pas là pour critiquer le décor et se tourna vers la scène. Il était venu voir une femme. Une femme qui…

Les accords tonitruants du pianiste et la voix plutôt avinée du meneur de revue qui, au fil de la soirée, avait annoncé une série de numéros ringards, le tirèrent de ses pensées.

— Mesdames et messieurs, voici maintenant une légende de la chanson ! Une star qui a atteint plusieurs fois les sommets du hit-parade dans treize pays différents ! Qui, avec son groupe, a connu une gloire inouïe ! Elle a fasciné la famille royale et nombre de chefs d’Etat. Mais ce soir, elle est tout à nous. Je vous demande de faire une ovation à la belle et talentueuse… Roxanne… Carmichael !

De maigres applaudissements résonnèrent dans le club à moitié vide. Ayant poliment frappé deux ou trois fois dans ses mains, Titus regarda l’artiste annoncée arriver des coulisses. Il fut gagné par la tension alors qu’elle se plaçait au centre de la scène.

Roxanne Carmichael.

Il plissa les yeux. Etait-ce bien elle ?

Il en avait souvent entendu parler et avait lu beaucoup de choses à son sujet. Il l’avait vue sur les photos publicitaires d’anciens magazines où, avec ses yeux de chat et son corps de liane, elle vantait toutes sortes de produits, de l’imperméable style Greta Garbo aux bijoux de luxe. Roxanne Carmichael représentait l’essence de ce qu’il méprisait, avec sa beauté tape-à-l’œil et sa longue liste d’amants.

Il ne savait pas très bien ce qu’il avait pensé ressentir pour cette première rencontre, mais certainement pas cette intense tension intérieure qui, de façon dérangeante, s’apparentait à du désir sexuel. Il ne s’expliquait pas sa propre réaction.

Celle-ci tenait peut-être au fait que Roxanne Carmichael ne ressemblait plus du tout à la meneuse aguichante du groupe féminin qui avait remporté un phénoménal succès des années auparavant. A l’époque, elle arborait un uniforme de collégienne ultracourt, des bas déchirés, et on la photographiait toujours dans des poses provocantes. Au fil d’un succès croissant, on avait fait disparaître les tenues de lolita ; on avait cependant conservé son image de bad girl sexy, du genre de celles qu’on ne présente pas à sa mère. Et Roxanne Carmichael avait mérité sa réputation de rebelle…

Titus laissa errer son regard sur le corps de la chanteuse. Malgré le passage des ans, elle n’avait pas pris de poids. En réalité, exception faite de ses seins opulents, elle était si mince qu’elle faisait presque pitié. Des creux soulignaient ses pommettes, sa mâchoire avait un dessin anguleux. Sa célèbre crinière blonde parsemée de mèches aux tons changeants avait perdu ses éclats fantaisie et tombait sur ses épaules en une nappe blond foncé — sa couleur naturelle, semblait-il.

Mais ses yeux conservaient leur bleu extraordinaire, et ses lèvres étaient toujours une véritable invitation au péché. Elle avait un port gracieux qui faisait oublier son jean délavé et son top pailleté. Toutefois, elle semblait lasse et désabusée, une femme qui en a trop vu. Et Titus était prêt à parier que c’était le cas.

Elle prit le micro, l’approcha de ses lèvres écarlates, promena son regard sur la salle, puis prit la parole :

— Bonsoir à tous. Je m’appelle Roxanne Carmichael. Et j’espère vous apporter du plaisir, ce soir.

— Tu peux me donner du plaisir quand tu veux, Roxy baby ! brailla une voix mâle et éméchée au fond du club plongé dans la pénombre.

Quelqu’un rigola. Roxanne Carmichael marqua un léger temps d’arrêt ; elle sembla sur le point de se raviser et, l’espace d’un instant, elle parut vulnérable. Comme si elle avait été poussée sur scène par erreur et ne savait plus quoi faire.

Puis elle se mit à chanter.

Un frisson d’excitation parcourut Titus alors que la première note, puis d’autres, s’élevaient de la gorge frêle de l’artiste. Sa réputation était donc fondée sur un réel talent ! Elle n’était pas seulement due au matraquage publicitaire. En l’écoutant, il éprouva de nouveau un trouble indésirable. Avec une admiration réticente, il suivit le balancement de ses hanches qui ondoyaient au rythme de la musique.

Elle chanta l’amour et le chagrin, renversant parfois la tête en arrière en une sorte d’extase silencieuse. A son grand désarroi, Titus sentit réagir son membre viril.

Alors que la voix grave de Roxanne déclinait pour achever la dernière chanson sur un souffle, il dut lutter pour s’arracher à l’envoûtement, pour ne plus imaginer ces lèvres sur son corps, pour se rappeler qui était réellement cette femme. Une briseuse de mariages, une croqueuse de diamants. Comment était-ce d’être Roxanne Carmichael ? se demanda-t-il. De n’avoir aucune pitié ? De s’obstiner à vouloir retrouver une belle vie envolée au point de voler le mari d’une autre ?

Son tour de chant se termina de façon soudaine. Après l’ultime note, elle ouvrit tout grands ses yeux mi-clos et eut l’air de sortir d’un rêve, d’être surprise de se retrouver dans cette petite salle étouffante. Ayant reçu des applaudissements dénués d’enthousiasme, elle octroya au public un rappel très émouvant — un air mémorable qui sonna bizarrement dans le décor tape-à-l’œil du Kit-Kat Club. Puis elle s’éclipsa sur un ultime scintillement de paillettes et un dernier aperçu de sa chute de reins moulée par le jean délavé.

Le pianiste se traîna en direction du bar, le rideau de velours poussiéreux retomba, et Titus se leva pour enfiler son manteau. En quittant le Kit-Kat Club, heureux d’inspirer l’air froid et sec, il eut l’impression d’avoir été souillé, contaminé par l’odeur de renfermé de ce lieu sordide.

Il contourna l’immeuble pour gagner la porte arrière du club. Le coup qu’il frappa contre le battant fit surgir sur le seuil une femme empâtée, entre deux âges.

— Que puis-je pour vous ? s’enquit-elle, posant sur lui ses yeux aux paupières tombantes.

— Je suis venu voir Roxanne Carmichael.

— Elle vous attend ?

— Pas précisément.

— Etes-vous journaliste ? demanda la femme, rembrunie.

Titus eut un sourire acerbe. Ainsi, malgré sa longue ascendance aristocratique, certains pouvaient le prendre pour un simple plumitif ?

— Sûrement pas, dit-il avec une ironie dédaigneuse. Je ne travaille pas pour la presse.

— Eh bien, en tout cas, mademoiselle Carmichael ne reçoit aucun visiteur.

— Vous en êtes certaine ?

Titus tira son portefeuille et en sortit prestement un billet, qu’il glissa dans la main de son interlocutrice.

— Si vous le lui demandiez gentiment ? suggéra-t-il.

La femme eut une hésitation avant de refermer ses doigts sur le billet pour le fourrer dans la poche de sa robe à fleurs.

— Je ne peux rien promettre, dit-elle de mauvaise grâce, l’incitant d’un signe à la suivre.

Titus fut enveloppé par les ténèbres des coulisses. Il aurait pu attendre encore quelques heures pour voir Roxanne Carmichael et lui porter en plein jour, sur son propre terrain, le coup brutal qu’il lui réservait. Mais son sang s’était échauffé, et il avait envie d’en finir. D’ailleurs, il était de ces hommes qui n’aiment pas remettre au lendemain — plus rien ne l’y forçait maintenant qu’il avait le contrôle de la propriété familiale.

Son accompagnatrice improvisée s’immobilisa et frappa à la porte d’une loge.

— Qui est-ce ? lança une voix voilée.

Il reconnut aussitôt celle de Roxanne Carmichael, et un je-ne-sais-quoi, dans son intonation sensuelle, fit courir sur sa peau des picotements de désir.

— C’est Margaret, dit la femme, portant la main à sa poche comme pour s’assurer que le billet ne s’était pas volatilisé.

— Entrez.

Titus resta dans l’ombre alors que la porte s’ouvrait et que la lumière de la loge miteuse se déversait dans le couloir.

* * *

Assise devant la coiffeuse, occupée à enlever son maquillage, Roxanne pivota sur son fauteuil en essayant de ne pas avoir l’air découragée. Ce n’était pas facile. La soirée n’avait pas été fameuse : un club sur le déclin, une salle à moitié vide et des clients éméchés. Son tour de chant n’avait pas attiré grand monde, elle en était consciente. Or, la direction lui avait signifié ce matin qu’un échec ne serait pas toléré… Elle s’était dit que cela n’avait rien de personnel, qu’il en avait toujours été ainsi dans l’industrie musicale. Elle avait eu beaucoup de chance au début de sa carrière, il ne fallait pas l’oublier. Mais elle était lasse. Epuisée. Minée par un douloureux sentiment de vide, oppressée par une persistante sensation d’étouffer.

Elle regarda sa visiteuse et se força à sourire.

— Oui, Margaret ?

— Un gentleman demande à vous voir.

Un gentleman ? Déposant le coton usagé sur la vieille coiffeuse, Roxanne eut une moue désabusée. Autrefois, des milliers de gens s’agglutinaient à la sortie des salles de spectacle dans l’espoir de la voir — des hommes qui désiraient coucher avec elle, des jeunes filles fascinées par sa célébrité. Il fallait des équipes de gardes du corps pour tenir ces foules en respect. Mais c’était fini. Désormais, les admirateurs étaient rares, et quiconque parvenait à franchir la porte des coulisses était regardé avec suspicion.

Elle se demanda si son père n’avait pas resurgi de nulle part, avec un énième plan extravagant pour organiser son come-back. Elle serra les dents. Il pouvait toujours courir pour qu’elle envisage de l’impliquer dans un éventuel retour — même si un coup de pouce n’aurait pas été de trop pour relancer sa carrière. Elle pensa aux salles de plus en plus vides, aux lieux de plus en plus désolants où elle se produisait, et son cœur se serra. Tôt ou tard, elle devrait envisager sans concession son avenir…

— A-t-il donné son nom ? demanda-t-elle. Est-il journaliste ?

— Il assure que non. Il ne donne pas l’impression d’en être un, d’ailleurs. Et il est beau, acheva-t-elle en baissant la voix.

Roxanne réprima un frisson. Ce qu’il y avait de pire, à part un reporter désirant alimenter une rubrique du genre « Que sont-ils devenus ? », c’était un homme qui la trouvait encore assez séduisante pour jeter son dévolu sur elle. Elle eut un signe de tête négatif et blasé.

— Je ne m’intéresse pas aux jolis garçons, Margaret.

— Il a l’air riche, ajouta celle-ci avec une mentalité digne d’un chasseur de primes.

Elle tiqua. Certains fantasmes, si insensés qu’ils soient, avaient la vie dure. Etait-il possible que son rêve devienne réalité ? Qu’un impresario fortuné, présent dans la salle par miracle, ait décidé de parier sur elle après l’avoir entendue chanter ? Qu’il se soit rendu compte qu’elle possédait toujours du talent ? Si tel était le cas, il n’était pas interdit de recourir au charme, n’est-ce pas ?

Lissant ses cheveux, elle insuffla dans sa voix une note chaleureuse :

— Pourquoi ne le fais-tu pas entrer ?

Titus avait entendu chaque mot du bref échange entre les deux femmes. Et, même s’il n’en était pas surpris, il serra les poings dans un mélange de déception et de colère froide. Avait-il espéré que Roxanne Carmichael aurait assez de fierté pour éconduire un visiteur inattendu qui se présentait à la fin de son tour de chant ? Non, pas vraiment. Et dès qu’elle avait entendu le mot riche, la voix de la chanteuse avait vibré d’intérêt. Certaines femmes étaient prêtes à se vendre pour de l’argent, et celle-ci en faisait partie.

Ravalant son écœurement, il avança.

— Attendez ! lança Margaret.

Titus passa outre et s’introduisit dans l’étroite loge, dont il referma la porte — presque au nez de l’infortunée gardienne des lieux.

Roxanne écarquilla les yeux en voyant l’homme de haute stature qui s’engageait dans la pièce. Des messages contradictoires se bousculèrent dans son esprit et, pendant un instant, elle eut comme une faiblesse. Il émanait du visiteur une impression de pouvoir, de domination, qui créait comme un champ magnétique autour de lui. Et quelque chose d’autre. Quelque chose qu’elle avait presque oublié avant de croiser ce regard glacial.

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Extrait ajouté par Underworld 2019-09-19T21:45:34+02:00

** Extrait offert par Sharon Kendrick **

It was the seediest nightclub he'd ever seen and Titus Alexander couldn't quite hide his instinctive shudder of distaste. Heedless of the curious glances his aristocratic good looks were attracting, he adjusted his powerful frame in the flimsy chair and looked around.

The place was half full of people you wouldn't want to bump into on a dark night and the waitresses wore costumes which might have been considered sexy if they hadn't all been carrying an extra thirty pounds. He froze to find an enormous pair of breasts wobbling perilously close to his face, as he was served a cocktail he was never going to touch. And not for the first time, he wondered who in their right mind would ever choose to work in a dive like this.

Leaning back in his seat, he stared at the stage and reminded himself that he wasn't here to critique his surroundings or to reflect that he'd never been in such a low-rent place before. He was here to see a woman. A woman who…

His thoughts were halted by the tinny fanfare of a piano and the slightly slurred voice of the compere who had been introducing a succession of failing acts all evening.

'Ladies and Gentlemen! Tonight, I am proud to present a singing legend. A woman who has had number one hits in thirteen different countries. Who, with her girl-band The Lollipops, has known the kind of fame that most of us only ever dream of. She's consorted with royalty and politicians—but tonight she's exclusively ours. So I ask you to give it up for the beautiful and talented Miss…Roxanne… Carmichael!'

The applause in the half-empty club was sporadic and Titus mimed a brief clapping as he watched the woman appear from the wings, his body automatically tensing as she took centre stage.

Roxanne Carmichael.

His eyes narrowed. Was that really her?

He'd heard a lot about her. Read a lot about her. He'd seen her staring back at him from old magazine covers, with her cat-like eyes and a sleek body which had advertised everything from diamonds to raincoats. She stood for everything he despised, with her loud, flashy beauty and a long list of lovers which appalled him—because he had the sexual double standards of many of his class. He wasn't sure what he'd been expecting when he encountered her in the flesh for the first time—but it certainly wasn't this deep, tightening clench inside him, which felt uncomfortably like the beginning of lust. And he couldn't for the life of him work out why.

Maybe it was because she looked nothing like the provocative creature whose girl-band had stormed the international charts all those years ago. Back then, she'd sported deliberately ripped stockings worn with a too-short school uniform and was always seen sucking provocatively on a lollipop, which had helped give the band their name. As their success had grown the sticky lollipops had been jettisoned along with the jail-bait clothes—but the image projected to the public had still been that of sexy bad girls. The kind of woman you wouldn't want to take home to meet your mother. And Roxanne Carmichael had certainly lived up to her reputation as a wild child.

He let his gaze flicker over her body. The passing of the years hadn't added any extra weight to her frame. In fact, apart from the luscious curve of her breasts—were they real? he wondered—she looked almost painfully slender. Her cheekbones were emphasised by deep shadows beneath them and her jaw was sharply defined. Without the glossy exterior provided by extreme wealth, her mane of hair was no longer teased into a myriad shades from honey through to bronze, but now hung in a natural dark-blonde curtain over her shoulders.

But her eyes were still that incredible shade of blue and her lips still looked as if they were capable of inciting a man to commit sin. Despite the faded jeans and the sequined shirt, she carried herself with a natural grace, Titus conceded—but she looked tired. And jaded. Like a woman who had seen too much, too often. I'll bet she has, he thought grimly as she picked up the microphone and held it close to her scarlet lips.

'Hi, everyone.' Her lashes fluttered as her gaze darted around the room. 'My name is Roxy Carmichael and tonight I'm here to entertain you.'

'You can entertain me any time you like, Roxy!' yelled an unsteady male voice from the back of the dark club and somebody laughed.

There was a pause—Titus thought she looked as if she was about to change her mind. For one brief moment, she looked almost vulnerable. As if someone had got her up on stage by mistake and she was unsure what to do next. And then she opened her mouth and began to sing and, in spite of everything, he felt a thrill of excitement as that first note broke free. He sat back in his seat, listening as the soaring sound poured from her slender throat, and he felt another unwanted stir of his senses. So her reputation was founded on real talent and not just hype, he recognised—his eyes fixed with reluctant admiration to the sway of her hips, which moved in perfect time to the music.

The set passed in a blur. She sang of love and loss. She slung her head back as if in silent ecstasy and once again Titus felt that familiar tightening at his groin. Her low voice faltered as the last song ended on a breathless little sigh, and he had to snap out of the spell she seemed to have cast on him. To stop imagining those amazing lips making sweet music all over his body and to remember who she really was. A marriage-busting, money-grabbing little bitch. What must it be like to be as ruthless as Roxy Carmichael? he wondered. To be so desperate to cling onto the wealth she'd lost that she would steal another woman's husband in order to do so?

She ended the set abruptly—her half-closed eyes fluttering open after the last song as if she had just awoken from a dream and was surprised to find herself in the small and stuffy club. Still blinking, she obeyed the half-hearted applause by launching into one soulful encore—but the memorable tune sounded bizarre in the small and tacky setting of the Kit-Kat Club. And just as quickly she was gone, with a swish of the sparkly shirt and a glimpse of faded denim clinging to her bottom.

The pianist staggered off in the direction of the bar, the dusty velvet curtain came down and Titus rose to his feet and slipped on his coat, feeling oddly dirty. He could feel the sleazy fug of the place on his skin as he left the building, relieved to be able to suck in a breath of cold, crisp air as he walked round to the door at the back of the club.

His knock brought a heavy, middle-aged woman to the door, her hooded eyes flicking over him. 'Can I help you?'

'I hope so,' said Titus softly. 'I'm here to see Roxy Carmichael.'

'Is she expecting you?'

He shook his head. 'Not exactly.'

The woman's jowly face frowned with sharp scrutiny. 'Are you from the press?'

Titus curved his lips into a sardonic smile. Had centuries of privileged lineage resulted in him looking like a journalist? he wondered acidly. He shook his head. 'Most emphatically, no. I am not from the press.'

'Well, she says she's not taking any callers,' said the woman flatly.

'Are you sure?' Titus withdrew a slim leather wallet from his pocket and slickly peeled off a note, before sliding it into her unresisting hand. 'Why don't you ask her again…nicely?'

The woman seemed to hesitate for a moment before snatching the note and stuffing it in the pocket of her dress. 'I can't promise you anything,' she said ungraciously, jerking her head to indicate that he should follow her.

Stepping inside and shutting the stage door behind him, Titus was quickly enveloped in the gloom of the backstage area. He knew that he could have waited. Gone to see Roxanne Carmichael in the morning and delivered his crushing blow to her in the cold light of day and on his own territory. But his blood was fired up and he wanted to finish this off tonight. Besides, he was a man who never liked waiting—and now that he had control of the family estate it meant he never had to.

The woman in the floral dress had come to a halt and was now rapping on a dressing-room door.

'Who is it?' called a breathy voice he instantly recognised as that of Roxy Carmichael and something about its sensual undertones made his skin prickle with undeniable desire. But he stood hidden in the shadows as the door was pushed open and light streamed out from a shabby dressing room.

'It's Margaret,' said the woman, her hand moving around in her pocket as if she was checking the note he'd just given her was still there.

From her position at the mirror where she had been wiping the last of the gunky stage make-up from her face, Roxanne swivelled round in the chair, trying not to look dispirited. But it wasn't easy. It hadn't been the greatest evening in the world. There was nothing worse than playing in a half-empty club to an audience which was full of drink. The Kit-Kat Club seemed to be on the decline and she knew that her singing spot had failed to revitalise audience figures. Hadn't the management told her so just that very morning—in a grim message underpinned with the unspoken warning that lack of success would not be tolerated?

She told herself that it wasn't personal—that the music industry had always been this way. She just happened to have been very fortunate at the start of her career and she shouldn't forget that. But she was tired. Bone-tired. With an aching kind of emptiness which wouldn't shift and a horrible tickle at the back of her throat which wouldn't seem to go away.

Stifling a yawn, she looked at the woman in the floral dress who was standing in the doorway with an expectant look on her face and she forced a smile. 'Yes, what is it, Margaret?'

'There's a gentleman here who says he wa...

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