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Qui es-tu?



Description ajoutée par Rouroulia 2015-06-12T20:39:05+02:00

Résumé

Alors qu'elle vient d'enterrer son père, Tommie reçoit la lettre d'une inconnue prétendant qu'elle est sa mère. Tommie, affirme cette dernière, aurait été kidnappée à l'âge d'un an.

Choquée par cette révélation, la jeune femme décide d'enquêter. Bientot, elle est suivie puis traquée. Qui en a après elle? Pourquoi? Menacée de mort, effrayée et sans repères, Tommie fait une terrifiante découverte : ses parents ont construits leur existence sur des mensonges... Quelle terrible vérité se cache derrière tous ses secrets ? La jeune femme pourra-t-elle aller au bout de sa quête et rester en vie ?

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Classement en biblio - 38 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par siegrid 2013-05-27T20:13:32+02:00

1

Malgré son nom, Ponder, Texas, Mille cent un habitants, n'est pas vraiment l'endroit idéal pour méditer. Pendant quatre mois de l'année, il fait bien trop chaud pour penser1.

C'est en revanche un bon endroit pour disparaître. C'est ce que ma mère a fait il y a trente-deux ans. Qu'elle ait réussi à le cacher à presque tous ceux qui l'aimaient fait d'elle une menteuse plutôt douée. Je ne sais pas trop ce que cela révèle de moi.

Quand j'étais petite fille, ma grand-mère me tirait les cartes pour me faire tenir tranquille. Je me souviens distinctement d'une journée d'août pendant laquelle le trait rouge du thermomètre de la véranda, à l'arrière de la maison, était monté à quarante-deux. La sueur coulait derrière mes genoux, ma robe bain de soleil en coton léger était plaquée contre mon dos. Je balançais mes jambes, trop courtes pour toucher le sol, sous la table de la cuisine. Grand-mère équeutait des haricots à un rythme apaisant. Je fixais du regard le grand pichet en verre de thé glacé, dans lequel flottaient des feuilles de menthe et des quartiers de citron, en rêvant de pouvoir y plonger. Grand-mère promettait qu'une tempête venant de l'Oklahoma rafraîchirait l'atmosphère d'ici au dîner. Le ventilateur n'arrêtait pas de faire s'envoler les cartes et je passais mon temps à les plaquer sur la table en pouffant.

J'ai oublié depuis longtemps le sort que les cartes me réservaient, mais j'ai encore dans l'oreille le concerto de Bach que ma mère jouait en fond sonore avec une joie pleine d'angoisse.

Deux ans plus tard, le pire jour de mon existence, je me souviens surtout d'avoir eu froid. Grand-mère et moi étions dans la pénombre du funérarium, le climatiseur couvrait mes bras de chair de poule. Le soleil de septembre essayait de percer entre les lames des stores. Il faisait au moins trente-deux dehors, mais je voulais mon manteau d'hiver. Je voulais m'allonger et ne jamais me réveiller. Grand-mère a serré ma main plus fort, comme si elle était capable d'entendre mes pensées. La voix de Merle Haggard a retenti dans un pick-up qui passait dehors puis s'est éteinte. J'entendais ma mère pleurer dans une autre pièce.

C'est ainsi que je me rappelle maman, présente mais absente.

Moi, je ne suis pas comme ça. Les gens savent quand je suis là.

On m'a dit que j'avais un drôle de nom pour une fille, que je fourrais mon nez partout, que j'étais trop fragile pour porter une arme. Les deux premières assertions sont vraies.

On m'a dit que c'était bizarre d'aimer à la fois Johnny Cash et Vivaldi, que j'étais bien trop pâle pour une Texane et trop maigrichonne pour une accro au fast-food, que mes cheveux étaient assez longs et raides pour pendre un chat, que je ressemblais davantage à une danseuse du ballet de New York qu'à une ancienne championne de rodéo. (Au Texas, New York n'est jamais un compliment.)

On m'a dit que ma sœur Sadie et moi, on n'aurait pas dû tabasser Rusty Walker en primaire, parce qu'à cause de ça il continue à pleurnicher sur le divan d'un psy.

On m'a dit que j'avais dû passer une enfance idyllique à Ponder, clôtures de bois et tout. Je réponds à ces gens que je connais mieux le fil barbelé et que j'ai des cicatrices sur le ventre pour le prouver.

J'ai appris de bonne heure que rien n'est ce qu'il paraît. Le gentil boucher du Piggly Wiggly qui mettait de côté des os pour nos chiens battait sa femme. La petite sœur de la reine du bal du lycée était en fait la fille qu'elle avait eue en cinquième. La vie était ainsi faite.

Dans un endroit tel que Ponder, tout le monde connaissait vos secrets. C'est du moins ce que je croyais avant. Je n'avais jamais imaginé que ma mère, la légendaire organiste de la Première Église baptiste de Ponder, puisse avoir quelque chose à cacher. Je n'avais jamais songé qu'ouvrir la lettre d'une inconnue reviendrait à tirer le fil qui dénouerait tout. Qu'un jour je scruterais chacun de mes souvenirs à la recherche de la vérité.

*

La lettre m'est parvenue il y a cinq jours et je l'ai lue quarante-deux fois. Elle est rose et sent le parfum d'une femme que je ne connais pas. Elle est arrivée un mercredi, directement au bureau de papa, prise en sandwich entre une demande de don de Médecins sans frontières et une brochure sur une nouvelle exposition au musée Amon Carter.

La secrétaire de papa, Melva, ex-enseignante et veuve, la soixantaine bien tassée, a sorti l'enveloppe de la pile comme quelque chose qu'il fallait que je voie. Personnel, a-t-elle dit. Pas crachée par un ordinateur. Une carte de condoléances, peut-être, parce que c'était l'un des rares courriers que les gens se sentaient encore tenus d'écrire à la main.

Quand je l'ai ouverte et que j'ai déchiffré l'écriture féminine et appliquée, j'ai senti la terre trembler. La secousse a commencé en bas, dans mes orteils, puis s'est propagée vers le haut, même si je suis incapable de dire pourquoi la lettre a eu sur moi un effet aussi immédiat.

Il y avait de grandes chances pour que la femme qui l'avait écrite soit un escroc. Ou qu'elle se soit simplement trompée de fille. Une autre Tommie McCloud.

Chaque fois que je relisais la lettre, j'avais envie de sauter dans mon pick-up et de retourner chez moi voir maman, même si elle n'est plus là et que le ranch est vide désormais, que des draps à fleurs décolorés y recouvrent les meubles comme une prairie d'intérieur.

Mais chez moi, ce sont aussi des terres vallonnées qui s'étendent à l'infini, la chaleur suffocante, de doux souvenirs qui bourdonnent dans l'air avec les cigales. Ce lieu m'attire comme un aimant. Même quand mon corps est à des centaines de kilomètres de là, mon âme reste en arrière, accrochée au grand chêne près du bassin en ciment où j'ai appris à faire la nage du petit chien.

On raconte que les épaules de Lyndon Johnson se relâchaient et qu'il se détendait dès qu'il apercevait les terres de son ranch au-dessous d'Air Force One. Ma grand-mère le traitait de fou égocentrique, mais le lien profond qui l'unissait à ce bout de terre le rachète à mes yeux. J'ai essayé de partir pour de bon, de tracer un nouveau chemin, mais c'est à Elizabeth Ranch, là où mon arrière-arrière-grand-père est né, là où j'ai grandi, que je me suis sentie le plus en sécurité et que j'ai été la plus heureuse.

Des gens moins bien disposés à mon égard diraient que je n'ai jamais grandi, me traiteraient de fugueuse.

Si on me le demandait, je me décrirais comme quelqu'un qui a été temporairement dévié de sa route depuis qu'un bœuf de quatre cents kilos m'a piétiné le poignet, il y a quatorze ans de cela, dans une arène de rodéo de Lubbock, au Texas, me jetant du piédestal de ma selle dans la mortalité. Black Diablo aura mis deux secondes pour broyer douze os de ma main et de mon poignet et les maigres espoirs qu'aurait encore eus ma mère de m'arracher au rodéo pour faire de moi une pianiste de concert. Mes doigts n'ont jamais plus fonctionné comme avant.

Adieu au master de musique du prestigieux institut Curtis. Adieu aux compétitions de rodéo universitaires, car, après un an de rééducation, j'étais toujours incapable de faire tournoyer un lasso. J'avais la tremblote, comme un receveur de base-ball qui, tout à coup, est incapable de relancer une balle sur le marbre après l'avoir pourtant fait des milliers de fois.

Que connaissais-je d'autre en dehors de Bach et du rodéo ? Une fois mes os consolidés, je suis partie de chez moi, sans expérience et en colère, ne sachant pas trop à qui appartenaient les rêves que j'avais vécus. J'ai passé un an en Europe, parfait cliché de la routarde vivant en auberge de jeunesse. Quatre ans à l'université du Texas pour décrocher un diplôme en pédopsychologie, trois autres années à travailler sur ma thèse à Rice. Cinq ans dans le Wyoming, à Halo Ranch, une organisation à but non lucratif qui se sert des chevaux pour ramener à la vie des enfants malades et perdus sur le plan affectif, attirée là par un stage et un camarade de thèse irrésistible. En cours de route, je me suis désentichée de lui et suis retombée amoureuse des chevaux.

Et puis, il y a deux semaines, papa est mort, et je suis retournée à Ponder pour de bon. Je ne l'avais pas dit haut et fort, mais je savais que je ne repartirais plus.

Mes yeux se ferment un instant et je revois chaque mot sur la feuille rose et parfumée devant moi, l'écriture en pattes de mouche qui a tout mis en branle.

La lettre commence ainsi :

Chère Tommie, vous ne vous êtes jamais demandé qui vous étiez ?

Je n'ai pas cessé de le faire. Depuis toujours. Mais pas de la façon que vous imaginez.

Je suis à la recherche de ma fille qui a été enlevée le 15 juillet 1981, alors qu'elle n'avait qu'un an.

Je refais le calcul une fois encore. Elle a été enlevée il y a trente et un ans, et j'en ai trente-deux.

Elle s'appelle Adriana Marchetti.

Une Italienne, j'imagine. J'ai le teint pâle. Je me couvre de taches de rousseur au soleil. Je suis une vraie blonde.

J'ai passé la plus grande partie de ma vie à vous chercher. Je crois que vous êtes ma fille.

J'ai envie de crier après cette femme invisible. Ma mère ne ment jamais. Jamais. Ce qui la décevait le plus, c'était que ses filles lui mentent. Et mon père ? Encore moins probable.

Mais je ne peux plus me mentir à moi-même à présent. Il y avait une autre lettre à prendre en considération. Celle-ci était arrivée au ranch dans le Wyoming. Un courrier officiel, avec mon nom, Tommie Anne McCloud, derrière la fenêtre cireuse de l'enveloppe.

Elle contenait une carte de Sécurité sociale avec un numéro tout neuf et une missive m'informant qu'une enquête interne approfondie portant sur les numéros de Sécurité sociale de ces cinquante dernières années avait mis au jour des centaines d'erreurs de saisie. Les trois premiers chiffres de mon numéro ne correspondaient pas à la ville figurant sur mon acte de naissance.

Prenez ce numéro à la place.

Pas de quoi en faire un plat. Pour eux. Mais ce numéro avait fait partie de moi toute ma vie. J'y étais attachée, comme j'étais attachée à mes cheveux, au chat de mon enfance, Clyde, et à ma date de naissance. C'était l'un des rares numéros que j'étais capable de débiter machinalement, incrusté dans mon cerveau avec tous les mots de passe et les codes confidentiels qu'il est nécessaire de mémoriser pour appartenir au XXIe siècle. Cela avait été un cauchemar de le changer sur mon passeport, mes cartes d'assurance et de crédit.

Je n'avais cependant jamais téléphoné pour demander des explications. Pourquoi l'aurais-je fait ?

Cette lettre se trouvait quelque part dans une décharge à présent. L'écran de l'ordinateur de mon père luisait devant moi, encourageant. J'ai tapé « Administration de la Sécurité sociale » dans Google, trouvé un numéro Vert, l'ai composé sur mon portable et ai passé dix minutes à me faire balader d'un menu enregistré à l'autre sans qu'aucun propose l'option pour filles éplorées, en plein désarroi émotionnel, peut-être kidnappées plus de trente ans auparavant. J'ai hurlé « Je veux parler à un agent » dans le combiné jusqu'à ce que la voix robotisée renonce et me mette en communication avec une femme de chair et de sang, qui s'est présentée sous le nom de Crystal.

— J'ai reçu une carte de Sécurité sociale avec un nouveau numéro par courrier, il y a environ deux ans. Je m'appelle Tommie McCloud.

— Oui, comme des centaines d'autres personnes. Il y a un problème ?

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1. En anglais, le verbe ponder signifie « réfléchir », « méditer ». (Toutes les notes sont du traducteur.)

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Hypermnestra 2019-06-04T18:46:33+02:00
Or

L'histoire est addictive et se lit facilement. J'ai rapidement été embarquée Tommie et les secrets de sa famille. Il y a beaucoup de rebondissements et je me suis souvent demandée où voulait en venir l'auteur. J'ai parfois été perdue. Mais j'ai quand même apprécié cette histoire. Et j'ai été agréablement surprise par son dénouement, je ne m'attendais pas à cette fin.

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Commentaire ajouté par Rouroulia 2016-08-02T16:11:23+02:00
Lu aussi

J'ai trouvé que cette histoire a mis du temps pour démarrer mais l'histoire est très intéressante. Au debut on a des hypothèses puis après elles sont toutes chamboulées au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. La fin était très inattendue et c'est ce que je trouve le mieux dans un livre quand on est totalement à côté de la plaque

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Commentaire ajouté par Espritsdevie 2015-12-23T22:14:38+01:00

Nouvelle lecture, je ne connais pas l'auteur mais on va voir ce que ça donne.

Le synopsis semble prometteur en tout cas...

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Commentaire ajouté par tinange 2015-01-26T08:00:25+01:00
Lu aussi

Un bon livre à suspens mais je suis décue par la fin que je trouve un peu baclée...

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Commentaire ajouté par LesLecturesDeLily 2014-06-11T09:58:56+02:00
Argent

Mon avis:

Un mot sur l'histoire:

Tommie est une jeune pédopsychiatre d'une trentaine d'années. Elle revient dans son pays d'origine, le Texas, pour préparer les obsèques de son père. Lorsqu'elle jette un œil au courrier, Tommie découvre une lettre d'une inconnue, cette dernière raconte qu'il y a 32 ans son enfant lui a été enlevée et qu'elle pense être sa mère. En effectuant quelques recherches, Tommie s'aperçoit que cette femme est l'ancienne compagne d'un assassin, actuellement emprisonné. Même si Tommie a du mal à y croire, elle va mener son enquête et chercher les réponses à toutes ses questions.

Mes ressentis:

Je ne manque jamais de complimenter la couverture de mes lectures lorsque celle-ci me plaît beaucoup et c'est effectivement le cas pour ce roman. J'aime les couleurs, l'image et le titre qui laisse supposer un bon roman sur la quête d'identité. Le résumé est prenant et ne donne qu'une envie : ouvrir le livre.

Dès les premières lignes, l'histoire prend son envol, l'héroïne, Tommie reçoit une lettre lui annonçant qu'elle n'est pas la fille biologique de la personne qu'elle prend pour sa mère. Rapidement, elle s'aperçoit d'un souci avec son numéro de sécurité sociale. Tout ceci fait qu'elle va commencer à se poser beaucoup de questions sur son identité. En tant que lecteur, on est complètement embarqué dans cette histoire, surtout que l'héroïne est fort sympathique et que les personnes qui l'entourent sont toutes plaisantes.

Suite de ma chronique: http://leslecturesdelily.blogspot.fr/2014/06/qui-es-tu-ecrit-par-julia-heaberlin.html#more

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Commentaire ajouté par laureette 2013-08-10T21:35:59+02:00
Argent

j'ai bien aimée suivre Tommie dans sa poursuite du passé!!!!! une histoire assez touchante et avec quelques suprise!!!! a lire sans hésitations....

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Commentaire ajouté par Claryss 2013-08-07T14:25:51+02:00
Argent

Ne pas se laisser décourager par le résumé de 4ème de couverture. Il ne rend pas justice au livre.

L'histoire est plus complexe, une histoire de secret de famille mais lier à une histoire de mafia. Attention ce livre ne traite pas de la mafia c'est juste une trame de fond à l'histoire.

En bref bon livre, pas transcendant mais qui se lit facilement et rapidement !

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Date de sortie

Qui es-tu?

  • France : 2014-05-07 - Poche (Français)

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