Extraits

« – Nan. Mes amis ont essayé de m’y mettre, mais ce n’est pas mon truc non plus. Je suis peut-être ennuyeux, mais je préfère rencontrer des hommes à l’ancienne.

– La bonne vieille méthode ? Laisser son chien s’échapper et espérer qu’un type au hasard le trouve ? »

« – Le trouver ce jour-là a été la meilleure chose qui me soit arrivée de toute ma vie. Parce qu’alors je t’ai trouvé.

– Qui trouve, garde ?

– Pour toujours. »

« Se réveiller avec quelqu’un dans mon lit était agréable. Se réveiller et réaliser que c’était Dane dans mon lit, c’était vraiment génial. »

— Est-ce que K vient ce soir ? lui demandai-je.

Elle vida sa bière.

— Eh bien, il n’est pas venu. Je n’ai pas lancé d’appel pour un plan cul, mais deux bières plus tard, je réévalue la situation.

Oh mon Dieu. C’était une vision que je n’avais pas vraiment envie d’avoir.

Bernice leva les yeux vers moi et me fixa pendant une bonne et longue minute.

— Tu n’es pas du genre à aller à l’église, n’est-ce pas ?

— Euh…

— Ça ne me dérange pas, je n’ai simplement pas envie de t’offrir un de mes brownies spéciaux et que tu te défoules complètement sur moi, que tu commences à me marmonner des conneries bibliques chaque fois que tu me vois.

Je luttai contre un sourire, mais je perdis, et j’essayai de ne pas rire, mais je ne pus m’en empêcher non plus.

— Pas biblique. Pas dans ce sens, en tout cas. À moins que vous considériez que le fait que j’ai fixé le cul de ce type tout à l’heure soit une religion. Quant aux brownies spéciaux, ça fait un moment que je n’en ai pas mangé. Pas depuis l’université, en tout cas.

Bernice sourit et hocha lentement la tête.

— Donc tu sais ce que je veux dire quand je dis brownie spécial. Pas comme la dernière pauvre fille qui pensait que c’était la recette spéciale de ma grand-mère ou une connerie du genre.

Elle secoua lentement la tête.

— Je ne sais pas à quoi elle pensait. Est-ce que je ressemble à Betty Crocker ?

Je m’esclaffai et j’étais maintenant presque certain de savoir pourquoi la réceptionniste de l’agence immobilière m’avait fait un clin d’œil d’excuse quand elle m’avait tendu les clés et offert un faible « Bonne chance ».

Dane

— Vas-y. Je vais mettre de la musique, comme ça si les voisins se plaignent, au moins ça restera confidentiel. Elle se leva.

— Des préférences ? Je suis d’humeur pour du Credence. Ou pourquoi pas un remix des années 70 ?

— Ah, bien sûr. Credence, c’est pas mal, dit Griffin en luttant contre un sourire. Hum, nous sommes toujours d’accord pour cette leçon de surf demain ? Si vous voulez le faire un autre jour ou la semaine prochaine, dites-le-moi.

Elle s’arrêta à sa porte.

— Eh bien, ça ira. Quant à savoir si tu seras capable de marcher demain, c’est une autre histoire, dit-elle à Griffin.

Puis elle me regarda.

— Après vendredi soir, je suis surprise que ce garçon puisse bouger. Je demanderais bien ce que tu lui fais, mais je ne pense pas vouloir le savoir.

J’aboyai un rire, et Griffin couvrit ses yeux avec sa main.

— Oh mon Dieu.

Je bafouillai :

— Je ne… ce n’est pas comme si… il s’exprimait simplement avec force.

Griffin se blottit à mes côtés. Pour quelqu’un de plus grand que moi, il pouvait se recroqueviller pour enfouir son visage dans mon cou avec aisance. Bernice rit.

— Donc, tu n’as pas besoin de musique d’ambiance. Tu as besoin de quelque chose avec des basses. Va pour Credence, alors.

Dane

— Coupe de cheveux ?

— Non.

— Nouvelle crème hydratante ?

Je plissai les yeux dans sa direction.

— Euh, non.

— Ne sous-estime pas le pouvoir d’une bonne crème hydratante.

— J’essaierai de ne pas le faire.

— Tu as perdu du poids ?

Je clignai des yeux.

— Est-ce que j’en ai besoin ?

— Non, non, dit-elle rapidement. C’est juste que quelque chose est différent. As-tu utilisé une crème autobronzante ?

— Oui. Ça s’appelle le soleil.

— Tu as une sorte d’aura.

Elle m’étudia un moment de plus, la tête inclinée, puis elle haleta.

— Oh mon Dieu.

Je touchai mon nez, me demandant si j’avais une crotte de nez ou quelque chose d’aussi horrible.

— Quoi ?

— Tu es amoureux.

Griffin

— C’est mieux, dit-elle en hochant la tête pour elle-même. Maintenant, quand revois-tu ton copain ? Comme ça, je saurai quand j’aurai besoin de remettre la musique en marche.

Je ris, même pas gêné cette fois.

— Euh, vendredi. Et encore lundi prochain et probablement mardi.

— Oh, alors je ferais mieux de préparer mes playlists tôt, hein ?

Griffin

— Destination de rêve pour les vacances ?

— En toi, murmura-t-il et il écrasa ses lèvres sur les miennes.

Dane

— Oh, où es-tu ?

— Au supermarché. Je prends du poulet frais et des trucs pour une salade pour demain soir.

— Ah. Est-ce que je dois apporter quelque chose ? Des boissons ? Des préservatifs ? Du lubrifiant ?

Je ris tellement dans la file d’attente de l’épicerie que les gens se retournèrent pour me fixer.