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Ainsi commença la guerre.
Et ce fut, vraiment, le commencement de la fin.
Afficher en entierL’humanité nouvelle débute par le matriarcat. Et la matriarche, par une curieuse déviation, a jeté son dévolu sur le plus faible. C’est lui qui sera le reproducteur, l’étalon de la race future. Un étalon tuberculeux. C’est la survivance du moins apte. Ha, ha, ha !
Quelle gourde, ce Darwin ! Et l’humanité, quelle farce planétaire ! Quelle farce cosmique ! Quelle farce… !
Afficher en entierL’humanité nouvelle débute par le matriarcat. Et la matriarche, par une curieuse déviation, a jeté son dévolu sur le plus faible. C’est lui qui sera le reproducteur, l’étalon de la race future. Un étalon tuberculeux. C’est la survivance du moins apte. Ha, ha, ha !
Quelle gourde, ce Darwin ! Et l’humanité, quelle farce planétaire ! Quelle farce cosmique ! Quelle farce… !
Afficher en entierL’intelligence n’est pas très répandue dans le monde nouveau. Aussi, on y est grand homme à bon compte.
Afficher en entierSi la raison est le sommet de la folie, je veux être aujourd'hui éminemment raisonnable.
Afficher en entierAinsi, de l'Orient à l'Occident, les nations les plus puissantes, les mieux armées et les plus belliqueuses, se succédaient et s'emboîtaient comme les dents d'un engrenage : monstrueux engrenage d'une monstrueuse machine, dont le nom était : Guerre.
Afficher en entierJe sens trop bien que je suis seul. Seul ou fou ? Peu importe. N’est-ce pas la même chose ?
Afficher en entierBoudi-Hou Pat’ Not’ !
Quinzinzinzili !
Do pain conyenyen
Ramainlamanman !
Romainlamanman !
Romainlibonbon
Elicadjoulain,
Elibenzonton,
Lizontonkiroul,
Elibenzonton,
Lizontonkiroul,
Elifunkichouf,
Etouçakinbon,
Romainlamanman !
Quinzinzinzili !
Ce qui veut dire :
Bon dieu, Pater Noster,
Qui es in coelis,
Donne-nous notre pain quotidien.
Ramène les mamans,
Ramène les bonbons,
Et les cadeaux du jour de l’an,
Et les belles autos,
Les autos qui roulent,
Et le feu qui chauffe,
Et tout ça qu’est bon !
Ramènes les mamans,
Qui es in coelis !
Afficher en entierUn état qui ne vaut pas mieux que les autres. Mais pas moins, au bout du compte. La bêtise humaine est toujours égale à elle-même. N'est-ce pas la bêtise suprême des hauts personnages de l'ancien monde qui a amené la catastrophe qui a produit le nouveau ?
Afficher en entierJe passe sur ce voyage où, pourtant les hommes nouveaux font des trouvailles et révèlent encore bien des côtés baroques de leur caractère. Mais mon esprit est déjà en veilleuse. Je ne les observe plus, je n’ai plus le goût de les observer. Au lieu de regarder ce qui se passe autour de moi, je revis, avec une intensité de plus en plus forte, hallucinatoire, les scènes du monde antédiluvien. Je réentends des discours d’hommes politiques – ah ! combien futiles…Sécurité, désarmement...ha, ha, ha !... Pactes, responsabilités, traité de Versailles, race aryenne…ha, ha, ha !... Puis, je tiens à nouveau dans mes bras la souple Elena, avec sa robe bleue à reflets électriques ; je dîne au Ritz, en smoking, je revisite des expositions futuristes… Futuristes ! ha, ha, ha ! Il était beau le futur ! – Mais était-ce bien le futur ? Ce que je prends pour des hallucinations n’est-il pas la réalité ? Mes moments de folie ne sont-ils pas des moments de bon sens ? Où est la démence, où est la raison ? Ne serais-je qu’un pauvre fou inoffensif, que l’on laisse sortir de temps en temps, qui mène à certains jours une existence presque normale, mais qui, par un étrange désordre de l’esprit, s’imagine, le pauvre, qu’il a vécu la fin du monde ?
Quelle est l’illusion, quelle est la réalité ? Je ne sais plus.
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