Jeune adulte, Neru ignore sa mère lorsqu’elle lui parle de ses projets d’avenir. Pourquoi voudrait-il d’un travail ? La technologie a assez évolué pour que plus personne n’ait besoin de gagner sa vie.
Tout le monde passe à présent son temps sur RÉEL, l’immense univers virtuel qui régit communications, éducation, divertissements… C’est là que Neru entend forger sa place grâce à son vrai talent : les jeux vidéo. C’est aussi là qu’il admire de loin la mystérieuse et androgyne Likaï qui fait battre son cœur.
Mais lorsqu’il gagne le droit de participer à un tournoi de jeu exceptionnel, il devient à son insu une cible. Car d’autres convoitent sa place… et sa naïveté pourrait bien tout lui coûter.
— Je danse avec toi, pardi. Allez, montre-moi cette fameuse agilité !
Ces mots firent naître une rougeur furieuse sur son visage et il vacilla quelques pas de plus, stupéfait. Comme Likaï persistait à les faire tournoyer au son d’une musique imaginaire, il s’efforça d’entrer dans le rythme et de ne pas lui marcher sur les pieds. Avant qu’il ne le réalise, il s’était pris au jeu et riait avec elle.
— Tu vois, ce n’est pas si difficile !
— Je n’ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire.
— C’est pour ça que c’est drôle. La vie serait bien triste si on ne faisait que ce qu’on est censé faire !
Ce roman, je l’ai dévoré en deux nuits, c’était assez réjouissant comme lecture. Alors oui, j’aime la SF, mais c’est surtout la plume de l’auteure qui m’a scotchée du début à la fin. Parce que oui, Sophie, elle a une très jolie plume. C’est léger, c’est incisif, on va direct à l’essentiel tout en prenant le temps de s’attarder sur les personnages et les situations. Et c’est sans doute un peu contradictoire, mais on va dire que je me comprends.
REEL, c’est l’histoire de Neru, accro aux jeux vidéos qui gagne un accès au plus grand tournoi jamais organisé. Mais c’est surtout un plongeon dans un monde qui pourrait être. En effet, le monde en lui-même est basé sur le Projet Vénus que je suis depuis quelque temps. Et le voir concrétisé dans ce roman, c’était un moment très intéressant. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça donne à réfléchir.
Je ne vais pas mentir, au début, j’ai eu peur. On se retrouve avec un héros qui vit tellement déconnecté du monde réel que ça fiche un peu la trouille. Se libérer des contraintes de la société actuelle pour s’échapper dans une réalité virtuelle, j’avoue, c’est pas le truc qui me fait le plus rêver. En fait, la présentation de cette société par les yeux de Neru m’a fichu des angoisses. Entre sa mère qui semble s’être débarrassée de lui dès qu’il a atteint l’âge légal et la totale solitude dans laquelle il évolue, j’avais commencé à sentir venir le traumatisme. Heureusement que ce n’était qu’un point de départ !
Parce que finalement, on est entrainé loin du chemin tout tracé. Au fil des pages, on sort un peu de cette réalité virtuelle, on découvre le monde réel, on voit le fonctionnement de cette société et on se dit que ça serait chouette de se retrouver là-dedans. Et puis vient la fin. J’avais plein plein de théories sur la manière dont ça pouvait se finir. Ca allait du très farfelu au très déprimant. Et je suis contente de ne pas avoir deviné cette fin-là. Parce qu’elle n’est ni farfelue ni déprimante, elle est juste à sa place et n’est même pas moralisatrice.
Tout ça pour dire que REEL, ça a vraiment été un très bon moment de lecture. J’aime bien refermer un livre et continuer à réfléchir dessus. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec celui-ci.
J'ai eu la chance de pouvoir le lire un peu en avant-première (merci au Dragon, d'ailleurs !), donc je me lance pour faire un premier petit commentaire.
En tant que grande fan du Dragon blanc (des Enfants de Prométhée), j'étais curieuse de voir ce que donnerait REEL, et j'ai plutôt bien accroché.
Eric et Dimitri des Enfants de Prométhée restent pour le moment mes créations préférées du Dragon, mais j'ai également trouvé beaucoup de matière à m'attacher en lisant REEL.
Je ne sais pas si l'on peut dire que c'est mon personnage préféré, mais au final je crois que j'aime bien la mère de Neru. Elle a de quoi agacer, mais c'est un bon personnage, pour moi. Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai d'ailleurs été positivement surprise de la part qu'elle a prise dans l'histoire, c'était un retournement de situation intéressant... pendant lequel elle reste toutefois absolument elle-même, la dernière scène dans laquelle on la voit avec Neru est assez amusante. Elle est aussi un révélateur de l'évolution de Neru au fil de l'histoire, on remarque en partie ses changements dans l'attitude qu'il adopte vis à vis de sa mère au fil des différentes scènes.
Je me suis autant attachée à Neru qu'à Likaï. J'ai apprécié Neru pour tout un tas de petits détails, et d'autres plus importants, comme cette dramatique façon de socialiser et cet enthousiasme pour une personne en particulier, qui peut devenir un moteur (dans la vie, on se comprend). On voit surtout Likaï à travers les yeux de Neru, et on s'y attache en même temps que lui. A leur sujet, les éléments de réponse qui clôturent le roman m'ont surprise d'une belle manière Spoiler(cliquez pour révéler)(je ne m'étais pas tellement trompée sur les motifs de Likaï, mais je m'étais complètement plantée sur le but qu'il visait) et touchée (la fin du roman est vraiment belle).
Les nouvelles rencontres que Neru fait au cours du roman sont intéressantes et bien amenées. Fasia fait pas mal avancer Neru, et Ace m'a souvent fait rire (la description du bestiau aussi :D).
J'ai beaucoup aimé le principal "méchant" de l'histoire (en tout cas la tête la plus visible !), le contraste entre son côté un brin loufoque et son très pragmatique aspect "moi d'abord, les autres après (ou jamais...)" le rend parfaitement détestable, et en même temps tout à fait amusant, ironiquement.
Mes deux petites frustrations personnelles : ma curiosité au sujet de Sasha a été énormément aiguisée, et au final, je trouve qu'on l'a relativement peu vu et qu'il n'a pas été beaucoup exploré. Ce n'était pas forcément le but de l'histoire non plus, mais comme c'est un personnage qui a vraiment suscité mon intérêt, il m'en reste un léger goût de trop peu. Je pensais au début du roman qu'il prendrait une place plus importante dans l'histoire, du coup, j'ai fait chou blanc :p
Deuxièment, j'avoue que j'aurais aimé en savoir plus sur Prodig. J'ai l'impression qu'on n'a fait qu'effleurer la surface de cette organisation... du coup si ce sont des ficelles laissées pendantes pour raccrocher une suite, moi je signe tout de suite. :p (Non Dragon, pas taper !)
Résumé
Jeune adulte, Neru ignore sa mère lorsqu’elle lui parle de ses projets d’avenir. Pourquoi voudrait-il d’un travail ? La technologie a assez évolué pour que plus personne n’ait besoin de gagner sa vie.
Tout le monde passe à présent son temps sur RÉEL, l’immense univers virtuel qui régit communications, éducation, divertissements… C’est là que Neru entend forger sa place grâce à son vrai talent : les jeux vidéo. C’est aussi là qu’il admire de loin la mystérieuse et androgyne Likaï qui fait battre son cœur.
Mais lorsqu’il gagne le droit de participer à un tournoi de jeu exceptionnel, il devient à son insu une cible. Car d’autres convoitent sa place… et sa naïveté pourrait bien tout lui coûter.
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