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Manifestement cela donna à réfléchir à Raymond. Il porta la main à son veston pour en sortir son petit porte-feuille et retirer la photographie écornée et pas trop abîmée par son séjour aquatique. Une bien jolie photo qui représentait un grand garçon de dix-huit ans tenant que ces genoux un bel enfant de deux ans. Rain Man et Charlie. Deux frères. Il tendit la photo à Charlie et lui referma les doigts sur elle. Il touchait Charlie.
La main de Charlie dans celles de Raymond. Les secondes s'égrenèrent en silence. Charlie avait les yeux brouillés de larmes. Des larmes de chagrin, des larmes d'amour. Pour le frère qui allait partir, même si il était sûr que ce n'était pas la dernière fois, qu'ils se reverraient. Ça, foi de Charlie Babbitt, ils allaient s'en payer d'autres, des vacances ensemble, lui et Rain Man. Un duo imbattable.
A voir les frères, leurs mains unies, leurs fronts joints, le Dr Bruner sourit. Ces deux-là n'étaient restés ensemble qu'une semaine, mais en si peu de temps, c'était extraordinaire tout le bien que Raymond avait pu faire à son jeune frère, Charlie.
Afficher en entierÀ certains égards Charlie était comme Raymond. Ce dernier avait dû se battre pour survivre. Il avait dû élaboré un système complexe de défenses, capable de le protéger des agressions extérieures. Tout au fond de lui, Charlie, comme Raymond, avait peur d'être touché. Charlie et Raymond avaient chacun créé un monde qu'ils étaient seuls à habiter. Ils étaient l'un comme l'autre au centre de leur existence, uniquement intéressés par ce qui pouvait ou non affecté leur confort et leur existence.
La différence était que Raymond était comme ça, alors que Charles il était devenu.
Afficher en entierQui joue en première base? - Qui.
Afficher en entierUne plaque de bronze scellée au mur à côté de la porte d'entrée indiquait :
MAISON DE REPOS WALLBROOK
Charlie descendit de voiture et, accompagné de Susanna, alla frapper à la porte. Une femme mûre, séduisante, à l'expression vive, vint leur ouvrir.
- J'aimerai voir le Dr Bruner, s'il vous plaît, dit Charlie.......
Afficher en entierC'était parfait. Non, rien de pouvait foirer. Une affaire en or. Une comme Charlie Babbit n'en avait encore jamais monté, une enfin avec tout ce qu'il appréciait le plus au monde. Du panache, de la classe, rien à investir et un paquet de fric à la sortie. Bref, un deal rapide et, attention, tout ce qu'il y a de plus légal. Du fastoche, pas le moindre risque à l'horizon. Mais ça, pas de risque, c'était ce que Charlie Babbit voulait bien se répéter.
Chapitre 1 (p.7)
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