Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 016
Membres
1 009 370

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaire de Im-a-Sassenach

Raison et sentiments


Commentaire ajouté par Im-a-Sassenach 2021-03-01T15:03:10+01:00

Chronique rédigée en 2014. /!\ Contient des spoilers /!\

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler de mon second roman préféré de Jane Austen, qui a pendant un certain temps occupé la première place sur mon podium (et non, Orgueil et Préjugés n'est pas mon number one, même si je l'aime d'amour lui aussi). Néanmoins, malgré le fait que Sense and Sensibility ait été relégué à la place d'argent, il occupe toujours une place importante dans mon cours, cela va de soi.

On suit tout au cours du roman nos deux personnages principaux, deux sœurs âgées de respectivement dix-neuf et dix-sept ans, Elinor et Marianne (quels jolis prénoms elles ont, vous ne trouvez pas ?), qui représentent respectivement la « Raison » et les « Sentiments » du titre (du moins, celui en français). Ce qui fait d'Elinor la grande sœur le bon sens et Marianne la cadette la sensibilité en V.O. On maintient donc la balance du ying et du yang dans les deux cas. L'événement déclencheur de l'histoire se trouve être la mort au tout début du livre du père d'Elinor et de Marianne, Henry, qui est aussi le géniteur de leur petite sœur Margaret, qui n'apparaît que très peu dans le roman du fait, je pense, qu'elle n'a que treize ans et ne vit pas encore de relation amoureuse et qu'elle est surtout considérée comme trop jeune pour être "introduite dans le monde", et de leur demi-frère, John Dashwood. Pas très joyeux comme début, je vous l'accorde, mais cela sera plus joyeux par la suite ! Alors que Mr. Dashwood fait promettre sur son lit de mort à son fils aîné John, issu d'un premier mariage, de s'occuper de ses trois demi-sœurs, ce dernier ne semble pas être disposé à le faire. C'est très mal à mon sens de ne pas tenir ses promesses, très très mal, surtout celles faites à un être cher qui se meurt. En effet, John Dashwood et en particulier sa femme Fanny ne sont pas fort sympathiques au demeurant et s'intéressent essentiellement à l'argent. Ah, l'argent, on en revient toujours au même, et ce peu importe l'époque ! Cela ne changera jamais, malheureusement... Ne pas donner le moindre sou à sa belle-mère et à ses demi-sœurs, cela me semble un peu exagéré, surtout après la promesse qui a été faite. Je ne dis pas que "prendre soin d'elles" signifie obligatoirement "leur donner de l'argent" mais tout de même, ils osent déjà s'installer chez elles en leur volant leur maison, qui revient à l'héritier mâle du patriarche décédé, et à les faire se sentir indésirables pour qu'elles s'en aillent. Ce n'est pas parce qu'ils ont hérité de la dite maison qu'ils peuvent se croire tout permis ! Les jeunes filles et leur mère méritaient au moins un peu d'argent pour se trouver et s'acheter une petite maison, vu qu'on les chasse implicitement ! Eh bien non, rien, niet, nada, le message est clair, elles doivent se débrouiller toutes seules. Les pauvres, ce n'est vraiment pas convenable de les traiter ainsi ! Vous l'aurez compris, John et Fanny Dashwood sont véritablement exécrables, heureusement qu'on ne les voit pas beaucoup durant le roman, ils ne m'ont vraiment pas manqué, ça c'est sûr ! A vrai dire, je considère John comme un homme faible et très influencé par sa femme Fanny (c'est elle qui l'a dissuadé de donner de l'argent ou une rente annuelle à ses demi-sœurs et sa belle-mère) qui, quant à elle, est avide d'argent et très froide. En bref, je ne les aime pas tous les deux. John n'aidera même pas sa famille à déménager et ne fera rien pour elle. C'est vraiment ignoble de ne pas avoir respecté sa promesse, surtout que la parole d'honneur, c'est quelque chose que je prends extrêmement à cœur. Il coupera même les arbres que chérissait tant Marianne pour en faire une serre hors de prix. C'est bien cruel ça, il les chasse de chez elles et ne respecte même pas leurs précieux souvenirs et l'harmonie de la nature, quelle tristesse, quelle odieuse méchanceté !

Heureusement que Sir John Middleton, un parent à elles, sera là pour leur offrir un toit, Barton Cottage, tout près de chez lui et pour les accueillir avec bon cœur et hospitalité. Certes, lui, sa femme et Mrs. Jennings, sa belle-mère, sont des gens assez exubérants à avoir notamment sans cesse des personnes à dîner chez eux mais ils ont un très bon fond et seront très affectueux envers nos deux sœurs, les appréciant réellement à leur juste valeur et leur étant de très bonne compagnie ! Du coup, je les aime beaucoup ! Même Charlotte Palmer, l'autre fille de Mrs. Jennings, se révélera être quelqu'un de très plaisant à mes yeux, malgré sa frivolité et son hilarité envers toute chose de l'existence (bien que ce second trait de caractère qui est le sien me corresponde en réalité plutôt bien...) ! On ne la voit pas beaucoup mais j'ai beaucoup apprécié sa présence, elle m'est très sympathique, contrairement à Mr. Palmer, son mari, qui semble prendre tout son entourage de haut. J'ai horreur des personnes comme ça ! Tout le contraire de sa femme, c'est le cas de le dire ! Mais maintenant que j'y repense en écrivant ces lignes, je crois sincèrement que Mr Palmer est juste quelqu'un de très timide, qui se montre assez avare en matière d'expressions de ses sentiments mais qui ne manque pas de cœur. Je sais bien que les Middleton, Mrs. Jennings et sa propre femme ne sont pas les meilleurs personnes avec qui parler culture, livres et musique mais il ne faut pas se montrer hautain avec eux pour autant à mon sens. Mais Mr. Palmer a effectivement une face bien cachée, un aspect de sa personnalité généreux et aimant qu'il m'a énormément plu de découvrir ! Cela fut vraiment une agréable surprise. Vu que je suis en train de traiter des personnages en profondeur, parlons justement d'Elinor et Marianne, nos deux protagonistes ! Pour ma part, je me suis un peu retrouvée dans chacune des deux sœurs : dans Elinor par rapport à sa réserve, le fait de montrer très peu ses sentiments et le fait qu'elle fasse toujours passer les autres avant elle, et dans Marianne par rapport à son amour inconditionnel des livres et de la musique et dans les deux pour leur attachement puissant à leur mère et leur reconnaissance envers leurs amis. J'ai préféré cependant Elinor à son adorable cadette ; en effet, sa dignité et son immense courage m'ont énormément touchée. Du côté de ceux qui ont conquis les cœurs de nos deux jeunes filles, ma préférence va à Edward : beau, jeune, intelligent, cultivé, sérieux, de très agréable compagnie mais aussi timide et désirant accomplir une très noble vocation, celle d'entrer dans les ordres. Il m'a de suite beaucoup plu et je comprends tout à fait Elinor d'être tombée amoureuse de lui. J'en aurais fais de même et je ne cache pas que j'aimerais bien rencontrer un tel jeune homme dans la vraie vie ! Je ne suis attirée que par les garçons de fiction, je vous le dis ! Ce n'est pas juste ! Ils devraient tout droit sortir du papier, ce serait cool !! Bon, cessons de fantasmer... Quant à John Willoughby, eh bien... Dès le départ, je ne l'ai pas apprécié. Il me semblait trop parfait : trop soigneux de son apparence, trop charmeur et mielleux en outre. Je sentais que quelque chose n'allait pas chez lui, même si j'aurais bien sûr aimé qu'il en fut autrement. De plus, sa rencontre avec Marianne, où il s'est comporté comme un vrai chevalier servant accourant au secours de sa dame, m'a paru trop romanesque, trop belle pour être authentique. Je lui préférais dès le début le colonel Brandon pour Marianne : certes, le colonel a trente-cinq ans et Willoughby dix ans de moins (donc plus issu de la tranche d'âge de notre jolie jeune femme), mais Brandon est généreux, calme, certes renfermé mais très avenant. Je me suis tout de suite attachée à lui. Cela m'a fait beaucoup de peine de voir que Marianne ne partageait pas ses sentiments. Je ne voulais pas la forcer à l'aimer mais au point qu'elle le déteste et l'évite sans arrêt, cela m'a vraiment agacée ! Il ne méritait certainement qu'elle se comporte ainsi avec lui, surtout pour l'unique et stupide raison que Marianne le considère comme "vieux" ! C'en était vraiment du n'importe quoi, si vous me pardonnez de m'exprimer ainsi !

La fin m'a cependant laissé un goût amer. Certes, les sœurs restent toujours ensemble malgré leurs mariages mais justement, le mariage entre Marianne et le colonel Brandon ne m'a pas semblé très sincère. Du côté du colonel Brandon, cela ne fait aucun doute, il aime Marianne comme un fou mais elle... Elle l'a trouvé insupportable durant tout le roman et in the end, elle se marie avec lui. J'ai trouvé cet enchaînement trop rapide à mon goût et j'ai eu l'impression qu'elle aimait toujours Willoughby et que le colonel Brandon était un lot de consolation. Je regrette d'avoir eu un tel ressenti sur la fin, ma vision des choses peut paraître vraiment noire mais elle est ainsi.

Pour conclure, Raison et sentiments est un superbe roman de Lady Jane, dont l'écriture est tout simplement exquise. Cette dernière nous dépeint un tableau très véridique de la société anglaise du début dix-neuvième siècle et de ses contemporains. Jane Austen a su m'emporter dans son histoire et me passionner des amours de ses deux héroïnes grâce à sa prose magnifique et à son talent d'auteure hors norme. L'Angleterre peut être fière de sa Lady Austen. Un classique comme je les aime et que je recommande à tous, malgré mon sentiment désagréable sur la fin, qui a fini par s'estomper au fil du temps. COUP DE FOUDRE !

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de Im-a-Sassenach

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode