Combien ? Dès qu’un otage est libéré, la question resurgit. Etat, familles, entreprises et ONG paient pour récupérer le ressortissant, le fils ou le salarié. Qu’ils soient pirates en Somalie, djihadistes au Sahel, Farc en Colombie ou crapules en Haïti, tous n’ont d’yeux que pour elle : la rançon. Vieille comme le monde, elle alimente aujourd’hui un véritable business. Premiers à s’en saisir, les assureurs anglais l’ont baptisé K&R, pour Kidnap and Ransom. Les méthodes varient peu : preuves de vie, jeux de piste et cortège d’intermédiaires. Face à ce terrible marché, précisément tarifé, les acheteurs se sont organisés : la police d’abord, qui a découvert les vertus de la négociation, le privé ensuite, qui de l’assureur au consultant, a développé des services aussi spécialisés que coûteux.
Tiraillés entre le sauvetage de leurs ressortissants et la lutte anti-terroriste, les gouvernements tâtonnent. A 10 millions l’otage à l’Argus sahélien, la facture grimpe aussi vite que la qualité de l’armement des jihadistes. La guerre au Mali semble avoir permis à François Hollande de changer de « doctrine ». « On ne paiera pas », a-t-il dit. « On ne paiera plus », a-t-on entendu. Vraiment ?
Au cours de cette enquête palpitante, Dorothée Moisan plonge dans le monde secret des truands, terroristes, espions, négociateurs ou assureurs. Un livre à vous faire enlever.
Commerce et émotion n'ont jamais fait bon ménage. Les ravisseurs le savent et s'en servent pour déstabiliser les victimes et pousser leur avantage. Afin de rééquilibrer la donne, des assureurs sont apparus dans les années 1970 et, sous leurs ramures, des négociateurs professionnels issus du FBI ou de Scotland Yard. Messies des familles en détresse, ils vendent leurs services à prix d'or. Avec l'irruption de ces nouveaux acteurs, le business autour des otages s'est étendu au point de se muer en une véritable industrie. Entrés tardivement dans l'arène, les anciens des services français cravachent aujourd'hui pour rattraper leur retard et croquer eux aussi leur part du gâteau.
Résumé
Combien ? Dès qu’un otage est libéré, la question resurgit. Etat, familles, entreprises et ONG paient pour récupérer le ressortissant, le fils ou le salarié. Qu’ils soient pirates en Somalie, djihadistes au Sahel, Farc en Colombie ou crapules en Haïti, tous n’ont d’yeux que pour elle : la rançon. Vieille comme le monde, elle alimente aujourd’hui un véritable business. Premiers à s’en saisir, les assureurs anglais l’ont baptisé K&R, pour Kidnap and Ransom. Les méthodes varient peu : preuves de vie, jeux de piste et cortège d’intermédiaires. Face à ce terrible marché, précisément tarifé, les acheteurs se sont organisés : la police d’abord, qui a découvert les vertus de la négociation, le privé ensuite, qui de l’assureur au consultant, a développé des services aussi spécialisés que coûteux.
Tiraillés entre le sauvetage de leurs ressortissants et la lutte anti-terroriste, les gouvernements tâtonnent. A 10 millions l’otage à l’Argus sahélien, la facture grimpe aussi vite que la qualité de l’armement des jihadistes. La guerre au Mali semble avoir permis à François Hollande de changer de « doctrine ». « On ne paiera pas », a-t-il dit. « On ne paiera plus », a-t-on entendu. Vraiment ?
Au cours de cette enquête palpitante, Dorothée Moisan plonge dans le monde secret des truands, terroristes, espions, négociateurs ou assureurs. Un livre à vous faire enlever.
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