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« Il l’aime. Et de plus. Il en est persuadé. Même s’il ne le sait pas encore. Yann l’aime aussi. Rien ne pourra plus désormais les séparer. Surtout pas lui. Il ne le laissera pas faire. Il peut bien tuer. La terre entière. »

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« Peut-être qu’il l’aime encore. Elle, qui est sa femme. Mais il est sûr. Qu’il l’aime lui. Plus que tout. Et plus rien. Ne le fera reculer. Il se sent heureux. Comme il n’a pas été. Depuis longtemps. Depuis qu’il n’est plus près de lui. Il voit ses yeux verts. Partout. Depuis des jours et des nuits. Tout est joué. »

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« Le temps semble comme arrêté. Kévin se sent bien. Étonnamment en paix. Comme il ne l’a pas été depuis longtemps. Il a l’impression d’être dans son appartement à lui. La même simplicité. La même évidence. Qu’il ne sait expliquer. Il a posé sa main sur lui. Naturellement. Sans réfléchir. Et maintenant. Il ne sait plus l’enlever.

 »

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Il tombe à genoux sur le prétoire. Joint ses mains. Et lève les yeux. Vers le Christ de bois peint. Des années qu’il n’a pas prié. (...)

« Mon Dieu, je m’en remets à vous. Jamais de ma vie, je n’ai prié avec tant de ferveur, je voudrais trouver le chemin, le juste chemin, ne pas faire souffrir inutilement ceux que j’aime. Aidez-nous, Mon Dieu, on ne demande rien d’autre qu’être ensemble, nous n’aspirons qu’à cela, lui comme moi. Je n’ai jamais eu à faire quelque chose d’aussi difficile, je ne comprends pas très bien ce qui nous arrive, même si je m’en doute un peu, mais je me sens perdu, parce que je ne m’y attendais pas, parce que je l’aime, elle. Elle, qui est toute ma vie, la mère de mes enfants, je me voyais vivre à ses côtés, vieillir auprès d’elle, je l’ai sincèrement désiré… »

Il s’interrompt un court moment. Cherche ses mots. Il frissonne de la tête aux pieds. Ses genoux lui font mal. Sa voix se saccade.

« … et puis, je l’ai rencontré, lui. Lui, qui se croit mauvais, mais je suis sûr du contraire, même s’il tue, même s’il prend des vies, je suis certain qu’au fond, il est bon et généreux. Il a le droit lui aussi, de connaître la paix, de sortir de la tourmente, et de tout mon cœur, je voudrais l’y aider. Je sais que c’est avec lui que je veux être maintenant, je crois savoir pourquoi, même si je n’ose me l’avouer. Mais à vous, ma mère m’a dit un jour qu’on peut tout dire, alors, pardonnez-moi, et donnez-moi la force de traverser cette épreuve, parce que je sais déjà que je ne reculerai pas, parce que… je crois, je crois que je l’aime, que je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne, même pas elle… »

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Il se dirige lentement vers la porte. Prend son sac. Crispe sa main sur la poignée. Respire difficilement.

Il est debout. Toujours devant le canapé. Le regarde de dos. Il ne veut pas qu’il s’en aille.

Il se retourne. Leurs yeux se trouvent à nouveau. Avec la même dose d’électricité. Frissons. Boule dans la gorge.

Il se rapproche de lui. Les yeux dans les siens. Pose sa main sur la poignée de son sac. Près de la sienne.

Ils ne sont plus qu’à quelques centimètres. Peuvent sentir leur souffle. Percevoir leurs tremblements.

« T’as pas fait tout ce chemin, pour dormir là-haut, tout seul. » Sa voix est sourde, grave.

« Pourtant, il va bien falloir. » Il ne peut détacher ses yeux de son regard vert. Etincelant.

« T’es pas obligé de le faire ce soir… » Il veut qu’il reste. Après tout ce temps. Le bleu toujours dans le vert.

« Je ne sais plus où j’en suis. » Il tremble d’un seul coup. Fortement. Sans pouvoir maîtriser.

« Justement, vas-y doucement, reste. » Il ne le laissera pas partir. Il a toujours la main sur la poignée du sac.

« Le canapé ? » Il hésite.

« Ben oui. Je te rappelle que tu l’as déjà fait. »

« Le premier soir… » Il se souvient.

« Le premier soir… » Il hoche la tête.

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C'est lorsqu'il est en bas. Qu'il réalise vraiment. Il est sorti. En short et en tee-shirt. Pieds nus. Sans même se laver. Il cherche à se rappeler. Jamais il n'a fait ça. Kévin hésite. Se dit qu'il doit remonter. Au moins pour se chausser. Il se met à rire. Il a envie de chanter. Il regarde ses pieds. Hausse les épaules. Puis descend dans la rue. Le cœur joyeux. Comme un adolescent. Le soleil brille. Haut dans le ciel. Il n'a aucune idée de l'heure. La boulangère le fixe de travers. Il lui sourit franchement. Ravi de son espièglerie. Si seulement elle savait.

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Ils se retrouvent sur les quais. Le mois de mai sort ses premiers rayons de soleil. Et c'est le visage baigné par cette douce chaleur. Qu'ils attendent leur commande. La serveuse leur amène d'abord leur consommation. Bière et jus d’orange. Les yeux verts croisent à nouveau les bleus.

«  Je sais, je suis incorrigible, je ne bois jamais rien d'autre. » Il porte le verre à ses lèvres. Les oranges sont fraîchement pressées. Un véritable plaisir.

« J'avais remarqué... » La bière à la main. Il le trouve décidément marrant. Avec son histoire de jus d’orange.

« L'alcool a une fâcheuse tendance à me rendre malade. » Il n'y a guère qu'avec Max . Qu'il se risque d'en boire.

« Vous n'avez jamais essayé la grenadine? » Taquin, il se sent d'humeur mutine. D'une gaieté imperturbable.

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« Vous voulez monter? J'allais rentrer. Ou vous êtes en voiture? »

Il se demande ce qu'il peut bien faire là. Tout seul. A cette heure.

« Non, je suis à pied, j'avais fini mon boulot. » Jamais il ne va me croire. Et pourtant c'est la vérité.

« Allez-y, montez... » Il appuie sur la clé. Actionne l'ouverture des portes. Il le voit ouvrir prudemment. Monter lentement. Comme s'il risquait d'abîmer quelque chose.

Kevin le regarde faire le tour. Tourne la tête de l'autre côté. Quand il se glisse au volant. Passe une main sur le tableau de bord. « Quel magnifique engin, un vrai bijou.

– Je dois reconnaître que j'aime bien. » Il démarre. Braque à fond. Remonte lentement la ruelle. « Vous êtes pressé? »

« Non » Il l'a dit un peu trop vite. Regrette cet empressement.

« Parce qu'on peut tourner un peu, si vous voulez en profiter. » Il n'est pas pressé de rentrer.

« Je ne voudrais pas abuser, il est tard. » Il se sent bien dans le siège en cuir. Laisse son corps s'enfoncer. Se détendre.

« J'adore conduire la nuit, il m'arrive assez souvent de rouler au hasard, juste pour le plaisir. » Il commence à lui raconter sa vie. Étonnant. Lui qui ne parle jamais. Ou presque.

« Avec une telle voiture, je comprends. Quand je pense à ma Mégane pourrie. » Il sourit. Se réjouit à l'avance de ce moment.

« Ok, on va se faire un peu de périph, alors. » Il tend les bras sur le volant. Appuie sur l'accélérateur. Se faufile adroitement vers la Porte de Clignancourt.

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Il ne sait pas pour quelle raison. Mais il ne peut se mentir plus longtemps. Il le guette. Quatre jours. Qu'il ne l'a pas revu. Appuyé au dossier de son fauteuil, il se souvient. De cet appartement froid. Où pourtant il était bien. L'homme est peu bavard. Mais au moins ne se perd pas en baratin. C'est peut-être tout simplement de ça. Dont il a besoin. Un havre de paix.

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Il tire une taffe. Appuyé à la rambarde. Fait glisser le clapet. XXX. Il sourit. XXX, c’est lui. Un seul numéro. Rien que pour lui. Il résiste encore. Craque. Appuie. Son cœur bat comme jamais. Il retient sa respiration. Tire sur la cigarette. Ferme les yeux. Et entend ça. Le message. Son message. Rien que pour lui.

Je n’ai jamais été très fort pour les mots, alors s’il te plait, sois indulgent. Au moment où tu écouteras, ne doute pas que tu me manques déjà. C’est peut-être plus facile pour moi de te dire, alors que je suis loin de toi, à quel point tu as changé ma vie. Je sais que c’est fou, mais quoi qu’il se passe, je ne veux pas que tu en doutes. Tu voulais savoir mon prénom, le vrai… J’aurai aimé pouvoir te le dire en te regardant dans les yeux. Le problème, c’est que personne, ou presque, ne m’appelle plus comme ça. Je ne te demande qu’une chose, ne me le dis pas, ne le prononce pas devant moi, ne m’appelle pas de ce nom-là, pas encore… Quand je serais prêt, je te le dirais, j’avoue que j’ai très peur de l’entendre sortir de ta bouche. Yann.

Il ne dort pas. Il ne peut pas. Yann. Ça lui va bien. Il n’a pas cherché à s’imaginer. Il voulait le connaître. C’est tout. Et maintenant, il le connait. Yann. Il a écouté le message trois fois. Il ne décroche pas. Il doit dormir. Ou travailler. Il repense à ce mystérieux travail. Dont il ne sait rien. Dont il ne lui parle pas. S’interroge. Sur ce qu’il est vraiment. Un terroriste. Un truand. Un sous-marin. Tout à l’air bien huilé. Un appel et il court. Sur ordre, visiblement. Le flic ressurgit. Tout à coup. Il s’écouterait. Il ferait même les tiroirs. Mais il ne peut pas. Il ne veut pas. Il lui a fait confiance. Et puis, il ne trouverait pas grand-chose. Il en est certain. Ce comportement. Cet empressement mécanique. Ressemble à celui d’un pro. Un pro qui agit sur ordre. Sa gorge se serre. Un spasme traverse son corps. Profond doute. Forte angoisse. Il regarde sa montre. Il est sept heures. Il s’est remis au café. Il arrête le jus d’orange. Il aime le boire avec lui. Pas seul. Il se traîne à la cuisine. Les jambes lourdes. Se fait couler un capuccino. Avec elle, il boit son café noir. Sans sucre. Avec lui, il le boit au lait. Sucré. Il est devenu quelqu’un d’autre. Même ses goûts changent. Il ne se reconnaît plus. Il passe sur la terrasse. Fatigué. Allume une cigarette. Il va falloir qu’il dorme un peu. Qu’il soit au moins en forme. Quand il va rentrer. Yann. C’est vrai que ça lui va bien. Il se répète le message. Qu’il connaît par cœur. Chaque mot. Chaque intonation de sa voix. Suave. Grave. Il ressent le manque aussi. Le même que lui. Et surtout. Ce prénom. Yann. Qu’il ressasse. Yann. Yann. Yann. Ce prénom. Qu’il ne veut pas qu’il dise. Qu’il a peur. D’entendre de sa bouche. Il ne comprend pas. Il adore quand il prononce le sien. Kévin. Avec cette façon. Qu’il a de prolonger le n. Kévinnnn. Il lui a donné son prénom. Offert comme un cadeau. Il perçoit bien. Que ça a l’air difficile. Très difficile même. Au point qu’il ne veuille pas l’entendre. Dans quelques heures. Il sera là. Il le touchera. Et s’il ose. Le prendra dans ses bras. Il n’est pas certain d’oser.

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