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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T22:29:36+01:00

« Tu es mon miracle, Kévin, le cadeau de la vie... que je n'attendais pas. »

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Extrait ajouté par minette467 2020-09-13T22:14:25+02:00

« Il est prêt. Cette fois. Ils vont voir. Ils vont regretter. Ils vont appeler. Hurler. Supplier. Cette fois. Il sera. Sans pitié. Ses yeux brillent. Dans l’obscurité de l’habitacle. Noirs. Totalement noirs. Raptor ne pardonne pas. »

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Extrait ajouté par minette467 2020-09-13T22:13:47+02:00

«  Kévin, je n’ai jamais voulu autre chose plus profondément, jamais personne d’autre que toi. » Il se souvient de ces mots. Jamais personne d’autre. Qu’il lui avait dit. Dans cette chambre à Orléans. « Je veux vivre auprès de toi toute ma vie, ne plus jamais te quitter, jamais. J’ai toujours peur, mais j’ai confiance en toi, et je veux croire qu’on y arrivera. Oui, je veux vivre où tu voudras, parce que ma place est là, près de toi. Toi, mon ange, mon miracle, toi qui m’a redonné la vie, qui m’a appris à aimer, toi qui me voit beau, humain, toi qui dit que je ne suis qu’amour, toi seul que je veux croire. Je prends ta main et je ne la lâcherai plus jamais, tant que je serai vivant, tu me trouveras à tes côtés, et si Dieu le veut, nous serons les anges, les anges de l’éternité. »  »

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Extrait ajouté par minette467 2020-09-13T22:13:13+02:00

«  Pleure, Yann, pleure, mon amour, mon ange, et je pleurerai avec toi.  »

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Extrait ajouté par minette467 2020-09-13T22:12:45+02:00

« Yann ressemble à un zombie. Un mort vivant éclairé. Éclairé par la lumière. Boris comprend. Comprend que Max ait pu l’aimer. Dans sa détermination. Sa volonté farouche. Il dégage une puissance. Une aura. Qui fait qu’il le suivrait. Au bout du monde. Sans pouvoir dire pourquoi. Le moindre de ses gestes. Semble habité. Habité d’une force insensée. »

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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T22:25:31+01:00

Kévin insiste. « Ça m'est égal, ce que vous pensez, je veux le voir. »

Il le fixe. Soutient son regard.

« Il ne sera pas d'accord. »

« Je ne lui demande pas son avis, pas plus qu'à vous d'ailleurs, même si je sais que sans vous, j'ai peu de chance de le trouver. » Il veut le convaincre. Mais se doute. Que ce ne sera pas chose facile.

« Il est en mission. » En danger. Affaibli. Meurtri.

Kévin reste silencieux. Ainsi. Yann a accepté. Et il sait pourquoi.

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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T22:21:17+01:00

La main sur son épaule. Le fait tressaillir. Il pivote lentement. Et le visage du Père François s'éclaire. De sa bonhomie habituelle. « Je suis heureux de vous revoir, mon fils. »

Il lui rend son sourire. « Oh, moi aussi, mon Père. »

« Tu es venu tout seul, aujourd'hui? Tu n'as pas ton ange avec toi? »

« Non. » Ses yeux se brouillent.

« Pourtant, je suis certain que la flamme brûle toujours. » Il observe la bougie. Toujours aussi belle. Les deux flammes. Fièrement dressées.

« Oui, mon Père, mais c'est difficile... »

« L'amour n'est jamais chose facile, surtout dans cette intensité-là. Il faut le cultiver, le protéger. » Il le contemple. Le trouve très beau dans son errance.

Kevin bafouille. « J'ai un choix... un choix à faire et je n'y arrive pas. »

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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T22:13:03+01:00

Il le sent. Devine sa présence. Ses hésitations. Son respect. Sa pudeur. Le visage caché entre ses bras. Un faible sourire. Allume ses traits. Il bouge un peu. Murmure un « Max ». Dans un soupir. Comme autrefois. Il sent alors sa main. Se poser sur son bras. Avec douceur. Il dégage lentement sa tête. Entend un peu ses jambes. Douloureuses. Il le laisse. Caresser sa joue. Les yeux fermés.

« Je suis navré, Yann, je n'ai pas pu les en empêcher. »

Il soulève lentement les paupières. Sans le regarder. « Je sais, ce n'est pas le plus grave, je m'y étais préparé. » Il sourit. Courageusement. Et lève ses yeux noircis. Vers son regard noir. « Donne-moi à boire, j'ai eu du mal tout seul. » Le goulot sur les lèvres. Lui fait du bien. Il écarte son bras plâtré. Se redresse un peu. Et avale. Le jus d'orange descend. Chauffe sa gorge. Son ventre. Nourrit le creux. « Ils ne vont pas le relâcher, n'est-ce pas? »

Max baisse les yeux. Fait non de la tête.

Yann crispe les dents. Sur le verre. Et boit encore. « Je te jure que ça va leur coûter très cher. » Il frémit. Repousse la bouteille. Et se redresse. Pour s'asseoir. « Merci, Max, d'avoir interrompu le carnage. »

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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T21:53:47+01:00

Andréa court partout. Bat des mains. Charlotte s'agite. Assise dans le caddy. Elle courrait sûrement aussi. Si elle savait marcher. Elles poussent toutes deux des cris. De petits cris de plaisirs. De surprise. Il sait maintenant les reconnaître. Les différencier. Des cris de peur. De colère. De faim. Tout ce nouveau monde. L'effraie. Le séduit. Le surprend. Il n'a jamais découvert autant de choses. Que depuis ces quelques heures. Avec lui déjà. Il a appris la douceur. La tendresse. La puissance de l'amour. Avec elles. Qui sont une part de lui. Il apprend encore. Sans relâche. Sans se défiler. Le cœur grand ouvert.

« Je veux cha, et cha, et cha auchi... »

Et il remplit le caddy de boîtes. Sans trop savoir. Sur le dos des emballages. Figurent des âges. Qu'il regarde à peine. Elles ont l'air si heureuses. Yann reste figé. Devant un hélicoptère télécommandé. Sa carlingue brille. il passe ses doigts. Sur les feux rouges. Sur le gyrophare bleu. Sur la grande hélice. Son cœur bat la chamade. Andréa proteste. « Ché pour les garçons, moi je feux la maison de poupée. »

Il tend les mains. Qu'il pose sur la boîte. Ses poumons se remplissent. D'une joie totalement inconnue.

La caissière. Le dévisage avec surprise. Mais ne dit rien. Poupées. Maison. Train électrique. Billes. Cartes. Puzzle. Aspirateur. Poste de radio. Ferme et animaux. Il tend la carte de crédit. Consulte à peine le montant. Peu importe. Les mines réjouies que les petites arborent. N'ont pas de prix. Il pousse le caddy. Le sourire aux lèvres. Andréa tient sa nouvelle poupée. Serrée contre son Bunny. Charlotte agite un nouveau grelot. Presse la girafe en plastique. Qui couine sans interruption. Malgré la situation. Il ne saurait dire pourquoi. Pendant quelques minutes. Il se sent heureux. Il fera ce qu'il doit. Je t'aime, Kévin. Si seulement tu savais. Tout ce que tu m'as donné.

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Extrait ajouté par evalivres 2017-01-21T21:36:03+01:00

« Il a appelé, il est furax. » Max ne le quitte pas du regard.

« Je me doute, c'était le but recherché. » Le ton est froid. Comme d'habitude.

« Tu vas obtenir quoi, à le faire sortir de ses gonds. »

« Ce que tu n'as jamais obtenu, qu'il obéisse. »

« C'est faux, et tu le sais, il a toujours obéi... jusque-là. » Il maîtrise. Tout ce qu'il sent bouillir en lui.

« Oui, jusque-là. »

« Et tu comptes en faire quoi, du flic? » Il emploie. Le même ton froid que lui. Impersonnel.

« Je verrais en temps utile. Pour le moment, j'attends. » Il attend. De savoir.

« Qu'il revienne? »

« Qu'il revienne. » Henri ferme le dossier. Lève enfin les yeux. Regard dur. Hostile.

« Qu'est-ce qui te fait croire qu'il tient suffisamment à lui, pour venir se replonger ici. » Il soutient son regard. Sans fléchir. Et pourtant.

« Mon flair, et il m'a rarement trahi... »

« Je croyais qu'on ne devait pas toucher aux civils, et encore moins aux flics. » La colère monte. Lentement. S'il s'écoutait. Il crierait.

« Je veux des résultats, et je les aurais quels que soient les moyens. Quand on aura éclaté sa belle petite gueule, tu verras que Raptor rappliquera fissa. » Il s'arrête. Quelques secondes. Le fixe. Droit dans les yeux. « Ce qui m'étonne, c'est que tu n'y aies pas pensé toi-même, Max. »

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