Presque.
La différence entre rien et quelque chose.

— Rholala… même dans ton rôle de grosse brute mécontente tu es pathétique, le coupe-t-il en faisant semblant de réprimer un bâillement. Cesse de nous infliger tes promesses creuses et viens donc recevoir la correction que tu mérites.

— Je serais toi, j’arrêterais d’essayer d’attraper les flèches avec ma tête. Un jour, ça va vraiment mal finir.

— Je vous propose un petit jeu. Je l’appelle le métronome. Je bats la mesure, et vous mourrez en rythme, les uns après les autres. Un.

Je suis une douleur infinie dans une immensité de désespoir…
Je suis la larme impie d’une tristesse dérisoire…
Je suis un vivant mort, un corps à moitié calciné…
Je suis un traître pleutre qui s’ignore, un être maintes fois torturé…
Je suis une âme déchirée, un homme abominable à l’existence délétère…
Je suis une âme damnée, un maudit accablé devenu Éphémère…

Je suis le combattant dans l’arène, celui qui abreuve le sable noir du sang de mes ennemis. Je tournoie comme un vent de haine, je fais mordre la poussière à la nuit. Je suis le gladiateur des fosses qui découpe la chair et méprise la vie. Je suis la lame de l’assassin… Je suis le briseur d’os… un être à peine humain… une bête féroce. Je suis le guerrier des enfers, incarné pour servir la mort…

Je suis l’ombre parmi les ombres, le vent qui souffle sous les arbres. Le bruit du tonnerre qui gronde au rythme des sabots de mon cheval. Je suis le sang noir du condamné, un souffle de vie déchiré. Les souvenirs m’assaillent, couché comme je suis sur l’encolure. Je suis impuissant, tandis que mon cœur, lui, s’est absenté dans des ténèbres obscures…

- Il va vous falloir renoncer à me tuer, ou y mettre un peu plus de bonne volonté.

Je ne serai plus jamais cette jeune femme insouciante qui croyait encore naïvement qu’un prince charmant l’attendait au détour d’une ruelle et qui avait foi en l’être humain. J’ai toujours voulu voir le bon chez les autres, mais force est de constater que, chez certaines personnes, le mal domine.

On n’apprécie jamais assez ce qu’on a avant de s’en retrouver privé.

Mon ravisseur est tellement complexe, impossible à suivre et à comprendre. Il semble avoir plusieurs personnalité dans un même corps.

Mais un combattant devient un guerrier lorsque son épée ne tremble plus et que son désir de tuer dépasse sa peur de mourir.

— Il n’y a aucune gloire dans la guerre, conclut-il aux portes de l’émotion. Il n’y a que haine et souffrance.

Belle serra les poings et se laissa tomber de dépit contre l'arbre. Personne ne la trouvait assez bien pour Gaston, l'enfant prodige du village... le plus beau, le plus fort, avec les yeux les plus bleus, qui visait le mieux... Mais personne ne s'était demandé s'il était assez bien pour elle. Ainsi étaient les villageois.

Vous, vous aviez votre miroir magique pour voir le monde en dehors de votre château. Moi, j’avais des livres. Lire me permettait de voyager. De devenir quelqu’un d’autre. De vivre une autre vie... bien moins triste et solitaire.

Belle voulait plus. Elle voulait voir autre chose. Elle voulait voyager dans les pays qu’elle avait découverts dans ses livres, là où les gens mangeaient avec des baguettes, et non des fourchettes.
Tout du moins, elle voulait y être transportée dans son imagination.

Car là est bien le véritable fléau de l’homme incarné : La peur. Et au royaume de l’inquiétude, l’incertitude érige en reine la peur de toutes les peurs : La peur de soi. Oui, l’homme se craint et craint l’homme.

— Archibald, mon ami. Mille interrogations m’assaillent.
— Certainement. Je n’aurai cependant pas mille réponses à t’offrir. Certaines doivent prendre le temps d’émerger, d’autres doivent demeurer mystérieuses, quelques-unes encore ne résident qu’en toi. Enfin, pour les restantes, je suis à ta disposition.

— Tu le lui as dit ? intervint Loreliz devant l’air sceptique d’Ody. Que tu l’aimais, tu lui as dit ?
— Non.
— Comment aurait-elle pu le savoir dans ce cas ? conclut Archibald avec une indiscutable logique à laquelle Odysseus même ne put répondre que par un acquiescement évident. Les mots sont les vaisseaux des sentiments, et l’énergie emprunte la voie du Verbe.

Pour information : être suicidaire, ce n'est pas un sentiment. C'est un état. La tristesse est un sentiment, la solitude est un sentiment, la colère est un sentiment. La frustration est un sentiment. La jalousie est un sentiment . Etre suicidaire , ce n'est pas un sentiment. Mais une pensée n'est jamais rien d'autre qu'une pensée. Nos pensées fluctuent sans cesse, parce que c'est nous qui les contrôlons. Une fois que vous aurez saisi la différence entre des pensées suicidaires et vos sentiments, vous commencerez à comprendre vos sentiments. Vous pourrez séparer vos pensées suicidaires de vos sentiments.

Christine : Je n'arrive pas à croire qu'elle t'a demandé ton numéro.
Adam : Je n'arrive pas à croire que j'ai donné le tien.
Christine : Tu quoi ?

Brenda : Alors, comment est-ce que tu as connu Christine ?
Adam : Elle m'a empêché de sauter du pont Ha'penny la nuit dernière.
Adrienne : Elle a toujours été une rabat-joie.
Christine : Il ne sautait pas pour le plaisir.