Commentaire de Eveh

Pour moi, l’aventure « Rebecca Kean » a commencé il y a déjà longtemps. C’est avec Traquée que j’ai découvert pour la première fois l’univers de la « bit-lit » et je suis instantanément tombée sous le charme. Je me rappelle m’être dit que c’était de loin le meilleur livre que je n’avais jamais lu (ça remonte à 2013, on excusera mon manque cruel de recul et d’impartialité haha). À l’époque, c’est simple, je ne lui trouvai aucun défaut. Sept ans après, vous vous en doutez, les choses ont un peu changé.

C’est donc avec toujours autant de plaisir que je me suis replongée dans l’univers créé par Cassandra O’Donnell.

L’écriture est exquise. C’est dynamique, prenant et drôle. C’est pour moi l’un des grands points forts de l’auteure. Ajoutez à cette fabuleuse manière d’écrire, une enquête haletante et vous vous retrouvez avec un premier tome difficile à poser.

Rebecca, sorcière de guerre issue d’un clan redouté et mortel, se retrouve exilée et contrainte de fuir la communauté surnaturelle. Elle va cependant rapidement se retrouver emportée dans l’univers magique de Burlington. L’univers est bien construit et d’une grande diversité : vampires, loups-garous, potioneuses, métamorphes, chamans… Il y en a pour tous les goûts.

Malgré tout ces bons points, certaines choses me chagrinent un peu. L’effet que Rebecca a sur les hommes pour commencer. Je ne suis pas une grande fan du concept de l’héroïne qui fait tomber tous les hommes autour d’elle sans le vouloir. Plus jeune, je suis tombé sous le charme de cette héroïne presque parfaite (puissante, magnifique, sexy, charismatique, inégalable… qui arrivait à attirer tous les hommes, même les plus beaux et plus puissants d’entre eux. En grandissant le charme s’est rompu et a laissé place à de l’exaspération.

Autre point qui me dérange, les « incohérences » qui viennent assombrir certains passages du roman. J’ai parfois eu l’impression que la description que l’on nous fait de Rebecca ne colle pas trop à son personnage. En tant que Vikaris, c’est une guerrière pragmatique, réfléchie et sans pitié. Cependant, certaines de ses attitudes et réactions paraissent irréfléchies et impulsives.

Rebecca Kean reste une série chère à mon cœur et qui je le pense (cette fois-ci avec beaucoup plus de recul mais peut-être avec toujours un soupçon d’impartialité dû à la nostalgie que cette série suscite chez moi) reste bonne.