Extraits

Spoiler(cliquez pour révéler)Raphael vêtu de son kimono blanc d'apparat avait attaché ses cheveux avec une lanière en cuir. Ses yeux étaient aussi bleus et luisants qu'un ciel d'été.

- Morgane, Reine des Vikaris, présente ses respects à Raphael, Tribain et maître du Mortefilis, fis-je d'une voix neutre en inclinant brièvement la tête.

- Et Raphael, maître du Mortefilis, présente ses hommages et souhaite la bienvenue à Morgane, souveraine des Vikaris, répondit-il en me rendant respectueusement mon salut.

Son visage n'esprimait pas la moindre expression mais je le connaissais suffisamment pour remarquer à la raideur de ses mains qu'il était extrêmement contrarié... non... pas contrarié...furieux. Il était fou de rage.

Bien. Comme ça on était deux

À suivre...

- Le temps des dieux n'est plus, déclara Raphael.

- Il renaîtra, répondit d'une voix enchanteresse la forme lumineuse.

- À quel prix ?

- Il fut un temps où ça t'était égal...

- J'ai changé.

- Parce que tu es amoureux...

La lumière que dégageait forme lumineuse s'intensifia brusquement.

- Tu ne le nies pas ?

- Je ne nie rien.

- Tu avais juré...

Il baissa la tête.

- Je suis désolé.

- Oh,non, tu ne l'es pas, mais tu vas l'être, profite, profite des ces instants de bonheur, parjure, parce que tu ne connaîtras bientôt plus que souffrance...

La forme lumineuse disparut.

Raphael arborant une expression de douleur telle que je n'en avais jamais vue s'écroula à genoux sur le sol.

Il poussa un hurlement déchirant puis commença à verser des larmes de sang...

Le coeur serré, je restais prostrée à l'observer quand je ressentis soudain une vive douleur sous mon crâne, si vive que j'avais l'impression qu'il allait éclater. Puis ce fut le néant.

Je rêvais. Raphael portait le long manteau blanc qu'il avait acheté quelques mois plus tôt et il se trouvait dans une pièce étrange et vide. Il faisait face à une femme. Je ne pouvais pas voir son visage ni celui de son interlocutrice à la robe scintillante, cachée par un halo de lumière si puissant qu'on ne pouvait la distinguer.

- Laisse-la partir, dit Raphael.

- Elle est à moi. Je l'ai rendue forte, bientôt assez puissante pour me ramener vers toi... ce n'est pas ce que tu voulais ? Ce que nous avons toujours voulu ?

- Pas dans ces conditions...

- Pourquoi ? Tu crois qu'elle hésiterait une seule seconde si je lui demandais de se sacrifier pour moi ? Si je lui disais la vérité ?

- Trouve quelqu'un d'autre...

- Je n'attendrais pas encore un millénaire pour te rejoindre.

- Priy...

- Tu m'as donné ton coeur.

- Là n'est pas la question.

- Elle n'est rien...Elle ne représente rien.

- Elle est l'une des tiennes...ton rôle est de prendre soin d'elle, de la protéger...

- Tu as toujours été tellement plus compatissant que moi, Ellal...Cette petite, toute petite part d'humanité qui te vient de ton arrière-grand-père t'aurait-elle rendue faible à ce point ?

Je sentis une présence.

- Rebecca ! Non !

Une brume m'enveloppa soudain, des murs se dressèrent devant moi et je fus comme propulsée hors du rêve.

il ne neigeait plus ce qui n'était pas une mauvaise nouvelle. Emmitouflée dans mon manteau, j'entrai dans mon bureau et me jetai immédiatement sur la dizaine de pages qui trônaient sur la table et commençai à lire. "Ellal, Le Dieu aux cheveux d'or, petit-fils d'Avkah, fils de Télon et de la sorcière Alané, la reine de glace" Je suspendis quelques secondes ma lecture, le souffle coupé. Non. Non, non...Sentant les jambes flageoler, je m'écroulai sur une chaise et m'obligeai à poursuivre. l'historienne avait regroupé plusieurs légendes à son sujet, l'une d'entre elles disait qu'il se nourrissait de sang comme son frère Elijah, le Dieu qui avait donné naissance aux vampires, d'autres parlaient de ses talents de guerrier et de musicien, d'autres encore de ses nombreuses conquêtes féminines. Et la dernière, la plus cruelle, évoquait se liaison passionnée et passionnelle avec...Akhlaleone.

Ce ne sera peut-être pas utile, Tony se souvient très bien de la fille qui est venue l’accoster…

— Tony ?

— Le serveur.

— Vampire ?

— Non, métamorphe.

— Et il se trouve où ce « Tony » ?

Il haussa les épaules.

— Aucune idée.

— Pardon ?

— Il s’est imprégné de l’odeur de la chaise où était assise la fille et il s’est lancé à sa poursuite…

— Ne me dites rien : Tony est un puma, un tigre ou…

— Un chihuahua.

J’écarquillai les yeux.

— Un… un chihuahua ? Un « chihuahua » est en train de traquer notre présumée tueuse ?

— Ouais.Il me dévisagea.

— Ça vous contrarie ?

(Rebecca)

- Une vieille dame très gentille… On s’est rencontrées au club de tricot de ma grand-mère et elle m’a appris pleins de trucs, biens plus qu’à l’école.

Club de tricot ? Oh oh…

- Une vieille dame ?

- Elle s’appelle Madeleine, elle est très gentille, elle m’aide beaucoup…

- Laisse-moi deviner : cette Madeleine, elle n’aurait pas un petit grain de beauté au coin de l’œil et une jolie robe à fleurs ?

- Si ! Vous la connaissez ? Franchement, je n’ai jamais vu une portionneuse aussi douée !

Ça, je ne pouvais malheureusement pas le nier.

- Apparemment, sa fille et sa petite-fille lui prennent beaucoup de temps, ajouta-t-elle. C’est une vieille dame adorable qui ne parle pas beaucoup mais d’après ce que j’ai compris sa famille n’est pas très sympa avec elle.

Cette fois c’est sûr, j’allais l’étrangler…

- Julie, tu connais l’histoire du Petit Chaperon rouge ?

- Bien sûr.

- Tu te souviens de la scène où le loup se déguise en gentille et inoffensive grand-mère ? Demandai-je en me dirigeant vers la porte de la chambre.

- Vaguement, pourquoi ?

- Parce que je pense que tu devrais la relire, fis-je avec un sourire énigmatique avant de m’éclipser.

_Alors c'est pour ça tout ce cirque ? Tu es jaloux ?

Il s'esclaffa.

_Jaloux ? Pourquoi est ce que je serais jaloux ?

Puis, il ajouta d'un ton condescendant :

_Leo, si j'étais capable d'éprouver ce genre d'émotions, j'aurai tué ton idiot de loup depuis longtemps.

-Hum...

-c'est tout ce que tu trouves à dire?

-Maurane si tu veux des conseils sur les flingues, les dix manières de tuer un démon ou de faire cramer un vampire, je suis ta femme, mais je ne suis pas du tout qualifiée pour gérer les merdes émotionnelles, crois-moi.

"-Tu sais ce qui est drôle? C'est que c'est toi la responsable de cette situation.

-Moi?

-Ce Directum était un Directum comme les autres avant que tu ne pointes ton joli petit nez de sorcière.

-Je ne vois pas en quoi je...

Il me coupa la parole.

-Tu ne t'es jamais demandé pour quelle raison j'ai décidé de gérer mes affaires depuis cet endroit?

- Ça m'est arrivé, reconnus-je.

-J'ai choisi de vivre ici parce que c'est ici que vit la créature la plus ancienne, la plus dangereuse et la plus imprévisible de ce monde et que je voulais l'avoir à l’œil, expliqua-t-il.

je pris une seconde de réflexion puis murmurai :

-Raphael...

-Tu l'as changé... et pas seulement lui. Nous tous. Ali, Gordon, Maurane et même Tyriam...

-Et c'est mal?

-Non mais ça a un prix : celui suscite généralement par la peur et l’incompréhension.

Silence.

-Qu'est-ce que tu comptes faire? demandai-je

-Gérer mes problème internes en priorité.

En d'autre mots, il allait éliminer tous les membres du Haut conseil des démons impliqués dans cette affaire.

- Et pour notre voyage a Gerlead?

-Je ne peux malheureusement pas le reporter. Il te reste la soirée et la nuit pour régler la situation, déclara-t-il avant de raccrocher.

Il me prenait pour qui? Mary Poppins ou Samantha, cette idiote de sorcière bien-aimée? Qu'est-ce qu'il s'imaginait? Qu'il me suffisait de remuer le nez ou de frapper ma cane magique sur le sol pour me débarrasser des opperstes et tout remettre en ordre? Non mais je te jure, pff..."

p.219-220

- Ah Rebecca, il y a tellement de choses que j'aime chez toi..

- Mon teint de rose? Mon nouveau parfum? Ma nouvelle voiture?

- Ton optimisme.

- Ah oui, ça aussi.