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Il avait traversé de dures années - elle avait entendu parler de ses excès de boisson et de ses querelles avec la gouvernante, Mrs Faber, et se demandait quels ressentiments il devait nourrir dans son cœur. Ils partageaient des cigarettes à la fin des longues journées de travail du jeune homme et plaisantaient aux dépens de Mrs Faber. Ils imaginaient tout haut à quoi ressembleraient leurs vies s'ils étaient libres un jour d'en faire ce qu'ils voulaient. Avant, Lina se demandait toujours où Will disparaissait. Maintenant, elle savait : il passait presque tous ses moments libres à lire - des livres sur les abus de la classe dirigeante, sur la démocratie, la politique et la littérature, mais aussi et surtout sur l'Ouest, là où il suffisait de posséder une voiture pour faire son chemin dans le monde. À présent que l'été était presque fini, elle n'avait pas encore trouvé le moyen de lui dire qu'elle voulait partir pour l'Ouest, elle aussi. Avec lui. Et qu'elle était amoureuse de lui.
Afficher en entierDiana lui rendit son baiser, juste pour s'assurer que son instinct ne l'avait pas trompée. Elle avait déjà été embrassée, et savait ce que cela faisait quand c'était bon.
Haverton arrivait loin derrière Amos Vreewold, qu'elle avait embrassé plusieurs fois à Saratoga l'été dernier, et un peu devant son premier flirt, à l'âge de treize ans, qui lui avait procuré une sensation si horrible qu'elle avait préféré oublier le nom du garçon. Diana était en train d'accepter le fait que James Haverton, l'assistant de l'architecte, n'était pas le genre d'artiste qu'elle recherchait, quand la porte grinça et qu'un pas résonna sur le seuil.
Afficher en entierIl la fixa intensément dans les yeux, de son regard vif et malin, réprimant un sourire. Puis il se pencha davantage et appuya ses lèvres de carmin contre les siennes. « C’est exactement ça », pensa Diana. C’était exactement ça : la sensation qu’elle recherchait. Elle vous traversait le corps jusqu’aux orteils et les faisait frétiller, juste un peu. Henry éloigna son visage. Il lui fit un clin d’œil, coiffa son chapeau et entra dans le vestibule sans autre forme de procès.
-Mesdames, je me suis apparemment perdu sur le chemin du vestiaire à la porte, l’entendit dire Diana.
Il y avait un rire dans sa voix et elle comprit que, tout en s’adressant à Claire et Elizabeth, il était complice avec elle. Ils partageaient un secret.
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