Récits instantanés avec 22 photographies
Auteur
- Carole Naggar (Écrivain)
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extrait
Tatami (Kyoto, octobre 2015)
J'ai passé la nuit dans un beau ryokan du quartier Gion de Kyoto, puis visité des jardins et des temples toute la journée. Je reviens dans ma chambre après le dîner et je pense m'être trompée : tout à changé.Le futon est placé là où se trouvait la table basse ; la table, qui était au milieu de la chambre est maintenant près de la fenêtre. Même les deux chaises basses ont changé de place. Pourtant c'est bien ma chambre, puisque ma valise y est.
Je vais demander une explication à la réception, et, avec une courbette, on me dit le plus sérieusement du monde :
- Nous déplaçons les meubles pour que les tatamis s'usent de manière uniforme.
Japon : le comble du dépaysement - même ma chambre voyage.
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Merci l’Atelier de l’agneau de m’avoir offert ce livre lors de la dernière Masse Critique.
Simples anecdotes, courts récits ou bien instantanés photo, le voyage est total. On passe d’un lieu à l’autre, d’une époque à l’autre avec fluidité.
Le livre se trouve entre le portrait photo et le récit de voyage. Unique en son genre, son originalité m’a plu tout autant que les textes et images.
Je me retrouve à ne plus savoir quoi écrire, ce n’est pas un roman, je ne pense donc pas pouvoir critiquer la vie de l’auteure, c’est écrit avec quelques touches de lyrismes mais sans plus. J’ai aimé, c’est tout ce qui compte.
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Editeurs
Résumé
"Une constante de ma vie a été l'exploration des rapports entre mots et images, des étincelles qui parfois surgissent lorsque les uns se heurtent aux autres.
Ce livre, Récits instantanés, relate certaines de mes rencontres avec des personnes et des paysages : de modestes formes d'illuminations (Satori), sans lesquelles ma vie ne serait rien je crois. Souvent, ces rencontres ont lieu avec des photographes comme Henri Cartier-Bresson, Edouard Boubat, Bruce Davidson, Robert Doisneau, David Harali, André Kertesz, Willy Ronis, Sabine Weiss et bien d'autres, ou bien des écrivains comme John Berger, dont le parcours ressemble un peu au mien ; j'ai aimé les élégies de Pablo Neruda, les poèmes-télégrammes d'Eugène Guillevic, les tendres critiques de Gilbert Lascault - leurs images et leurs mots m'ont parlé et j'ai voulu leur répondre.
D'autres fois, ces rencontres se sont faites avec des lieux où des choses me touchaient au coeur, me regardaient : jardins zen et forêts de mousse de Kyoto, pierres levées de Carnac, pétroglyphes de Bomarzo, ruelles du Caire, de Fez, de Venis, fresques et chemins creux d'Istrie."
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