Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Je vous en supplie, renoncez-y. Son utilisation n'a jamais apporté que le chaos et la souffrance.
- Peut-être parce qu'il était entre les mains des mauvaises personnes.
- Un tel pouvoir doit s'accompagner d'une sagesse dont l'humanité est dépourvue.
- Je m'apprête à prouver que vous avez tort.
(p.241)
Afficher en entier"Le temps est une illusion, un concept fabriqué par la mémoire humaine. Le passé, le présent, le futur, tout ça n'existe pas. Tout se passe dans l'instant."
(p.120)
Afficher en entier"Et pour les souvenirs flash ? Ceux qui sont imprégnés d'émotions et de signification extrêmement personnelles et qui sont toujours particulièrement intense ?
- Bien sûr. Ceux-là pointent du doigt une autre illusion. Le paradoxe du présent spécieux. Ce que nous appelons le "présent" ne représente pas en réalité un simple instant. Il s'agit d'une étendue de temps récent - une étendue arbitraire. Habituellement, les deux à trois dernières secondes. Mais il suffit d'une bonne dose d'adrénaline, de donner un coup de fouet à ton complexe amygdalien, pour enregistrer ce type de souvenirs intenses, où le temps paraît ralentir ou même s'arrêter totalement. En changeant la manière dont ton cerveau interprète l'événement, tu peux changer la durée de "l'instant présent". Tu retardes en réalité le point de bascule entre présent et passé. C'est encore la démonstration que le concept même de "présent" n'est jamais qu'une illusion, un tissu de souvenir reconstitué par notre cerveau."
(p.53)
Afficher en entier"Pourquoi la mémoire ? De toute évidence, tu t'y intéressais déjà avant la maladie de ta mère."
[...]
"Parce qu'il n'y a rien d'autre... que la mémoire. D'un point de vue matériel, un souvenir n'est qu'une combinaison spécifique de décharges neuronales - sorte de symphonie cérébrale. Mais en vérité, il s'agit d'un filtre entre notre perception et la réalité. Tu t'imagines que tu bois ce vin, que tu m'écoutes parler, que tu vis l'instant, mais c'est une illusion. Les influx nerveux de tes papilles et de tes tympans sont transmis jusqu'à ton cerveau, qui les traite et les lâche dans ta mémoire en cours. En fait, quand tu comprends enfin que tu vis un truc, c'est déjà de l'histoire ancienne. Déjà un souvenir. (Helena se penche vers lui et claque des doigts.) Rien que pour interpréter ce stimulus, ton cerveau accomplit des choses incroyables. Les informations visuelles et auditives frappent tes pupilles et tes oreilles à des vitesses différentes, puis ton cortex les convertit à des vitesses différentes. Ta cervelle attend d'avoir analysé les dernières parties du stimulus avant de réorganiser tous ces influx correctement et de te présenter un événement cohérent, sans décalage entre son et image - à peu près une demi-seconde à près coup. On pense percevoir le monde directement, immédiatement, mais on n'en voit qu'une reconstruction différée et révisée avec soin."
(p.52)
Afficher en entier