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Ce monde est argent, mais il est aussi gris. Il n'y a ni noir ni blanc.
Afficher en entier-Dans ce cas : à une longue et heureuse amitié, officier Samos !
-Je vous retourne le compliment, maîtresse.
-Ne m'appelez pas ainsi.
-Si vous le souhaitez, maîtresse.
Afficher en entier- Et à quoi t'a avancé la torture ? Connais-tu leurs noms ? Sais-tu seulement ce qu'ils réclament ? As-tu seulement pris la peine de les écouter ?
Il pousse un long soupir dans l'espoir de détendre l'atmosphère.
- Je sais que tu as des raisons de... leur témoigner de la sympathie, mais leurs méthodes ne peuvent pas...
- Vous êtes les seuls responsables de leurs méthodes ! Vous nous forcez à travailler, à saigner, nous mourrons à cause de vous, de vos guerres, de vos usines, pour vous garantir de petits conforts que vous ne remarquer même pas. Tout ça parce que nous sommes différents. Comment pouvez-vous vivre dans l'illusion que nous l'accepterons indéfiniment ?
Afficher en entierCal s’éloigne. Son dos, d’habitude si droit, est courbé. À chacune de ses enjambées, la culpabilité m’assaille un peu plus et réveille le souvenir de nos pas de danse. Et de notre baiser. Je fais du mal à tout le monde, à commencer par moi-même.
— Il n’aime pas perdre, observe Maven en regardant son frère.
Il est si près de moi que j’aperçois les minuscules éclats d’argent dans ses yeux. Il baisse la voix pour ajouter :
— Et moi non plus. Je ne te perdrai pas, Mare. Jamais.
— Tu ne me perdras jamais.
Un autre mensonge. Et nous le savons tous les deux.
Afficher en entierJe voudrais hurler. Cal se retourne pour m’observer à travers les barreaux. Il a beau être privé de ses pouvoirs à cause de ces maudits murs, un brasier se déchaîne dans ses yeux.
— Qu’est-ce que ça fait ? grogne-t-il, presque nez à nez avec moi. Qu’est-ce que ça fait d’avoir été manipulée, Mare Barrow ?
À une époque, j’aurais donné n’importe quoi pour l’entendre prononcer mon véritable nom. Aujourd’hui, il me fait l’effet d’une brûlure. Moi qui croyais les manœuvrer tous les deux, Maven et Cal. J’ai été si bête…
— Je suis désolée, me forcé-je à dire.
Je méprise ces mots, mais je n’en ai pas d’autre.
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Afficher en entier— Je suis un bon chasseur. Il est un bon tueur.
Cal recule d’un pas. Je sens qu’il s’échappe, qu’il vient d’emprunter un chemin sombre et tortueux. J’ai peur pour le garçon qui m’a appris à danser. Non. Je n’ai pas peur pour lui. J’ai peur de lui. Et je n’ai jamais connu pareille terreur.
— À nous deux, nous décapiterons la Garde écarlate. Nous mettrons un terme à cette rébellion, une bonne fois pour toutes.
Afficher en entier-Lady Mareena, annonce t-il.
M’efforçant de ne pas flancher, je me redresse pour lui faire face.
- En présence de mon père le roi et des nobles seigneurs ici réunis, j'aimerais vous demandez votre main.
Accepterez-vous d'être ma promise, Mareena Tetanos?
Mon cœur bat la chamade pendant qu'il parle. Ses paroles prennent la forme d'une question, mais en réalité on me donne pas le choix. J'ai beau vouloir détourner le regard, il reste fixé sur Maven. Il m'encourage d'un sourire minuscule. Je me demande quel genre de fille il aurait choisi.
Et moi? Qui aurais-je choisi? Si rien de tout ceci n'avait eu lieu, si le maître de Kilorn n'était pas mort, si la main de Gisa n'avait pas été brisé, si rien n'avait changé... SI. Le pire mot du monde.
Aller au front. Survivre. Voir grandir des enfants aux yeux verts, qui auraient hérité de mes pieds agiles et du nom de Kilorn.
- J'accepte, Maven Calore, répondis-je, achevant de sceller mon destin.
Ma voix tremble, mais je vais jusqu'au bout:
- Je serais votre épouse.
Afficher en entierLes Argents n’ont rien à craindre de nous, les Rouges. Tout le monde le sait. Nous ne sommes pas leurs égaux, même si rien ne nous différencie en apparence. Le seul signe distinctif, extérieur en tout cas, est que les Argents se tiennent bien droit, tandis que nous avons le dos courbé par le travail, l’absence d’espoir et la déception inévitable face au sort qui nous attend.
Afficher en entierLucas me laisse un instant pour me ressaisir avant de souligner :
-Vous savez, nous arriverions là-bas plus vite si vous marchiez au lieu de rester plantée là.
-Ce n'est pas drôle, Lucas.
Afficher en entierBeaucoup d'élément ont conduit à cette journée et à ses conséquences. Un fils négligé, une mère vengeresse, un frère trop imposant, une étrange mutation. Ensemble, ils ont composé une tragédie.
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