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Extrait ajouté par lovedanse 2018-01-26T12:01:35+01:00

EPILOGUE

De rage, Cal frotte ses bracelets l’un contre l’autre, des étincelles jaillissent de ses poignets. Aucune ne se transforme en flamme. Ces étincelles sont froides et faibles comparées aux miennes. Inutiles. Futiles. Je le suis dans un escalier en colimaçon qui mène à un balcon. S’il offre une jolie vue, je ne la remarque pas. Je suis incapable de voir quoi que ce soit à part Cal. Tout en moi tremble.

L’espoir et la peur s’affrontent en combat équitable. Il est en proie au même dilemme, je le vois dans ses yeux bronze. Un orage s’y déchaîne, déclenché par deux feux de nature différente.

— Tu avais promis, murmuré-je, cherchant à le mettre en pièces sans utiliser le moindre muscle.

Cal va et vient d’un pas frénétique avant de s’adosser à la balustrade. Sa bouche s’ouvre et se referme, il cherche quoi dire. Il cherche une explication. Ce n’est pas Maven. Cal n’est pas un menteur. Voilà ce que je dois me répéter. Il ne veut pas te faire ça. Cela l’arrêtera-t-il pour autant ?

— Je ne pensais pas… Quel être sain d’esprit voudrait de moi pour roi après ce que j’ai fait ? Dis-moi si tu imaginais sérieusement qu’on me laisserait à nouveau approcher du trône ? J’ai tué des Argents, Mare, des êtres de mon sang.

Il enfouit son visage dans ses mains couvertes de flammes, le frictionne. Comme s’il voulait se l’arracher.

— Tu as tué des Rouges aussi. Et tu as dit qu’il n’y avait pas de différence entre les deux.

— Une différence, si, mais pas de division.

Je rugis :

— C’est bien joli de faire un discours sur l’égalité pour laisser ensuite ce monstre de Samos parler d’un royaume similaire à celui qu’on vient de détruire. Ne me mens pas, Cal, ne me fais pas croire que tu n’étais pas au courant des fameux termes, de cette nouvelle couronne…

Je ne peux pas aller jusqu’au bout. Je ne peux pas faire exister cette réalité.

— Tu sais très bien que je n’en avais pas la moindre idée.

— Tu sais très bien que je n’en avais pas la moindre idée.

— Pas la moindre ? Tu veux dire que ta grand-mère n’y a jamais fait allusion ? Que tu n’en as pas rêvé ?

Il déglutit péniblement, incapable de nier ses aspirations profondes. Il n’essaie même pas d’ailleurs.

— On ne peut pas arrêter Samos. Pas encore…

Je le gifle de toutes mes forces. Sa tête se tourne vers l’horizon que je refuse de voir, il garde son regard fixé dessus. Ma voix se brise.

— Je ne parle pas de Samos.

— Je ne savais pas, répète-t-il tout bas.

Le vent chargé de cendres me portes ses mots. Je le crois, malheureusement. Et c’est, par conséquent, difficile de rester en colère contre lui. Or, sans colère, il ne me reste que la peur et le chagrin.

— Je ne savais vraiment pas, Mare.

Les larmes laissent des traînées salées et brûlantes sur mes joues. Je me déteste de pleurer. Je viens d’assister à la mort d’innombrables personnes — que j’ai tuées, pour certaines. Comment se fait-il que je pleure pour une chose pareille ? Pour quelqu’un qui respire encore ?

Ma langue trébuche.

— Et je suis censée te demander de me choisir ?

Parce qu’il y a un choix à faire. Il lui suffit de dire non. Ou oui. Nos deux destins sont suspendu à un seul mot.

Choisis-moi. Choisis l’aube. Il n’a pas voulu trancher jusqu’à présent. Il ne peut plus reculer.

Je prends son visage entre mes deux mains tremblantes pour le forcer à me regarder. Il en est incapable, ses yeux se posent sur mes lèvres, mon épaule, la marque exposée à la brise tiède. Quelque chose en moi se fendille.

— Rien ne me force à l’épouser, murmure-t-il. On peut négocier.

— Non, bien sûr que non. Et tu le sais, Cal.

Ce déni absurde m’inspire un rire glacial. Son regard s’assombrit.

— Et tu sais, toi, ce que le mariage représente pour nous… les Argents. Il ne signifie rien. Il n’est pas le reflet de nos sentiments.

— Tu crois vraiment que je suis en colère à cause du mariage ?

La colère monte en moi, noire et déchaînée, impossible à contenir.

— Tu crois vraiment que mon ambition, c’est de devenir ta reine ? Ou celle de n’importe qui d’autre ?

Ses doigts chauds frémissent contre les miens, les enserrent quand je veux les retirer.

— Mare, pense à ce que je pourrais faire. Au genre de roi que je serais.

— A-t-on vraiment besoin d’un roi, au fond ?

J’ai bien détaché chaque mot de ma question. Il n’a pas de réponse.

Pendant ma captivité, j’ai appris que Maven avait été façonné par sa mère, qu’elle l’avait transformé en monstre. Rien sur Terre ne pourra le changer, ne pourra effacer ce qu’elle a fait. Et Cal a été façonné lui aussi. Nous sommes tous les fruits d’autres individus, nous sommes tous parcourus d’un fil d’acier que rien ni personne ne peut sectionner.

Je croyais Cal immunisé contre la tentation corruptrice du pouvoir. Je me trompais tellement… Il est né pour devenir roi. Il a été façonné dans ce but. On lui a inculqué ce désir depuis toujours.

— Tiberias.

Je n’ai jamais prononcé son véritable nom auparavant. Il ne lui va pas. Il ne nous va pas. Et c’est pourtant celui qu’il est.

— Choisis-moi.

Ses mains caressent les miennes, il écarte les doigts pour les placer contre les miens. Je ferme les yeux. Je m’autorise à mémoriser cette sensation pendant une longue seconde. Comme ce jour au Montpied où l’orage nous a surpris, je veux brûler. Je veux brûler.

— Mare, murmure-t-il, choisis-moi.

Choisis la couronne. Choisis la cage d’un autre roi. Choisis de trahir tout ce pour quoi tu as versé ton sang.

Moi aussi, j’ai un fil d’acier. Fin mais incassable.

— Je t’aime, Cal, et c’est toi que je veux plus que tout au monde.

Les mots qu’il m’a dits sonnent creux dans ma bouche.

— Plus que tout dans ce monde, insisté-je.

Lentement, je soulève mes paupières. Il trouve le courage de soutenir mon regard.

— Songe à ce que nous pourrions accomplir ensemble, me susurre-t-il en essayant de m’attirer contre lui.

Mes pieds résistent.

— Tu sais ce que tu représentes pour moi. Sans toi, je n’ai personne. Je suis seul. Il ne me reste rien. Ne m’abandonne pas.

Ma respiration s’accélère. Je l’embrasse pour ce qui pourrait être, ce qui devrait être, ce qui sera… la dernière fois. Ses lèvres sont étonnamment froides alors que nous nous changeons en deux statues de glace.

— Tu n’es pas seul…

L’espoir dans ses yeux est douloureux.

— Tu as ta couronne.

Je croyais savoir ce que c’était qu’avoir le cœur brisé. Je croyais que Maven l’avait piétiné. Quand il s’est relevé et m’a laissée à genoux. Quand il m’a avoué que tout ce que je pensais savoir de lui n’était que mensonge. Mais à l’époque, j’étais persuadée que je l’aimais.

Je sais, désormais, que j’ignorais tout de l’amour. Et de la souffrance d’un cœur brisé. Se tenir face à celui qui est tout pour vous et s’entendre dire que vous n’êtes pas suffisante. Que vous n’êtes pas celle qu’il choisit. Que vous n’êtes qu’une ombre à côté du soleil qu’il continue à représenter à vos yeux.

— Mare, s’il te plaît…

Il m’implore comme un enfant désespéré.

— Comment pensais-tu que les choses se termineraient ? Que t’imaginais-tu pour la suite ?

Je sens la chaleur qui émane de lui alors que la moindre parcelle de mon corps se transforme en glace.

— Rien ne te force à réagir ainsi, Mare.

Il se trompe. Je me détourne, faisant la sourde oreille à ses protestations. Il n’essaie pas de me retenir. Il me laisse partir.

Le sang qui bouillonne dans mes veines m’empêche d’entendre quoi que ce soit, sauf les pensées qui se bousculent sous mon crâne. Des visions terribles, des paroles haineuses, brisées et difformes comme un oiseau sans ailes. Elles défilent en claudiquant, toutes pires que les précédentes. Loin d’être des élus, nous sommes maudits par les dieux. C’est notre lot à tous.

Je réussis, je ne sais pas quel miracle, à ne pas tomber dans les marches en colimaçon de la tour, à sortir sans m’effondrer. Le soleil brille d’un éclat cruel, il forme un contraste flagrant avec l’abîme qui s’est ouvert en moi. Je plonge la main tout au fond de la poche de la veste de mon uniforme et sens à peine la morsure sur mon doigt. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre ce qui en est la cause : la boucle d’oreille. Celle que Cal m’a donnée. Je dois presque retenir un éclat de rire. Une autre promesse déçue. Une autre trahison d’un frère Calore.

Une envie dévorante de courir m’étreint le cœur. Je veux Kilorn, je veux Gisa. Je veux que Shade surgisse devant moi et qu’il me dise qu’il s’agit d’un mauvais rêve. Je les imagine tous à côté de moi, avec leur paroles réconfortantes, leurs bras grands couverts.

Une voix intérieure les chasse. Une voix qui me brûle le ventre.

Cal est très doué pour suivre les ordres, mais il est incapable de prendre une décision.

Je soupire en repensant aux mots de Maven. Cal a pris une décision. Et tout au fond de moi, je ne suis pas surprise. Le prince est tel qu’il a toujours été. Quelqu’un de fondamentalement bon, qui n’est pas disposé à agir. Pas disposé à s’amender réellement. Il porte la couronne dans son cœur, et les cœurs ne changent pas.

Farley me trouve dans une ruelle, le regard vide, rivé à un mur. Mes larmes ont séché depuis longtemps. Elle hésite pour une fois, dépourvue de son habituelle effronterie. Elle s’approche avec une lenteur presque affectueuse, une main tendue vers mon épaule.

— Je l’ai appris en même temps que toi, murmure-t-elle. Je te jure.

Son amour est mort, il lui a été arraché par un autre. Le mien a choisi de me tourner le dos. Il m’a préféré tout ce que je hais le plus au monde. Je me demande ce qui est le plus douloureux.

Alors que je suis sur le point de m’autoriser à m’abandonner contre elle, à me laisser consoler, je remarque quelqu’un d’autre.

— Je savais, me lance le Premier ministre.

Il a le ton de quelqu’un qui présenterait des excuses. Au début, j’éprouve un nouvel accès de colère, mais Davidson n’y est pour rien. Cal n’était pas obligé d’accepter. Il n’était pas obligé de me sacrifier.

Cal n’était pas obligé de sauter à pieds joints dans un piège aussi alléchant.

— Diviser pour mieux régner, murmuré-je, me rappelant les propres mots du Premier ministre

La brume du chagrin se dissipe suffisamment pour que je comprenne. Montfort et la Garde écarlate ne soutiendront jamais un roi Argent, jamais sincèrement. Pas sans arrière-pensée.

Davidson hoche la tête.

— C’est le seul moyen de les battre.

Samos, Calore, Cygnet. Les Failles, Norta, la Région des Lacs. Tous motivés par la convoitise, tous prêts à s’étriper pour une couronne déjà en miettes. Et tout ça pour servir, au bout du compte, les intérêts de Montfort. Je me force à inspirer, j’essaie de me ressaisir. J’essaie d’oublier Cal et Maven, de me concentrer sur la route qui m’attend. J’ignore où elle me mènera.

Quelque part au loin, quelque part dans mes os, le tonnerre gronde.

Ils vont s’entretuer, et nous les laisserons faire.

Extrait de: Victoria Aveyard. « King's Cage : Red Queen - Tome 3 (French Edition). » iBooks.

Extrait de: Victoria Aveyard. « King's Cage : Red Queen - Tome 3 (French Edition). » iBooks.

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Extrait ajouté par QueenBlack 2017-09-12T17:28:49+02:00

Spoiler(cliquez pour révéler)

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Le bout de tissu qu'elle tend est propre , mais il a gardé l'odeur du sang . Je ne flanche pas . Mes vêtements en sont déjà couverts . Le rouge m'appartient , bien sûr . L'argent est celui de nombreux autres .Evangeline , Ptolemus , Lord Osanos le nymphus , tous ceux qui ont essayé de me tuer dans l'arène . Il y a sans doute celui de Cal , aussi . Il en a versé quantité dans le sable , blessé et meurtri par ceux qui voulait être nos bourreaux . A présent il est assis en face de moi , les yeux rivés sur ses pieds , et attend que le lent processus de guérison agisse . J'observe à la dérobée l'une des nombreusses plaies sur mes bras , sans doute l'œuvre d'Evangeline .

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Extrait ajouté par Enoa 2017-05-28T22:44:13+02:00

Et une guerre est une guerre, Barrow, même avec avec de bonnes intentions.

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Extrait ajouté par Naelyn 2016-07-26T18:36:22+02:00

"Knowing it’s what he wants to see, I let the tears of frustration overwhelm and fall. He tracks their paths with hunger." - Mare

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Extrait ajouté par Naelyn 2016-07-26T18:33:53+02:00

"It's the queen's duty to receive guests.

- Well I'm not a guest and you're not the queen, so..."

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Extrait ajouté par Mrgax 2020-11-07T11:42:46+01:00

Nous ne serons pas brisés. Et nous ne ploierons plus.

Chapitre 19.

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Extrait ajouté par Mrgax 2020-11-07T11:41:16+01:00

- Remercie mes couleurs pour la pluie, murmure-t-il.

C'est tout l'inverse que j'éprouve: une envie de brûler.

Chapitre 22.

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Extrait ajouté par MeguyC 2020-10-05T16:32:39+02:00

– Oh ! Vous êtes une rapide, miss Barrow !

Je deviens encore plus rouge et Cal cache un éclat de rire derrière une quinte de toux.

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Extrait ajouté par MeguyC 2020-10-03T18:30:01+02:00

Je n'ai pas l'intention de supporter les humeurs d'un prince bougon qui se prend pour une allumette.

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Extrait ajouté par louana31 2019-09-19T10:16:32+02:00

-Les règles de la guerre sont simples. Il faut se débarrasser rapidement des espions.

-Quand tu es malade, qui tiens-tu pour responsable ? lui lancé-je. Ton corps ou la maladie ?

-Le remède qui n'a pas marché, m'assène-t-il en me foudroyant du regard.

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