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- Si je suis un poison, débarrasse-toi de moi ! Arrête de nous torturer tous les deux !
- Tu sais que je ne peux pas faire ça, même si je le voulais.
Il bat des paupières et son regard se perd dans le vague. ll se réfugie dans un endroit où je ne peux plus l'atteindre.
- Thomas était comme toi. Tu es la seule personne à laquelle je tienne, la seule qui me rappelle que je suis vivant. Que je ne suis pas vide. Et pas seul.
Afficher en entierJe fixe des yeux noirs sur le dos de Cal. Mon pouvoir me démange et je dois résister à la tentation de le faire tomber à genoux. Il nous tuera tous pour Mare... Alors qu'il refuse de tuer les siens pour sauver le reste du monde !
Afficher en entier« — Au moment d’entrer, tu prieras pour repartir. Et au moment de partir, tu prieras pour ne jamais revenir.
Personne ne m’écoute, mais je prie aussi. »
Afficher en entier— Tu n’as pas la moindre idée de celui qu’il aurait été avec une couronne sur la tête.
Je croise les bras et m’appuie contre le dossier de ma chaise. Tout se déroule exactement selon mes prévisions.
— Je sais qu’il aurait épousé Evangeline Samos, qu’il aurait continué à mener une guerre inutile et à ignorer un pays plein de citoyens opprimés et en colère. Ça te rappelle quelque chose ?
Maven a beau être un démon qui a pris forme humaine, il n’a rien à répondre à ça. Il jette le rapport qu’il tient à la main. Il est allé trop vite. La page est visible. Le temps qu’il la retourne, j’aperçois quelques mots. Corvium. Victimes. Évidemment, Maven le remarque et pousse un soupir d’agacement.
— Comme si ça pouvait te servir à quelque chose… Tu n’iras nulle part, Mare, pourquoi t’embêter ?
— Tu as raison. Je n’en ai sans doute plus pour très longtemps à vivre.
Il penche la tête sur le côté. L’inquiétude lui plisse le front – c’est la réaction que j’espérais, la réaction dont j’ai besoin.
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Je lève les yeux au plafond, observe les détails des moulures et le lustre au-dessus de nos têtes. Si seulement je pouvais sentir ses minuscules ampoules électriques.
— Tu sais très bien qu’Evangeline ne me laissera pas la vie sauve. Une fois qu’elle sera reine… Je suis condamnée.
Afficher en entierBien. Tremble pour elle comme j'ai tremblé pour mon frère. Regarde-la souffrir comme je l'ai regardé mourir.
Afficher en entier— N’oublie pas qui tu es, murmure-t-il.
Je devine aussitôt de quoi il s’agit : une boucle d’oreille, une minuscule pierre de couleur sertie dans du métal. Un cadeau d’adieu, pour me demander d’être prudente, pour me demander de me souvenir de lui si nous sommes séparés. Une autre tradition du passé. Je serre la pierre dans mon poing, et la petite tige me transperce presque la peau. Ce n’est qu’une fois que Cal s’est assis en face de moi que j’écarte les doigts.
La pierre est rouge, bien sûr. Rouge comme le sang, rouge comme le feu. Rouge comme la colère qui nous ronge tous les deux.
Incapable de me percer l’oreille immédiatement, je range la minuscule boucle en faisant bien attention de ne pas l’égarer. Elle rejoindra bientôt les autres.
Afficher en entier« Remember when we told each other no distractions?”
“Yes.” He runs a blazing finger over my earrings, touching each one in turn.
“Distract me. »
Afficher en entierUne bouffée de liberté entre deux prisons n'est rien d'autre qu'une forme de torture.
Afficher en entier-Pour une raison inexplicable on a bien du mal à te laisser mourir, Mare.
Pour lui, pour la forme, je me force à pousser un petit rire amer.
-Qui y a t-il de si drôle ?
-Combien de fois tu as essayé de me tuer déjà ?
Afficher en entierPendant ce temps-là, j'observe le garçon sur le trône. Il garde son masque. Mâchoire serrée, lèvres pincées. Les doigts raides, le dos droit. Pourtant son regard vacille. Quelque chose dans ses yeux s'est éteint. Et son cou se teinte d'un gris légèrement plus soutenu, qui gagne ses oreilles.
Il est terrifié.
Une seconde, j'en éprouve de la joie. Puis je me souviens : les monstres sont encore plus dangereux lorsqu'ils ont peur.
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